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Édito : une hirondelle en vue

Février a été un mois important pour la viticulture bordelaise…

 

Un premier constat est possible

A bordeaux, on observe que l’élite de la production avec ses deuxième et troisième vins, voire plus, se portent bien, le milieu de la pyramide souffre et la base, constituée essentiellement de producteurs de vrac, surtout dans les appellations de base, est au bord du gouffre. Les aides sont cependant annoncées mais pour beaucoup elles ne seront pas suffisantes. Les primes d’arrachage à 10.000 euros ne seront probablement pas atteintes. Comme le précise à longueur de journée le leader du Collectif des Viticulteurs de Gironde, Didier Cousiney, « le compte n’y est pas » ….

 

Urgence à sauver la base de la viticulture girondine

Il y a urgence car le printemps s’annonce et les friches risquent d’être nombreuses dans les campagnes prochainement. Le plan de distillation ne fait pas l’unanimité non plus et les reports d’échéance des prêts garantis pas l’état ne sont pas du tout évidentes. C’est donc la base et le cœur de la pyramide qui se trouvent en réel danger. Dans les discussions de campagne, l’heure est à la résignation voire la désolation, essentiellement d’ailleurs dans l’Entre-Deux-Mers où même les leaders économiques sont touchés sérieusement. Cependant, ne sombrons pas dans le pessimisme absolu…

 

Photo (c) JB Nadeau

 

Enfin des bonnes nouvelles

Les salons de début d’année n’ont pas été passifs, que du contraire. Le salon bio de Montpellier, malgré une chute de la demande des vins certifiés, n’a pas été l’échec annoncé par certains et surtout Wine Paris à fait le plein. La transition est désormais réussie entre Vinexpo Bordeaux et ce nouveau salon. Les entreprises de production et de négoce ainsi que les opérateurs qui étaient au rendez-vous, de Bordeaux et d’ailleurs, sont unanimes sur ce succès.

 

Si l’absence d’eau est notoire partout, les matinées fraîches de février ont bien freiné la végétation…  Ouf, car il y a peu on pouvait aussi appréhender un printemps dévastateur avec la montée des températures en décembre et janvier. Dans peu de temps, les dégustations primeurs agiteront le landerneau des crus Bordelais. Espérons qu’avec le beau millésime 2022 toute la production bordelaise en tire profit cette fois…

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

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