Une enquête BVA « Les investissements des viticulteurs, caves coopératives, arboriculteurs et maraîchers » réalisée à l’initiative du Salon Vinitech-Sifel
Dans un contexte de crise économique, les filières vitivinicole et maraîchère sont actives : 79% des viticulteurs, 84% des caves coopératives et 86% des maraîchers ont investi ces deux dernières années. En viticulture, ils se portent tout particulièrement sur le matériel, le développement de la vente directe, l’accompagnement de la qualification des viticulteurs .
Des viticulteurs responsables : les actions entamées ou envisagées se portent sur l’environnement et le développement durable, pour maintenir la compétitivité de leurs exploitations
La mise aux normes de l’exploitation et la souscription à des démarches environnementales -déjà mises en place par respectivement 62% et 42% des viticulteurs – devraient se poursuivre pour atteindre respectivement 71% et 50% des exploitations d’ici deux ans.
Le développement des ventes directes devrait se poursuivre : 20% ont déjà engagé des actions en ce sens et 17% envisagent de le faire, soit 37% des exploitations au total d’ici deux ans engagées dans le circuit court.
Le passage de toute ou partie de l’exploitation en production biologique, déjà engagé par 11% des viticulteurs devrait atteindre 17% des exploitations au total d’ici deux ans.
Pour les aider à mener à bien ces actions, la majorité des viticulteurs souhaiterait un accompagnement par des aides financières (à l’investissement, à l’emploi, à l’amortissement pour le passage en bio) mais également par du conseil technique et des formations marketing.
Développement durable et culture Bio, toutes les filières fortement engagées
9 viticulteurs et 8 arboriculteurs / maraîchers sur 10 ont déjà mis en place des mesures de développement durable.
La réduction des pesticides, soutenue par plusieurs mesures dont Ecophyto, a été mise en place dans 85% des exploitations viticoles et 78% des arbo/maraîchers du grand Sud-Ouest.
La gestion de l’eau pour en économiser l’usage et le retraitement des déchets sont des actions déjà engagées par 6 viticulteurs et 7 arboriculteurs/maraîchers sur 10.
La culture Bio, une tendance à la hausse
Un quart des viticulteurs est passé en bio (11%) ou serait intéressé dans l’absolu pour le faire (15%). Ces intentions se distribuent entre 6% qui envisagent de le faire d’ici deux ans, 5% qui l’envisagent mais pas dans l’immédiat et 4% qui le souhaiteraient, mais pensent que leur situation actuelle n’est pas adéquate pour cela.
La conversion en bio est surtout motivée par des convictions environnementales : « protéger la terre/l’environnement » est la raison mise en avant par 61% des viticulteurs passés en bio et/ou intéressés pour le faire, suivi par la protection de la santé des consommateurs (28%).
En moyenne, ceux qui sont déjà passés en bio, y consacrent environ la moitié de leur surface de production. Le passage en bio demande des investissements importants surtout personnels et un changement de pratique. Si la très grande majorité (8 sur 10), considère que cette conversion ne nécessite pas un changement de matériel de vinification et de vieillissement, le passage en bio reste néanmoins un investissement, dont les producteurs attendent un retour positif en moyenne 6,7 ans après la conversion.
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