La Bioprotection est une technique mise en place par le laboratoire Oenoteam pour maîtriser le soufre. Mais attention, Bioprotection ne veut pas dire « bio » ! L’œnologue-conseil s’explique sur ce procédé pour le magazine Plus Belle la Vigne Bio
Votre laboratoire a mis au point une technique particulière que vous appelez la bioprotection. A-t-elle quelque chose à voir avec le bio ?
Julien Belle : c’est en travaillant sur le sacro saint problème des brettanomyces* que nous avons mis au point un outil simple pour vinifier sans SO2, en utilisant les microorganismes naturellement présents sur surface des raisins comme les levures ou les bactéries pour tenter de maîtriser les risques de déviations organoleptiques (principalement microbiologiques) qui étaient contenus par le SO2. En effet le sans soufre correspond à une demande globale du marché, qu’il soit bio, biodynamique ou conventionnel.
Nous avons montré qu’il était possible de réduire les teneurs en SO2 et que l’on pouvait se passer de soufre totalement de la vigne jusqu’à la fermentation malolactique. Et que cela donnait des vins qui gagnaient en expression, en pureté et finesse de fruit, des vins éclatants de fruits. Je parle là des vins rouges car pour les blancs c’est plus complexe au niveau des arômes. Notre démarche n’est pas de zapper le So2 mais de l’optimiser. Nous réfléchissons comment encore réduire ces teneurs, notamment au niveau de l’élevage et de la mise en bouteille, surtout pour les vins de garde.
Que représente pour vous le phénomène bio et biodynamique ?
Julien Belle : le marché est très porté sur les vins bio, à la recherche des vins bio pour la pureté de leur expression aromatique. Mais d’un autre côté les consommateurs les fuient en raison de leurs défauts notamment au niveau organoleptique. Il faut que les bios fassent le ménage chez eux. Je pense que le système Bioprotection devrait réconcilier tout le monde, bios et non bios, pour faire ressortir la pureté aromatique des vins. Technique et bio ne sont pas deux choses contradictoires pour moi. La technique n’est pas un gros mot. Un producteur doit pouvoir anticiper, piloter l’évolution de son vin. Pour moi la qualité aromatique d’un vin passe par la technique c’est-à-dire la réflexion sur le vin, l’anticipation.
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Très intéressent mais le lien ne fonctionne pas.
Exact il semble que le site ne fonctionne plus… Mais consultable ici il me semble : http://www.plusbellelavignebio.com.preview12.oxito.com/julien-belle/