Accueil / Dossiers / Modération : «Développer le goût et promouvoir la modération pour transmettre la culture du vin et l’art de vivre français» 27 juin
Le Vendredi 27 Juin, de 10 h30 à 12h30 dans les salons de l’Hôtel de Ville de Bordeaux a eu lieu le débat sur le thème : « Développer le goût et promouvoir la modération pour transmettre la culture du vin et l’art de vivre français» à l’initiative du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur »
Les thèmes du débat :
Baisse régulière et importante de la consommation du vin en France, campagnes antialcool de plus en plus sévères, difficultés à communiquer sur nos produits, liberté de la presse attaquée, lieux de vente restreints … l’image du vin se dégrade et sa place se réduit dans notre société.
Dans le même temps, les jeunes de moins en moins consommateurs de vin, ont pourtant une relation de plus en plus problématique avec l’alcool, le phénomène dangereux et inquiétant du ‘Binge drinking’ s’intensifie. Beaucoup d’idées fausses circulent sur la consommation des boissons alcoolisées : publication de chiffres de consommation qui ne reflètent pas la réalité, d’après l’APV (association de la Presse du vin, et selon l’IREB (Institut de Recherche Scientifique sur les Boissons) si la majorité des consommateurs (84%) s’estiment suffisamment informés seulement un peu plus d’un tiers connaît les vrais seuils de consommation et 83% pensent que la consommation a augmenté alors que les chiffres prouvent le contraire…
Les effets bénéfiques d’une consommation régulière et modérée du vin sur la santé ne sont plus à démontrer; de très nombreuses études scientifiques, le plus souvent étrangères à notre pays, le prouvent régulièrement. De nombreux spécialistes, enseignants, sociologues, chercheurs sont convaincus du rôle majeur que le vin peut tenir dans l’enseignement, l’éducation des jeunes et dans la construction sociale de l’individu. Pour Jean-Robert Pitte (Géographe – Président de l’Université Sorbonne) «C’est au lycée qu’il convient d’initier à la fois au danger d’une consommation excessive d’alcool et à l’intérêt d’une consommation de vin en quantité modérée parce ce que c’est un produit culturel… et il y a de nombreuses possibilités pour en parler: en géographie, comme reflet du milieu, utiliser le métier de la vigne, comme support à la gestion d’une entreprise, ou encore en histoire, en philosophie, en littérature, en biologie… ». Dans sa thèse, C. Simmonet-Toussaint, Pyschologue clinicienne, fait de la sphère familiale un élément essentiel à la compréhension jeune-vin ‘loin d’être désinvestie par les jeunes, l’image du vin reste vivace, précise et porteuse d’une identité à transmettre’.
Convaincus de l’attachement des français aux valeurs culturelles de notre pays, à son art de vivre et de l’importance de l’éducation dans la transmission, il est pour nous urgent :
– de remettre le vin au centre de la tradition française, de son patrimoine, de sa gastronomie et de son art de vivre,
– de garantir le développement des vignobles et des vignerons,
– d’autre part, d’implanter et développer la culture du goût, d’initier les jeunes au plaisir de la dégustation,
– et de lutter contre les excès et le mauvais usage de nos produits.
Notre profession doit s’impliquer de plus en plus dans cette voie. Vin et Société, qui représente l’ensemble de notre filière, s’y engage et multiplie les actions d’information et de responsabilisation. Une démarche qui s’inscrit dans le programme lancé par le secteur viticole européen «le vin avec modération, Art de vivre». Différentes initiatives ont été mises en place dans nos régions qui, à leur niveau, sont toutes couronnées de succès. Cela ne suffit pas: nous devons les coordonner, les amplifier, les compléter et leur donner une résonance suffisante pour être efficace.
Pourquoi ne pas s’inspirer de l’expérience du Québec qui, avec Educ’Alcool, développe, depuis 16 ans, des campagnes d’éducation et de prévention auprès des jeunes, dès l’age de 7 ans, autour du slogan ‘la Modération a bien meilleur goût’ ? L’objectif est simple: il s’agit de passer de la culture de l’ivresse à celle de la dégustation. Les résultats sont éloquents : «Les étudiants québécois sont les premiers au Canada pour la consommation (92,2 %) et les derniers en terme d’abus. Ils sont les premiers consommateurs de vins et les derniers consommateurs de spiritueux.»
Cependant cette mission est impossible sans le soutien des pouvoirs publics pour le mettre en place et sans le relais de l’Education Nationale pour le diffuser. Nous pourrions, à Bordeauxcapitale mondiale du vin-, devenir ‘région pilote’ dans la mise en place d’un programme pédagogique d’Education au Vin novateur et efficace.
Contact presse Michelle Vernoux
Tel 05 57 97 19 31 – 06 84 83 14 52
Michelle.vernoux@maisondesbordeaux.com
SYNDICAT DES AOC BORDEAUX et BORDEAUX SUPERIEUR
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