Expert en Oenotourisme et cardiologue de formation, Marc Tomas s’intéresse au vin et à ses apports pour la santé humaine depuis 20 ans, ses propos relèvent donc du bon sens : la modération pour les consommateurs. Et que ceux qui ne boivent pas de vin continuent ! Les polyphénols et autres molécules d’intérêt se trouvent dans d’autres boissons et aliments.
Ce sont des repères qui guident vers une consommation réfléchie. Et, globalement, les gens font de plus en plus attention. La part de consommateurs occasionnels de vin ne cesse d’augmenter et celle des non-consommateurs se stabilisent à des niveaux significatifs. En France, on boit moins. La bière sans alcool progresse sur ce terreau. Elle satisfait les abstinents et les consommateurs de bières alcoolisées. Et au-delà de l’alcool, ces deux populations se retrouvent sur un point : le goût. Il y a une réelle proximité de goût entre une bière sans alcool et une bière avec alcool.
L’aspect organoleptique est crucial. Les vins sans alcool trouveront leur clientèle si la promesse du nom est tenue. On s’attend à boire une boisson qui a le goût de vin. Des vins effervescents sans alcool donnent désormais le change. Mais sur les vins tranquilles, et surtout sur le rouge, il y a beaucoup de progrès à faire.
Le collectif du vin No/Low va prochainement mener l’enquête. On peut s’attendre à ce que les plus jeunes, les 18-45 ans, soient les plus réceptifs. Dans tous les cas, sur un segment de niche sans histoire, pour réussir, les opérateurs et les metteurs en marchés devront faire preuve de créativité et d’audace. Je pense, par exemple, au format. Est-il pertinent de proposer du vin sans alcool en bouteille de 75 cl ?
Laisser un commentaire