Thibaut Layrisse, 37 ans, succède à Mickaël Rouyer, en partance pour de nouvelles activités personnelles autour de la formation et ldu conseil. De formation viticole technique complétée par un MBA Wine Marketing & Management à l’Inseec Bordeaux, il a débuté sa carrière professionnelle comme responsable commercial de la société Wine In Tube France, spécialiste du conditionnement de vin en petits formats. Il a ensuite intégré la start-up Immunrise Biocontrol France en tant que responsable du pôle réglementaire & marché.
Sa mission principale est de poursuivre la dynamique de promotion et de communication de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, notamment sur le digital. Le nouveau directeur devra également accompagner les 430 vignerons de l’appellation dans la prise en compte des enjeux environnementaux. « Son expertise sur la question des démarches environnementales va nous être précieuse », témoigne Nicolas Carreau, Président de l’appellation.
Blaye est membre de l’Union des Côtes de Bordeaux qui regroupe cinq appellations : Blaye, Cadillac, Castillon, Francs et Sainte-Foy. Vins de qualité à des prix accessibles, les Côtes de Bordeaux produisent principalement des vins rouges (97%), mais également des vins blancs secs.
Covid 19 oblige les dégustations ont pris place à « huis-clos » dans 250m² de bureaux et des salles de dégustation privées refaites à neuf avec des sessions de 3 dégustateurs. Les jurys étaient composés de professionnels. Sommeliers, œnologues, cavistes, journalistes, …
De manière plus générale, les échantillons ont tous été dégustés dans le respect des mesures d’hygiène les plus sévères, de la réglementation des concours et de la certification ISO9001. Ce procédé a été validé par le ministère de l’Agriculture de la Hesse dont dépend le concours. De plus, le règlement du Concours a été appliqué sans restriction.
61 médailles d’or pour la région bordelaise :
Le Palmarès est paru le 12 avril dernier, une sélection de 1 719 vins médaillés réalisée par 750 dégustatrices ayant goûté les 5 240 vins de 10 pays différents.
Le gel a touché de nombreux pays, et de nombreuses régions viticoles françaises, le gel catastrophique de 1991 est dans toutes les mémoires, pour d’autres celui de 2017 reste très présent. Cependant cette année, comme on le dit dans les campagnes, le gel a sévi de manière variée et jalouse… Un premier bilan assez complet peut déjà être approché en ce vendredi 16 avril, avec des situations très différentes selon les localisations et les cépages.
Les régions les plus touchées en France sont la Champagne ( 15 à 90 % ), la Bourgogne ( 40 à 80% ), le Beaujolais ( 30 à 70 % ), le Rhône ( 20 à 90 % ), le Jura ( 50 à 90 % ), et la Savoie ( 25 à 80 % ). L’arc méditerranéen, souvent protégé, a été parfois fortement impacté, en Provence ( 20 à 80 % ) et dans le Languedoc Roussillon ( 20 à 90 % ). Même le vignoble de Corse n’a pas été épargné ( 20 à 60 % ).
Le Sud-0uest, au vignoble très éclaté géographiquement, annonce des gels également très variés ( 30 à 80 % ). Le vignoble de Loire, de Nantes à Sancerre, vaste région viticole également, n’est hélas pas en reste ( 10 à 90 % ).
L’Alsace, grâce surtout à un débourrement plus tardif s’en sort avec peu de dégâts…
Comme le confirment les techniciens de la Chambre d’Agriculture de Gironde, le gel a surtout affecté le Nord et, à l’opposé, le Sud Gironde où par endroits, le gel à détruit 90 % du vignoble.
Les appellations les plus touchées sont les Graves et les Barsac – Sauternes. Le Médoc s’en sort bien, surtout les bords de fleuves et le nord de la région. Le Libournais et l’Entre-Deux-Mers présentent des visions très contrastées ( 10 à 80 % ).
