Organisé par les Œnologues de France, le concours bénéficie de l’expertise d’œnologues, spécialistes du vin et de la dégustation. 2 684 vins inscrits, 806 primés et 11 Palmes.
Les Palmes sont décernées aux vins ayant obtenu la meilleure note des médailles Grand Or, elles récompensent le meilleur vin dans chaque catégorie. La France et la Slovaquie en sont les grands lauréats (7 palmes sur 9).
Vin Blanc
Domaine de Tourbillon
Petite Arvine Tourbillon, 2021
Suisse – AOC Valais, blanc
Prix : 36,00 € – Note : 95/100
Vin Rouge
Adega De Borba
Adega de Borba Garrafeira, 2017
Portugal – DOC Alentejo, rouge
Prix : 29,50 € – Note : 99/100
Vin Rosé
Domaine Des Peirecèdes
Château la Tulipe Noire, 2024
AOP Côtes de Provence, rosé
Prix : 14,50 € – Note : 96/100
Vin Effervescent
& Green Value (Bio)
J. Garcia Carrion Sa
Cava Pata Negra organico
Espagne – DO Cava, blanc
Prix : 6,00 € – Note : 98/100
Vin Effervescent rosé
Chandon Argentina
Baron B brut rosé, 2022
Argentine – DO Lujan de Cuyo
Prix : 33,00 € – Note : 93/100
Douceur (+12g/l sucre)
Rozès Sa
Rozès 20 d’Âge
Portugal – DOC Porto, rouge
Prix : 60,00 € – Note : 98/100
Spiritueux
Wolfberger
Eau de Vie de Mirabelle
France – Eau de vie
Prix : 31,20 € – Note : 99/100
Cidres & Vins de fruits
Domaine des Hauts Vents
Domaine des Hauts Vents doux
IGP Cidre de Normandie, 2024
Prix : 4,10 € – Note : 98/100
NoLow
Cave De L’ormarine
Le No Low Ormarine, 2024
Vin de France, rosé
Prix : 6,00 € – Note : 96/100
Saké
Akita Seishu
Dewatsuru Ashitahe, 2024
Japon – Sparkling saké
Prix : 70,00 € – Note : 93/100
La Révélation Bordeaux Sud-Ouest est le Puy Servain, de Montravel Terrement. AOP Montravel – blanc, 2024. Prix : 7,80 € – Note : 94/100.
L’ensemble de ces échantillons a été dégusté dans le respect de règles d’hygiène strictes, de la réglementation des concours et de notre certification ISO 9001. Concernant les vins, 1 744 médailles d’Or & d’Argent ont été remises.
Le meilleur vin de chaque pays obtient chaque année un trophée spécial, ainsi que le meilleur vin pour chaque région de France. 34 trophées ont été décernés.
Le vin 2025 le mieux noté de la compétition, tous pays confondus, est l’espagnol J.García Carrión 1890, Pata Negra Valdepeñas, Reserva 2018. Le meilleur vin français est le Château Galau, AOP Côtes de Bourg 2024.
Les trophées
Photo (c) B. Tournaire
Pour sa 9e édition, le Frankfurt International Trophy s’est à nouveau déroulé dans la Palmeraie de Francfort les 4 et 5 avril 2025.
Le meilleur vin de chaque pays participant reçoit un trophée ainsi que le meilleur vin de chaque région allemande. Le meilleur vin du Monde à ce concours est le grec Melliros, de la Winery Poultsidis. Le meilleur vin français est l’AOP Côtes du Rhône Domaine du Sablas, Cuvée Romance, rouge 2023.
Le palmarès complet des Trophées
Le Frankfurt International Trophy (FIT) est un concours de vins, bières et spiritueux certifié ISO 9001. C’est le plus grand concours international d’Allemagne.
Les grands salons professionnels de début d’année ont trouvé ou retrouvé une tenue plus optimiste… A l’exception de Prowein qui connait un tassement certain en terme d’exposants (- 28 %) comme de visiteurs (- 11 %). Le grand vainqueur de la séquence est l’ex Vinexpo devenu Wine Paris. On ne peut bien entendu que s’en féliciter. D’autre part, les manifestations et salons, comme celui des Vignerons Indépendants reviennent aussi en force. Certes l’enthousiasme est mesuré et la satisfaction n’est pas générale mais les résultats sont bien présents chez certains exposants. Reconquérir le consommateur doit-être la priorité absolue pour tous..
