Environ 6 800 exposants provenance de 60 pays sont attendus cette année. Toutes les régions viticoles importantes seront représentées et regroupées par pays sur l’ensemble des halls.
L’événement est complété par un programme dense, dont les événements se dérouleront soit directement sur les stands des exposants, soit sur le forum ProWein.
Same but different
La scène internationale des spiritueux et bières artisanales est plus vivante que jamais : des spiritueux sans alcool, du gin qui change de couleur dès qu’on le mélange, des boissons artisanales venues de pays exotiques ou des classiques dans un look nouveau – la gamme de spiritueux artisanaux, bières artisanales et cidres devient de plus en plus riche chaque année avec un souci de qualité croissant. Prowein proposera pour la troisième fois un espace dédié, le Hall 7.0, qui sera à nouveau le centre de la scène artisanale internationale avec environ 120 exposants de 24 pays.
La dernière édition de Prowein s’est soldée par un record de 61 500 visiteurs en provenance de 142 pays.
Infos utiles
www.prowein.com
Edwige Michon est « tombée dans le vin quand elle était petite ». Lorsque son père partage ses propriétés entre ses enfants, elle devient copropriétaire du domaine margalais de Brane-Cantenac. Comme son frère « gère parfaitement l’ensemble », elle lui laisse ses terres en fermage pour se consacrer à ses études de langues (LEA) et d’Histoire de l’Art avant de partir à Rome effectuer son année de maîtrise. Là, elle guide également les pèlerins pour une association et fait la connaissance d’Olivier. « Il fallait Rome pour que nous nous rencontrions ! », s’amuse-t-elle. Originaire de Besançon, Olivier Michon hésite, « étrangement » selon les termes de sa femme, entre Archéologie et Armée. Optant pour la carrière militaire en raison de la liberté qu’elle procure, il est à Rome pour une année sabbatique. Contraint de quitter l’armée, quelques années plus tard, pour des raisons de santé, il rejoint son beau-frère à Brane-Cantenac. En même temps qu’il apprend « sur le tas tous les métiers du vin », il se découvre une passion pour cet univers. Olivier décide alors de reprendre ses études et obtient un Master en gestion de propriété agricole (option vinicole).
Edwige qui ne s’était pas encore « plongée dans le vin » choisit de rejoindre son époux. Désireux de « voler de ses propres ailes », le couple se met en quête d’une propriété. Après plusieurs dossiers infructueux, ils visitent Château Livran. « Le temps ne pouvait pas être pire que le jour de notre première venue, et pourtant, la propriété m’a choisie », se souvient-elle. D’emblée, c’est le coup de cœur pour ces parcelles baignées d’histoire dont l’origine remonte à 1280 et, peut-être même au Ier siècle de notre ère. En 2013, ils achètent ce domaine « magnifique » qui se déploie d’un seul tenant avec son parc, son vivier et ses vignes autour des bâtiments. L’aventure commence sous de bons auspices avec un premier millésime, très compliqué ailleurs, mais qui se révèle pour eux une « jolie récolte ».
A l’époque, il n’y a plus de ventes sur la propriété. « Tout est à faire ! » Le domaine présente cependant des vignes en bon état et le couple se met au travail. Il se lance dans la construction d’un chai et d’un cuvier, jusqu’alors excentrés. Désormais situés au cœur du domaine, ils se fondent dans le paysage, au point que certains visiteurs les pensent d’origine. Respectueux de l’environnement, les nouveaux bâtiments offrent des conditions d’isolation optimales avec l’implantation de puits canadiens. Ils sont également conçus pour être tout à la fois esthétiques et pratiques, « faciles à vivre et à travailler » pour les équipes, équipes sans lesquelles Livran ne serait rien : vigneronnes, vignerons, ouvriers agricoles, apprentis…
D’emblée par une inclination toute naturelle, celle d’enfants des années 80 ayant vu « disparaître de leur environnement marguerites, coquelicots et papillons », Edwige et Olivier décident de se tourner vers la biodynamie. Travail du sol et arrêt des herbicides sont mis en place sur l’ensemble de la propriété dès 2013. Une première parcelle de 10 hectares non plantée depuis 8 ans et située à l’arrière du parc est immédiatement conduite en biodynamie à sa plantation en 2016. Au fil des années, l’ensemble de la propriété suit. « Nous ne cherchons pas à appartenir à une chapelle en nous plaçant sous un label » explique Edwige. « Cependant, notre démarche est imprégnée des principes de culture en biodynamie, malgré les difficultés que cela peut représenter sous un climat comme le nôtre, propice aux champignons et autres maladies cryptogamiques. » Après une transition douce, les parcelles longtemps habituées aux traitements réapprennent aujourd’hui à vivre et lutter sans la chimie mais à l’aide de tisanes.
