Accueil / Ressources / BPI-Viti forme les réfugiés aux travaux viticoles
Face à la pénurie de main-d’œuvre viticole, le Département de la Gironde sonne la mobilisation générale. Signature d’une charte d’engagement sur les conditions de travail, création de logements, partenariat avec l’office national pour l’emploi du Maroc, tous les leviers sont bons à activer.
Depuis le début d’année, une expérimentation a ainsi été lancée pour faire découvrir les métiers de la vigne à des personnes bénéficiaires d’une protection internationale (BPI). Celles-ci sont employables comme les salariés français et les embaucher ne nécessite pas de démarches administratives particulières. Construite dans le cadre du dispositif Agir (Accompagnement global et individualisé des réfugiés), BPI-Viti répond à deux problématiques. D’un côté, l’un des principaux freins à l’intégration des personnes réfugiées est la difficulté d’accéder à un emploi. De l’autre, les entreprises viticoles ont de plus en plus de mal à trouver des salariés.
Une vingtaine de réfugiés âgés de 19 à 47 ans ont été formés durant cinq mois aux travaux viticoles par l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture (Anefa). En mai dernier, cinq d’entre eux étaient déjà embauchés par des entreprises situées dans le Libournais et la métropole bordelaise, et d’autres recrutements devaient bientôt avoir lieu. Ces résultats encourageants ne doivent pas pour autant cacher le fait que la mobilité, le logement et la maîtrise de la langue demeurent des écueils importants pour l’intégration de ces personnes. Alors qu’environ 500 réfugiés sont accompagnés par l’État en Gironde, l’expérimentation pourrait être dupliquée dans le département.
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