Inauguré en 1998, réhabilité en 2005 le site touristique précurseur de Planète Bordeaux a acquis une belle réputation, mais plus de 20 ans après il fallait le réhabiliter. Après un appel à projets le nouveau concept a été retenu pour un budget global de 4 millions d’euros se propose d’aller plus loin. L’objectif est de proposer un lieu plus sensoriel, où l’humain est au centre du dispositif, une expérience visiteur plus complète. Un lieu complémentaire par rapport aux autres grandes structures oenotouristiques existantes, centré sur la promotion des vignerons.
Il s’agit de créer un espace spectaculaire avec un contenu plus riche et plus moderne mais aussi de familiariser un nombre croissant de personnes, avec le savoir-faire des vignerons, de faire découvrir ou re-découvrir une profession.
Ce nouvel outil affichera le caractère incontournable des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur dans le paysage viticole français et mondial, ainsi que sa volonté de croissance dans la durée comme le résume Stéphane GABARD, Président du Syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur :
« Forts de nos appellations mondialement renommées et de nos vignerons(nes) passionnés(es), nous devons communiquer sur notre savoir-faire et ce que nous représentons, pour faire rayonner les AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Telle est la feuille de route de la nouvelle équipe ! »
Un rapport passionnant et complet des connaissances sur les services rendus par la biodiversité au fonctionnement des socio-écosystèmes viticoles.
Le cluster INNO’VIN, structure unique en France, fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème vitivinicole, principalement autour de Bordeaux et Cognac : il rassemble aujourd’hui plus de 170 entreprises (producteurs et fournisseurs), institutions et centres de recherche. Acteur de la compétitivité de la filière, il a pour mission de faire germer et d’accompagner des projets d’innovation en favorisant les rencontres. Véritable réseau d’experts, INNO’VIN propose de nombreux évènements thématiques pour les professionnels, ainsi que des services individuels pour ses adhérents : mises en relation, présences à coûts réduits sur salons, veille et information ciblée, actions collectives etc. Depuis sa création en 2010, INNO’VIN a accompagné avec succès plus de 100 projets.
www.innovin.fr
Le 18e concours international des meilleurs Effervescents du Monde® a réuni 19 pays. En 4 jours, 80 experts internationaux ont évalué 479 vins effervescents.
150 médailles on été délivrées (35 Or, 115 Argent). Le classement Top 10 compte 10 vins français dont 1 Champagnes et 7 Crémants : 4 de Bourgogne, et un d’Alsace, du Jura et de Savoie (en raison d’égalités ce classement compte 12 références dont un vin italien et un vin hongrois).
Les Crémants de Bordeaux obtiennent 6 médailles dont 2 d’Or, pour le « Jamais renoncer » de Bernard Magrez et le Louis Vallon.
De nombreux pays remportent une ou plusieurs médailles d’Or : Belgique, Hongrie, Italie, Moldavie, Suisse et Turquie.
La thématique 2020 était : « Motifs & Textures, le Jeu des Illusions.
Ma création se veut simple, épurée et efficace, traduisant immédiatement le contenant de la bouteille et appelant à la dégustation. Pas de fioriture pour traduire le thème « Illusions et Textures »
L’idée m’est venue car lorsqu’on sert un verre de vin, il reste souvent une goutte au goulot en suspension ou qui coule le long de la bouteille.
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Le thème était l’illusion et je voulais explorer le sujet sous plusieurs angles. C’est pourquoi j’ai choisi d’ajouter un autre des 5 sens à ma création : le toucher. Il est indispensable de toucher une bouteille de vin avant de le déguster.
Un autre point que je trouve intéressant est que chaque fois que l’on rentre en contact avec la bouteille, on découvre un aspect différent de la création, qui ne sera jamais le même.
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L’idée est venue en regardant un reportage sur l’exposition du Palais découverte ‘ILLUSIONS EXPOSITION ‘.
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Plus d’infos sur le Concours Wilaaw by Autajon.
L’amour du vin attend le nombre des années
Si les jeunes générations apprécient de varier les boissons consommées, les seniors ont un attachement marqué pour le vin. Alors que seuls 25 % des 18-24 ans consomment du vin au moins une fois par semaine, cette part augmente de manière continue avec l’âge. Dès 40 ans, près d’un adulte sur deux consomme du vin au moins une fois par semaine ; ils sont plus de 60 % chez les 75 ans et plus.
