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Guillaume Pouthier, Château Les Carmes Haut-Brion
Photos Jean-Bernard Nadeau – Réalisation Arnaud Fleuri
Guillaume Pouthier
D’origine toulousaine, Guillaume Pouthier obtient son diplôme de l’école de Purpan en 1998. Il est alors repéré par Jean-Marie Chadronnier pour qui il travaillera jusqu’en 2010 au sein du CVBG. D’abord comme responsable technique au Château Lagarde (AOC Pessac Léognan), puis comme gestionnaire des vignobles du groupes : 500 hectares en 5 propriétés. En 2010 il quitte ce groupe pour rejoindre la maison Chapoutier où il devient responsable technique des vins de propriété ainsi que de l’approvisionnement des vins de marque, soit une production d’environ 8 millions de bouteilles sur plusieurs continents.
La mission est passionnante mais Guillaume Pouthier aspire à travailler à une échelle plus humaine, c’est alors qu’il rencontre Patrice Pichet qui vient de racheter le Château Les Carmes Haut Brion (2010). Le projet s’annonce unique et il le rejoint dés 2012, réalisant son premier millésime complet en 2013. Depuis lors il est complètement investi dans cette aventure, y consacrant toute son énergie.
L’aventure ne fait que commencer mais il y a déjà du chemin parcouru, avec le Chai, la structuration d’une équipe passée de 3 à 12 personnes, l’intégration au Système de Management environnemental (SME) proposé par le CIVB.
Château Les Carmes Haut-Brion
Ce vin unique est produit depuis 1584, date où Jean de Pontac fit don du lieu à la congrégation des Grands Carmes. Le vin produit par ces moines était souvent appelé le petit Haut-Brion, ses vignes jouxtant celles du Château Haut-Brion. Le Château acheté par Jean de Colin en 1840 et devenu « Les Carmes Haut-Brion » restera dans la famille Chantecaille jusqu’en 2010. Le Clos est en pleine ville, seul vignoble à être encore basé dans la commune de Bordeaux.
Ce vin est unique aussi par son encépagement, 10 000 pieds / hectares âgés en moyenne de 50 ans ; constitué de Cabernet à 70 % (Franc 45 %, Sauvignon 25 %) et de Merlot à 30 %.
L’environnement aussi est unique et le vignoble travaille sans herbicides depuis plus de 10 ans. Tout est fait pour préserver le raisin mais aussi la santé des équipes et des voisins. La surface réduite (6 hectare pour pour le clos d’origine), a façonné ce Château qui était surnommé, comme son ancienne propriétaire, « Bijou ».
Un Chai conçu par Philippe Starck pour sublimer l’identité du vin
Ce chai a été pensé comme un grand vin : un outil technique fonctionnel qui aspire à la perfection dans les moindres détails, mais aussi un mystère, un lieu qui crée une émotion.
Le concept se veut minimaliste, privilégiant l’efficacité technique, tout en plaçant plaçant le mystère du vin au cœur du projet.
Ainsi la place de l’eau, l’élément naturel vital qui entoure le bâtiment, illustre l’importance du fleuve dans l’histoire des grands vins de Bordeaux, mais elle est aussi un volant d’inertie thermique qui permet au vin de traverser toutes les saisons et toutes les températures sans être jamais affecté.
Ainsi l’apparente simplicité de cette lame de métal brut plantée dans le terroir, une construction aux antipodes d’une architecture ostentatoire, on y trouve des matériaux techniques et bruts à la fois – béton matricé, verre et métal qui viennent théâtraliser la structure épurée de tout point porteur et lui apporter la complexité qui fait écho à celle du grand vin et à son assemblage de cépages.
« Au final c’est l’ensemble de la propriété qui illustre le caractère de notre vin, si notre chai montre que nous n’avons pas peur de l’avenir, le château et sa rénovation parfaitement traditionnelle sont là pour illustrer aussi notre respect de la tradition et de l’image de Bordeaux. »
Le Making Of
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