Palmarès Coupe des Crus de Saint-émilion 2023

La Coupe des Crus de Saint-Emilion, organisée par le Conseil des Vins de Saint-Emilion s’est déroulée lundi 30 janvier au Palais de la Bourse à Bordeaux.

 

24 nouveaux Coups de Cœur de Saint-Emilion ont été sélectionnés par un jury composé de professionnels du vin et d’amateurs éclairés : 80 personnes ont ainsi eu la responsabilité de juger 159 vins lors de dégustations à l’aveugle sur trois millésimes (2018, 2019 et 2020). Jonathan Choukroun ChichePortiche, journaliste et éditeur du magazine VertdeVin, était le parraind e cette édition.

 

Le principe

Toujours le même : les crus s’affrontent par catégorie, à l’aveugle, deux par deux, sur trois millésimes lors de matchs éliminatoires. A chaque match, trois jurés rassemblés à une table communiquent leur préférence : c’est le cru le plus régulier qui l’emporte et passe à l’étape suivante

 

Le palmarès

Coups de coeur Lussac Saint-Emilion
Château Bel Air Jean & Gabriel, Château La Rose Perrière, Château de la Grenière – Cuvée de la Chartreuse, Altéa.

 

Coups de coeur Puisseguin Saint-Emilion
Château Soleil, Château Pontet Bayard, Château Clarisse « Vieilles Vignes », Château Coudroy – Borie de l’Anglais.

 

Coups de coeur Saint-Emilion
Archange, Clos le Brégnet, Clos Antico, Château Rolland-Maillet.

 

Coups de coeur Saint-Emilion Grand Cru
Château Trimoulet, Château Rol Valentin, Château Croque-Michotte, Château Vieux Larmande, Château La Croizille, Château Tour Saint-Christophe, Château Carteau Côtes Daugay, Château des Laudes.

 

Coups de coeur Saint-Emilion Grand Cru Classé
Château Soutard, Château de Pressac, Château Dassault, Château Destieux.

 

Contact Conseil des Vins de Saint-Emilion

 

 

 

 

La minute Marketing : le juste prix

Beaucoup de vignerons ont pour habitude de fixer leur prix uniquement en fonction de leur structure de coûts. Ce n’est pas la méthode conseillée en Marketing.

 

Pour faire simple, ce n’est pas parce que votre vin vous coûte cher à produire que le marché et les consommateurs seront prêts à payer vos coûts de production… Une bonne fixation des prix doit intégrer 4 facteurs.

 

(c) Alexas_Fotos

Les coûts

 

Plusieurs méthodes de calcul existent afin de tenir compte des coûts avant de fixer son tarif. Si vous avez des gammes longues, comme c’est souvent le cas, la méthode des coûts directs est conseillée car elle vous permettra d’évaluer les marges par produit à partir de leur coût de revient. C’est une option pour identifier les « brebis galeuses », ces produits qui font faire perdre de l’argent.

 

Le seuil de rentabilité

 

La connaissance du seuil de rentabilité de votre entreprise, c’est-à-dire le chiffre d’affaires qui vous permet de couvrir toutes les charges, est primordial. Il vous permet d’intégrer dans votre réflexion tarifaire les leviers que peuvent être une meilleure gestion des charges fixes et une amélioration des marges unitaires sur coûts variables de chacune de vos références.

 

La demande consommateur

 

Le prix doit être cohérent avec la demande du marché. Les consommateurs jugent, évaluent votre vin et vont lui attribuer une « valeur » perçue. Le prix doit, au final, être jugé acceptable par votre cible. Ainsi, la détermination du prix psychologique, prix de vente qu’une majorité d’acheteurs est prête à payer, est une étape importante et nécessaire.

 

La concurrence

 

Faire une analyse de la concurrence vous permettra de vous situer dans l’environnement concurrentiel sur un marché donné. Il vous faut d’abord réaliser une sélection fine de quelques concurrents, ou des principaux acteurs sur le marché, vous pouvez comparer votre offre dans sa globalité (produit, livraison, délai de paiement, … et prix). À vous ensuite de justifier votre positionnement prix en vous appuyant sur des critères objectifs (qualité produit, technique, soutien marketing, etc…).

