Créé en 1976, c’est le plus ancien et l’un des plus grands concours internationaux de vins organisés en France. En configuration hors Covid, Le Challenge International du Vin se déroule sur 2 jours au cours desquels près de 4000 vins en provenance d’une quarantaine de pays sont dégustés par 700 professionnels (viticulteurs, œnologues, sommeliers, cavistes) et consommateurs avertis, d’une vingtaine de nationalités. A l’instar de 2020, les organisateurs s’adaptent à la situation sanitaire en scindant cette édition 2021, permettant ainsi de veiller à la sécurité des personnes présentes. Les vins moldaves dont la mise à l’honneur avait dû être reportée en 2020 se verront attribuer leurs 2 Prix Spéciaux (blanc et rouge) le 18 juin, par un jury d’experts.
Soucieux d’aider ses producteurs dans un contexte difficile, le Challenge International du Vin vient de signer une collaboration avec la société Plugwine, plateforme digitale qui propose des outils et des services aux viticulteurs pour vendre leurs vins en ligne. Avec son éventail complet, la solution Plugwine permet à ses clients d’augmenter leur visibilité, de conquérir de nouveaux clients tout en gagnant du temps. Abonnements et tarifs préférentiels seront offerts aux producteurs clients du concours.
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L’appel, largement médiatisé et commenté de François Pinault, industriel breton que l’on ne présente, propriétaire du célèbre Château Latour mais aussi du Stade Rennais, a largement fait réagir l’univers du vignoble bordelais. Surtout d’ailleurs le monde feutré des grands châteaux. Plusieurs initiatives, privées ou collectives, se font jour mais qui prendra réellement le challenge en main et sous quelle forme ?
Pas simple dans la situation actuelle et surtout avec la loi Evin qui bloque cruellement l’exposition médiatique des châteaux viticoles.
Il est en tout cas heureux de constater cette prise de conscience collective concernant un sport mondialement reconnu qui a fait les grandes heures de la ville par le passé…
L’épisode de privations dues au Covid semble cette fois bientôt derrière nous, au moins partiellement… Le tourisme de plein air dans la région est quasiment complet et la restauration va enfin pouvoir reprendre des couleurs dès le 19 Mai, pour ceux qui ont la chance d’avoir une terrasse. Pour les autres, il faudra encore attendre le 9 Juin…
Certes, la libéralisation ne sera pas totale mais l’espérance est réelle, aussi bien du côté des professionnels que des clients potentiels qui sont avides de rencontres familiales, amicales et festives…
Allez, encore un peu de patience …
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
(c) Photo JB Nadeau
Photo JB Nadeau
Décalées de 3 semaines fin avril et avec beaucoup moins de monde que d’habitude en ces temps de pandémie Covid, les dégustations lors de la semaine des Primeurs du millésime 2020 se sont déroulées dans des conditions de dégustation parfaites.
Les vins de la rive droite sont particulièrement réussis grâce à des conditions météo qui ont permis une parfaite maturité de l’ensemble des cépages. Au Château La Tour Figeac, l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Emilion a permis d’en apprécier la très belle qualité dans une grande diversité.
D’une manière générale les Saint-Emilion Grand Cru 2020 présentent de belles couleurs sombres et violacées. Cette homogénéité chromatique ne se retrouvent pas au niveau aromatique où c’est la grande diversité qui surprend autant qu’elle enchante. Mûre, cassis, framboise, fraise… si les fruits sont le leitmotiv, les notes toastées, pâtissières, vanillées, torréfiées… toujours dans la discrétion, au service du vin, apportent la tonalité propre à chaque cru. L’expression d’ensemble est fraiche et délicate, ou parfois plus marquée par le bois, mais toujours en harmonie. On retrouve cette diversité dans les structures de bouche. Parfois dense ou puissante, d’autres fois souple et fraiche, ou encore ronde, presque sucrée comme un bonbon aux fruits, ou construite sur de bons tanins mûrs… C’est un festival de styles différents mais toujours agréables et d’une bonne buvabilité.
Rive droite, 2020 est un millésime de rupture. On note clairement une recherche vers plus de pureté dans l’expression aromatique, plus de fraicheur, et pour la bouche, plus de tension et moins de puissance. Les conditions du millésime ont permis de produire des raisins de qualité, mûrs et concentrés, quel que soit le terroir. A partir de là, chaque propriété a pu élaborer le style de vin qui lui convenait.
