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Covid-19 : le nouveau fléau des Bordeaux

Mon-vitiAprès les accidents climatiques, le « bordeaux bashing », les troubles à Hong Kong et les taxes Trump, voilà Bordeaux frappé de plein fouet par le Covid-19. Extraits de l’article de Stéphane Badet pour pour Mon Viti.

 

 

Un accélérateur de crise et des drames humains ?

Si la situation semble globalement maîtrisable et maîtrisée en matière de gestion technique, la véritable question est de savoir si les entreprises, les plus petites et les plus fragiles, auront la trésorerie nécessaire pour tenir ! Les charges à assumer seront les mêmes (voire plus élevées avec les tensions sur la main-d’œuvre) mais le vin ne se vend plus ! Et avec plusieurs semaines de non-vente, l’impact pourrait être sévère à Bordeaux lorsque la récolte 2020 arrivera et que le 2019 ne sera probablement pas vendu…

La consommation de vin affiche une baisse très importante.

Le principal atout du bordeaux, très majoritairement rouge, par rapport à d’autres productions agricoles, est qu’il est peu périssable et qu’il est possible de différer sa commercialisation de quelques semaines, voire de quelques mois. Mais ce qui n’est pas bu actuellement ne le sera pas à la sortie du confinement. Il n’y aura pas de rattrapage de consommation. Les consommateurs ne boiront pas plus dans quelques mois, peut-être même moins.

Certains débouchés capitaux pour Bordeaux ont totalement disparu en quelques jours. Fini les CHR, l’œnotourisme, les marchés, les primeurs… Les principaux Salons (VIF, ProWein…) reportés… Des foires aux vins de printemps a minima… Mais aussi des frontières fermées à l’export, la GD et la vente à distance semblant rester comme les seules en course pour rapprocher le vin du consommateur.

La perception de la crise reste cependant très différente selon les marchés et les opérateurs. Jean-Baptiste Soula, directeur de Vineam, un de plus gros opérateurs en vin bio de Bordeaux (170 ha et 1,5 M de bouteilles), estime que le marché de la GD ne faiblit pas, bien au contraire. Les chiffres pourraient équivalents à ceux d’un printemps « normal », voire supérieurs !
Au contraire, certaines petites maisons de négoce, essentiellement tournées vers la vente au particulier, ont préféré baisser le rideau temporairement et certains cavistes et certains restaurants ne se relèveront probablement pas de la pandémie. C’est donc tout le système de distribution des bordeaux qui se trouvera durablement impacté.

Un mal pour un bien ?

Alors que tous les voyants commerciaux semblent au rouge, la pandémie rend aussi imaginatif. Dos au mur, les Bordelais multiplient les initiatives commerciales. Ventes en ligne, livraisons à domicile, drive fermier, click and collect, primeurs en ligne et cuvées spéciales fleurissent. Ainsi, par exemple la Région, à travers l’Agence de l’alimentation Nouvelle Aquitaine, propose une plateforme solidaire de vente à distance, fédérant déjà plusieurs dizaines de producteurs en recherche de débouchés (clientèle particulière ou détaillants).

Si ces innovations ne compenseront que partiellement le manque à gagner, elles peuvent permettre de regagner le cœur des Français en rapprochant producteurs et consommateurs.

Contrainte et forcée, la filière a finalement peut-être une occasion rêvée pour une réflexion globale sur l’image, sur le mode de commercialisation des vins de Bordeaux et sur l’avenir des primeurs dans la forme actuelle.

 

L’article complet sur Mon VITI

 

 

 

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