A Bordeaux, place désormais aux dégustations « Primeurs » qui débuteront prochainement. De ce côté on ne peut pas dire à l’heure actuelle quel sera l’engouement pour, d’une part le millésime 2024, et d’autre part pour cette invention purement bordelaise qui a connu par le passé ses heures de gloire. En tous les cas on est loin de l’euphorie d’antan. Nous serons d’ailleurs vite fixés sur ces deux points précis mais nombreux sont ceux qui pensent que la vente en Primeurs connait une crise existentielle.
Ce qui est plus inquiétant cependant c’est que malgré ce contexte intense, le marasme qui ne faiblit pas. Le marché est atone, sauf de vendre à vils prix, et le moral des troupes est franchement mauvais à quelques exceptions près. Toute la filière est désormais touchée et l’économie générale est atteinte durablement. Pas une semaine sans entendre parler de plusieurs situations économiques catastrophiques et même humaines. Que va t’il se passer désormais, surtout si les banques se désengagent ? Bien malin qui puisse répondre.
Face au déclin de certains gros marchés de vins de Bordeaux, il faut certes continuer à consolider les marchés actuels mais l’exploration de nouveaux marchés est devenu une priorité absolue. Ainsi l’Inde avec une population de 1,4 milliards d’habitants semble présenter certaines opportunités, mais il y a beaucoup de travail. Pour le moment, sur 6 litres d’alcool pur consommé par habitant de plus de 15 ans dans ce pays, les spiritueux (90%) et la bière (9%) ne laissent que peu de place au vin… Mais le jeu en vaut la chandelle.
Le chemin du succès risque d’être long et de prendre du temps… C’est une évidence.
En ce début avril, le monde entier attendait l’annonce des nouvelles taxes du président Trump. Ce ne sont, actuellement, que des propositions car l’Union Européenne va réagir dans les heures sui viennent. Cependant, dans son discours confus du 2 Avril, il a annoncé la levée d’une taxe à l’entrée de 20 %. Elle est considérée par beaucoup comme une catastrophe. N’oublions cependant pas qu’il avait parlé, dans un discours apocalyptique il y a quinzaine de jours, d’une augmentation de taxe de 200%. Exemple: en quelques chiffres. Jusqu’à présent, une bouteille de vin à 20 € était taxée de 2% à l’entrée et faisait monter le prix à 20,40 €. Si le président Trump ne modifie pas sa menace du jour, la bouteille reviendra donc désormais avec la taxe de 20% à 24 €. C’ est beaucoup mais cela ne me paraît pas insurmontable…
On ne peut donc qu’espérer que rien n’est fait pour l’instant, et qu’il s’agit désormais d’une négociation économique entre les États-Unis et le Monde. Pour nos marchés, toute l’énergie et la puissance de l’Union Européenne seront donc nécessaires et constitueront un élément clé pour l’organisation future des marchés. Seuls vignobles échappant à cette douche froide: l’Argentine, l’Australie, le Chili et la Nouvelle Zélande taxés à 10%. De leurs côtés, l’Afrique du Sud passe à 30% et la Suisse , ténor malheureux en la matière, à 31%. La filière viticole est donc bien entendu fort inquiète mais que dire du monde des spiritueux et en particulier celui de l’Armagnac et du Cognac. Ajoutée au marasme avec la Chine, c’est une réelle catastrophe pour les amis Charentais.
A suivre dans les prochains jours, mais, plus que jamais, l’heure est à la cohésion. C’est indispensable car l’année risque d’être difficile pour beaucoup.
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Photo (c) Jean-Bernard Nadeau
L’équipe Vintaste avait présélectionné des vins rouges issus de la région bordelaise, de facture plutôt classique, disponibles à un prix public inférieur à 20 €. Une dégustation à l’aveugle a permis de définir 3 coups de cœur qui ont fait l’unanimité, des vins que nous vous conseillons de découvrir au plus vite !
D’une jolie couleur grenat à la teinte légèrement tuilée, le vin présente un nez ouvert, complexe et mûr où les fruits noirs se mêlent à quelques notes empyreumatiques. La bouche, équilibrée et construite sur de bons tanins, est relevée d’une petite vivacité apportant fraîcheur et équilibre. On retrouve en finale des notes de fruits noirs et d’amandes. Un style bordelais avec une touche de modernité.
