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Vinification et vente de raisins sur pied font bon ménage au Clos de la Molénie

Sylvain et Kim Destrieux diversifient ainsi leurs revenus tout en se dégageant le temps nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. Extrait de l’article Viti.

 

Situé dans l’Entre-deux-Mers à Ruch, à quelques kilomètres de la Dordogne, ce domaine, conduit en biodynamie, a fait le choix de vinifier une partie de ses raisins et de vendre le reste sur pied.

 

Au Clos de la Molénie, la diversité est primordiale, avec neuf cépages cultivés en bio et biodynamie sur 25 hectares. Les rouges incluent le merlot, le cabernet franc, le malbec, le cabernet sauvignon et le castets, tandis que les blancs comprennent le sauvignon blanc, le sauvignon gris, le sémillon et le petit manseng.

 

Un tiers des 25 hectares est vinifié par le vigneron et son épouse, le reste étant vendu sur pied ou par des conventions de mise à disposition. Malgré des défis tels que le mildiou et des erreurs initiales, le couple reste confiant dans son modèle.

 

35 000 bouteilles par an

Fils et petit-fils de viticulteurs, le vigneron a travaillé une dizaine d’années au Château Mangot, un saint-émilion grand cru, puis aux côtés de son père et de son frère en tant qu’adhérents de la cave coopérative locale. L’exploitation de 45 hectares passe en bio en 2015, mais la cave ne manifeste pas d’intérêt pour la démarche. Sylvain Destrieux décide alors de prendre son envol – et les 25 hectares qui lui appartiennent – et de créer avec son épouse leur propre domaine.

Contrairement à ce qui se fait habituellement, les Destrieux dimensionnent le chai « en fonction de ce que nous pensions être en capacité de produire et de vendre ». D’où le choix de vendre une partie du raisin sur pied. Conçu pour vinifier 35 000 bouteilles par an, le chai compte deux œufs en grès, une amphore géorgienne enterrée, des cuves adaptées au remontage par pompage, d’autres à chapeau flottant, des amphores italiennes, des barriques à chauffe blanche et des barriques en acacia.

« Nous avons voulu avoir plein de possibilités techniques parce que nous sommes en Demeter, ce qui limite les possibilités lors de la vinification », explique Sylvain Destrieux. Pas de levures, pas de nutriments, pas d’enzymes, pas de copeaux, pas de thermovinification, mais un arsenal de cuves qui permet de s’adapter aux raisins. La méthode, aussi créative qu’elle soit, demande « beaucoup de surveillance et d’anticipation des problèmes ».

 

La production est-elle en mesure de répondre à la demande ?

À l’arrivée, la production du Clos de la Molénie se partage en volume à 2/3 en appellation bordeaux et à 1/3 en vin-de-france. En valeur, la répartition est équivalente, à 60/40. « Notre gamme classique en appellation bordeaux est notre entrée de gamme, tandis que nos cuvées atypiques en vin-de-france sont notre haut de gamme », précise Sylvain Destrieux. Les premiers sont vendus entre 8 € et 15 € la bouteille (prix consommateur). Quant aux seconds, ils le sont entre 15 € et 25 € la bouteille.

 

Pour ce qui est de la commercialisation, le domaine travaille avec des négociants bordelais et échange avec des agents afin d’être représenté dans d’autres régions. Il exporte également aux Pays-Bas, au Danemark et au Canada. « Nos ventes augmentent, mais il faut de plus en plus d’énergie pour vendre, et le temps nécessaire pour commercialiser s’allonge, avoue le vigneron. Il y a beaucoup d’attentisme. D’où l’intérêt d’avoir une distribution diversifiée. »

 

 

Lire l’article complet sur mon-VITI.com

 

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