Tous, en tous les cas, attendent maintenant les célèbres Saints de glace qui sont encore lointains, du 11 au 13 Mai…
Un bilan plus complet et plus fiable est donc désormais attendu prochainement. Mais pour beaucoup cependant, hélas, la messe est déjà terminée…
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Vidéo (c) Jean-Bernard Nadeau//Stéphane Labaurie, Réalisation Spiritprod33.
Cinq Influenceurs Instagram ont dégusté 50 cuvées en blanc et rouge, à l’aveugle afin de sélectionner les meilleures cuvées de l’Appellation Cadillac Côtes de Bordeaux, Côtes de Bordeaux et Cadillac. 12 vins ont été nominés et classés dans les catégories Coup de cœur, Or et Argent.
– Château Le Doyenné – AOC Côtes de Bordeaux – Millésime 2020 / Dominique WATRIN à Saint Caprais de Bordeaux.
– Château de Garbes cuvée Fût de Chêne – AOC Cadillac – Millésime 2019 / Famille DAVID à Gabarnac
– Domaine de Moulerin – AOC Cadillac Côtes de Bordeaux – Millésime 2020 / Olivier BERLAN à Bassens.
– Château le Doyenné – AOC Côtes de Bordeaux – Millésime 2018 / Dominique WATRIN à Saint Caprais de Bordeaux
– Château Courrèges – AOC Cadillac Côtes de Bordeaux – Millésime 2018 / Xavier LANDEAU à Saint-Vincent-de-Paul.
– Château Biac cuvée Secret de Biac – AOC Cadillac – Millésime 2017 / Famille ASSEILY à Langoiran.
– Château Garbes-Cabanieu – AOC Cadillac – Millésime 2015 / Vignobles HERVE DAVID à Monprimblanc.
– Château de Marsan – AOC Cadillac Côtes de Bordeaux – Millésime 2020 / Vignobles GONFRIER à Lestiac-sur-Garonne.
– Château Cabredon cuvée Passion – AOC Côtes de Bordeaux – Millésime 2020 / CHARRITTE à Verdelais.
– Château Garbes Cabanieu – AOC Côtes de Bordeaux – Millésime 2019 / DA COSTA à Monprimblanc.
– Château Les Guyonnets cuvée Héritage – AOC Cadillac Côtes de Bordeaux – Millésime 2019 / TORDEUR à Verdelais.
– Domaine de Saint Amand cuvée Exception – AOC Cadillac Côtes de Bordeaux – Millésime 2018 / Sarah SIMON à Cambes.
Président de la 1ère édition : Guillaume Benquet, @un_blaireau_et_du_vin.
Membres du jury : Guillaume Benquet, @un _blaireau_et_du_vin, Nicolas Strager, @sipmygrape, Diane Souquiere, @Dalkia_loves_wine, Valentin Cotton, @winepoetry_, Xavier Lacombe, @xlvins et Aurélia Chauvin, chef de publicité RVF.
Comment définir, maîtriser et valoriser le profil aromatique des vins ? Un Webinaire proposé dans le cadre de la 5ème édition des rencontres InnoVINseo, Inno’vin et Vinseo.
Évocateur de souvenirs, libérateur d’émotions, le bouquet aromatique d’un vin fascine par sa complexité, surprend par son originalité ou déçoit par son absence. De la vigne au verre, nous vous invitons à un partage d’expériences, d’expertises et de solutions afin d’identifier, de détecter, d’analyser, de révéler, de supprimer ou encore de qualifier et marketer ces précieuses molécules volatiles qui constituent la palette aromatique de nos vins et leur permettent de se différencier sur les marchés mondialisés !
Les rencontres innoVINseo existent depuis 2017. Elles rassemblent, une fois par an, les membres des clusters Inno’vin et Vinseo afin de réunir la communauté de l’innovation des régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et au-delà. Elles ont vocation à présenter les innovations et solutions en développement au sein de clusters, à créer des échanges entre les membres et à déboucher sur des projets et actions communes. Les actes de ces rencontres sont largement diffusés au sein de nos réseaux respectifs et les entreprises pitchant leur solution sont invitées à reprendre leur présentation lors du salon Vinitech ou Sitevi qui suit la rencontre InnoVINseo.
