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Édito : regardons le verre à moitié plein

En ce milieu du mois de septembre, il me semble nécessaire de positiver quelque peu, même si la période estivale n’a pas connu dans la région le succès escompté…

 

 

Un été en demi teinte

Une certaine déception en particulier pour ce qui concerne l’hôtellerie et la restauration. Un arbitrage semble avoir été fait par les touristes au bénéfice des rivages du nord du pays et de l’intérieur des terres, perturbant les prévisions pour notre région.  Les responsables du secteur doivent cependant, pour ma part, revoir notamment leur politique de prix dans l’hôtellerie et la restauration.
Notamment sur la partie liquide dans les nombreux endroits gourmands… Trop c’est trop…

 

Il suffisait de lorgner sur les tables de restaurant du bassin et de toute la Nouvelle Aquitaine d’ailleurs pour constater la diminution d’intérêt pour la dive bouteille. Un verre suffit désormais pour beaucoup… C’est inquiétant mais beaucoup aujourd’hui préfère encore fermer les yeux… Quand vous trouvez au restaurant un vin que vous connaissez avec un coefficient de marge de 5 par rapport au prix d’achat, cherchez l’erreur. Heureusement cependant, certains ont compris et leur succès est bien souvent probant. La bière est désormais aussi omniprésente…Un concurrent redoutable s’il en est. Heureusement, le rosé de Bordeaux mais aussi le Crémant semblent avoir conquis un nombre croissant de restaurateurs. Enfin…
Quand aux visites et ventes dans les propriétés, le bilan est mitigé mais prématuré car septembre est très souvent un mois clé.

 

 

Des vendanges aux bonnes conditions climatiques

Depuis fin août, les vendanges ont démarré sous de bonnes conditions climatiques. Pour les effervescents, blanc et rosé, ce fut parfait. Place aux vendanges des raisins rouges désormais qui ont été touchés de manière inédite par le mildiou. Et de manière très hétérogène d’ailleurs. Les pertes sont estimées par endroits entre 20 à 60%. Pour beaucoup ce sera donc fort difficile.
Quelque soit les méthodes culturales d’ailleurs, certains ont réussi à maîtriser le fléau et d’autres pas… Il semblerait cependant que les secteurs plus ventilés soient moins touchés.
Triste mine et sourire cohabitent donc souvent de manière étonnante. Patientons donc quelque peu pour afficher un bilan plut complet…

 

Coté qualitatif par contre, les sourires sont beaucoup plus nombreux… Les pluies de la mi-août y ont largement contribué. Depuis, le soleil est de la partie et les nuits sont devenues plus fraîches.. Il faut cependant s’attendre à de hauts degrés notamment en ce qui concerne le merlot. Il est un peu tôt pour être plus précis mais l’optimisme est de règle sur tout le vignoble bordelais mais aussi celui de Dordogne et du Lot et Garonne.

 

Une autre ombre plane sur certaines régions et notamment l’Entre-Deux-Mers… Que deviendront les vignes abandonnées, en friche et même non récoltées ? On parle de plus de 10.000 ha.
Une situation incroyable il y a encore quelques années dans le vignoble réputé de Bordeaux…  Un problème majeur qu’il va falloir gérer au plus vite en même temps que l’arrachage.

 

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

Photo JB Nadeau

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