Accueil / Reportages / Édito : et maintenant ?
Pour Bordeaux et son vignoble notamment, il est temps que les lignes bougent. Les récentes manifestations professionnelles n’ont pas rencontré le succès escompté. Même si les producteurs n’aiment pas montrer leur détresse et leurs inquiétudes multiples. Pour tous ceux qui attendent les aides à l’arrachage, ils n’ont actuellement que leur yeux pour pleurer… A Bordeaux, l’heure est plus que jamais au besoin de la relance de la commercialisation et donc de la consommation. En berne, année après année, cette dernière n’est pas aidée par la nouvelle campagne de Santé Publique France intitulée « Alcool et Bonne Santé ». Ni d’ailleurs par une autre communication anglo-saxonne « Dry January ». Dur, dur donc pour la profession qui doit sortir du marasme.
Les salons professionnels démarrent maintenant avec notamment « Millésime Bio « qui vient de se terminer à Montpellier. D’autres vont suivre et ils seront scrutés de près par les professionnels. Pour ceux qui commercialisent leur production en bouteilles en direct, pas trop de soucis malgré la fermeture de certains marchés. Pour les autres ? Certains s’orientent vers une production de vins « de France » abandonnant le parapluie historique de Bordeaux. Mais ce genre d’approche prends du temps et coûte de l’argent. Nous y reviendrons prochainement plus en détail.
Rien n’est donc simple et la distillation se profile peut-être à l’horizon… Un drame pour beaucoup surtout avec des vins de qualité.
J’engage cependant les vignerons à ne pas perdre espoir. La qualité des vins est là, toujours et de plus en plus, ne perdez pas l’espoir et l’optimisme qui vous sied si bien…
Vous faites un métier merveilleux et les cycles finissent toujours par s’inverser…
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Quel espoir ? vivez dans la peau d’un petit producteur et vous allez découvrir la réalité …
Je vis en Gironde, j’ai été producteur avec mon épouse qui était propriétaire en Sauternais…
La crise sévit depuis plus de vingt ans sur cette appellation. Mais nous avons innové vers des produits différents. qui ont connu le succès. Ensuite la maladie nous a obligé à vendre la propriété.Croyez en vous, réfléchissez sainement à la situation et demandez à vos clients ce qu’ils aiment..Ne vous laissez pas emporter par la crise…Des solutions existent…Courage….
« Pour ceux qui commercialisent leur production en bouteilles en direct, pas trop de soucis »: c’est fini ça, depuis 2020, après Egalim, le COVID, la guerre en Ukraine, même la vente à la bouteille est compliquée.
Oui, je sais et je compatis croyez-le…
Mais quel que soit le violence de la crise il faut toujours positiver et espérer un revirement de situation. Surtout ne sombrez pas dans la déprime…
Courage et espérance…