Si ce constat reste vrai depuis 2003, il faut noter cependant que dans toutes les tranches d’âge le nombre de consommateurs hebdomadaires est en diminution. Reflet de l’évolution des modes de vie et des représentations, cette baisse de la consommation concerne toute la population. Les 40-60 ans sont la tranche d’âge où le taux de consommateurs s’est le plus significativement réduit depuis 2003 (-25% en 2016), alors que les 75 ans et plus ont très peu modifié leurs habitudes (-5%)
Les seniors, consommateurs plus réguliers
Davantage consommateurs de vin que les plus jeunes, les seniors sont aussi plus réguliers. Les occasions de consommation augmentent elles aussi de manière progressive avec l’âge. Ainsi, chez les seuls consommateurs de vin les 18-29 ans consomment en moyenne du vin 3,2 fois par semaine. De leur côté, les 75 ans et plus consomment en moyenne 7,7 fois du vin par semaine en 2016 : un reflet de l’association vin et repas particulièrement forte chez cette génération.
La place privilégiée du vin
Le déjeuner est le moment de la journée privilégié par les seniors pour boire du vin. C’est particulièrement vrai pour les 60 ans et plus. Le dîner constitue la deuxième occasion. Ce rapport dîner/déjeuner s’inverse avec l’âge : ainsi, les jeunes générations ne consomment quasiment pas de vin au déjeuner, mais en consomment majoritairement au dîner et à l’apéritif.
Alors que les jeunes générations associent quasi-exclusivement le vin à la convivialité (des repas de plus d’une heure, partagés à plusieurs personnes), excluant ainsi le vin de leur consommation quotidienne, les seniors apprécient de boire du vin dans toutes les occasions.
Découvrir l’article de Vin et Société
L’organisation de l’événement à Yinchuan (Ningxia) est reportée en 2022.
Le Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 9.000 vins sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts, sans préjugé lié à l’étiquette ou au prestige de l’appellation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre.
En l’absence de salons internationaux et de rencontres professionnelles, le Concours Mondial de Bruxelles constitue une des seules occasions pour se démarquer. Il était donc essentiel de maintenir le Concours aux dates prévues initialement pour offrir aux producteurs une opportunité unique de promouvoir leurs vins et de s’ouvrir sur de nouveaux marchés. »
Baudouin Havaux, Président du Concours Mondial de Bruxelles.
Les coteaux du vignoble luxembourgeois s’étirent sur une bande de 42 kilomètres le long de la Moselle, face à l’Allemagne. La route des vins de la Moselle Luxembourgeoise et la beauté spectaculaire des paysages de vignes, bordés par le lit de la Moselle, rendent cet endroit unique et favorisent l’oenotourisme. Près de 340 exploitants cultivent environ 1280 hectares de vignes, dont 90% sont plantés avec des cépages servant à élaborer des vins blancs. Les dégustateurs pourront découvrir les merveilles du vignoble luxembourgeois lors de visites organisées dans un strict respect des consignes sanitaires en vigueur.
Clôture des inscriptions : 18 mars 2021.
Souvenir de Brno (2020)
Matthieu Cuvelier arrive à Bordeaux en 2001. Son père, Philippe, lui propose de s’installer dans le bordelais et de lui confier Clos Fourtet qu’il vient d’acquérir. Ancien entrepreneur du secteur de la papeterie, son choix se porte sur cette propriété emblématique de Saint-Emilion pour ce qu’il envisage comme « un « investissement de plaisir et l’occasion d’apprendre un nouveau métier », raconte aujourd’hui son fils.
Fraîchement diplômé d’une école de commerce, ignorant tout de la vigne et du métier de vigneron, Matthieu reprend ses études. Il suit une licence professionnelle de la vigne et du vin. Cette formation dirigée par Yves Glories, entre école d’ingénieur et fac d’œnologie s’accorde bien avec son « profil atypique ». Dans le même temps, il obtient un Diplôme universitaire d’aptitude à la dégustation (DUAD). Plusieurs stages en vinification dans la région, notamment pour les vins de marque du CIVB, mais aussi en Afrique du Sud, lui permettent de se familiariser avec cet exercice.
« Venus du nord de la France et d’univers totalement étrangers au vin, nous nous sommes toujours gardés de fanfaronner », souligne-t-il, alors qu’il évoque son arrivée à Fourtet après des apprentissages majoritairement théoriques. « Curieux et enthousiaste, j’ai persévéré et appris le plus gros sur le terrain, au jour le jour, auprès des équipes de la propriété ». Ainsi, c’est progressivement qu’il prend ses fonctions, se consacrant, au départ, à la partie commerciale.
