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Alors que le CIVB vient enfin d’admettre dernièrement en assemblée générale que les vins de Bordeaux ne sont plus dans la mode souhaitée par la plupart des consommateurs et qu’il est temps de prendre des mesures permettant de faire évoluer les actes de production. Cette crise n’est plus spécifiquement bordelaise, elle touche aujourd’hui toute la filière, jusqu’à Cognac et en Champagne. Pendant ce temps les médias n’arrêtent pas de diaboliser et vilipender le vin et le monde économique qui l’entoure.
Que ce soit à la télévision ou à la radio, durant la fin d’année 2023, les attaques ont été multiples, variées et à charge exclusivement.
Il n’y a pas que le vin d’ailleurs qui est au centre de ces critiques malsaines et pernicieuses qui affluent. C’est toute notre société et ses valeurs qui sont mis à mal par certains « tristes sires « au cœur de ce beau pays qu’est la France. Mais à qui profite ce climat délétère qui perturbe le consommateur et nos traditions en cette récente période de fin d’année ?
Les ventes en linéaires ont été décevantes pour beaucoup en fin d’année comme les foires aux vins d’ailleurs plus tôt dans la saison.
De plus, les demandes subventionnées d’arrachage ne rencontrent toujours pas le succès escompté en juillet dernier. De nombreux vignerons ne voulant pas s’engager à ne plus utiliser leurs terres pendant vingt ans. Néanmoins, certains vont arracher à leurs frais en escomptant une reprise du marché dans les prochaines années et de nouvelles plantations subventionnées par l’Europe.
Que faire pour enrayer ce mécanisme dangereux ? Désormais, il est plus qu’urgent de se mobiliser. Mieux communiquer, arrêter de se diviser et défendre notre culture me paraît devenu indispensable et prioritaire. Chaque acteur économique doit se sentir concerné. Il n’est pas trop tard mais il est plus que temps. Heureusement, dans les pays voisins les professionnels du secteur marchand échappent quelque peu à ce climat nauséabond.
Le millésime 2023 est une réussite au niveau qualitatif à Bordeaux, c’est un point essentiel. Innover dans l’acte de production comme certains le font déjà avec succès et mieux personnaliser leurs offres pour répondre aux souhaits des consommateurs sera aussi un enjeu déterminant… Et enfin, repartir sur le terrain pour séduire et reconquérir les acheteurs, cavistes, restaurateurs, sommeliers et consommateurs est devenu une nécessité primordiale et prioritaire. Puissent les professionnels bordelais le comprendre et ce très, très rapidement..
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Excellents souvenirs de Robert il y a 20 ans à Beychac !! Avec P.Cambar
Toujours abonné à l’Echo des Bordeaux…et suis souvent vos articles forts intéressants.
Cordialement.
Merci pour votre message 🙂 20 ans déjà !