Note : 91/100
Association : un bœuf bourguignon et ses petits légumes.
Distribution : Vente Directe et CHR.
Prix départ cave : 17 € TTC
Château Coucy – Tél : 05 57 24 16 08 – contact@chateaucoucy.com
Robe brillante et claire. Le nez exhale des parfums de fruits frais et de menthol, de la vivacité et de la fraîcheur. La bouche propose une structure légère et souple, avec une bonne fraîcheur. Un vin simple et agréable, sans prétention mais de grand plaisir. Une lecture nouvelle des vins de bordeaux, axée sur le fruit et la buvabilité.
Note : 90/100
Association : idéal sur une planche charcuteries/fromages.
Distribution : Vente directe.
Prix départ cave : 7 € TTC
Vignobles Dumon – info@vignobles-dumon.com
Une robe grenat profond avec des reflets rubis. Un nez aux arômes de fruits noirs, d’eucalyptus et de boisé chaud et pâtissier. En bouche, l’attaque est ronde, exprimant beaucoup de fruit et de souplesse. Une présence tannique encore assez vive et une bonne longueur.
Note : 89/100
Association : Osso buco de veau aux petits navets.
Distribution : Vente directe et Caviste.
Prix départ cave : 14 € TTC
Vignobles Bernard Reglat et Fils – Tél : 05 56 62 98 63 – www.vignoblesbernardreglat.com
Le Jury Vintaste est constitué de professionnels du vin : oenologues, journalistes, cavistes, acheteurs…
Pour cette dégustation ont participé parmi les membres de l’équipe Catherine Alby (Duadiste), Marie-Laurence Porte (Oenologue Enosens), Denis Barse (Marchand de Vin), Mathieu Anglada (Presse), Frédéric Fleuri (Presse), Jean-Bernard Nadeau (Presse), et Pascal Hénot (Oenologue Enosens). Photos (c) JB Nadeau.
Restaurant l’Avenue Carnot
Cette dégustation a pu se réaliser dans des conditions optimales grâce à la complicité de Pascal Chollet et de son épouse, propriétaires de cette table reconnue des amateurs de vins à Bordeaux. La mise à disposition du salon privé nous a permis de travailler dans des conditions parfaites, avant de passer à table…
Plus d’infos
Une partie de l’équipe de dégustation – 4 Février 2025 – Restaurant l’Avenue Carnot, Bordeaux. Photo (c) JB Nadeau.
Pascale Guillier gère la Cave Saint Jacques à Tournai, avec Fabien Radet, la Cave Touquettoise, avec Mathieu Duret, au Touquet, ainsi que la Cave de Wimereux, elle a répondu à nos questions cette semaine sur l’évolution du marché du vin.
Je constate, c’est vrai, une baisse de la consommation, le premier trimestre 2025 n’a pas été simple. Avec les opérations « Dry January » et « Tournée minérale », sans compter la montée des vins « sans alcool », à des prix excessifs, mais mis en avant à la fois par les médias et des grandes marques. Ainsi Coca-Cola et Pernod Ricard trouvent là de nouvelles marges, dans un contexte difficile, aussi, pour les spiritueux.
Le rosé est en stagnation mais se consomme maintenant toute l’année, l’augmentation de son prix moyen (surtout en Provence), et la météo défavorable de 2024, ont freiné considérablement ses ventes. Nombre de vignerons bradent encore leurs 2023…
Le blanc bénéficie d’un engouement certain, je remarque une nouvelle demande, provenant d’un public plus jeune. Notons aussi la création d’un potentiel futur succès avec la …naissance du Blouge : un assemblage de vin blanc et vin rouge, pour le moins étonnant ! Nous avons pu en goûter sur les récents salons professionnels et nous avons été séduits ! D’ailleurs un premier « Blouge » vient de faire son entrée à la cave, le Chateau Juvénal, cuvée « éphémère », en Ventoux , un assemblage de 50% Clairette et 50% Grenache.
La tendance à consommer des vins moins alcoolisés est marquée, à l’inverse les vins très tanniques et forts en degrés d’alcool suscitent une première réaction souvent négative, c’est là qu’intervient notre argumentaire : carafage pour les tanniques, et accords mets et vins, qui adouciront et tempéreront la puissance de l’alcool et la force des tannins. Dans nos magasins, les gens apprécient et recherchent nos conseils, les médailles sont donc ici moins utiles que dans les les linéaires de la grande distribution.
