Une viticulture qui coûte cher mais qui se valorise très bien selon Vinea Transaction
En France, la viticulture bio compte aujourd’hui plus de 22 500 ha (+20% de 2006 à 2007) et 1907 producteurs (Source : Agence Bio). Cette filière a commencé à s’organiser il y a près de 20 ans ; elle entre aujourd’hui dans une phase de maturité. La normalisation du label Organic Wine en 2008 y a contribué, dans la mesure où il a permis d’établir un standard international.
Le surcoût de production peut se situer à +30% sur un vignoble bio par rapport à un vignoble en culture traditionnelle, surcoût qui est dû à une main d’œuvre plus importante (pour des interventions plus nombreuses) et à une mécanisation plus poussée (façons culturales plus fréquentes).
En contrepartie, les produits bios sont plus faciles à valoriser, l’offre étant moins dense que le marché, qui est en pleine croissance.
Les cours, supérieurs à ceux des vins non-bio (de +30 à +50%), compensent les prix de production plus élevés.
A l’acquisition, les vignobles bio nécessitent une expertise plus poussée que les vignobles traditionnels, car ils sont soumis à une « pression maladie » permanente. De plus la maîtrise de certaines maladies, comme la flavescence dorée, n’est à ce jour pas totalement garantie pas la culture bio. Le millésime 2008 notamment, avec une climatologie très humide, a été particulièrement difficile à gérer en bio.
Les vignobles en bio ont réellement de l’avenir car ils ont une longueur d’avance sur les concepts agronomiques. Les vignobles traditionnels sont et vont être confrontés à un durcissement très important de la réglementation environnementale. En effet, nous sommes dans une logique qui va générer de plus en plus d’interdits en matière d’utilisation des produits : chaque année, 2 à 3 matières actives sont retirées du marché (Produits Phytosanitaires Non Utilisables – PPNU), et les nouvelles homologations ne parviennent pas vraiment à les compenser. Conséquence directe, les vignobles traditionnels vont être plus coûteux à exploiter du fait de l’interdiction de certains produits, tant pour le traitement que pour le désherbage.
Les agences du réseau Vinea Transaction s’accordent à penser que la part bio du marché du foncier viticole aura doublée d’ici cinq ans et représentera ainsi 10% du marché. Concernant les prix du foncier bio, il n’y a pas de réelle sur-cotation. Il est possible que dans l’avenir, une différentiation se mette en place, dès lors que la viticulture bio aura atteint un niveau homogène de maîtrise des façons et techniques culturales.
Contact : info@vineatransaction.com
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