 

Pour déterminer votre tarif client, il est vivement conseillé de commencer par une réflexion globale sur le prix de vente final au consommateur avant de penser au coût de revient.

 

 

Mickaël Rouyer
Consultant, formateur & dégustateur Vintaste.

 

Recherche poste de responsable communication dans l’univers des boissons conviviales, de la gastronomie ou de l’art de vivre.

Je suis Laura FERRON et je suis à la recherche d’un poste de responsable communication à Bordeaux et ses environs.

Je recherche ce poste dans le secteur des boissons conviviales, de la gastronomie ou de l’art de vivre, un univers pour lequel j’ai une vraie appétence !

 

Aujourd’hui, j’aspire vivement à rejoindre une structure dans laquelle je pourrais m’investir pleinement, mettre à profit mes acquis, et, participer au déploiement de son activité.

 

J’ai déjà 10 ans expérience et les emplois que j’ai déjà occupés m’ont permis de développer un savoir-faire significatif dans le domaine de la communication, du marketing et de l’événementiel, au sein d’un environnement exigeant.

 

Dotée d’un sens du service fort et de l’écoute, j’ai un bon relationnel et je sais m’adapter à mes différents interlocuteurs internes et externes. Polyvalente et autonome, je sais m’intégrer dans des secteurs variés. Enfin, organisation, implication, capacité à prendre des initiatives ont été démontrées lors de mes missions  antérieures.

 

Je serai heureuse que ma candidature ait su vous convaincre et qu’elle puisse me permettre de vous rencontrer lors d’un entretien.

 

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Portrait d’acteur : William Massie

 

William Massie, fondateur de « La palette ».

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte et Frédérique Nguyen Huu – Making Of Mathieu Anglada et Arnaud Fleuri.

 

France, Gironde, Latresne, La Palette Vins, Négoce du vin, Portrait de William Massie, le Créateur

 

Diplômé de l’INSEEC avec une spécialisation en vins et spiritueux, William Massie poursuit sa formation par un Diplôme Universitaire d’Aptitude à la Dégustation (D.U.A.D.) de la faculté de Bordeaux. Un cursus qui lui permet « d’acquérir une vraie précision en matière de dégustation, de même que des connaissances techniques précieuses en matière de viticulture et vinification. » Ses années d’étude lui offrent l’opportunité d’effectuer deux stages en pays anglo-saxons et de faire, tour à tour ses armes chez M. Touton Selection, « un bel importateur new-yorkais » et chez le vendeur en ligne londonien Laithwaites Wine.

 

Une fois sa formation achevée, il travaille pendant trois ans à Paris à l’organisation d’évènements tels que ViniSud et les World Wine Meetings qui sont autant d’occasions de rencontrer de nombreux vignerons et commencer à se construire un « joli carnet d’adresses. » De retour dans le Sud-Ouest, il occupe pendant deux ans le poste de responsable commercial et communication au Château Fleur La Mothe, un cru bourgeois du Médoc appartenant à un groupe d’œnologues, dont son père, Edouard.

 

 

 

L’aventure La Palette

C’est en 2021 que William Massie décide de se lancer en fondant La Palette – Le vin entre nous, un site de vente de vins s’appuyant sur une sélection pointue. Il imagine un concept convivial pour rendre le vin accessible à tout le monde. Le principe ? Proposer des vins de toutes les régions françaises affichant un excellent rapport qualité-prix, dégustés et validés par une équipe d’œnologues.

 

Concrètement, La Palette c’est une centaine de références et « un vrai travail de sélection » pour ne pas tomber dans l’excès d’autres sites forts de plusieurs milliers de références sur lesquels le consommateur se retrouve totalement perdu. Une sélection qui permet aussi de proposer d’«excellentes bouteilles » dans une fourchette de prix allant de 8 à 15 voire 20€.