Le cluster INNO’VIN, structure unique en France, fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème vitivinicole, principalement autour de Bordeaux et Cognac : il rassemble aujourd’hui plus de 170 entreprises (producteurs et fournisseurs), institutions et centres de recherche. Acteur de la compétitivité de la filière, il a pour mission de faire germer et d’accompagner des projets d’innovation en favorisant les rencontres. Véritable réseau d’experts, INNO’VIN propose de nombreux évènements thématiques pour les professionnels, ainsi que des services individuels pour ses adhérents : mises en relation, présences à coûts réduits sur salons, veille et information ciblée, actions collectives etc. Depuis sa création en 2010, INNO’VIN a accompagné avec succès plus de 100 projets.
www.innovin.fr
Pendant ces 3 jours de concours, quelques 769 vins et eaux-de-vie ont été soumis à la dégustation (provenant de 28 pays). 35 dégustateurs professionnels de haut niveau (tous vivants en Gironde, Covid19 oblige), ont jugé les vins présentés. 219 médailles d’Or et d’Argent ainsi que 18 Prix Spéciaux ont été attribués.
Prix Spécial Vinofed (meilleure note vin tranquille du concours) :
CHÂTEAU LAGRANGE DES MAUBERTS – Vignobles Gabriel & Co – AOP SAINTE-FOY CÔTES DE BORDEAUX – Rouge – 2019
Prix Spécial Sommeliers International (meilleur Cabernet Sauvignon du monde) :
NEGRU DE PURCARI – Vinaria Purcari S.R.L – PURCARI – Rouge – 2016
Prix Spécial DUAD’s Club (meilleur Chardonnay du monde) :
YARDEN CHARDONNAY ODEM – Yarden Golan Heights Winery Ltd – GOLAN HEIGHTS – 2019 – ISRAËL
Prix Spécial Oenologues de Bordeaux (meilleur Merlot de Bordeaux) :
CHATEAU LARY LACOMBE – Scea Domaine Famille Forcato – AOP BORDEAUX – Rouge – 2020
Prix spécial Australie :
ST ANDREWS CHARDONNAY – Wakefield Taylors Wines – CLARE VALLEY – 2019
Prix spécial Brésil :
ALIANÇA CHARDONNAY – Cooperativa Nova Aliança – CAMPANHA – 2020
Prix spécial Chili :
QU CHARDONNAY – Vina i Spa – VALLE DE CURICO – 2020
Prix spécial Espagne :
PILAS BONAS – Pago Casa Del Blanco – DOP PAGO CASA DEL BLANCO – Blanc – 2020
Prix spécial France :
DOMAINE TARIQUET RESERVE – SCV Château du Tariquet – IGP CÔTES DE GASCOGNE – Blanc – 2019
Prix spécial Grèce :
BIBLIA CHORA – Ktima Biblia Chora – PGI PANGEON – Blanc – 2020
Prix spécial Hongrie :
TOKAJI ASZÚESZENCIA – Radics Barnabás E.V. – TOKAJ – 2005
Prix spécial Israël :
GALIL MOUNTAIN – Galil Mountain Winery – UPPER GALILEE – Blanc – 2020
Prix spécial Italie :
BIANCO ENSEMBLO – La Source sas Di Celi Stefano – DOP VALLÉE D’AOSTE – Blanc – 2017
Prix spécial Macédoine :
ALEXANDRIA CUVÉE – Tikveš Winery – TIKVEŠ – Rosé – 2020
Prix spécial Mexique :
CASA MADERO GRAN RESERVA CHARDONNAY – Vinicola San Lorenzo – VALLE DE PARRAS – 2020
Prix spécial Moldavie :
NEGRU DE PURCARI VINTAGE – Vinaria Purcari S.R.L. – PURCARI – Rouge – 2015
Prix spécial Portugal :
PACIÊNCIA ABAFADO RESERVA – Casa Agricola Paciência Lda – DOC DO TEJO – Blanc liquoreux – 2019
Prix spécial Suisse :
LES VINS DE PHILIPPE CHEVRIER – MERLOT – CS – La Cave de Genève S.A. – AOC GENÈVE – Rouge 2018
Créés en 2000 et organisées par la CDV (Concours Des Vins, association loi 1901) basée à Bourg sur Gironde, les Citadelles du Vin n’ont cessé depuis de valoriser l’excellence des vins du monde entier tout en représentant leur incroyable diversité. Le nom du Concours est un hommage aux citadelles qui font partie du patrimoine aquitain : la Citadelle de Blaye et la Citadelle de Bourg, terres de naissance de ce concours. Citadelles du Vin est un concours agréé par l’O.I.V. et membre de VINOFED (Fédération mondiale des grands concours internationaux de vins et spiritueux.).
