Grâce aux bouchons en liège micro-agglomérés, le liège a pu garantir une absence de déviations organoleptiques.
D’ici 2025, les bouchons en liège micro-agglomérés devraient à nouveau être sous le feu des projecteurs avec des innovations sur leur composition. Exit les composés pétrosourcés ! Place à la biochimie.
L’entreprise française Diam, qui s’est construite sur les bouchons techniques, est particulièrement active sur ce sujet. Déjà en 2017, le bouchonnier proposait la gamme Origine sans microsphères plastiques pour assurer l’élasticité de ses bouchons. Aujourd’hui, les équipes Diam continuent leur travail d’optimisation en se penchant sur le polyuréthane.
L’ objectif n’est pas de substituer cette matière mais plutôt de biosourcer les molécules entrant en jeu lors de sa synthèse, précise Christophe Loisel, le directeur R&D chez Diam Bouchage. « Pour Origine by Diam, nous avons ainsi remplacé les polyols pétrosourcés par de l’huile de ricin naturellement dotée de fonctions alcools. Il nous reste à valider nos essais avec un isothianate biosourcé ». Dans la gamme Origine, 98 % du volume des bouchons sont biosourcés. Les 2 % restant s’avèrent être les plus compliqués à substituer. »
Les concurrents de Diam ne sont pas en reste pour aller vers des bouchons techniques exempts de matières plastiques pétrosourcés.
Le bouchonnier Amorim devrait tout prochainement proposer des bouchons micro-agglomérés avec un liant partiellement biosourcé. Ici, ce sera l’huile de pépin de raisin qui servira de support à la molécule d’alcool présente dans le polymère du liant. Amorim espère proposer des références bouchons techniques sans matières plastiques pétrosourcés dès 2025.
Les bouchons techniques biosourcés ne sont pas appelés à remplacer à court terme tous les bouchons techniques « traditionnels ». Mais « il y a une attente de la part des vignerons et pour la pérennité des entreprises comme Diam, il nous faut savoir nous affranchir de la pétrochimie », conclut Christophe Loisel.
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