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Édito : 2022, un millésime de choix !

 

Le millésime s’annonce d’une qualité exceptionnelle pour tous les vins du bordelais, mais les sujets d’inquiétude s’accumulent à l’horizon…

 

Une arrière saison exceptionnelle

On ne peut que se féliciter de cette arrière-saison exceptionnelle… Pour les récoltes vinicoles, ce fut une aubaine… Aussi bien pour les blancs secs que pour les rouges et bien entendu les liquoreux. Et que dire pour le monde du tourisme et donc de la consommation de vins dans les régions concernées. Nombreux sont ceux, notamment plus au nord de la région, qui se satisfont très bien de la situation, mais jusque quand ??? C’est la vraie question…. Car ce réchauffement ne va pas sans poser des questions essentielles et de survie.

 

GIRONDE (33) CAPIAN, DEVELOPPEMENT DURABLE, TROUPEAU DE MOUTONS BROUTANT DE L'HERBE ENTRE LES RANGS DE VIGNE DANS LE VIGNOBLE BORDELAIS

Photo (c) JB Nadeau

 

Des nuages noirs à l’horizon

Les Foires aux vins sont loin d’être exceptionnelles, les vignerons de toute la France présents sur les premiers salons d’automne avouent des pertes de chiffre d’affaire entre -15 et – 30%…

Des producteurs commercialisant en vrac notamment sont à deux doigts d’arrêter leur beau métier, d’autres abandonnent leurs vignes et ne parlons pas du marche des Primeurs 2022. Un arrachage de vignes conséquent semble donc indispensable et urgent pour beaucoup… Il suffit de se promener dans le vignoble girondin pour se rendre compte de son état d’abandon , surtout dans certaines appellations Faut-il cependant trouver les moyens pour les concrétiser.

 

Du côté de la production Bio, des questions se posent également, le consommateur privilégiant désormais parfois la décarbonation et les circuits courts par rapport au Bio proprement dit.

 

 

L’heure est donc plus que jamais aux choix stratégiques. Néanmoins, il ne faudrait pas tomber dans l’extrême et bloquer les vignerons qui aujourd’hui vont de l’avant et résistent intelligemment à la crise… Tout est donc question de nuances et ne freinons pas les plus dynamiques.

 

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

 

 

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