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Portrait d’actrice : Marie-Pierre Lacoste-Duchesne

 

Marie-Pierre Lacoste-Duchesne, Château La Clotte-Cazalis.

 

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Making Of Arnaud Fleuri.

 

 

FRANCE, GIRONDE (33), BARSAC, MARIE-PIERRE LACOSTE-DUCHESNE, PROPRIETAIRE DU CHATEAU LA CLOTHE-CAZALIS, SAUTERNES, VIGNOBLE BORDELAIS

 

Représentante de la 13e génération à travailler à La Clotte-Cazalis, propriété familiale depuis 1779, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne ne grandit pas en « enfant de vigneron », car le domaine, où elle passe de nombreux séjours, est à l’époque placé en fermage. Très jeune elle développe « une sensibilité particulière pour la nature et les questions liées à l’environnement » qui la conduit à opter pour une formation en école d’ingénieur en agronomie, avec une spécialisation en viticulture et œnologie.

 

 

Le choix de cette orientation ne répond pas à une volonté de travailler sur la propriété familiale, même s’il coïncide en 2001 avec la reprise de l’exploitation directe des vignes de La Clotte-Cazalis par sa mère, après 50 ans de fermage. À l’époque, Marie-Pierre qui termine ses études est en stage à Château Guiraud, ce qui lui permet de faire ses armes dans un grand domaine de Sauternes et de pouvoir épauler sa mère en portant la partie technique de l’exploitation du domaine. À Guiraud auprès de Xavier Planty, elle découvre le bio et travaille sur la biodiversité en réalisant la plantation des premières haies.

 

 

Ainsi débute cette « aventure familiale » pour celle qui commence cependant sa carrière en accompagnant d’autres propriétés en France et à l’étranger, tout en suivant à distance La Clotte-Cazalis avant d’en prendre finalement la gérance en 2015. Depuis, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne se consacre pleinement à cette propriété où elle façonne deux cuvées de liquoreux, Sauternes et Barsac, ainsi qu’un vin blanc sec et un vin rouge d’appellation Bordeaux.

 

 

 

 

L’adoption de la démarche bio

À la confluence de la Garonne et du Ciron, les alignements de La Clotte-Cazalis sont « idéalement situés. » Pour certaines, ses vignes sont âgées de plus de 80 ans. À l’instar de ce qu’elle a pu voir à Guiraud, Marie-Pierre décide, pour conserver la génétique de ces vieux ceps, de « maintenir le vignoble en procédant à des complantations et sélections massales en sémillon. » Dans une même logique de préservation, elle initie la conversion en agriculture bio du domaine, dès 2012, et commence à travailler les sols avec un cheval de trait.

 

L’adoption de cette démarche bio, également couplée à des pratiques de biodynamie, résulte d’un cheminement initié à l’occasion de la rédaction de son mémoire de fin d’études consacré au botrytis cinerea, champignon à l’origine du développement de la pourriture noble. « Là, j’ai pris conscience de l’impact du microclimat sur le développement du champignon, comme de sa sensibilité à la conduite du vignoble. Pour en arriver à la conclusion logique que pour obtenir un champignon, élément naturel, mieux vaut ne pas lui ‘taper’ dessus avec de la chimie. »

 

 

 

FRANCE, GIRONDE (33), BARSAC, MARIE-PIERRE LACOSTE-DUCHESNE, PROPRIETAIRE DU CHATEAU LA CLOTHE-CAZALIS, SAUTERNES, VIGNOBLE BORDELAISL’orientation vers l’agroforesterie

 

En parallèle des évolutions menées à la vigne pour obtenir la certification bio, Marie-Pierre s’intéresse et s’oriente aussi vers l’agroforesterie. En s’appuyant sur les connaissances acquises au gré de ses lectures et de rencontres, avec notamment Marceau Bourdarias et Albane Bervas, elle commence par planter 700 arbres au sein d’une parcelle de 10 hectares de céréales.

 

Face aux aléas induits par le réchauffement climatique, l’agroforesterie s’avère offrir de nombreux avantages. Au-delà de ses apports en terme de biodiversité, elle agit comme régulateur de l’impact des variations climatiques sur le végétal. C’est pourquoi, au fil des années, le vignoble de La Clotte-Cazalis, déjà bordé par la forêt le long du lit du Ciron, s’enrichit de nouvelles haies, notamment sur les parcelles neuves de jeunes vignes. Ailleurs sur les parcelles de vieilles vignes, Marie-Pierre remplace les pieds manquants par des arbres.

 

 

 

Le Sommet Agroécologie Bordeaux

 

Avec d’autres pionniers, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne comptent parmi les membres fondateurs de l’Association Agroécologique de Carbouey qui réunit des membres de divers horizons (maraîchers, céréaliers, viticulteurs) pour favoriser le partage d’expériences, la diffusion et la vulgarisation des savoirs en agroécologie, de même que leur mise en œuvre.

 

Ses activités s’articulent aussi autour d’un projet de ferme expérimentale, tiers-lieu écoresponsable et solidaire, et d’un laboratoire. En novembre, l’Association organise à Bordeaux son premier sommet sous la forme d’une journée consacrée à l’eau. L’occasion pour les scientifiques et professionnels y participant d’explorer les liens entre agriculture et eau sous l’angle des apports de l’agroécologie. S’inscrivant dans la philosophie portée par l’association, cet évènement, ouvert à tous, doit permettre de mieux faire comprendre le cycle de l’eau et de mettre en avant le rôle majeur de l’agroécologie dans la préservation de cette précieuse ressource.

 

 

FRANCE, GIRONDE (33), BARSAC, MARIE-PIERRE LACOSTE-DUCHESNE, PROPRIETAIRE DU CHATEAU LA CLOTHE-CAZALIS, SAUTERNES, VIGNOBLE BORDELAIS

Marie-Pierre Lacoste-Duchesne est aussi guitariste et chanteuse du groupe « Les Landers ».

 

 

Making Of

 

 

En savoir plus sur le Château La Clotte-Cazalis

 

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