Par ailleurs je note une forte montée des vins de la Loire, des Rhônes et du Languedoc, pareil pour les Champagnes sans millésimes : les ventes des grandes maisons se tassent au profit des coopératives de qualité et des crémants, qui par leur rapport qualité/prix séduisent de plus en plus de consommateurs. Ces mouvements se traduisent par une baisse du prix moyen à la bouteille, mon top des ventes se situe entre 8 et 15€.
Les ventes de Bordeaux pour la consommation familiale ou amicale sont en chute libre, ainsi que la Bourgogne, avec la flambée des prix des derniers millésimes. Le Bordeaux générique n’est plus en phase avec la nouvelle génération. Quand on nous demande un Bordeaux, c’est plus un grand bordeaux issu d’une appellation prestigieuse, c’est aussi « le cadeau » rassurant, très apprécié chez les plus de 50 ans . Bordeaux a trop longtemps vécut sur ses acquis. Les jeunes pensent que les vins de cette appellation sont trop boisés et stéréotypés, ils pensent que c’est un peu les vins pour papa, voir grand-papa.
Loin de nous cependant l’idée de faire du Bordeaux Bashing, nous avons une large gamme d’excellents Bordeaux, quant aux tout grands crus, ils restent toujours un investissement spéculatif, mais nous préférons collectionner les étiquettes et les bouchons des bouteilles vides ! 🙂 Pour ma part cela fait longtemps que je m’intéresse aux nouveaux producteurs et acteurs de la filière qui privilégient le fruit à l’extraction et au sur boisage. Beaucoup de personnes viennent aussi chez nous pour les vins Bio qui composent à l’heure actuelle 80% de notre gamme, sans qu’il n’y est une demande plus importante pour les vins natures, qui chez nous font l’objet d’une sélection rigoureuse… Pas question d’accepter les déviances aromatiques et gustatives.
Nous travaillons à diversifier un maximum nos activités, avec des formations et des cours de dégustation. Dernièrement nous avons eu la chance d’acquérir un établissement juste de l’autre côté de la rue que nous avons appelé : En Face, lieu idéal pour cette activité, que nous transformons de temps en temps en Bar à vins éphémère.
Une autre diversification importante a été le whisky. Pendant longtemps, je ne le dégustais pas , et puis un jour, je me suis retrouvée à Inverness. J’ai rencontré un barman qui m’a servi un Macallan de 12 ans d’âge… Après, cette expérience, je suis retournée plusieurs fois en Ecosse. Je me suis formée et j’ai entraîné Fabien Radet dans cette nouvelle passion. Depuis, il fait énormément de master class sur le whisky et le rhum, l’élève a dépassé le maître. En conséquence nous avons bien sur développé un rayon spiritueux qui compte aujourd’hui pas loin de 1500 flacons, et un club de dégustation de plus de 100 adhérents. En 2013, nous avons reçu le titre de «Meilleure Cave à Whisky» de Belgique, puis celui de «Meilleur club de whisky» en 2014 !
Sinon l’essentiel de notre travail c’est le conseil, ce qui demande un travail considérable et perpétuel de mise à niveau… Cela demande aussi de participer aux différents salons professionnels et d’aller sur le terrain à la rencontre de celles et ceux qui cultivent avec passion et qui nous permettent de transmettre l’émotion. Découvrir de nouveaux vignerons qui seront les nouvelles étoiles montantes, proposer une gamme la plus attirante possible… Notre slogan : ne jamais baisser les bras et toujours lever le coude 🙂 ( je plaisante évidemment).
Franco-belge, originaire de Tournai, Pascale Guillier a hérité de la passion du vin de son père, qui avait des attaches à Saint-Emilion, et avait intégré les vins, en particulier ceux de Bordeaux, au commerce alimentaire familial. Après son décès prématuré, elle choisit, à 21 ans, de reprendre l’affaire et de se consacrer pleinement au vin. Après deux décennies en tant que grossiste, elle décide d’ouvrir ses propres caves, d’abord au Touquet (1999), puis à Tournai (2001) et à Wimereux (2020). Autodidacte passionnée, elle s’entoure d’une équipe engagée, comme Fabien Radet et Mathieu Duret, partageant une approche humaine et collaborative. Très active dans la sélection de vins, elle participe à des salons professionnels et à des concours. Elle a ainsi été récompensée au Concours Mondial de Bruxelles par le trophée du « Benchmark taster » récompensant la fiabilité de ses commentaires de dégustation à travers les années.
