La caisse carton est intéressante a plus d’un titre : meilleure recyclabilité, réduction significative des emballages et des consommations d’énergies.
La majorité des acteurs de la filière bordelaise propose des vins en caisse bois car elle est dans l’esprit commun gage de qualité et de solidité. Le problème est qu’à ce jour le bois n’a pas de filière nationale de recyclage, à l’inverse du papier carton. Si le Château brown utilise encore aujourd’hui environ 18 tonnes de caisses bois pour son grand vin rouge, il propose aujourd’hui aussi à ses clients un carton fabriqué localement en Nouvelle Aquitaine. Parfaitement recyclable, il est issu à 61% de fibres recyclées et de forêts durablement gérées. Grâce aux encres utilisées ce carton renforce sa recyclabilité tout en allégeant son empreinte carbone.
La caisse carton permet une réduction de 40% de consommation d’énergie par rapport à la caisse bois ! Les cartons sont moins lourds et surtout livrés à plat dans les entrepôts. Son transport du fabricant jusqu’au Château nécessite donc moins de camions (en volume cela représente 4 fois moins que pour les caisses bois).
Pourquoi n’y avait-on pensé plus tôt ? Mais il va falloir vaincre l’image culturelle tout autant que pour le bouchon de liège. Un long fleuve non tranquille, même pour le vin du même qualificatif …
Il y a une autre solution, tout au moins complémentaire : c’est de refaire – comme le faisait la Maison Cordier dans les années 1980 – des caisses en bois avec l’un des côtés (long)qui pouvait s’enlever, donnant accès aux vins sans avoir besoin d’enlever d’éventuelles caisses au-dessus de celle visée. Une fois les vins contenus dans ces caisses, elles pouvaient très bien servir à d’autres vins et elles pouvaient s’empiler les une sur les autres. Pour les particuliers comme pour les sommeliers, ça donnait une solution de stockage de ces vins « gratuite », recyclable et avec un accès aux vins ô combien facile. Pour ma part, je souhaiterais vivement leur retour !