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Faire la part des choses … est une nécessité

Il faut arrêter de toujours se plaindre et d’encourager le clan des pessimistes… Essayons de faire la part des choses en cette fin septembre.

 

 

 

France,Aquitaine,Gironde,33,Margaux.Vendanges au Château Margaux-Médoc-Vignoble Bordelais.

(c) JB Nadeau

Un magnifique millésime 2025

 

Qui aurait osé parier il y a trois mois encore sur un millésime 2025 aussi magnifique ? Les changements climatiques en cours n’ont pas que de mauvais côtés… Dans un pays proche, la Belgique, pays que je connais bien vu mes origines et où on plante quasi partout de manière significative, les vignerons et nombreux amateurs de vins impliqués louent le réchauffement actuel. Le millésime est exceptionnel et historique en qualité chez eux. Cet avis est identique en Loire, Bourgogne, Champagne, Alsace et Jura… On ne peut donc que s’en féliciter.

 

A Bordeaux, on peut s’attendre également à un millésime d’exception dans la lignée des …5. Que ce soit en blanc, en rouge et en liquoreux, l’optimisme est quasi général. Certes, certains qui ont été touchés par la grêle où pour d’autres raisons d’ailleurs font la grimace mais d’une manière quasi générale, c’est presque l’euphorie au niveau qualitatif, elle est quasi optimale sur une récolte précoce qui en réjouit beaucoup. Oublions les volumes de production cependant …

 

 

 

FRANCE, GIRONDE, SAINT-EMILION, CHATEAU TROTTEVIEILLE, AOC SAINT-EMILION, VIGNOBLE BORDELAIS

(c) JB Nadeau

Un été par ailleurs peu porteur en bonnes nouvelles

 

L’été cependant n’aura pas été porteur que de bonnes nouvelles à Bordeaux, loin de là… Les exemples sont nombreux, un ténor de Pomerol qui quitte l’appellation et dont la décision étonne beaucoup, une quasi révolution au niveau de la conduite du plus gros syndicat de Bordeaux, les résultats économiques mitigés de l’oenotourisme cet été, une chute du ticket moyen en restauration, une absence de plus en plus inquiétante de vins sur les tables sans oublier la suppression de la Fête du Vin en 2026 pour des raisons financières notamment. Pour clôturer cette liste inquiétante, que dire d’un marché des Primeurs 2024 en rade, même après de multiples efforts financiers de la part de certains metteurs en marché !

 

Et je ne parle pas des conclusions de la fameuse enquête sur les pesticides qui aura quand même couté 11 millions d’euros à la collectivité.. Pour s’entendre préciser que plus proches nous nous trouvons des vignes plus nous sommes exposés…Quelle découverte… Et que dire de la présence de cuivre également dans la plupart des échantillons…Bref, une campagne de dénigrement unilatérale pour finalement peu de conclusions intéressantes.

 

 

 

 

Début des Foires aux vins et de nombreux chantiers

 

Les Foires aux Vins démarrent et ce ne sont pas les bonnes affaires qui manquent notamment sur des millésimes prêts à la consommation. Espérons de meilleurs résultats qu’en 2024 qui était en retrait par rapport à l’année précédente. Bref, ce ne sont pas les chantiers qui manquent pour cette fin d’année et il est plus que temps d’essayer de rassurer les troupes.

 

Et surtout de tenter de relancer Bordeaux en sachant que c’est désormais toute l’économie viticole nationale et internationale qui est en difficulté...

