Entre 2001 et 2008, les surfaces cultivées en agriculture biologique en France ont fait un bond spectaculaire : + 76%. La Gironde n’échappe au phénomène. De plus en plus d’agriculteurs font le choix du bio, notamment des viticulteurs
Mais passer du conventionnel au bio ne s’improvise pas, cela modifie profondément sa façon de travailler. Les candidats au bio ont donc besoin d’un appui personnalisé. Les demandes affluent aujourd’hui auprès de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, qui dispose d’une véritable expertise en la matière.
Quelles sont les étapes pour réussir sa conversion ? Quelles sont les aides financières disponibles ? Quels sont les changements à apporter aux pratiques actuelles, les investissements à réaliser ? Le conseiller de la Chambre d’Agriculture accompagne l’agriculteur dans son projet de conversion. Ensuite, il lui apporte un appui technique. Une fois par semaine de mars à août, puis une fois par mois de septembre à février, il lui adresse le Message d’Information Viticole. Un message qui comporte des conseils pratiques : faut-il traiter ? à quelles doses ? Le conseiller s’appuie sur des parcelles dites de référence, où il effectue des comptages et des observations pour évaluer la présence des maladies et des ravageurs.
Afin de proposer un conseil toujours à la pointe, la Chambre d’Agriculture de la Gironde mène également des expérimentations. Elles portent sur la réduction des doses de cuivre, les Stimulateurs de Défense Naturelle (SDN), l’enherbement… Cet effort de recherche profite à tous, agriculteurs en bio comme en conventionnel. Car tous les agriculteurs doivent s’adapter aux évolutions réglementaires, qui prévoient, avec par exemple le Grenelle de l’Environnement, une réduction de 50% de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Accompagner les agriculteurs bio permet ainsi de répondre à une demande forte des marchés en terme de produits, mais également de faire évoluer l’agriculture conventionnelle.
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