 

La Palette, c’est « une société à taille d’humain, même d’un seul humain. » Implanté à Latresne, à deux pas de Bordeaux, William Massie travaille « seul avec (s)on chien » et gère tout : administratif, préparation des commandes, sélection et même livraison – gratuite – pour ses clients dans la région. « Cela représente pas mal de boulot, mais effectuer moi-même les livraisons me permet de nouer des relations avec mes clients parce que « La Palette, c’est tout sauf Amazon ! ».

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Étendre le principe de l’achat groupé

 

Après deux années d’exploitation, « les retours sont positifs aussi bien du point de vue de la qualité des vins que du service. Ce qui est très encourageant et motivant. » Au-delà de sa sélection, La Palette plaît aussi pour son système de remises qui varie en fonction du nombre de bouteilles commandées et peut aller jusqu’à 20%. Les formules-coffrets Petit et Grand Tour de France, sélections de 12 ou 24 bouteilles issues de différentes régions de France sont également des succès.

 

Dans les mois qui viennent, William Massie entend poursuivre « à fond » ce qui fait sa marque de fabrique, à savoir, le travail de sélection très poussé qui le différencie de la plupart de ses concurrents. Il entend aussi continuer de creuser « le filon » des professionnels. Cavistes, restaurateurs et épiceries fines pour lesquels il travaille avec des tarifs pros et qu’il livre rapidement pour les libérer des soucis de stockage.

 

Inauguré à l’automne dernier, le concept de grande dégustation dans ses locaux de Latresne a bien fonctionné. Activant son réseau et le réseau de son réseau, il a réuni plus de 80 personnes autour d’une quarantaine de vins en libre-service avec fiches et cahiers de dégustation. « L’ambiance était sympa. Tout le monde est reparti avec une ou deux caisses. » Aussi, il organisera certainement avant l’été une nouvelle dégustation axée sur les vins blancs et rosés.

 

Et plus ensuite ? Pourquoi ne pas créer son propre vin… « Pas tout seul, mais en collaboration avec des vignerons et l’équipe d’œnologues qui l’entoure à La Palette pour composer un vin sympa et pas trop cher dans les trois couleurs ! ».

 

 

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Making Of

En savoir plus sur La Palette

 

ALT aura lieu les lundi 6 et mardi 7 février au Parc des Expositions d’Angers

Angers Loire dégusT’ est la bannière commune regroupant le Salon des Vins de Loire, Demeter et La Levée de la Loire.

 

Cette première édition a pour objectif de réunir en un seul et même lieu près de 800 exposants pour proposer une offre de vins la plus variée possible. Des Vins certifiés Biologiques, Biodynamiques, sous engagement environnemental ou non, des vins en adéquation avec les tendances de consommations actuelles et futures.

En parallèle de la possibilité de pouvoir goûter plus de 10 000 vins, les visiteurs pourront accéder pendant deux jours à des Espaces de Libre Dégustation, des conférences thématiques (nouvelles normes d’étiquetage, labels environnementaux…) et différentes masterclass (vins oranges, millésime 2022, dégustez le changement climatique…).

 

La Levée de la Loire

Le salon emblématique de LOIRE VIN BIO, qui propose chaque année la dégustation des vins d’auteurs de la filière biologique.
Avec plus de 200 membres, répartis sur trois collèges (vignerons, metteurs en marché et distributeurs), , elle Regroupe environ 50 % des surfaces totales biologiques ligériennes, LVB promeut une viticulture d’engagement certifiée.
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Demeter

Certification privée pour les produits alimentaires, cosmétiques et textiles issus de l’agriculture biodynamique. Les domaines agricoles et entreprises Demeter sont certifiés bio selon la réglementation européenne et respectent également les exigences supplémentaires Demeter, tant au niveau de la production agricole que de la transformation des matières premières et des emballages, de la traçabilité et de la responsabilité sociale et sociétale. À ce jour, près de 9000 fermes et entreprises sont certifiées dans 65 pays, dont plus de 1000 en France. Au niveau viticole, plus de 1 200 domaines sont engagés dans 22 pays, la France arrivant en tête avec près de 650 domaines et plus de 10 000 hectares de vignes certifiées.
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Le Salon des Vins de Loire

