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Portrait d’acteur : Stanislas Cattiau

 

Stanislas Cattiau, Cloître des Cordeliers

 

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Vidéo Mathieu Anglada – Réalisation Arnaud Fleuri

 

 

Très vite après l’obtention de son master 2 en économie, Stanislas Cattiau se lance dans le projet de réhabilitation du Cloître des Cordeliers de Saint-Émilion. Il rejoint en 2009 sa femme dans cette aventure patrimoniale, commerciale et familiale visant à restaurer et faire vivre ce site historique remarquable dans lequel sa belle-famille a investi. Sa femme, Pauline Cattiau, l’a précédé de quelques mois en s’engageant pour son projet de fin d’études dans la sauvegarde de ce site où l’on produit depuis 1892 du crémant de Bordeaux.

 

« Ayant travaillé dans le secteur de la musique juste après mes études, ce n’était pas vraiment mon domaine, » explique Stanislas Cattiau qui débute de manière temporaire en travaillant sur la partie commerciale avant de s’investir pleinement en prenant la direction générale, son épouse assumant toute la partie financière et la gestion des fonctions supports.

 

« Depuis la fin de nos études, nous vivons pleinement au cœur de ce projet ! »

 

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De nombreux défis déjà relevés…

 

Au départ, les défis ne manquent pas pour rénover le site et y implanter des activités lui permettant de poursuivre sa vie. La renaissance de cet ensemble patrimonial unique formé d’un cloître du XIVe siècle, de carrières souterraines et d’édifices en partie laissés à l’abandon s’effectue par étape.

 

La première campagne de restauration débute en 2011. Elle libère le cloître d’une végétation envahissante et permet de consolider ses parties les plus fragiles. En 2015, dans une seconde phase, l’aile droite est entièrement restaurée, ainsi que l’ancienne salle de production qui devient salle de réception.

 

La transformation se poursuit avec la restauration du cloître, de la cour d’entrée et de l’église. En 2019, les premières visites guidées se mettent en place. La boutique ouvre ses portes avec plus de 3 000 références de vins, crémants de Bordeaux bien sûr, mais également vins tranquilles. Elle accueille aussi une sélection artisanale : épicerie fine, arts de la table, maroquinerie et cosmétique…

 

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Un développement qui ne fait que commencer !

 

Un bar, avec proposition de paniers de pique-nique, glaces artisanales, belle carte de boissons et cocktails est venu s’ajouter à l’offre de ce site qui s’anime, les vendredis et samedis soir, autour de soirées thématiques et de DJs sets. La prochaine campagne de travaux devrait débuter en 2025. Elle concernera la restauration des derniers bâtiments et celle des carrières pour permettre l’ouverture d’une brasserie.

 

Au Cloître, « l’équation pérenne que nous avons voulu mettre en place repose sur cinq grands piliers, » détaille Stanislas Cattiau. D’abord, les carrières où le couple a poursuivi la production de vins effervescents, lui donnant un nouvel essor avec l’élaboration de cuvées haut-de-gamme depuis 2012 et des vins millésimés blancs de blancs (100% sémillon), blancs de noirs (100% cabernet franc) et rosés (100% merlot).

 

FRANCE, GIRONDE, SAINT-EMILION, PORTRAIT DE STANISLAS CATTIAU, DIRECTEUR GENERAL DU CLOITRE DES CORDELIERS DANS LE VILLAGE DE SAINT-EMILION // FRANCE, GIRONDE, SAINT-EMILION, PORTRAIT OF STANISLAS CATTIAU, GENERAL MANAGER OF THE CLOITRE DES CORDELIERS IN SAINT-EMILION VILLAGEL’élaboration traditionnelle des vins pétillants du Cloître des Cordeliers se fait dans ses vastes carrières selon des procédés traditionnels. Ses effervescents fruités sont issus de vendanges précoces effectuées à la main durant la dernière quinzaine d’août. Pressurage léger, vinification à basse température et un assemblage unique sont ensuite effectués. Puis, les vins vieillissent de 36 à 84 mois sur lies dans les conditions optimales offertes par les caves du Cloître. Ainsi se passent la fermentation puis le vieillissement des bouteilles remuées quotidiennement avant le « dégorgement », le dosage en liqueur d’expédition et le bouchage par bouchons de liège.

 

Viennent ensuite les visites guidées qui proposent la découverte du site historique et des carrières pour se terminer par une dégustation. Elles se font à pied ou en tuk-tuk, ou encore à vélo électrique jusque dans les vignes où les visiteurs peuvent emporter un panier de pique-nique.

 

L’ensemble désormais formé par les visites, la boutique, le bar et l’évènementiel génère un chiffre d’affaires de 2 millions par an. Forte d’une équipe de neuf personnes à l’année, cette aventure au service de la renaissance d’un lieu emblématique de Saint-Émilion est rendue possible par la volonté et la passion d’un couple et de toute son équipe, comme par la présence de visiteurs et clients qui l’animent tout au long de l’année.

 

 

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