Rive droite, 2020 est un grand millésime marqué davantage par la patte du winemaker que par le terroir.
Rive gauche, le Château de Malleret accueillait les Crus Bourgeois du Médoc. Là aussi une grande diversité.
Si les couleurs sont souvent sombres, certaines sont parfois plus légères. Les nez sont agréables, plus frais que rive droite du fait de la présence plus importante dans les assemblages du Cabernet sauvignon. Certains Cabernets sont magnifiques, mûrs, denses, puissants, et permettent d’élaborer de grands Médoc dans le millésime 2020. D’autres ont une maturité moins aboutie et conduisent à des arômes plus frais, des structures moins rondes, des tanins plus réactifs et un recours plus appuyé au boisé.
Là le terroir prend toute sa place et s’exprime par sa précocité et sa capacité à amener le Cabernet à maturité ou non. Le travail du winemaker est alors moins facile, avec moins de latitude, et l’on n’observe pas en Médoc cette rupture de style si enthousiasmante rive droite.
Rive gauche, 2020 est un bon millésime, où les meilleurs terroirs, dont les appellations communales, expriment leur classicisme.
Photo JB Nadeau
Rive Gauche, afin d’accueillir le plus grand nombre de dégustateurs, Pessac-Léognan a mis 5 de ses Châteaux à disposition pour les primeurs.
Ambiance feutrée et silence religieux, les dégustations se sont déroulées dans un cadre intimiste. La précocité des terroirs a permis l’obtention dans ce millésime solaire de vins blancs d’une grande homogénéité. Les sauvignons livrent un beau bouquet typé « sauvignon » avec une large palette aromatique allant des agrumes jusqu’aux fruits exotiques. Les vendanges précoces, dès la mi-août, ont conféré à ce 2020 une belle vivacité gage de fraîcheur, d’équilibre et de longévité. Grâce à un usage judicieux et maîtrisé à bon escient du boisé, les blancs reflètent plus que jamais leur terroir.
Les rouges dotés d’une robe sombre aux reflets violines dévoilent une homogénéité dans la qualité et une grande pluralité dans le style. Le fil conducteur est la mise en avant du fruité au détriment du bois qui n’apparaît qu’en toile de fond. L’époque du boisé est révolue laissant place à l’expression du fruit dans toute sa diversité. Une page est tournée. La maturité aboutie des raisins, tant en merlot qu’en cabernet, a permis une extraction douce conduisant à la production de vins structurés avec des tanins soyeux et gourmands. Dans cette multitude de profils aromatiques, de la violette aux fruits frais (cassis, groseille, baie de sureau) en passant par les fruits mûrs (myrtille, framboise, fraise des bois, cerise) et les épices, tout le monde y trouve son bonheur.
La Maison des Graves a ouvert ses portes pour accueillir les primeurs. Même rive mais style différent. Sur les secteurs de Graves, plus tardifs et plus soumis aux stress, les blancs se caractérisent par du charnu, du volume, du gras, de la minéralité et des arômes de fruits blancs juteux (pêche, brugnon, poire, nectarine). Le climat et le terroir ont imposé leur style aux winemakers. Rares sont ceux qui ont pu obtenir des sauvignons thiolés *. Le caractère « fruit blanc » étant renforcé par la présence des sémillons mûrs dans l’assemblage. 2020 sera donc un bon millésime typique ou classique des Graves.
Pour les rouges, les conditions climatiques ont également imposé des contraintes de maturité qui ont engendré une grande diversité de styles et de profils de vin. L’habilité des winemakers, par la maîtrise des extractions des tanins a permis de tirer le meilleur parti de la situation et de matrices parfois compliquées. Les vins sont ronds, souples, équilibrés, plus ou moins tanniques mais toujours avec de la sucrosité. Les tanins parfois serrés et un peu anguleux ont besoin du temps de l’élevage pour se patiner et se fondre harmonieusement. L’élevage sera donc une étape importante pour finaliser le style des vins et lui apporter la gourmandise que la maturité des raisins n’ a pas toujours apporté.
Photo JB Nadeau
*NDLR : ces molécules soufrées contribuent au profil aromatique d’un vin, il s’agit notamment pour le sauvignon des arômes de buis, pamplemousse et fruits de la passion.