www.citadellesduvin.com
L’abandon tant attendu des surtaxes américaines sur les vins de Bordeaux notamment imposées par l’ex Président Trump alimentent à nouveau de nombreux espoirs.
Les résultats d’un sondage d’opinion réalisé fin 2020 en France sur un échantillon de 1005 personnes de 18 à 65 ans ne va pas sans créer de belles espérances dans un pays que l’on disait de plus en plus étranger à sa production vinicole. Certes, l’enquête concerne l’ensemble des vins mais elle est source réelle de perspectives.
Aujourd’hui le vin est la boisson alcoolisée préférée des français. L’intérêt est croissant et la consommation part légèrement à la hausse. Internet n’y est pas pour rien puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à dénicher leurs précieux flacons sur la toile tout en avouant un réel intérêt pour les influenceurs du net.
Bonne surprise de constater que Bordeaux, pour les vins tranquilles, surfe en tête au niveau des choix par rapport aux autres grandes régions françaises de production.
Remarquable score de 48 % devant la Bourgogne ( 27% ), la Provence ( 22% ), le Rhône (20% ) et l’Alsace ( 19% ). Pas de surprise en constatant que la mention « bio » est de plus en plus réclamée par le consommateur qui accepte de débourser davantage pour une qualité naturelle certifiée… Certes l’enquête est globale mais elle ne va pas sans apporter quelques légitimes lueurs d’espoirs…
La nouvelle tension de la situation sanitaire va peser sur le déroulement des dégustations Primeurs, alors que Wine Paris et Vinexpo Paris sont à nouveau reportés.
Pendant ce temps la question du maintien d’un prix de vente décent se pose pour certains de nos producteurs avec la présence remarquée de vins de Bordeaux bradés par certaines enseignes manquant de responsabilité. Redresser la barre des prix sera avec certitude l’un des grands enjeux des semaines à venir.
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
(c) Photo JB Nadeau
Viti : Avec la famille Jackson aux États-Unis, vous avez créé l’International Wineries for Climate Action avec l’idée de fédérer les établissements vinicoles impliqués dans la décarbonation de leur activité. Après deux années d’existence, vous souhaiteriez qu’une entreprise française rejoigne l’IWCA. Pourquoi cet appel ?
Miguel A. Torres : La France est premier pays producteur de vins de qualité au monde, il est donc important pour l’IWCA d’avoir un ou plusieurs représentants français qui puissent porter notre message à la profession. Le changement climatique a des répercussions locales diverses, mais c’est avant tout un phénomène mondial qui mérite la mobilisation de chacun. En Espagne, sur notre domaine historique, situé en Catalogne, les températures moyennes ont augmenté d’1,3 °C en quarante ans, les vendanges ont avancé de 10 jours en vingt ans et on constate de plus en plus de déséquilibres à la maturité. Je ne crois pas que la filière de vin sera durable en Europe, y compris en France, si la température augmente de 2-3 °C d’ici la fin du siècle. Les endroits où l’on pourra faire du vin de qualité vont se raréfier. C’est un avenir qu’il faut éviter à tout prix.
