Avec les Oenologues d’Oenoconseil
LE MEDOC par Antoine Medeville
On le sait bien, la qualité d’un vin dépend de 3 facteurs : la qualité du sol, le savoir-faire des hommes et le climat. Or, cette année 2012 aura fait parler d’elle au niveau du temps : tantôt difficile, tantôt favorable.
Le printemps et le début d’été ont fait craindre le pire : le climat pluvieux a permis le développement, localement, du mildiou et de l’oïdium, avec pour conséquence un étalement de la floraison et de la véraison, ainsi que de la coulure. En revanche, les mois d’août et de septembre chauds et secs ont permis de gommer les écarts de maturité et de limiter les pertes de
rendement.
Les vendanges des Merlots se sont bien passées, celles des Cabernets plus tardives se sont déroulées sous un ciel un peu plus pluvieux. Les fermentations alcooliques et malo-lactiques
ont quant à elles été bien maitrisées.
Le travail des vins s’amorce donc bien : la qualité est au rendez-vous, avec des couleurs soutenues, une bonne présence tannique et une harmonie en bouche. Les hommes se sont battus tout au long de cette année viticole et le travail conjoint des viticulteurs passionnés et des oenologues aura porté ses fruits : ce millésime 2012, même s’il n’atteindra pas les niveaux qualitatifs de 2009 ou de 2010 sera de bonne facture avec une qualité d’assemblages de toute première importance, alors que tout laissait présager le contraire.
LES GRAVES par Edouard Massie
Nul doute que pour réussir le millésime 2012 il aura fallu être un bon vigneron, mais aussi être un forcené du travail pour protéger sa vigne tellement la pression des différentes maladies de la vigne était forte. Mais comme tout travail mérite récompense, le résultat est satisfaisant avec des blancs très aromatiques essentiellement sur le caractère thiol et des rouges équilibrés aux
LES BORDEAUX par Edouard Massie
Incontestablement plus denses que les 2011, les Bordeaux rouges 2012 ont su tirer profit de la faible récolte pour obtenir une belle concentration.
Après un beau mois d’août qui a stoppé les débuts de mildiou, la vigne, peu chargée, a pu amener les raisins à une grande maturité. La couleur est profonde et les tanins soyeux.
LES SAUTERNES par Henri Boyer
En septembre, tous les signaux étaient au vert pour réaliser un grand millésime. Volume de raisin modéré, idéalement réparti, une maturation des raisins parfaite suite à un temps sec et sans excès de chaleur. Le botrytis est « lancé » avec les premières pluies du 21 septembre. Il s’en suit un régime alterné de pluie et de période sèche trop courte pour permettre une concentration optimum du raisin. De là, découle la typicité du 2012, un vin fin, délicat, frais, avec un arôme de confit le plus souvent pur, mais avec une concentration plus faible que les précédents millésimes.
LE LIBOURNAIS par Arnaud Chambolle
2012 a été un millésime de vignerons et de vinificateurs :
De vignerons tout d’abord car il a fallu rester très vigilant face à la pression des différentes maladies de la vigne, et ce tout au long du cycle végétatif. En particulier, le risque Botrytis en fin de cycle a été important avec parfois une évolution fulgurante du champignon.
De vinificateur ensuite car il a fallu trier beaucoup, réunir les vendanges de qualités comparables et adapter au mieux la vinification à chaque cuve en fonction de son contenu. En conséquence, le résultat est parfois hétérogène avec de belles réussites tant au niveau de la couleur que de la concentration avec des vins très fruités. On trouve également des cuves plus légères avec des caractères parfois végétaux et des vins de presses à travailler car souvent nécessaires en terme de volume. Le travail d’élevage et d’assemblage sera donc particulièrement important.
Du 9 au 11 avril 2013-Dégustation primeur 2012 et millésime 2010
Au château de Malleret de 9h à 19h – Sélection d’une quarantaine de vins suivis et conseillés par les quatre oenologues d’Oenoconseil
Contact di-costanzo.catherine@wanadoo.fr
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