Corbeyran s’installe à Bordeaux en 1987. Sans argent, ni métier, ni même diplôme, mais avec un scénario en tête et l’irrépressible envie de « faire de la BD ». Peu après son arrivée, un dessinateur accepte de collaborer avec lui. « A force de ténacité et de patience, on parvient finalement à signer un premier contrat », se souvient celui qui depuis a composé et publié plus de 400 titres.
À la fin des années 80, le 9e art est loin de disposer de l’audience qu’il connaît aujourd’hui. Ce secteur encore confidentiel de l’édition dont le lectorat se limite à quelques cercles d’initiés n’accorde qu’avec parcimonie de nouveaux contrats d’auteur. Pour vivre, Corbeyran enchaîne pendant une dizaine d’années les missions comme free-lance dans des agences de pub. Il fait « tout ce que les autres ne veulent pas faire. » Dans ces années où l’informatique émerge, il remplace illustrateurs et graphistes partis se former à la publication assistée par ordinateur (PAO) et connaît les dernières heures du maquettage à l’ancienne et de la mise en pages au collage, découpage et bromure.
Le succès arrive en 1997 avec la publication du premier tome du Chant des Stryges. C’est cette série qui va lui permettre de vivre de sa plume. Le titre profite notamment du mouvement qui se dessine alors et voit croître la popularité des livres à bulles. Dans la BD, « la surproduction est née au milieu des années 90 », explique-t-il. « Les robinets s’ouvrent » permettant à cet auteur prolifique de s’exprimer à un rythme qu’il décrit comme ayant « un petit côté anormal. »
À partir de là, « les chevaux sont lâchés. » Les collaborations s’enchaînent. Corbeyran écrit avec boulimie. Au gré des sujets, il compose des tandems avec tel ou tel illustrateur, des artistes alors méconnus comme Christophe Bec, Olivier Berlion, Marc Moreno ou Riad Sattouf. Les livres se font à la faveur de rencontres, de propositions, la meilleure configuration étant celle consistant à « bien connaître le dessinateur et avoir une envie commune. » Ainsi, la réussite du Chant des Stryges doit-elle beaucoup à l’alchimie avec Richard Guérineau.
L’univers de la BD évolue. Le genre aborde des thèmes qui jusqu’alors lui était tout à fait étrangers. Une inclinaison naturelle puisque « la bande dessinée est un médium extrêmement ouvert, capable de parler de tout. » Parce qu’elle est accessible, « tu peux rêver de faire de la BD, il te suffit d’une feuille… » En cela, la différence avec le monde du cinéma ou de la musique est grande. Dans les années qui suivent, Corbeyran laisse son rêve s’incarner en une succession d’ouvrages touchant à tous les registres : polar, anticipation, aventure, fantastique, science-fiction, historique, thriller…
« Toi qui habites Bordeaux, tu dois bien t’y connaître en vin », lui lance en 2007 Jacques Glénat. « Mis à part le fait d’en avaler pas mal », Corbeyran ignore tout de ce monde. L’éditeur le met en relation avec quelques grands acteurs comme Michel Rolland, Florence et Daniel Cathiard. À la faveur des recommandations, « les portes s’ouvrent plutôt facilement. »
Avant de mettre le vin en cases et en vignettes, l’auteur multiplie les rencontres. Longtemps, il demeure « totalement désarmé devant des gens ayant une énorme connaissance de cet univers, tout en étant très sympas et assez ouverts pour accepter un gars comme moi, débarquant avec son incompétence crasse et son blouson de cuir. » Pendant trois ans, il tâtonne, recueillant presqu’autant d’avis qu’il aura d’interlocuteurs avant de se lancer dans la rédaction. Pour Châteaux Bordeaux, la « bonne idée » a été de choisir comme héroïne de cette saga familiale se déroulant au cœur du Médoc « un personnage aussi incompétent que moi, plutôt que des connaisseurs. »
L’histoire d’Alexandra Baudricourt, jeune héritière qui décide envers et contre tout de sauver la propriété dont elle vient d’hériter, trouve son public. L’association avec le dessinateur Espé, porte ses fruits. L’intrigue de la première saison se poursuit sur 9 tomes. Une seconde saison est actuellement en cours. Au-delà du succès de la série, le vin se révèle comme « un sujet extraordinaire » qui change radicalement la vie de son auteur.
Après Châteaux Bordeaux, auteur et éditeur cherchent à toucher d’autres régions avec des diptyques se déroulant en Bourgogne, mais aussi en Espagne ou encore en Argentine. Jacques Glénat est aussi à l’origine de Vinifera, une série à travers laquelle Corbeyran aborde la viticulture sous un angle encyclopédique. L’idée consiste à traiter un sujet historique de façon extrêmement rigoureuse et documentée, mais sous forme de fiction. Dix tomes sont parus et six autres sont en cours de réalisation.
