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Portraits d’acteurs : Henry Clemens

Henry Clemens – Directeur Syndicat des Vins des Graves
Photos Jean-Bernard Nadeau – Réalisation Arnaud Fleuri – English Version  by Maxine Colas

Henry Clemens

Je suis né à Oldenbourg en 1964, en Allemagne du nord. Mes parents, sur un coup de cœur, sont venus s’installer dans les Pyrénées, lorsque j’avais 7 ans.

J’ai suivi une formation en sommellerie à Tours en 1984, y faisant dans la foulée mes classes dans des bars à vin, des caves et enfin au Fouquets. En 1989, je pars en Allemagne comme responsable du département vins et spiritueux chez Wertheim à Berlin jusqu’en 1991. De retour à Paris, j’exerce le métier de caviste dans le restaurant Le Taillevent.

A partir de 1994, je m’installe, en compagnie de mon épouse, dans le Lot et Garonne pour créer une ferme pédagogique équestre, je travaille sur ce projet jusqu’en 1998, passe pour l’occasion le BTA, option agro-tourisme. Je reprends ensuite des études pour obtenir une maitrise en Allemand à la faculté de Bordeaux, option cinéma. Je ferai un court passage par le CIVRB, y occupant un poste de chargé de communication jusqu’en 2001.

Je reviens à Bordeaux, pour intégrer une société des nouvelles technologies, In-Fusio, comme community manager, puis comme responsable marketing jusqu’en 2010. Nanti d’une double casquette compétence produit (sommellerie, restauration) et marketing-communication, je réoriente alors ma carrière pour arriver dans les Graves.

Le Syndicat Viticole des Graves

Un œil neuf, très certainement, me fait envisager le Syndicat comme un formidable outil de promotion et de défense de l’appellation. Je souhaite le positionner sur des cibles délaissés jusqu’alors (public urbain, féminin et jeune) avec l’idée qu’il y a matière à redonner envie de boire ces grands vins de Bordeaux à des prix raisonnables.

Je fais vite le constat que ce syndicat est fort de la synergie des viticulteurs, condition sine qua non pour réveiller cette belle endormie. Il me semble que le Syndicat Viticole des Graves doit revenir aux sources, rendre sa présence indispensable sur les jeunes et bonnes tables girondines.

Je compte clairement m’appuyer sur le fait que nous sommes à l’origine des bordeaux, que nous comptons, fait unique, de grands faiseurs de rouge, de blanc et de liquoreux, que cette appellation peut faire valoir un excellent rapport qualité prix, faisant de ses vins, des produits d’initiations et de découvertes parfaits pour les jeunes prescripteurs aujourd’hui « écartés » des grands bordeaux.

La Route des Vins de Graves
Le projet oenotouristique de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, symbolisé par la mise en place en 2013 d’une signalétique simple et claire, doit aujourd’hui être incarné par des grands projets transverses, pourquoi pas culturels, portés par les Syndicats et les Offices de tourisme en particulier. Ce projet tombe à point nommé avec l’arrivée prochaine de la cité des vins et des civilisations. Il a une autre vertu essentielle : redessiner la zone de l’AOC Graves, aujourd’hui rendu difficilement lisible par les enclaves Pessac et Sauternes Barsac.

Making Of

English Version

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Le reportage de Jean-Bernard Nadeau

Site Internet du Syndicat des Vins de Graves