 

 

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

Photos Jean-Bernard Nadeau

 

 

4 réponses à “Faire la part des choses … est une nécessité”

  1. LAURENT GUIBBERT dit :

    IL EST SANS DOUTE PLUS FACILE D ETRE OPTIMISTE QUAND ON EST PAS CONCERNE PAR LA REALITE DU QUOTIDIEN BORDELAIS. POUR LA GRANDE MAJORITE DES PRODUCTEUR DE BORDEAUX LES TEMPS NE SONT PAS DUR MAIS PLUS QUE DUR IL EST MEME ETONNANT QU IL N Y EST PAS PLUS DE DRAME QUAND ON SAIT QUE 50% DES VITICULTEURS DES PETITES APELLATION SONT EN REDRESSEMENT.
    ETRE OPTIMISTE N EST PAS REALISTE A PART LES CHATEAUX DETENU PAR DES INVESTISSEURS L AVENIR EST INCERTAIN DANS LE MILIEU VITICOLE NOS CHARGE EXPLOSE CERTAINS DE NOS FOURNISSEURS DISPARAISSENT
    OU VA T ON
    QUE DOIT T ON FAIRE POUR ETRE LA DEMAIN

    PLUS QUE DU PESSIMISME C EST LE REALISME DES GENS QUI VIVENT LA SITUATION QUI EST PREOCUPANT

    JE VOUS INVITE MONSIEUR A TRAVAILLER SANS SALAIRE VOUS VERREZ BIEN SI VOUS ETES TOUJOURS OPTIMISTE

    • Sirot Bernard dit :

      Bonjour Lurent Guibbert, en tant que journaliste Belge, j’ai 35 ans de carrière de découvertes derrière moi. J’ai aussi avec mon épouse, géré une propriété familiale à Barsac en aoc Sauternes. Donc, croyez-moi, les difficultés je les connais et je suis très solidaire de la profession et de vous-mêmes en particulier. J’ai toujours dis à mon épouse aujourd’hui disparue qu’il fallait produire ce qu’on était capable de vendre et qu’il ne fallait pas compter sur les autres pour s’en sortir. Et des sacrifices financiers nous en avons fait pour sauver et développer la propriété que nous avons vendue en 2017 pour des raisons de santé. Depuis plus de vingt ans je disais à mes amis vignerons qu’un jour le vent tournerait mais j’étais peu écouté. Aujourd’hui, certains me disent que j’avais hélas raison…Je dis bien hélas car la situation est très compliquée et si on n’arrête pas d’emm… les consommateurs français je suis pessimiste. J’étais lundi midi avec un ami dans un restaurant de qualité de Bazas. Sept tables en terrasse et pas des jeunes. Nous étions la seule table à honorer le vin avec une bouteille !!! Sur les autres, il n’y avait que de l’eau en carafe ou en bouteille, même pas un verre de vin, sur des plats soigneusement préparés…La est le véritable problème…Sachez que je suis à vos côtés, depuis toujours d’ailleurs. Mais surtout ne perdez pas votre optimisme et produisez ce que vous pouvez vendre personnellement…Courage en tous les cas…

  2. Bonnamy dit :

    Mr Sirot
    Il y a 3 ans je vous ai invité à venir nous voir dans nos chais particuliers ainsi que dans un conseil d’administration de notre cave coopérative et cela il y a 3ans quelques articles très optimiste de votre part ne transpirer pas la dégringolade de nos appellations de bases
    Un conseil sortez des salons du CIVB de la FGVB étant que vous rencontrer les mêmes personnes

  3. Sirot dit :

    Bonjour monsieur Bonnamy, quel bien joli nom…Je suis très triste de cette situation. Merci de lire ma réponse à Laurent Guibbert. Ceux qui me connaissent savent que j’ai été avant tout un journaliste très proche de la base viticole et pas nécessairement des grands châteaux dont j’appréciais cependant les invitations. J’ai consacré plus de trente ans à faire découvrir aux professionnels du Benelux les vins français et en particulier ceux de Bordeaux, toutes appellations confondues. Comme vous je suis inquiet surtout quand je constate la consommation en France. En tant que coopérateur , il est évident que c’est encore plus difficile de s’en sortir. Mais la crise n’est pas que Française et la déconsommation du vin est générale. Cependant, en France, elle est majeure et très inquiétante. De quelle cave êtes-vous adhérant??? Courage et ne perdez pas votre optimisme…

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