Place de marché historique pour les vignerons de Loire, Le Salon des Vins de Loire renforce encore son ADN d’événement fédérateur en s’installant aux côtés de la Levée de la Loire et du Salon des vins Demeter dans le Grand Palais. Créé en 1987, le Salon des Vins de Loire devrait accueillir 300 vignerons pour cette édition 2023  avec des espaces de dégustation et une programmation de Master Class, en phase avec les attentes des acheteurs professionnels et des enjeux de la viticulture ligérienne. Un pôle Bières, Cidres et Spiritueux artisanaux complètera l’offre globale. Nouveauté 2023 : le salon des Vins de Loire ouvre ses portes aux vignerons Hors Loire.
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Infos pratiques

6 et 7 février 2023, de 10h à 19h au Parc des Expositions ANGERS.
Navettes gratuites depuis/vers la gare d’Angers et le Parc des Expositions.
Événement réservé aux professionnels.
Tarif : 10 € le pass 2 jours – Inscription en ligne

 

Wine Paris & Vinexpo 2023

Wine Paris & Vinexpo Paris ouvrira ses portes du 13 au 15 février 2023 à Paris Expo Porte de Versailles.

 

Fort de la dynamique impulsée en 2022, Wine Paris & Vinexpo Paris 2023 s’affirme comme le point de rencontre international consacré aux vins & spiritueux ancré en février au sein de la capitale mondiale de l’art de vivre.

 

Photo (c) JB Nadeau

Place de marché mondiale

En 2023, place sera faite pour accueillir visiteurs et producteurs internationaux, avec plus de 45 pays producteurs présents sur cette édition. On peut citer parmi les pavillons internationaux la présence des Etats-Unis qui font leur grand retour à Paris, mais aussi du Japon, de l’Argentine, du Canada, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Grèce, du Liban, du Luxembourg, de la Suisse ou encore de la Belgique. Bien d’autres acteurs internationaux présenteront également leurs produits comme le Chili, le Portugal, l’Espagne ou encore l’Italie. Les vins médaillés au Concours Mondial de Bruxelles seront présents sur un espace dédié dans le Hall 5.2.

 

Point de rencontre de tous les producteurs français

On peut citer la présence de vignerons indépendants comme celle de plus grands acteurs avec notamment les vins d’Alsace (Alsace Frey-Sohler, Henri Ehrart), du Beaujolais (Maison Jean Loron, Les vins Aujoux), de Bordeaux (Duclot, Domaine Barons de Rothschild-Lafite, Vignerons bio de Nouvelle Aquitaine), de Bourgogne (Diva Domaines & Distillerie, Paquet Montagnac), du Languedoc-Roussillon (Gérard Bertrand, Vignobles Jeanjean, Mas de Daumas Gassac), de Loire (Orchidées Maisons de vin, Domaine de Bois Mozé), de Champagne (Champagne Mailly Grand Cru, Champagne Palmer & Co, Champagne Gratiot & Cie, Champagne Lallier, Champagne Nicolas Feuillatte) ou encore de la Vallée du Rhône (Famille Ravoire, Domaines Aimé Arnoux).

 

Photo (c) JB Nadeau

Un rendez-vous des spiritueux

Aux côtés des vins, l’espace Be Spirits réunira les spiritueux et crafts de tous horizons, entre micro- distilleries et marques reconnues, du hard tea au rhum arrangé, innovations et traditions seront au rendez-vous. Citons entre autres participants parmi les spiritueux internationaux, Eyland Spirits et leur gin islandais Olafsson, les Whisky, Rhum et Vodka du Canada avec Notaboo ou encore le saké et le shochu japonais avec Japan Sake and Shochu Makers Association et les Ready To Drink américains Slim Chillers.
Les spiritueux français seront également à l’honneur notamment avec la participation du Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac, du Cognac avec Château Montifaud, des crèmes craft avec La Mentheuse, ou du Whisky avec La Distillerie Warenghem.
Pensé pour mettre en lumière la créativité de grands mixologistes, l’Infinite Bar accueillera cette année 10 bars parisiens, 5 bars de régions françaises et 5 bars européens répartis sur un immense bar long de 40 mètres.

