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Modération : des spécialistes du Cancer condamnent les affirmations de l'INCa

une volonté d’hygiénisme bien pensante. Une très large part du milieu médical refuse ce terrorisme sanitaire…

Rappellons qu’en février dernier, l’INCa avait présenté à la presse un rapport très controversé par l’ensemble des chercheurs spécialistes du cancer en France. La conclusion de ce rapport était simple : « Le premier verre de vin tue ». Dans une interview au quotidien Le Monde paru le 10 avril, Dominique MARANINCHI, Président de cet institut affirme sans nuances : « Le vin est alcool donc cancérigène. »

Il n’est pas dans les compétences de la filière vin de France de contester les prises de positions scientifiques de l’INCa. Laissons la parole à d’éminents médecins et scientifiques, dont certains depuis 30 ans ont voué leur vie à la recherche contre le cancer. Unanimes, tous remettent sévèrement en cause les conclusions et les méthodes de cet Institut…

Professeur Bernard Debré, chef du service urologie de l’hôpital Cochin (Midi-Libre, février 2009) : « Une étude sans queue ni tête, sans réel fondement scientifique. C’est scandaleux de publier des choses pareilles. Tout cela inquiète l’opinion publique et me choque profondément. (…) Hier encore, les études mettaient en exergue le bénéfice d’une consommation modérée de vin pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires. Le revirement auquel on assiste, traduit une volonté d’hygiénisme bien pensante. Une très large part du milieu médical refuse ce terrorisme sanitaire… On peut faire dire ce qu’on veut à ce qu’on veut. »

Professeur Lucien Israël, cancérologue, professeur à Paris XIII
(Le Figaro, 5 mars 2009) : « C’est absurde. A forte dose, l’alcool facilite certains cancers digestifs mais un ou deux verres de vin par jour, sûrement pas. Le vin, c’est utile. A dose modérée, le vin rouge se révèle non seulement bon mais sain. Il contient une substance qui s’appelle le resvératrol, issu de la peau du raisin rouge, l’unique source. Il a été largement démontré que c’est un puissant anticancéreux. »

David Servan-Schreiber, professeur clinique de psychiatrie, auteur d’« Anticancer : prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles » (le site de D. Servan-Schreiber, guerir.fr, 24 mars 2009) :
« Il n’existe pas de données suffisantes pour affirmer que la consommation modérée de vin rouge, au cours des repas, et dans le cadre d’un régime méditerranéen, est associée à un risque accru de cancer. Bien au contraire, on sait qu’elle est bénéfique contre les maladies cardio-vasculaires, et il reste fort possible qu’elle le soit aussi contre le cancer. (…) En ce qui concerne le vin rouge en particulier, son effet protecteur est nettement plus marqué lorsque celui-ci est consommé dans un contexte précis : au cours d’un repas, et particulièrement dans le cadre d’une diète méditerranéenne. (…) Par ailleurs, il reste vrai aussi que dans certains cancers, l’alcool, et le vin rouge en particulier, est associé à une réduction du risque. (…) On connaît aussi de nombreux exemples où les recommandations nutritionnelles pour la santé, aussi affirmatives, voire péremptoires, qu’elles aient pu être, se sont révélées fausses, et même dangereuses. C’était le cas, en France, de l’injonction d’abandonner l’huile de colza dans l’alimentation humaine (…) Il faut se rappeler aussi qu’il est facile d’arriver à des conclusions erronées lorsqu’on analyse un facteur alimentaire particulier (comme la consommation de vin) en dehors de son contexte culturel et alimentaire. »

Professeur Christian CABROL, professeur de chirurgie cardio-vasculaire (conférence lors du colloque « Vin et Santé » ; Lorgues, 28 juin 2007) :
« Le vin contient aussi de l’alcool. Ah ! Voilà le mal, le danger que pointent certains, et non des moindres parfois même chez nos confrères, les médecins partisans de l’alcool zéro, donc de la suppression totale du vin. Gardons notre bon sens. En faisant partie de notre alimentation, le vin la complète et contribue à son équilibre. Cet équilibre alimentaire essentiel, que l’on a malheureusement oublié en lui donnant peu d’importance et beaucoup trop à l’aspect sanitaire de notre alimentation. Revenons donc alors à une alimentation saine et équilibrée et buvons sans scrupules, régulièrement mais modérément ce breuvage divin, source de bonne humeur et de santé. »

Docteur Dominique Lanzmann, chercheur à l’INRA, auteur d’une étude « Cancer et alcool » (Sud-Ouest, mars 2009) :
« J ‘avoue ne pas très bien comprendre sur quelles connotations scientifiques exactes s’appuient ces recommandations. (…) Il s’appuie sur un document de référence issu du WRCF publié fin 2007, mais ne produit aucune étude nouvelle comme annoncé par les promoteurs de l’opération. (…) l’INCa ne se prononce pas sur les risques cancérigènes des pesticides contenus dans les fruits et légumes qu’il recommande de consommer. (…) A des doses modérées, l’effet fruit du vin est supérieur à l’effet alcool chez l’homme. »

En savoir plus : contact@vinetsociete.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

L’association VIN & SOCIETE regroupe les acteurs de la filière viti-vinicole en France : AGEV – Association générale des entreprises vinicoles ; ANIVIT – Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de Table et des Vins de Pays ; CCVF – Confédération des Coopératives Vinicoles de France ; CFVDP – Confédération Française des Vins de Pays ; CNAOC – Confédération Nationale des Producteurs de Vins et Eaux-de-Vie de Vin à Appell
ations d’Origine Contrôlées ; CNIV – Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine ; VIF – Vignerons Indépendants de France.

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