Accueil / A ne pas manquer / Château Arnauld, Cru Bourgeois Exceptionnel du Médoc
Vue aérienne Château Arnauld
Pour accéder au rang de cru exceptionnel que faut-il ? « Une vision et la conviction, car dans le vin il n’y a jamais de certitude, de savoir qu’avec ce vignoble et ce terroir nous pouvions faire de très grandes choses », nous confie, Franck Bijon, Directeur général et Directeur technique, des Vignobles de Larose. .
Pas de classement en vue, mais simplement dès le départ, l’idée d’avoir à faire, à Arnauld, à un vignoble et un terroir d’exception. A cela s’ajoute, l’envie de montrer une autre facette du savoir-faire des équipes travaillant à Larose-Trintaudon. Tout commence par la restructuration du vignoble et la révision des procédés techniques pour les adapter à cette vision. L’outil technique est entièrement rénové en 2014, de même que la cour et la bâtisse de maître du domaine. « Très vite, nous avons progressé », se souvient Franck Bijon, « et, ce n’est que bien plus tard que nous avons vu que nous pouvions prétendre figurer dans ce nouveau classement. » Aujourd’hui, ce titre de Cru Bourgeois Exceptionnel vient comme une « juste récompense » de l’ouvrage formidable effectué ces 12 ans dernières années par les équipes à Arnauld.
Château Arnauld, c’est un terroir implanté sur le Plateau de Lamarque. Les graves et graves sur argiles de ces terres parmi les plus exceptionnelles du Haut-Médoc sont particulièrement propices à l’élaboration de grands vins auxquels elles confèrent une vraie fraîcheur. A Arnauld, l’aventure commence avec 5 ha de vignes et se poursuit en 2014-2015, avec la possibilité, d’agrandir la superficie du domaine de 12 ha implantés autour du domaine existant et présentant le même type de vignoble. « Nous avons saisi l’opportunité de pouvoir nous offrir une superficie plus adaptée à nos ambitions, car il est plus compliqué de faire un cru d’exception avec 5 ha qu’avec 17 ha en matière d’amortissement des investissements », explique Franck Bijon.
Autre spécificité d’Arnauld, la densité de son vignoble qui oscille entre 8600 et 10000 pieds. L’enracinement plus profond et la concurrence supérieure entre les pieds conduit à une expression du sous-sol plus que du sol, à l’expression de la quintessence du terroir. Cette spécificité confère, en outre, au vignoble une meilleure capacité à supporter les aléas climatiques, que les années soient trop humides ou, à l’inverse, pas assez arrosées comme 2018 et 2019. Cette résilience se retrouve dans les pH des vins qui restent extrêmement équilibrés, de 3,5 à 3,6, même pour des raisins présentant une maturité exceptionnelle. Seules quelques propriétés, uniquement celles disposant des vignobles plus anciens du Plateau, présentent des pH similaires qui offrent des vins plus stables et plus propices à l’élevage et au vieillissement en bouteille.
La grande identité d’Arnauld est reconnaissable à ses vins aux intensités aromatiques peu communes. Une signature également forgée dans une vinification par macération pré-fermentaire à froid dont il ressort des jus noirs, de purs jus de fruit. Cette technique donne naissance à des vins crémeux, très caressants, dotés d’une épaisseur en milieu de bouche qui s’apparentent plus à des Margaux qu’à des Saint-Estèphe. Autre avantage, souligne Franck Bijon, « la fermentation se déroulant entre 22° et 24°C, on ne s’occupe que de l’extraction des tanins par pigeage, le reste est déjà fait ! » Plus précis du point de vue des extractions, les vins offrent ensuite une magnifique longueur et sont immédiatement bons à boire.
C’est aux chais que se retrouve la dernière composante de la signature d’Arnauld. Ce cru bourgeois exceptionnel est élevé exclusivement en fûts neufs de Bourgogne. Pourquoi ? Parce que la chauffe bourguignonne, moins intense et plus longue que celle pratiquée dans le Bordelais, qui permet aux vins rouges de Bourgogne de garder la pureté d’un cépage comme le pinot noir, permet de retrouver à l’élevage les bénéfices de la macération pré-fermentaire à froid pratiquée par Château Arnauld. Le bois porte le vin et non l’inverse. Il participe à sa plénitude, son authenticité et sa pureté.
inscrivez-vous
Laisser un commentaire