La tendance semble plus nettement marquée chez les 30-50 ans. En revanche, la consommation globale de bière a diminué, et la consommation de spiritueux a quant à elle plongé drastiquement. Aussi semblerait-il que le prix d’achat moyen des vins ait globalement baissé.
Les occasions de consommation ont également changé. Si bien évidemment, la consommation liée au contexte de réunion amicales ou familiales s’est arrêtée, la période de confinement a connu une véritable explosion d’apéritifs en ligne : environ 50% des français ont en effet déclaré avoir eu recours à cette pratique. Tendance d’autant plus marquée chez les consommateurs citadins CSP+. Enfin, l’augmentation de la consommation est très nettement marquée chez les personnes vivant seules et sans enfants.
« L’anxiété économique » : revenus modestes, peur des conséquences économiques de la crise du covid-19 (plus que la maladie en elle-même).
Le profil du consommateur : ceux qui ont des raisons personnelles de boire (parce qu’ils aiment le goût, l’effet relaxant), avaient une propension à consommer bien plus forte que les consommateurs sociaux (qui boivent pour la convivialité). Enfin, l’efficacité du marketing et de la communication de certains producteurs auprès de leurs cibles en leurs offrant des possibilités d’approvisionnement (livraison, etc…) semblerait avoir eu un effet positif sur la consommation également.
Le confinement a-t-il permis une forte augmentation de la vente de vin en ligne ? Pas tant que cela d’après cette étude de l’EuAWE, dont 80% des répondants ont déclaré ne pas avoir eu recours à ce canal de distribution. En effet, les deux principales sources d’approvisionnement se sont concentrées autour de la grande distribution et du déstockage des caves personnelles des consommateurs. Toutefois, il faut noter que le confinement aura permis aux acteurs du e-commerce de recruter de nouveaux adeptes : en effet, ceux qui ont acheté vu vin en ligne pour la première fois pendant le confinement représentent respectivement 8,3% des répondants en Italie, 6,6% en Espagne, 5,2% au Portugal et 4,6% en France.
70% des répondants au sondage ont déclaré leur intention de favoriser l’achat de vin local pour soutenir leur économie après le confinement. 25% de ceux qui ont pratiqué des apéritifs en ligne pendant le confinement ont déclaré souhaiter poursuivre ce mode de consommation. Enfin, en ce qui concerne le risque d’addiction dû à l’augmentation de la consommation domestique pendant le confinement, il est difficile de répondre à cette question, faute de données comparative sur d’autres modes de consommation avant le confinement (bars, restaurant), et de données sur la quantité réelle consommée. Une reconstitution des stocks sera sans doute à anticiper dans les prochains mois, mais essentiellement pour les vins de garde.
Cette étude a été réalisée par l’association européenne des économistes du vin EuAWE auprès de 7200 consommateurs de vin de quatre pays (France, Espagne, Italie, Portugal) a été réalisée entre le 30 avril et le 10 mai 2020.
Le cluster INNO’VIN, structure unique en France, fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème vitivinicole, principalement autour de Bordeaux et Cognac : il rassemble aujourd’hui plus de 170 entreprises (producteurs et fournisseurs), institutions et centres de recherche. Acteur de la compétitivité de la filière, il a pour mission de faire germer et d’accompagner des projets d’innovation en favorisant les rencontres. Véritable réseau d’experts, INNO’VIN propose de nombreux évènements thématiques pour les professionnels, ainsi que des services individuels pour ses adhérents : mises en relation, présences à coûts réduits sur salons, veille et information ciblée, actions collectives etc. Depuis sa création en 2010, INNO’VIN a accompagné avec succès plus de 100 projets.
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