 

Le Off

Ce sont 180 restaurants et bars à cocktails à travers tous les arrondissements de Paris qui ont été sélectionnés par un jury de professionnels, illustrant la diversité de la capitale grâce au talent de ses chefs, ses sommeliers et ses mixologistes. Le OFF fera vibrer Paris au rythme du vin et des spiritueux et offrira à tous les professionnels rassemblés dans la capitale à l’occasion de Wine Paris & Vinexpo Paris une expérience unique, authentique et conviviale de Paris !
Soigneusement choisis pour la qualité de leur cuisine, l’expérience proposée, l’ambiance ainsi que la qualité de la carte des cocktails et des vins, les restaurants et les bars à cocktails du OFF proposeront de nombreux évènements en exclusivité du 13 au 15 février 2023.
Liste des restos & bars et des événements.

 

VINEXPOSIUM

Vinexposium est le premier organisateur mondial d’événements professionnels dédiés aux vins et spiritueux. Le groupe rassemble une offre d’événements élargie et performante, adaptée aux différents segments de marché avec un portefeuille d’événements emblématiques : Wine Paris & Vinexpo Paris, Vinexpo America, Drinks America, Vinexpo Asia, Symposium, Vinexpo China, WBWE Amsterdam, Vinexpo India, ainsi que Vinexpo Explorer et Vinexpo Meetings. Vinexposium poursuit également l’enrichissement de son portail digital Vinexposium Connect, véritable facilitateur de business, pour engager les acteurs de la filière 365 jours par an et partout dans le monde autour de networking en ligne et de contenus exclusifs.

 

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Environnement : Stratégie Carbone des Vins de Bordeaux

Un double défi pour les Vins de Bordeaux : s’adapter au changement climatique et réduire son empreinte environnementale.

 

La changement climatique à Bordeaux

Le climat est un paramètre majeur de la qualité du vin. Il impacte le terroir, conditionne l’effet millésime et détermine le volume de la récolte. Jusqu’à maintenant, l’évolution du climat s’est plutôt révélée favorable à la maturité des cépages du Bordelais. Cependant les changements à venir et les incertitudes conduisent le vignoble à anticiper et s’adapter.

Le climat viticole de Bordeaux est déjà passé de tempéré à tempéré chaud (selon classification Huglin). En moyenne, le nombre de jours très chauds (température max > 35° C) a augmenté de 3,5 jours par an ces 30 dernières années. Depuis 1989 on note le maintien des épisodes de grêle  une hausse de leur puissance au printemps.

Selon les scénarios (plus ou moins optimistes) les températures pourraient augmenter de +0,6 à +5,3 degrés d’ici la fin du siècle. Différents impacts sont attendus :

A la vigne : Raccourcissement du cycle de la vigne. Véraison, maturation et vendanges plus précoces (environ une vingtaine de jours depuis 30 ans). Augmentation du stress hydrique. Variation des rendements d’une année à l’autre.
La maturation se déroulant dans des conditions de plus en plus chaudes, exige des vendanges très matinales pour préserver les arômes.
Sur le vin : Un effet millésime marqué. Une augmentation du taux d’alcool et une diminution de l’acidité. L’évolution des arômes.

 

Les leviers d’adaptation

Le premier levier est la modification des pratiques agronomiques. Retarder la date de la taille pour retarder le cycle
végétatif et limiter l’impact des gelées de printemps. Augmenter la hauteur du tronc pour réduire la surface foliaire et ainsi limiter la photosynthèse pour contenir le degré d’alcool. Limiter l’effeuillage pour préserver les raisins des rayons du soleil. Favoriser l’enherbement pour réduire l’évapotranspiration. Adapter la date des vendanges et récolter à l’aube.

