Accueil / Nouveautés / La culture d’oliviers s’implante en Gironde
4% : c’est la part que représente la production française d’huile d’olives dans la consommation nationale. Ce chiffre devrait augmenter, car de plus en plus d’agriculteurs sont tentés par cette production à fort potentiel. En Gironde, ce sont les viticulteurs, touchés à la fois par la crise et le changement climatique, qui s’y intéressent de près.
Peut-on effectivement implanter cette culture en Gironde ? Oui ! D’ailleurs, certains pionniers ont déjà planté quelques hectares dans le département. Des viticulteurs à la recherche d’un revenu complémentaire et soucieux de valoriser le foncier laissé vacant par une diminution de leur surface en vignes.
Attention cependant à ne pas se lancer dans cette production sans se poser les bonnes questions. Quel terroir choisir ? Quel type de sol ? Quelles variétés ? Quels sont les principaux travaux, quel temps d’intervention représentent-ils ? Quelles sont les exigences des acheteurs ? Toutes ces questions seront abordées mardi 17 janvier à l’occasion de la journée d’échanges autour de la production d’huiles d’olives organisée par la Chambre d’Agriculture à Gironde-sur-Dropt, à la MFR de Beauséjour. Au programme l’intervention d’Hélène Lasserre, Directrice du Pôle Conservation et recherche chez France Olive et le témoignage de Fabien et Elise Bougès qui ont récemment planté 2 hectares d’oliviers.
Cette journée s’inscrit dans le plan d’actions de la Chambre d’Agriculture qui accompagne agriculteurs et viticulteurs dans leur projet de diversification de leurs activités, que ce soient sur des productions animales ou végétales, en agrivoltaïsme, en agritourisme et en oenotourisme.
Fabien Bougès est revenu en 2008 sur l’exploitation familiale, comptant 28 hectares de vigne et 7 hectares de céréales. Il entame une conversion en agriculture biologique en 2009 pour la vigne et crée par la suite un atelier de production de semences. En 2019, son épouse Elise le rejoint sur l’exploitation. Ensemble, ils réfléchissent à la diversification de leurs activités, anticipant une baisse des ventes de vin.
Ils recherchent alors une production qui est sur un marché peu concurrentiel localement, qui s’adapte au changement climatique. Ils souhaitent maîtriser à la fois la production mais aussi la transformation et la commercialisation de leurs produits pour en capter la valeur ajoutée. L’olivier est un défi qui comporte des risques mais qui répond à ces critères.
En 2021, ils plantent 2 hectares d’oliviers. Pour 2023, Fabien et Elise envisagent la plantation de 3 hectares supplémentaires et l’acquisition d’un moulin d’occasion. Objectif : créer une association « d’oléiculteurs » amateurs et professionnels pour effectuer quelques premières triturations à l’automne/hiver 2023.
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