Ce n’est qu’en 2005 que Matthieu Cuvelier prend véritablement la gérance du Clos. Un changement qui n’en n’est pas un puisqu’il continue de s’appuyer sur une équipe de fidèles présents sur le domaine longtemps avant son arrivée et restés à ses côtés. Son père qui l’épaule pour la gestion financière espace davantage ses visites pour ne plus venir qu’une à deux fois par mois.
En 2008, la famille s’étend du côté médocain devenant propriétaire de Château Poujeaux dont Matthieu prend également la gérance, de même que celle des deux grands crus classés de Saint-Emilion acquis en 2013 : Les Grandes Murailles et ses 2 ha jouxtant les parcelles de Clos Fourtet, ainsi que les 15 ha de Côte de Baleau.
Pourquoi Fourtet ? Pour mille et une raisons. « Mais il est certain que dans le choix familial, l’emplacement exceptionnel du vignoble aux portes du village, a fortement pesé » se souvient-il. A l’ouest, les vignes du Clos sont les plus proches de Saint-Emilion. Une situation due au rôle défensif qu’a longtemps tenu cet ancien camp fort. Autre particularité tout aussi séduisante, les 20 ha de vignoble entièrement ceints de murs. « C’est tout à la fois rare, esthétique et source d’un travail toujours recommencé… retapée d’un côté, c’est une autre partie de l’enceinte qui cède et ainsi de suite. »
Implantées sur le plateau calcaire des grands terroirs de l’appellation et situées à 90 m de hauteur, les vignes jouissent d’une situation exceptionnelle. Au sommet de la butte calcaire, l’épaisseur de roche est particulièrement importante à l’inverse de celle des sols, qui dépasse à peine un mètre. « Pour nous qui cherchons à produire peu mais très bien, c’est unique et précieux en termes d’équilibre. » L’effet de pente, à Clos Fourtet, vient renforcer le drainage naturel qu’offre le calcaire. Sud, ouest et nord, des différentes expositions des coteaux découlent diverses subtilités de terroirs. Cépage roi, emblématique de Saint-Emilion et de la rive droite, à Fourtet, le merlot constitue 85% du vignoble.
Exceptionnels également, les trois niveaux de cave, creusés dans la roche sous le domaine et qui s’étendent sur 13 ha. D’autres existent dans l’appellation, mais rares sont celles profitant d’une ventilation et d’une hygrométrie aussi propices. Température constante oscillant entre 12°C l’hiver et 14°C l’été et ventilation naturelle font qu’ici la part des anges est bien inférieure à celles des chais traditionnels. Un hectare suffit à l’élevage des vins et au stockage des bouteilles. « C’est tout à la fois optimum, pratique et très beau ! »
« Notre objectif a toujours été de faire meilleur. A notre arrivée, nous avons investi dans le vignoble et la cuverie, » explique Matthieu. Premier grand cru depuis la création du classement en 1955, Clos Fourtet s’est toujours maintenu. L’empreinte familiale se lit dans une volonté de se concentrer sur la qualité sans pousser à la productivité pour donner une plus grande concentration aux vins. Sur un grand terroir identitaire l’ouvrage est délicat et ne peut consister à imprimer un style au vin, ni même à initier un changement. Le style est propre à Fourtet. « Notre intervention se limite aux choix effectués pour permettre aux équipes d’exprimer au mieux ce grand terroir calcaire, » ajoute-t-il.
Dès le départ, Matthieu et Philippe Cuvelier s’entourent de Stéphane Derenoncourt et Jean-Claude Berrouet pensant que mêler deux approches et philosophies si différentes serait gage de succès. « Novices, nous n’étions pas à même de trancher. Les savoir d’accord sur un point nous donnait une certitude quant aux résultats, » s’amuse Matthieu évoquant le tandem qui veille sur le Clos depuis 2001.
La conduite du vignoble a évolué. Dès 2001, Tony Ballu, alors directeur technique, s’investit vers la conduite en bio et en biodynamie. « Sans avoir la certification, nous sommes très sensibles à ces questions et nous nous efforçons de limiter autant que possible les traitements. » Sur les dix derniers millésimes, plus de la moitié ont été conduits sans chimie qui se limite alors à un ou deux traitements par an. L’évolution s’est faite par étapes. Débutant les tests sur trois parcelles, la conduite naturelle est ensuite étendue progressivement au reste du vignoble.