Le second levier est la protection contre les accidents climatiques. Mise en place de systèmes collectifs de lutte contre la
grêle et le gel. Mesures politiques pour mieux assurer les vignerons. Aide à l’investissement pour lutter contre le gel et limiter son impact (ex. éoliennes, systèmes d’aspersion des vignes). Recherche et l’innovation pour accroître la capacité d’adaptation de la vigne…

 

L’adaptation du cépage et du porte-greffe

Ce choix engage l’outil de production sur  plusieurs décennies et il est très encadré au niveau réglementaire. Il résulte de l’examen de nombreux critères (changement climatique, réduction des intrants, création et diversification variétale, attentes des marchés) et dans le respect de la typicité des vins. Aujourd’hui, le merlot par exemple, cépage emblématique de Bordeaux (66% des surfaces en cépages rouges) atteint des maturités optimales permettant d’obtenir de très grands vins. Mais ce cépage précoce, face à l’augmentation des températures, commence à sortir de sa fenêtre idéale de maturité.

A ce jour, à Bordeaux, sont autorisés 6 cépages noirs (cabernet sauvignon, Cabernet franc, merlot, malbec, carmenère, petit verdot) et 8 cépages blancs (sémillon, sauvignon blanc, sauvignon gris, muscadelle, colombard, ugni blanc, merlot blanc, mauzac.

Cette diversité est une première source d’adaptation. Ainsi le petit verdot doté d’une maturité tardive, profite du changement climatique. En 2000 il était planté sur 375 hectares, en 2020 il occupait 1 233 hectares soit + 117%. En assemblage, il apporte une touche finale tannique aux arômes de réglisse et de violette.

 

L’introduction de nouveaux cépages

Menée au sein de l’ISVV*, Vitadapt vise à étudier in situ le comportement et la capacité d’adaptation de la vigne face au changement climatique et dans le terroir bordelais. Une parcelle d’étude, composée de 52 cépages français et étrangers tous de l’espèce vitis vinifera, a ainsi été plantée à Bordeaux en 2007. Suite à la demande de la filière des vins de Bordeaux au printemps 2021, 6 nouveaux cépages issus de cette expérimentation sont autorisés dans le cahier des charges de l’AOC Bordeaux & Bordeaux Supérieur. 4 cépages noirs et 2 blancs. Ces variétés sont inscrites dans le cahier des charges et sont limitées à 5% de l’encépagement des exploitations. Elles ne peuvent pas représenter plus de 10% de l’assemblage final.

L’Arinarnoa a été obtenu par l’INRA en 1956 par croisement entre le tannat et le cabernet sauvignon, cette variété a une production
régulière qui résiste bien à la pourriture grise et permet une faible production de sucres et une bonne acidité. Il donne des vins bien structurés, colorés et tanniques, avec des arômes complexes et persistants.
Le Castets est originaire du Sud Ouest, possiblement de Gironde. Ce cépage historique et oublié de Bordeaux est peu sensible à la pourriture grise, à l’oïdium et surtout au mildiou, d’où son intérêt environnemental indéniable. Il permet d’élaborer des vins de garde très colorés.
Le Marselan a été obtenu par l’INRA en 1961 par Croisement entre le cabernet sauvignon et le grenache. Ce cépage tardif est moins exposé aux gelées tardives. Il est peu sensible à la pourriture grise, à l’oïdium et aux acariens. Il permet d’élaborer des vins colorés, typés, de grande qualité et aptes au vieillissement.
Le Touriga nacional est d’origine portugaise. Variété très tardive, elle ne présente pas de sensibilité particulière aux maladies cryptogamiques, à l’exception de l’excoriose. Elle donne des vins d’excellente qualité, complexes et aromatiques, corsés et structurés, très colorés, aptes au vieillissement.
L’Alvarinho est un cépage blanc avec des qualités aromatiques qui viennent compenser la perte d’arômes que provoque habituellement le changement climatique. Il est peu sensible à la pourriture grise. Il donne des vins aromatiques, fins, avec une bonne acidité.
Liliorila est issu d’un croisement entre le baroque et le chardonnay, il a lui aussi des qualités aromatiques prononcées. Ce cépage est peu sensible à la pourriture grise et donne des vins aromatiques, puissants et bouquetés.