Dans le domaine du traitement des eaux usées, Château Livran se montre pionnier. Désireux de limiter sa consommation d’eau, le domaine recourt à une technique de filtrage et réutilisation des eaux expérimentée par l’œnologue Denis Dubourdieu et mise en œuvre par l’entreprise Souslikoff. Les eaux phytosanitaires et vinicoles de la propriété sont récupérées en cuve. On en asperge ensuite les sarments broyés des vignes du domaine. Au contact du bois, l’eau se trouve purifiée. Les sarments ainsi imprégnés forment un compost qui est ensuite réutilisé dans les vignes. Une technique jusqu’ici unique en France qui gagne à être connue et reproduite ailleurs.
Sur les 40 hectares de Livran, Edwige et Olivier produisent chaque année 150 000 bouteilles. Ils s’attachent à façonner des vins sur le fruit, équilibrés et élégants avec le concours d’une jeune maître de chai allemande qui partage leur philosophie. Elaborés en toute indépendance, en dehors de tous classements, les deux vins du domaine expriment son terroir, présentant un encépagement de Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc, qui pourrait s’enrichir à l’avenir de quelques parcelles de Petit Verdot. Malgré l’attachement qu’ils portent à leur domaine, Edwige et Olivier Michon ne cachent pas « qu’à l’heure actuelle, exploiter un domaine de Médoc, relève de la gageure. » Il en découle la nécessité de créer et d’entretenir des liens forts avec les clients, particuliers et négociants, « en faisant connaître ce que nous développons ici.»
Livran, c’est enfin le patrimoine historique d’une des demeures les plus anciennes de la presqu’île médocaine dont l’écurie, la vacherie (sic) et le pigeonnier qui sert aujourd’hui de tisanerie, ont traversé les siècles. Il reste encore bien des choses à découvrir sur ce domaine qui vit passer nombre de grandes figures, à commencer par ses premiers propriétaires, les frères de Got, père et oncle du futur Pape Clément V. A la Révolution, il appartient au libéral Dupérier de Larsan qui marque les esprits pour sa proximité avec les habitants de la région. Plus récemment, on dit que c’est au Château que le Général de Gaulle passa sa dernière nuit avant de rejoindre Londres. Une photo datée de 1954 montre le grand homme, revenu à Livran après la guerre. Il se tient dans la cour avec M. Liquard, propriétaire des lieux dont la famille était liée à celle d’Yvonne de Gaulle.
Au-delà des traditionnels vœux de début d’année, l’heure est cependant aux constats, à la réflexion et aux décisions…
Tous les observateurs et acteurs économiques sont cependant inquiets en ce début d’année… Les raisons sont connues et elles sont multiples.
Une baisse de volumes de commercialisation de vins de Bordeaux de 12% sur la campagne 2018 – 2019, c’est une crise sans précédent.
De plus, nombreux sont les marchés internationaux aujourd’hui préoccupants. Hong Kong est en crise, la Chine en berne , aux Etats-Unis, les mesures de protection du président Trump sont inquiétantes, le Brexit perturbe de nombreux opérateurs et que dire de l’émergence possible d’un conflit au Moyen Orient… En Europe, la situation est également difficile et en France les hygiénistes plombent la consommation.
