Dans le Bordelais, entre la Dordogne et la Garonne, le vignoble de l’Entre-deux-Mers est en ébullition. Reconnue pour ses vins blancs frais et fruités, l’appellation veut changer de cap.
Dans la nouvelle mouture du cahier des charges en cours d’instruction par l’INAO, l’assemblage deviendrait une obligation. De fait, la mention du cépage sauvignon sur l’étiquette ne sera plus possible. La part autorisée dans l’assemblage passerait sous la barre des 80 %. Le vin de monocépage est laissé à l’appellation Bordeaux.
Cette orientation modifierait radicalement le profil des vins blancs de ce vignoble bordelais. « On attend du gras et du corps en bouche, de la complexité plus que de l’intensité aromatique au nez », résume Jean-Luc Buffeteau, vigneron de l’appellation. Ttous les lots de vins blancs de l’Entre-deux-Mers seront désormais soumis à un double contrôle réalisé par QualiBordeaux. Le premier systématique avant la mise en bouteille, le second aléatoire.
« L’association Entre-deux-Mers, entre deux huîtres a fait son temps, estime Jean-Luc Buffeteau. » Vendu en moyenne à 6 euros/col, les membres du syndicat souhaiteraient mener progressivement l’appellation vers un prix moyen de 9 euros. En 2023, 272 producteurs ont revendiqué de l’AOC Entre-deux-Mers blanc. sur 1.518 ha pour 80.000 hl.
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