Depuis 2 ans, Vin&Société mène avec l’appui du cabinet Alcimed une étude bibliographique sur les effets du vin sur différentes pathologies chroniques : maladies cardio-vasculaires, maladies métaboliques (diabète, obésité, syndrome métabolique…), maladies neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson…), cancers, maladies osseuses…
Repères de consommation soutenus par l’INPES :
3 verres maximum par jour pour les hommes = 2 verres maximum par jour pour les femmes=
L’étude
Depuis septembre 2011, 869 publications ont été recensées dans la base Pubmed portant sur le vin, l’alcool et la santé. 99 études ont été sélectionnées
à l’issue de ce premier regroupement (exclusion des études in vitro, ou ne portant pas sur les thématiques retenues, ou encore n’étudiant l’effet du vin que dans le cas d’un régime global…). Les résumés de ces 99 études ont été lus attentivement et l’analyse a été complétée par une étude plus détaillée de 18 publications. 4 niveaux de preuves ont été définis :
• Consensus : lorsqu’au moins 8 études montrent toutes le même effet ou qu’au moins 4 études portant sur des populations de plus 100 000 personnes montrent des effets similaires.
• Piste sérieuse : lorsqu’au moins 4 études montrent une tendance claire ou qu’au moins deux études portant sur plus de 10 000 sujets permettent de dégager une tendance claire.
• Piste émergente : lorsque 2 à 4 études montrent une tendance.
• Controverse : lorsque plusieurs études montrent des résultats contradictoires.
Les résultats
De manière consensuelle, l’étude montre que la consommation modérée de vin a des effets bénéfiques sur la mortalité générale et dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, du cancer colorectal et du cancer de l’oesophage.
Parmi les pistes sérieuses, les études démontrent un bénéfice de la consommation modérée de vin dans la prévention du diabète de type2 et des maladies neuro-dégénératives ainsi que dans l’amélioration des fonctions cognitives. Concernant les cancers, les études de cette année permettent de confirmer que la consommation responsable de vin serait intéressante dans la prévention des cancers du poumon, de la thyroïde ou du rein et sans effet dans le déclenchement des cancers de la prostate et de l’estomac.
Parmi les pistes émergentes, comme les années précédentes, les études montrent que la survie après le diagnostic d’un cancer est meilleure chez les consommateurs modérés de vin. De même, l’étude montre que le vin aurait des bénéfices dans la prévention des cancers de la vessie et du sein non hormono-dépendant. Cependant, comme évoqué l’an passé, il semble que la consommation régulière de vin, tout comme celle d’alcool, augmente les risques de cancer du sein hormono-dépendant. Cette forme de cancer qui est la plus fréquente, est fortement influencée par d’autres facteurs de risque que l’alcool comme une puberté précoce, une ménopause tardive, un premier enfant tardivement, une absence d’allaitement…
Deux controverses existent : l’une portant sur les effets du vin sur les cancers des VADS (voies aéro-digestives supérieures) sauf l’oesophage et sur le cancer de la peau, pathologies sur lesquelles Alcimed et Vin&Société suivront avec attention les publications scientifiques en 2013.
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