 

La stratégie carbone

Depuis 2007 les vins de Bordeaux réalisent des bilan carbone. L’objectif est d’identifier l’évolution des principaux postes d’émission, afin d’adapter son plan d’actions pour favoriser leur diminution. Ce travail a permis une baisse de 9 % des émissions entre 2013 et 2008 puis de 24 % entre 2012 et 2020. Selon le 3ème bilan réalisé en 2019, les principaux postes d’émission sont les intrants (verre 63%, bois, métaux, produits phytos et engrais, plastiques,..), le fret à 19%, l’énergie à 18% et les immobilisations pour 11%.
L’objectif à l’horizon 2030 est d’arriver à une baisse de 54% d’émission de gaz à effet de serre par rapport à 2007. L’objectif à l’horizon 2050 est de parvenir à une baisse de 74 % et une augmentation de la captation de 25%.

 

5 axes prioritaires

Le verre et le conditionnement. Il faut continuer le travail sur le poids des bouteilles (objectif -12%), favoriser l’éco conception
des emballages et étudier de nouveaux modes de distribution.

Les pratiques viticoles. Les objectifs sont de réduire de plus de 7% le nombre de passages dans les  vignes et d’augmenter entre
1% et 15% le parc matériel alternatif au fioul (bio gaz, bio carburant,hydrogène, électricité). Dans ce but il faut par exemple mettre en place des pratiques alternatives aux passages mécaniques : couverts végétaux, éco pastoralisme (recours aux moutons pour entretenir les couverts végétaux), traction animale, formation à l’éco conduite. Il faut aussi réduire les intrants en recherchant plus d’équilibres naturels (ex. confusion sexuelle, favoriser les chauves-souris pour lutter contre certains ravageurs, aménagement de corridors écologiques, agroforestrie, etc).

Le Fret.
Il faut privilégier les transporteurs routiers engagés et labellisés (objectif 90%). Favoriser et améliorer l’impact du fret maritime au détriment du fret aérien. Identifier les leviers permettant d’anticiper les délais de livraison trop courts imposant le recours à l’avion.

L’efficacité énergétique des bâtiments et des process
Il s’agit de produire des énergies renouvelables pour l’autoconsommation (ex. panneaux solaires), de déployer des solutions d’économie
d’énergie, de construire de nouveaux bâtiments basse consommation (Chais semi-enterrés pour éviter l’usage de la climatisation et du
chauffage, ..).

Capter, stocker et valoriser le CO2
Au-delà de la réduction, il s’agit de capter et stocker du carbone naturellement dans les sols et les plantes grâce à l’agroécologie : plantation d’arbres, jachères fleuries et couverts végétaux dans les vignes pour séquestrer le carbone.
Il s’agit aussi de capter, stocker et utiliser le carbone émis lors de la fermentation (Ce CO2 fermentaire peut permettre de
produire du bicarbonate (produit cosmétique non toxique biodégradable).

 

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Concours Mondial de Bruxelles vins rosés 2023

La troisième Session Vins Rosés du Concours Mondial de Bruxelles se déroulera à Montpellier du 8 au 10 mars. Inscriptions jusqu’au 17 février.

 

La tenue de cette session avant le début du printemps, vise à répondre aux besoins du marché et à l’intérêt croissant des consommateurs pour les vins rosés. Les producteurs primés disposeront ainsi des outils de promotion et de marketing dès leur mise en commercialisation.

 

 

Le rosé, la nouvelle tendance

Entre 2002 et 2018, la consommation mondiale du vin rosé vin est passée de 18,3 millions d’hectolitres à 26 millions, ce qui représente une hausse de près de 40 %. Les pays d’Europe occidentale et les États-Unis sont les plus grands consommateurs de rosé au monde. Il n’est pas surprenant au vu de ces chiffres que la croissance de la consommation de vins tranquilles en 2018 soit clairement tirée par le rosé.