Avec La Maison des Fragrances (Hachette) et Le Maître Chocolatier (Lombard), il s’aventure vers d’autres domaines. Plusieurs albums paraissent sans qu’il retrouve la veine et la force que lui procure le vin. Sujet de passion, le vin demeure une source intarissable de connaissances et reste « ce qui le porte le plus ».
Avec Châteaux Bordeaux, de même qu’avec les albums suivants sur cette même thématique, l’auteur et ancien néophyte « buveur de n’importe quoi » s’est trouvé une deuxième passion. Découvrir le vin, comprendre le comment et le pourquoi, connaître les savoir-faire lui ont permis d’apprendre à apprécier, lui ont donné envie de mieux consommer et de partager. Avec le vin, que ce soit à la vigne, au chai ou verre en main, comme dans les bulles de BD, le partage est là. Saveurs, idées, savoir-faire, le débat est toujours présent, parfois même enflammé, la matière ne manque jamais. « Le vin est d’une richesse infinie » et porte en lui la promesse de nouvelles découvertes à déguster en buvant, en écrivant ou en lisant…
Influenceurs, blogueurs, journalistes et amateurs, le Syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur a sélectionné un jury de 50 passionnés de vin qui a dégusté et sélectionné les 24 cuvées gagnantes.
Les experts connectés et actifs sur les réseaux sociaux ont goûté à distance plus de 80 échantillons finalistes sur 300 échantillons présentés lors de la première présélection qui a eu
lieu par un jury de professionnels à Planète Bordeaux en mars dernier.
Avec un prix accessible, ces nouveaux ambassadeurs sont le reflet de la diversité et de la qualité des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Les Oscars seront mis en avant lors des prochaines actions de promotion de l’été : Tournée des Bordeaux de l’été, restaurants et cavistes partenaires, Apéro Bordeaux, Cave en Ligne….
Bordeaux Blanc AOC millésime 2020
Le Loup de la Loubière
Château Roc Meynard
Château Labatut – Cuvée Prestige
Château La Verrière )
Château de Lussac – Le Blanc
Château de Bonhoste – Cuvée Prestige
Bordeaux Rosé AOC millésime 2020
Château Caminade Haut Guérin
Château Gandoy-Perrinat
Château Mousseyron
Belle Rosée de Fontenille
Carrelet d’estuaire – Confidences
Château Penin
Bordeaux Clairet AOC millésime 2020
Château de Haux
Arsius
Château La Mothe Du Barry – Cuvée French Kiss
Château de Lisennes
Château Sainte Catherine
Château Penin
Crémant de Bordeaux
De Luze (blanc)
Bulles de Lisennes (blanc)
Premius (blanc)
Bulles de Lisennes (rosé)
Les Cordeliers Vintage (rosé)
Mission Saint Vincent – Cuvée du Saint-Patron (rosé)
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Il s’agit d’adapter celui-ci à la réalité du terrain, de concrétiser une situation existante, de fixer le territoire géographique de production des vins rouges en une référence qualitative. L’objectif est de créer de la richesse, de la valeur ajoutée. Les vins Entre-deux-Mers Rouge viendront ainsi compléter la gamme des vignerons, pour ensuite se retrouver sur les étagères des cavistes, des distributeurs et cartes de restaurant…
Déjà plébiscité lors de sa présentation au bureau du Syndicat, ce projet validé ensuite par le Conseil d’Administration dans sa grande majorité (une seule voix contre), vient de faire l’objet d’un vote de ses adhérents lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire qui a eu lieu vendredi 9 avril au château de Castelneau à Saint-Léon. Là aussi, une majorité écrasante (93% des voix) est venue confirmer ce que tout un territoire attend depuis longtemps : la reconnaissance d’un savoir-faire oublié par le législateur en 1937.
Après l’envoi du projet du cahier des charges à l’INAO, l’ODG Entre-Dux-Mers espère sa validation par son Comité Régional et National cet été. L’objectif est de voir la constitution d’une commission d’enquête avant la fin 2021, pour une 1ère récolte en 2022 !