L’apprentissage se fait au fur et à mesure, avec prudence, et ne va pas sans obstacle, avec comme en 2018, une perte de 60% de la récolte. Cependant, la tendance est ancrée et porte ses fruits avec « des sols plus vivants, fleuris et porteurs de plus de biodiversité » se réjouit Matthieu, avant d’ajouter que « si, la certification n’est pas à l’ordre du jour, elle viendra certainement un jour puisqu’elle va dans le sens du travail effectué et que nous n’en sommes pas loin. »
Les Cuvelier fêtent cette année les 20 ans de l’arrivée de la famille à Clos Fourtet et souhaitent que la situation sanitaire permette de célébrer ce bel anniversaire.
Après avoir diminué le poids de ses bouteilles de seconds vins, le Château Brown s’attaque aux emballages de son grand vin avec son nouveau carton éco-conçu.
La propriété située à Pessac-Léognan est dirigée par Jean Christophe Mau depuis 2004. Son inlassable travail sur la qualité de ses vins se double d’exigences environnementales de haut niveau. Ainsi, lors de la campagne primeurs 2019, le domaine a incité les négociants à un choix de conditionnement en caisse carton plutôt qu’en caisse bois pour faire un geste en faveur de l’environnement. La caisse carton étant intéressante a plus d’un titre : meilleure recyclabilité, réduction significative des emballages et des consommations d’énergie.
Cette initiative part d’une réflexion datant de juillet 2019 lorsque le Château Brown se porte volontaire pour un diagnostic de ses emballages, organisé par le CIVB en partenariat avec la société Adelphe. Cet audit financé par Adelphe a abouti à des recommandations concrètes pour réduire l’impact environnemental de ses emballages. Il met notamment en avant que le conditionnement de l’intégralité d’une production annuelle de vin requière l’utilisation de 18 tonnes de matières sèches bois. Château Brown, très attaché à son image de qualité mais aussi aux enjeux environnementaux, choisit donc de promouvoir la caisse carton.
La majorité des acteurs de la filière bordelaise propose des vins en caisse bois car elle est dans l’esprit commun gage de qualité et de solidité. Le problème est qu’à ce jour le bois n’a pas de filière nationale de recyclage, à l’inverse du papier carton.
La deuxième problématique est la consommation d’énergie liée au volume des matières sèches. La caisse carton permet une réduction de 40% de consommation d’énergie par rapport à la caisse bois ! Les cartons sont moins lourds et surtout livrés à plat dans les entrepôts de la propriété. Son transport du fabricant jusqu’au Château Brown nécessite donc moins de camions (en volume cela représente 4 fois moins que pour les caisses bois).
Tout en voulant conserver la qualité et le prestige d’un produit de grande qualité, Château Brown casse les codes, innove avec cette réflexion et propose une caisse carton locale fabriquée en Nouvelle Aquitaine. Parfaitement recyclable, elle est issue à 75% de carton recyclé et de forêts durablement gérées. Grâce aux encres utilisées et son éco-encrage, ce carton renforce sa recyclabilité tout en allégeant son empreinte carbone.
Visuellement impactante et séduisant, ce carton se veut être un vecteur de communication sur les actions du Château Brown mais aussi une sensibilisation au tri et à la réduction des emballages auprès des consommateurs.
Au-delà de l’aspect environnemental qui peut séduire le consommateur final, le challenge était aussi de séduire les professionnels avec la praticité du carton (apprécié par le circuit CHR) et son esthétique fait de lui un formidable outil de PLV (pour les foires aux vins).
Rarement Bordeaux n’aura été confronté à autant de mauvaises nouvelles venant de tous les secteurs d’activités et du monde entier. Le réchauffement est également un souci majeur, notamment pour le merlot, nous y reviendrons prochainement.
Comment redonner à Bordeaux son attrait d’antan, ses lettres de noblesse aujourd’hui écornées ?
Les moyens financiers de la relance viendront de la région, de Paris et surtout de Bruxelles mais sans une implication humaine de première force, rien ne sera possible. Il faut d’urgence se poser les bonnes questions et notamment revenir à des pratiques plus naturelles, redonnant au merveilleux terroir de Bordeaux toutes ces chances. Nombreux sont ceux, hommes et femmes attachés à leur terroir, qui veulent s’engager dans cette voie novatrice…
Mais surtout gardons notre optimisme en ce début d’année. Refermons vite les portes de cette année 2020 qui aurait du être exceptionnelle, heureusement la qualité de ce millésime est au rendez-vous et nous permet de rêver d’avenir…
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
(c) Photo JB Nadeau