 

Le Vignoble du Pays d’Oc

Depuis 30 ans, les vignerons qui font le Pays d’Oc contribuent au succès des vins de cépages et à la notoriété de cette Indication Géographique Protégée. Leur palette créative s’exprime à travers 58 cépages et un territoire couvrant 120 000 hectares de vignes. Aujourd’hui, 30 % de la production de vin dans le Pays d’Oc est consacrée au rosé, soit près de 300 millions de bouteilles par an. Il s’agit de la première IG française productrice de Rosé. Les trois principaux cépages pour la production de Rosé sont le Grenache Noir, le Cinsault et la Syrah. Le vignoble s’étend dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Hérault, le Gard et 6 communes du sud de la Lozère. Situé en arc de cercle le long de la Méditerranée, il se déploie de la frontière espagnole au delta du Rhône.

 

Le Concours Mondial de Bruxelles

Le Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 10.000 vins sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Des dégustateurs chevronnés dégustent les vins en compétition. Leur seul mot d’ordre : distinguer les vins dont la qualité́ est irréprochable, sans préjugé lié à l’étiquette ou au prestige de l’appellation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre.

 

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La culture d’oliviers s’implante en Gironde

La Chambre d’Agriculture organise mardi 17 janvier une journée d’échanges autour de la production d’huile d’olives en Gironde.

 

 

4% : c’est la part que représente la production française d’huile d’olives dans la consommation nationale. Ce chiffre devrait augmenter, car de plus en plus d’agriculteurs sont tentés par cette production à fort potentiel. En Gironde, ce sont les viticulteurs, touchés à la fois par la crise et le changement climatique, qui s’y intéressent de près.

 

Peut-on effectivement implanter cette culture en Gironde ? Oui ! D’ailleurs, certains pionniers ont déjà planté quelques hectares dans le département. Des viticulteurs à la recherche d’un revenu complémentaire et soucieux de valoriser le foncier laissé vacant par une diminution de leur surface en vignes.

 

(c) Adobe Stock

 

Ne pas improviser

Attention cependant à ne pas se lancer dans cette production sans se poser les bonnes questions. Quel terroir choisir ? Quel type de sol ? Quelles variétés ? Quels sont les principaux travaux, quel temps d’intervention représentent-ils ? Quelles sont les exigences des acheteurs ? Toutes ces questions seront abordées mardi 17 janvier à l’occasion de la journée d’échanges autour de la production d’huiles d’olives organisée par la Chambre d’Agriculture à Gironde-sur-Dropt, à la MFR de Beauséjour.  Au programme l’intervention d’Hélène Lasserre, Directrice du Pôle Conservation et recherche chez France Olive et le témoignage de Fabien et Elise Bougès qui ont récemment planté 2 hectares d’oliviers.

Accompagner la diversification des exploitations

Cette journée s’inscrit dans le plan d’actions de la Chambre d’Agriculture qui accompagne agriculteurs et viticulteurs dans leur projet de diversification de leurs activités, que ce soient sur des productions animales ou végétales, en agrivoltaïsme, en agritourisme et en oenotourisme.

Fabien et Elise Bougès

Fabien Bougès est revenu en 2008 sur l’exploitation familiale, comptant 28 hectares de vigne et 7 hectares de céréales. Il entame une conversion en agriculture biologique en 2009 pour la vigne et crée par la suite un atelier de production de semences. En 2019, son épouse Elise le rejoint sur l’exploitation. Ensemble, ils réfléchissent à la diversification de leurs activités, anticipant une baisse des ventes de vin.

Ils recherchent alors une production qui est sur un marché peu concurrentiel localement, qui s’adapte au changement climatique. Ils souhaitent maîtriser à la fois la production mais aussi la transformation et la commercialisation de leurs produits pour en capter la valeur ajoutée. L’olivier est un défi qui comporte des risques mais qui répond à ces critères.

En 2021, ils plantent 2 hectares d’oliviers. Pour 2023, Fabien et Elise envisagent la plantation de 3 hectares supplémentaires et l’acquisition d’un moulin d’occasion. Objectif : créer une association « d’oléiculteurs » amateurs et professionnels pour effectuer quelques premières triturations à l’automne/hiver 2023.

 

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