Accueil / Evénements / Paillage VS Travail du sol, des résultats plutôt positifs
Au domaine Monier (Saint-Désirat), en appellation saint-joseph, Samuel Monier a testé le paillage. Dans un bout de vigne de 30 ares plantés en syrah, le vigneron a comparé un paillage sous le rang et un en plein. « Nous nous intéressons à la permaculture, que nous développons dans notre jardin, avec du paillage pour limiter les apports d’eau. Nous nous sommes dit : “Pourquoi pas dans nos vignes, au lieu d’enchaîner les buttages et les décavaillonnages ?” Dans la mesure où nous sommes en biodynamie, limiter le travail du sol pour favoriser la biomasse et garder l’humidité nous semblait une bonne chose. D’où le paillage. »
Celui-ci a été réalisé fin février 2019, sur une partie de parcelle ne pouvant être travaillée au tracteur ou au cheval à cause du dévers important. « Sur le rang, nous avons mis 15 cm de foin. Sous le rang, nous avons mis 15 cm de foin, puis 15 cm de paille, après avoir décavaillonné une goulotte sur 30 cm. »
Si certaines adventices ont été maîtrisées, d’autres (chiendents, liserons, ronces) ont tout de même réussi à se développer en passant au travers du paillage, observe le vigneron : « Mais il faut voir l’intérêt du paillage sur plusieurs années, avec des résultats intéressants au bout de trois ans d’après mes recherches. À terme, je ne devrais plus avoir besoin de passer la débroussailleuse. »
Aucun impact n’a été vu sur les maladies, même si 2019 était une année à faible risque – « J’ai apporté seulement 400 g de cuivre, et 2 kg de soufre à l’hectare, ce qui est très peu ». Avec le paillage sous le rang, Samuel Monier indique avoir observé une végétation légèrement plus développée, peut-être en raison d’une humidité mieux préservée. « Le foin monopolise une partie de l’azote pour être dégradé, ce qui me faisait craindre une faim d’azote. Pour anticiper ce phénomène, j’avais augmenté légèrement mon apport d’engrais organiques : de 600 kg/ha habituellement à 700 kg/ha. »
Laisser un commentaire