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Environnement : le retour du liège français

Le liège est un allié de la transition écologique, sa filière française est en phase de structuration et de développement.

 

L’intérêt du liège est multiple : lutte contre les feux de forêts, matériau naturel et recyclable. Alors que les campagnes 2023 de levée de liège (récolte du liège sur l’arbre) viennent de se terminer dans le cadre de conditions climatiques exceptionnelles, la filière du liège français se structure : les bassins de production des Pyrénées-Orientales, du Var et de la Corse unissent leurs forces au sein de l’Institut Méditerranéen du Liège (IML) afin de répondre aux besoins de la société et de contribuer à une transition écologique indispensable.
La reconquête des suberaies françaises (forêts de chêne-liège) productives et la structuration d’une filière économique et écologique devra passer par la valorisation industrielle du liège français.

 

Une filière économique en devenir

Si la filière liège en France a connu ses heures de gloire, et d’oubli, elle est désormais dans une optique de relance. Cette reconquête passe inéluctablement pour une structuration de l’ensemble des acteurs forestiers et industriels. Comme le précise l’IML : « Aujourd’hui, le cours du liège prend de la valeur et les travaux engagés depuis une vingtaine d’années commencent à porter leurs fruits. Les secteurs aménagés et les réhabilitations sont remarquables mais beaucoup de travail reste encore à venir. L’objectif étant d’avoir une suberaie française productive, protégée et assurant de manière durable ses fonctions au niveau du maintien d’un patrimoine culturel et naturel exceptionnel en forêt méditerranéenne. »

Quelques exemples : dans le Var, des industriels utilisent le liège pour l’isolation dans le bâtiment ou encore dans la conception d’objets décoratifs, dans le Lot-et-Garonne, un industriel transforme le liège pour des utilisations françaises, dans les Landes-de-Gascogne, les industriels rassemblés au sein de l’association « Le Liège Gascon » ont une démarche dynamique et responsable. L’industriel Diam Bouchage témoigne une volonté de développer le liège français…

 

Préservation des forêts contre les incendies.

Le chêne-liège est une essence forestière particulièrement adaptée au feu : en cas d’incendie de forêt, il brûle mais il est protégé par son écorce liégeuse, et ne meurt donc pas. Il peut ainsi reconstituer son houppier en quelques années, favorisant la reconstitution de l’écosystème
forestier et des habitats associés. De plus, lorsque les suberaies sont cultivées et entretenues pour la production de liège, notamment grâce au pâturage, elles sont moins sensibles au feu et permettent de constituer des zones d’appui à la lutte contre les feux de forêts pour les services d’incendie et de secours. Il s’agit donc d’une espèce de prédilection pour la constitution de pare-feux arborés.

 

Allié de la transition écologique

Le liège français apparaît comme une solution écologique et efficace pour de nombreuses utilisations. Lutte contre les incendies avec la plantation de chênes-lièges, isolation dans la construction avec les granulés de lièges, bouchages de haute qualité, aménagement intérieur.
Le liège propose de plus en plus de bénéfices et de débouchés. Le liège jusqu’alors issu des productions sud-européennes et du Maghreb doit désormais sortir des territoires français qui sont des territoires à fort potentiel. Une filière industrielle française (re)voit le jour et se positionne pour devenir un allié de poids pour une transition écologique efficace.

 

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