L’IWCA réunit toutes les maisons viticoles qui reconnaissent que le changement climatique est la menace la plus importante pour l’industrie du vin et qui agissent pour limiter leur empreinte carbone. Dans ce groupe de travail, nous collaborons à identifier et à partager des solutions innovantes qui atténuent les effets du changement climatique. Plus nous serons nombreux, plus nous inciterons de producteurs de vin à s’interroger et à suivre le chemin d’une industrie décarbonée.
Viti : L’un des préalables pour candidater à l’IWCA est d’être alimenté à au moins 20 % par des énergies renouvelables produites sur son exploitation. Le renouvelable est-il selon vous la seule source d’énergie décarbonée acceptable ?
Miguel A. Torres : Les énergies renouvelables éoliennes, solaires, géothermiques, biomasse ont un taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) extrêmement moins important que le gaz naturel, le pétrole ou le charbon. En France particulièrement, se pose la question du nucléaire, une source d’énergie à l’empreinte carbone comparable à celle des énergies renouvelables. Mais le nucléaire, malgré son impact carbone faible, n’est pas une voie d’avenir.
L’Union européenne investit massivement dans les énergies renouvelables afin d’inciter les entreprises à faire une transition. De manière volontaire, les maisons du vin ont intérêt à commencer à réduire leurs émissions et cela passe par la production d’énergie durable.
Viti : Nous avons installé de l’énergie photovoltaïque dans toutes nos bodegas. En tout, le potentiel est de 1 500 kWc avec des panneaux installés sur les toitures, au sol et plus récemment en combinaison façade et toiture ?
Miguel A. Torres : L’installation la plus importante est celle de la bodega principale de Pacs del Penedès. Des panneaux photovoltaïques sur 12 000 m² génèrent 674 kWc, auxquels il faut rajouter deux installations en autoconsommation (428 kWc), qui couvraient jusqu’à présent 26 % des besoins électriques de ce site. Cette part va augmenter grâce à la mise en service d’une nouvelle installation de 100 kWc disposée sur des toitures. Par ailleurs, un projet de 2 MW de puissance sur les toits et au sol est prévu à terme.
Viti : La fermentation alcoolique des vins produit inévitablement du CO2. Dans les bodegas Torres, des projets sont-ils mis en place pour capter ce carbone ?
Miguel A. Torres : Cela fait déjà plus de dix ans que nous testons des solutions innovantes pour réutiliser le CO2 de la fermentation. Nous avons essayé la production d’algues qui s’alimentent de CO2, la construction de serres maraîchères avec une atmosphère enrichie en CO2 afin d’activer la photosynthèse et la croissance des légumes. Récemment, nous avons identifié une solution plus efficace qui consiste à capturer le CO2 fermentaire pour le réutiliser dans la même cave comme un gaz inerte protecteur. Nous avons déjà fait un test en 2019 et nous étions prêts à le mettre en place en 2020, mais nous avons dû le décaler à cette année, en espérant capturer et réutiliser plus de 20 tonnes de CO2. Par ailleurs, nous avons testé la méthanation, la transformation du CO2 en CH4, qui permet de réduire la consommation de gaz ou d’essence utilisés pour le transport ou la production de chaleur. Nous espérons l’approbation d’une subvention qui permettrait de mettre en place un système de taille moyenne.
Viti : Le périmètre servant à mesurer l’empreinte carbone d’un domaine viticole membre de l’IWCA est très large. Il ne s’arrête pas aux émissions propres au domaine. Pourquoi ce choix ?
Miguel A. Torres : L’IWCA se repose sur des normes internationales qui définissent trois catégories d’émissions. Ces catégories, que l’on appelle aussi scopes, regroupent les émissions directes de GES liées à la production du raisin et du vin comme la consommation de carburant, et les émissions indirectes de GES. Dans ce dernier type de scope, on mesure les émissions liées au déplacement des employés, aux emballages, aux intrants… Il n’y a qu’avec cette méthode que l’on peut honnêtement se revendiquer « entreprise neutre en carbone ». Les maisons et les certifications collectives qui ne prennent pas en compte les émissions indirectes ne font pas la moitié du travail, car ces dernières représentent en général 80 % des émissions des entreprises vinicoles.