La multiplication du nombre d’épiceries spécialisées dans le vin à Shanghai, ainsi que l’augmentation de la taille des rayons dédiés à Bacchus dans les supermarchés locaux et internationaux permet un premier aperçu de la popularité grandissante de cette boisson en Chine. Dernier symptôme en date, la Chine vient de faire son entrée dans le club des dix premiers pays consommateurs de vin de la planète. Par Quentin Duriez pour Le Petit Journal.
Comme dans de nombreux autres secteurs, l’immense potentiel de consommation du marché chinois semble attirer les entreprises qui veulent se développer à l’international : au cours des deux dernières années, l’augmentation annuelle de la consommation chinoise de vin (en volume) flirtait avec les 40%, contre 4,8% pour l’ensemble du monde. Et cela ne risque pas de s’arrêter là, puisque les Chinois continentaux ne consomment que 0,6 litres de vin par an, tandis que leurs voisins hongkongais en boivent 2,9 litres.
Mais la Chine tente de ne pas rester un énième débouché pour les entreprises occidentales, qu’elles soient européennes ou d’ailleurs : le savoir-faire est également très recherché, dans le but affiché d’améliorer la production locale. En effet, le vin produit sur le territoire national est bien plus prisé par les Chinois que le vin d’importation, et pas seulement en raison de leur prix. N’oublions pas que malgré sa réputation modeste, le vignoble chinois occupe la sixième superficie au monde, ce qui permet aux Great Wall, Dynasty et autres Changyu de dominer un marché en rapide évolution.
Les vins français pas toujours à la fête…Le temps où coller une étiquette « Bordeaux » suffisait pour vendre ses bouteilles est révolu, place aux nouveaux entrants qui ont su mieux prendre le créneau des marchés émergents. Moins chers, mieux adaptés et surtout mieux markétés, les vins australiens et américains (chiliens, californiens…) se taillent une part toujours plus importante du marché. Cependant, le haut de gamme reste pour le moment réservé aux vins français, tant pour des questions de goût que par son histoire et son charme dont raffolent les consommateurs locaux. Mais pour combien de temps ? L’ouverture prochaine d’une école du vin français à Shanghai permettra-t-elle d’inverser la tendance ?
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