Le marché Français est la 1ère destination des vins de Bordeaux avec 57 % des ventes. Ces ventes sont en baisse de 5 % en volume et 12 % en valeur. Au-delà le la crise sanitaire, la consommation des Français baisse depuis de nombreuses années et plus particulièrement celle des vins rouges. La tendance est à boire moins mais mieux, à des repas plus déstructurés. Cette année les vins bios ont reculé eux aussi, mais moins que l’ensemble (3 % en volume et 2 % en valeur). En parallèle, les fermetures successives des bars et restaurants, ont considérablement impacté le secteur du vin, cette consommation hors domicile s’est très faiblement reportée sur les achats de vins en grande surface.
Pour Bordeaux, le recul est de 4% en volume et de 5% en valeur. Face aux multiples restrictions, notamment festives, les Français se sont notamment orientés vers des produits moins valorisés, au détriment des vins d’appellation. A cela s’ajoute la déconsommation toujours constante des Français, notamment de vins rouges et de viande, accélérée cette année par une consommation à domicile «confinée», plus apéritive (en visio notamment) que dînatoire, festive ou familiale.
Autres facteurs pénalisants aggravés par le contexte sanitaire : la loi EGalim qui encadre les promotions comme les foires au vin qui s’essoufflent et qui ont été fortement perturbées, voire annulée en 2020. Bordeaux reste le 1er vignoble AOP vendu sur ce circuit et représente 27 % du chiffre d’affaires.
• En 2020, le Drive est devenu clé et Bordeaux y enregistre de belles performances (+60%) .
• Bordeaux est en progression dans les enseignes de proxi chaînée (+2%) et dans le Hard discount français (+2%).
• Les BIB ont également fortement séduit les Français cette année. Bordeaux enregistre une hausse de +12% en 2020 sur ce format (2ème vignoble).
Les plus grandes surfaces voient leur fréquentation décroître un peu plus chaque année. La crise sanitaire a amplifié ce changement (-13% de trafic en 2020 – source IRI). Bordeaux qui réalise 87% de ses ventes en grande distribution dans ces grandes enseignes en a été directement pénalisé. Elle recule de 7% sur ces formats de magasins.
*Bilan 2020 des Ventes en Grande distribution = Données en HM+SM / Proximité chaînée / drives d’enseignes de GMS / HD d’enseignes françaises (donc hors Aldi / Lidl /Norma) // Cumul mobile 12 mois arrêté à P13 2020 // Source CIVB Service Économie et Études // IRI
Source CONSEIL INTERPROFESSIONNEL DU VIN DE BORDEAUX
www.bordeaux.com
La crise sanitaire, ajoutée au Brexit et aux taxes américaines, a eu des effets dévastateurs dans le monde du vin. La baisse des exportations de vins et spiritueux en 2020 (revenues à leur niveau de 2016) en est un, parmi d’autres… Mais ce coup de massue a aussi mobilisé les énergies et les imaginations, et souvent modifié les stratégies commerciales, avec des perspectives inattendues.
S’adapter, c’est ce qu’a fait Benoît Féry pour la vente de ses champagnes. « La fin d’année est évidemment une période très active. Je travaille beaucoup lors des marchés de Noël de proximité, explique le propriétaire de la maison Féry Bertin, installée à Vrigny (Marne). Sept de ces marchés, où je suis normalement présent, ont été annulés. Je les ai remplacés par dix marchés traditionnels hebdomadaires, qui ont l’inconvénient de ne durer qu’une demi-journée et d’être parfois éloigné de plusieurs centaines de kilomètres du domaine. D’où beaucoup de déplacements et un travail d’installation plus important. J’ai pu maintenir mon chiffre d’affaires en profitant de ces déplacements pour assurer de nombreuses livraisons. Cette crise aura eu quelques mérites, malgré tout. J’ai accéléré le développement numérique de mon entreprise, avec l’amélioration de mon site Internet. Bientôt j’y adjoindrai une boutique en ligne. Et je suis désormais présent sur les réseaux sociaux, mais avec modération ! »
