Accueil / Dossiers / Vinitiques #20 : de quelles grandes tendances du numérique la winetech peut-elle s’inspirer ?
30% des sessions de navigation web se font aujourd’hui sans écran selon Gartner, principalement via des requêtes vocales au travers d’Airpod d’Apple, de bornes Google Home, Amazon Echo, ou de son téléphone.
1 consommateur sur 5 a déjà fait des achats avec cette interface (de l’épicerie pour 20%, du divertissement pour 19%, de l’électronique pour 17%, des vêtements pour 8%). A noter, 20% de toutes les requêtes vocales sont déclenchées par seulement 25 mots clés.
Les sites marchands doivent donc être adaptés pour répondre au mieux à ces nouvelles manières d’acheter.
Demain, ces interactions seront renforcées par l’arrivée de conseillers virtuels, tels les Neons présentés par Samsung : des avatars ultraréalistes, totalement virtuels, gérés pour de l’intelligence artificielle, qui pourront vous conseiller sur l’achat d’un vin ou le traitement de vos cultures…
Avec les confinements successifs, les commerçants ont dû trouver de nouveaux moyens de garder le contact avec leurs clients. Face au succès des visioconférences et du live streaming, les enseignes ont vite saisi l’intérêt de convertir en ventes l’engagement autour de ces formats, faisant du live shopping un moyen d’atténuer l’impact de la crise et d’innover pour l’avenir.
Le live shopping c’est un vendeur, souvent un ou une influenceuse, présentant en vidéo et en direct, des produits disponibles à la vente sur l’instant, en un clic. L‘influenceur chinois Li Jiaqi, surnommé « le roi du rouge à lèvres », a ainsi vendu pour plus de 10 milliards de yuans (1,4 milliard d’euros) de marchandises en 4 heures, des rouges à lèvres donc, le 21 octobre dernier lors du premier jour de prévente de la « fête des célibataires », grand festival commercial d’Alibaba. Un record pour une émission diffusée en direct sur la plateforme Taobao d’Alibaba. Le point clef est de vendre les bons articles, au bon moment, au bon endroit et à la bonne clientèle…
Carrefour s’est lancé dans l’aventure en septembre dernier, en proposant en direct d’un château médocain, les présentations de vins à bons prix à acheter en direct. L’audience a été plus modeste avec un petit millier de spectateurs, mais cette intrication du réel et du virtuel, du présentiel et du distanciel, se développe. Le domaine St Supéry à Napa Valley propose des séjours au château, de l’achat ou des dégustations sur place, mais propose également de commander son kit de dégustation pour suivre ensuite un cours d’œnologie à distance, en visioconférence, avec les équipes du château. Les passerelles entre présentiel et distanciel se tissent et se resserrent dans le but d’accélérer la conversion, d’améliorer l’attrait et la différenciation de la marque.
Phénomène connexe, ces nouvelles pratiques renforcent le rôle des micro (5 à 10 000 abonnés) ou nano (1000 à 5000 abonnés) influenceurs, au détriment des gros influenceurs, trop chers et dont le mitraillage de produits poussés dans une masse de produits promus est de moins en moins pertinent. Une petite communauté de fidèles offre aujourd’hui un engagement bien plus grand.
Ce réseau social a changé. 67% des abonnés ont aujourd’hui plus de 25 ans. On vient sur TikTok pour découvrir de nouvelles choses et pour se divertir. L’idéal pour des secteurs comme le voyage, la gastronomie, le vin. De nombreux influenceurs aux communautés de plus en plus importantes proposent conseils d’achat ou de dégustation, comme Emille Coddens ou Davis Choï.
C’est le sujet hype du moment, on oscille ici entre bulle communicationnelle et tendance de fond.
Aujourd’hui quand on parle de Metavers, on parle en fait de Multivers, de mondes numériques ayant chacun leur propre existence, leurs propres applications et actifs. Minecraft ou Fortnite, Roblox ou Decentraland sont des Multivers indépendants les uns des autres. La promesse principale du Metavers (rassemblement des Multivers) est d’être interopérable, c’est-à-dire de pouvoir passer du Multivers de Facebook à celui de Roblox en y transportant ses objets (ses Nike et sa canette d’Heineken virtuels), d’utiliser les mêmes identifiants de connexion, de porter ses moyens de paiement (euros, crypto ou NFT). Mon avatar sera ultraréaliste sous la plateforme X et très pixellisé sous la plateforme Y, mais ce sera mon même et unique avatar.
Pour l’instant, il n’existe pas de Metavers , pour l’instant ce sont surtout les grandes marques de la mode qui ont bâti des lieux virtuels, essentiellement pour se rendre visibles et profiter de l’engouement médiatique. Vous pouvez donc acheter chez Nike, vos sneakers virtuels, dont les prix vont vite arriver aux prix de la paire de la marque dans le monde réel. Est-ce choquant quand on considère que son avatar pourra être en interaction sociale aussi longtemps ou plus, dans le metavers que dans la vie réelle ? Les premiers acteurs du secteur de la boisson font également leur arrivée. Heineken vient d’ouvrir son espace où l’on peut acheter sa canette de bière, virtuelle donc… Votre avatar la tiendra à la main assurant votre coolitude virtuelle.
Gardons en tête qu’il n’y a plus aujourd’hui une vraie vie et une vie virtuelle, mais que la vie virtuelle fait simplement partie intégrale de la vraie vie. Surtout chez les jeunes générations. Rappelons que dans un jeu comme Fortnite, qui n’est plus un jeu tout récent, 69% des utilisateurs actifs ont déjà effectué des achats dans le jeu, alors même que ces achats ne leur apportent aucun nouvel avantage stratégique et sont simplement des habits virtuels ou déguisements de super héros,ou de banane…
Sur un site comme Next Earth, on peut acheter 100 m2 de terrain virtuel n’importe où dans le monde avec la promesse que cette propriété s’intègrera dans un grand metavers mondial. Tous les lieux populaires sont achetés. Et dans le secteur viti/vini, de très nombreux châteaux de renom ont trouvé acquéreurs pour quelques dollars. Mais quid des rapports avec les vrais propriétaires du château, de l’utilisation dans le monde virtuel de l’image de marque du château, etc. Tant de questions juridiques vont se poser…
La fongibilité (consommation par l’usage) est la caractéristique des biens de consommation habituels, où chaque unité est interchangeable (canette de soda par exemple). Un NFT, « non fungible tokens » est un jeton numérique, chaque NFT est unique, doté de propriétés généralement stockées dans ses métadonnées. Il est rare : il y a généralement un nombre limité de NFT avec parfois un exemplaire unique, ce nombre peut être vérifié sur la blockchain, d’où sa prouvabilité. Il est indivisible : la plupart des NFT ne peuvent pas être divisés, vous ne pouvez donc pas acheter ou transférer une fraction de votre NFT.
Les NFT peuvent être des images, des vidéos, des musiques, dont vous devenez propriétaire par certificat d’authenticité. Dans le secteur qui nous concerne, on voit apparaitre beaucoup les premiers usages.
Des démarches renforçant l’aspect club, prestige, pour les amateurs d’un produit…
Unitec est l’une des principales structures d’accompagnement des start-up sur la région bordelaise.
Unitec a contribué à la création de 588 start-up sur le territoire. Unitec conseille sur 3 filières (numérique, sciences de la vie, sciences de l’ingénieur) en accompagnant de l’idée à la création de l’entreprise, dans sa structuration et son développement. Depuis 2 ans, Unitec est partenaire de l’incubateur Start-up Win de Bernard Magrez pour l’accompagnement des start-up lauréates.
Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.
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