La Grande Distributions notamment doit faire face à des chutes de volumes de ventes de vin sans précédents.
Face à cette situation le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a donc décidé de proposer un plan de relance sans précédents.
Le président Bernard Fargues, lors de son discours inaugural à l’Assemblée Générale du CIVB en décembre dernier en a donné les points forts.
Tous les acteurs économiques sont appelés à s’impliquer dans ce programme qui ne manque pas d’ambitions. Gageons sur le dynamisme des producteurs et négociants bordelais et notamment les jeunes pour atteindre ces objectifs de relance qui sont aujourd’hui indispensables pour garder Bordeaux à son poste de leadership international…
Viticulteurs, négociants, courtiers, tous les acteurs des vins de Bordeaux viennent rencontrer les consommateurs de toute la France et faire déguster leurs vins !
Restaurants, cavistes, Grande distribution, tous les circuits de distributions sont concernés…
L’événement est soutenu par le CIVB qui proposera des offres promotionnelles et communiquera sur l’événement.
La technologie Blockchain semble à première vue radicalement incompatible avec certains principes rappelés par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ainsi, par exemple, le principe d’immuabilité de la Blockchain apparaît antinomique avec celui de la conservation limitée dans le temps des données à caractère personnel (pour rappel, la CNIL considère une clé publique comme une donnée à caractère personnel…). D’autres difficultés devront être résolues au cas par cas comme celles du statut des mineurs, de l’identification du responsable du traitement et, plus généralement, des droits des personnes concernées. Il apparaît enfin que les Blockchains « publiques » sont nettement plus complexes à mettre en conformité en cette matière, raison pour laquelle la CNIL incite vivement les acteurs à privilégier les Blockchains dites « privées » ou de « consortium ».
Une partie non négligeable du contentieux judiciaire actuel a pour objet l’exécution des contrats par leurs signataires. Le législateur est d’ailleurs récemment intervenu en la matière en modifiant sensiblement certaines dispositions du Code civil (imprévision, devoir de bonne foi, lutte contre les déséquilibres et les abus, etc.). Or, avec les « Smart Contracts », l’exécution des conventions est purement et simplement automatique ! L’avènement des Smart Contracts entrainera donc nécessairement un véritable changement de paradigme en déplaçant tout un pan de contentieux vers celui de la responsabilité des acteurs en présence (oracles, développeurs, concepteurs de la Blockchain, etc.).
Les champs d’application de la Blockchain en matière de preuve sont extrêmement vastes ! Cette technologie se révèle ainsi redoutablement efficace dans les domaines de la certification des diplômes, de la traçabilité des produits alimentaires et des biens à forte valeur ajoutée, ou dans celui très en vogue de la gestion du droit d’auteur.
Néanmoins, pour être efficace, un moyen de preuve doit être convenablement appréhendé et reconnu par les tribunaux. Devra-t-on, à terme, faire certifier chaque Blockchain en fonction de ses qualités intrinsèques et/ou faire appel à un expert dédié ayant pour mission de vulgariser ce nouveau mode preuve auprès des magistrats ?
Le législateur n’a malheureusement, à ce stade, fait qu’effleurer la question (rapport LA RAUDIERE/MIS), d’autant plus que la France accuse un certain retard vis-à-vis de certains de ses homologues européens (reconnaissance de l’horodatage Blockchain en Italie) et de nombreux États américains… Nul doute que la pratique judiciaire saura toutefois reconnaitre la force probante des données issues de la technologie Blockchain, dont le caractère infalsifiable constitue un atout majeur
Lexymore est une société d’avocats en Droit des affaires qui accompagne les PME et ETI, en France et à l’international, dans tous les domaines de la vie de l’entreprise. Le cabinet est organisé autour de quatre principaux pôles d’activités : industrie, nouvelles technologies, viticole et aéronautique, au travers desquels il propose une nouvelle approche du droit, envisagé comme investissement et facteur de croissance parce qu’au cœur de la stratégie des entreprises.
Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.
Au domaine Monier (Saint-Désirat), en appellation saint-joseph, Samuel Monier a testé le paillage. Dans un bout de vigne de 30 ares plantés en syrah, le vigneron a comparé un paillage sous le rang et un en plein. « Nous nous intéressons à la permaculture, que nous développons dans notre jardin, avec du paillage pour limiter les apports d’eau. Nous nous sommes dit : “Pourquoi pas dans nos vignes, au lieu d’enchaîner les buttages et les décavaillonnages ?” Dans la mesure où nous sommes en biodynamie, limiter le travail du sol pour favoriser la biomasse et garder l’humidité nous semblait une bonne chose. D’où le paillage. »
Celui-ci a été réalisé fin février 2019, sur une partie de parcelle ne pouvant être travaillée au tracteur ou au cheval à cause du dévers important. « Sur le rang, nous avons mis 15 cm de foin. Sous le rang, nous avons mis 15 cm de foin, puis 15 cm de paille, après avoir décavaillonné une goulotte sur 30 cm. »
Si certaines adventices ont été maîtrisées, d’autres (chiendents, liserons, ronces) ont tout de même réussi à se développer en passant au travers du paillage, observe le vigneron : « Mais il faut voir l’intérêt du paillage sur plusieurs années, avec des résultats intéressants au bout de trois ans d’après mes recherches. À terme, je ne devrais plus avoir besoin de passer la débroussailleuse. »
Aucun impact n’a été vu sur les maladies, même si 2019 était une année à faible risque – « J’ai apporté seulement 400 g de cuivre, et 2 kg de soufre à l’hectare, ce qui est très peu ». Avec le paillage sous le rang, Samuel Monier indique avoir observé une végétation légèrement plus développée, peut-être en raison d’une humidité mieux préservée. « Le foin monopolise une partie de l’azote pour être dégradé, ce qui me faisait craindre une faim d’azote. Pour anticiper ce phénomène, j’avais augmenté légèrement mon apport d’engrais organiques : de 600 kg/ha habituellement à 700 kg/ha. »
Nicolas Carreau Âgé de 38 ans, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en agriculture de l’école supérieur d’Angers, et d’un master en commerce international de l’université Bordeaux IV, il s’est formé aux techniques de vinification en France et à l’étranger avant de reprendre la propriété familiale des Vignobles Carreau Sélection avec son cousin Sébastien en 2005.
Engagé depuis dix ans au sein du Syndicat Viticole de Blaye où il occupait la fonction de Vice-Président, membre du bureau de l’Union des Côtes de Bordeaux et représentant dans diverses instances professionnelles, Nicolas Carreau est un homme de conviction..
Ses objectifs
Il souhaite poursuivre les efforts entrepris depuis sur la communication et la promotion de l’appellation. Il a également rappelé
l’accompagnement nécessaire des vignerons vers des démarches environnementales vertueuses et la nécessité d’intensifier le développement
de l’appellation à l’export.
« Interlocuteur privilégié des vignerons et des institutions, je compte travailler en étroite collaboration avec les membres du Bureau et du Conseil
d’Administration à la défense des intérêts de notre appellation. Mon objectif est simple : conforter le sentiment d’appartenance des
vignerons à la grande famille viticole blayaise en valorisant au mieux le fruit de leur travail ».
Cette année l’accent est mis sur le parcours visiteur avec une entrée commune pour Le Salon des Vins de Loire, La Levée de
La Loire et le salon Demeter et la création de parcours thématiques dédiés tels que les jeunes vignerons (en création ou reprise de domaine
depuis moins de 5 ans), « petites appellations grandes pépites », les certifications, …
Ce sera aussi toujours l’occasion de retrouver le Concours des Ligers, les Bacchus de l’oenotourisme ainsi que les MasterClass…
A suivre #SVL20