Confiné, on rêve volontiers à de nouveaux horizons et à de nouveaux projets ! C’est l’une des conséquences les plus positives de la pandémie. Cela peut même aller jusqu’à l’élaboration d’un nouveau produit. Comme Pardi, un cocktail occitan associant une liqueur naturelle signée par Aurélien Carrelas, gérant de la marque Kina Karo, et une blanquette de Limoux extra-brute, imaginée par Françoise et son fils Baptiste, de Maison Antech. Pardi sera-t-il le succès de l’été 2021 ? « Nous ferons tout pour, explique Françoise Antech. Notre atout, c’est notre volonté de faire un produit authentique, local, naturel et d’offrir une alternative aux cocktails industriels. En somme, un “spritz à la française”, sans colorants, sans arômes artificiels. L’idée a germé en 2020, mais l’essentiel du travail s’est fait après les dernières vendanges, avec l’aide d’un restaurateur. Après moult dégustations, nous avons trouvé le bon équilibre entre les bulles d’une blanquette délicate et aérienne, et les arômes d’une liqueur de macération née dans les Corbières, l’ensemble se voulant rafraîchissant. »
Ce nouveau cocktail, jouant plus sur l’agrume que sur l’amertume, sera vendu par les cavistes sous la forme d’un pack Pardi, comprenant une bouteille de liqueur Pardi et de deux bouteilles de blanquette Extra-Brut Pardi. C’est l’Occitanie qui profitera, dès le printemps, de ce cocktail. Cinq mille packs de trois bouteilles seront conditionnés pour ce lancement. « Nous nous intéresserons ensuite au marché français, puis à l’export, détaille Françoise Antech. Nous avons eu un plaisir énorme à élaborer ce cocktail. La Covid-19 a permis l’association improbable de deux savoir-faire et nous a offert une aventure que nous n’aurions jamais pu imaginer. »
Au domaine Val Julius, à Corneilhan (Hérault), c’est en discutant autour d’une bonne bouteille que l’idée a germé dans l’esprit de Julien et Julia Sarda. Le couple gère un domaine de 35 ha. « La crise nous a fait comprendre la nécessité de nouveaux débouchés. Nous avons pensé à un catalogue où nous pourrions associer des amis vignerons et des copains travaillant dans l’épicerie fine, explique Julien Sarda. Ainsi est né un catalogue de produits, avec nos vins et ceux des champagnes Trichet (Marne) et du domaine Montgilet (Maine-et-Loire). Nous y avons ajouté des produits d’épicerie fine réalisés par des amis en Bretagne (la Paimpolaise et l’Ambr’1) et à Corneilhan (Ets Sénégas). Les 500 exemplaires de ce catalogue papier ainsi que sa version numérique ont été envoyés, un peu tardivement par rapport aux fêtes de fin d’année, à des comités d’entreprise et à des collectivités locales. Nous avions la chance de disposer d’un fichier de 10 000 adresses mail. »
Il a fallu bien sûr assurer la trésorerie de ce projet, en particulier pour acheter vins et épicerie des autres producteurs, mais les 11 000 euros de recette ont permis d’équilibrer les comptes. Mieux, cette initiative va être reconduite, car Julien et Julia Sarda sont convaincus de son intérêt. Ils élaboreront désormais deux catalogues par an, un en février, l’autre en automne, avec la même cible, les comités d’entreprise, mais comprenant seulement des vins, « pour simplifier la gestion ».
Du 4 au 6 juin 2021, le Concours Mondial organise un événement original visant à accorder les vins rosés primés lors de la Sélection Rosé du CMB et les spécialités gastronomiques des Abruzzes.
40 experts internationaux réunis à L’Aquila auront pour mission d’associer les grandes médailles d’or et les médailles d’or de la Sélection rosé du CMB à des plats élaborés par des chefs étoilés des Abruzzes et de déterminer l’accord parfait en décernant les Trophées du Food & Rosé Selection.
Les vins Rosés primés au Concours Mondial de Bruxelles seront évalués selon un nouvel objectif : définir pour chaque vin médaillé le mariage gastronomique le plus adapté. Les dégustateurs devront, à la suite de la dégustation à l’aveugle, classer les échantillons par catégorie en fonction de leur typicité et de leur aptitude à s’associer à des catégories de produits ou concepts gastronomiques spécifiques.
Ces trois journées seront organisées autour des dégustations, mais aussi autour de conférences/séminaires sur la vaste thématique « Rosé ». Plusieurs sujets seront ainsi abordés par des experts internationaux, comme l’impact du réchauffement climatique sur la production de vins rosés, le marketing des vins rosés ou encore l’évolution du goût des consommateurs à travers le monde.
L’événement organisé en partenariat avec la région Abruzzes se déroulera à L’Aquila, il permettra de valoriser la multiplicité des accords gastronomiques avec le vin rosé, dont la consommation des vins rosés est en forte augmentation sur les principaux marchés importateur..