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Le millésime 2024 à Bordeaux s’annonce comme une année marquée par les contrastes et l’expression des terroirs. Les conditions climatiques ont conduit à des différences notables selon les appellations et les sols, mettant en avant le savoir-faire des vignerons.
Cette année, les Sauvignons Blancs ont été vendangés à un moment clé, au pic du thiol, révélant des vins d’une belle intensité aromatique. Les notes d’agrumes, notamment de citron et de pamplemousse, s’expriment avec éclat, accompagnées d’une acidité vive qui apporte de la fraîcheur. Sur les terroirs argileux, la structure gagne en ampleur, offrant des blancs plus volumineux et gras en bouche.
En revanche, les autres cépages blancs, comme le Sémillon et la Muscadelle, ont rencontré davantage de difficultés à atteindre une maturité optimale. Dans certains cas, cela se traduit par des profils légèrement végétaux et une certaine dilution. Malgré cela, 2024 s’impose comme un très beau millésime pour les blancs, particulièrement pour les Sauvignons qui rayonnent par leur éclat et leur vivacité.
Les rosés de 2024 affichent une qualité remarquable. Grâce à une faible présence de composés phénoliques et de belles acidités naturelles, ils dévoilent des robes délicates aux nuances pétales de rose. Les nez sont frais, expressifs, et peu marqués par des notes vineuses.
Les vinifications ont permis aux vignerons d’orienter les profils selon les choix techniques, jouant sur des arômes variétaux ou amyliques. Le résultat est une collection de rosés élégants, équilibrés et dotés d’une buvabilité immédiate, idéale pour des moments de convivialité.
Le millésime 2024 offre des rouges élégants, marqués par des charges phénoliques modérées et des degrés d’alcool plus faibles que ces dernières années. Les robes sont pourpres, d’intensité moyenne, et les arômes dominent sur les fruits rouges (framboise, fraise), avec parfois des touches épicées sur les terroirs précoces.
Les Merlots affichent des bouches franches, aux tanins souples et aux finales acidulées. Leur profil met en avant la fraîcheur et la gourmandise des fruits rouges, avec une structure modérée voir parfois maigre.
Les Cabernets apportent plus de volume et de longueur en bouche, avec des tanins présents mais fins. Leur palette aromatique, plus mûre, révèle des notes de cassis, de cerise noire et d’épices douces sur certains terroirs.
L’équilibre entre Merlot et Cabernet permet d’obtenir des rouges frais, digestes et déjà agréables à boire, avec un potentiel de garde modéré. Un millésime tout en élégance, privilégiant l’expression des terroirs et la buvabilité.
Bien qu’appartenant à la sixième génération d’une famille de vignerons, le parcours de Vincent Lacoste n’était pas tracé d’avance. Après des études à Angers, il décroche un diplôme d’ingénieur en agriculture et s’envole pour les États-Unis où il se forme au marketing. De retour en France, il travaille à Paris pendant deux ans pour un réseau de cavistes en vue de développer une franchise. Contrairement à nombre de ses camarades, Vincent n’a pas programmé son retour au vignoble.
En 2004, sur fond de crise du secteur viticole bordelais, ses parents, alors âgés de 55 ans, lui lancent un ultimatum : soit ils vendent le domaine, soit quelqu’un de la famille reprend l’exploitation. Vincent décide de relever le défi, avec comme condition l’ambition de « faire les choses différemment ! »
Passage en agriculture biologique, arrêt de la vente en vrac, recherche active de clients professionnels et surtout création d’une véritable identité pour le domaine, tels sont les changements qu’il ambitionne de mettre en place. « Oui pour tout, mais débrouille-toi ! » : ses parents lui donnent ainsi carte blanche.
Avec le recul, cette liberté totale qui lui est alors offerte, Vincent Lacoste la regarde comme « une chance et un défi ». En 2005, il se retrouve avec un « outil qui fonctionne mais face à une page blanche, sans rails à suivre. » Son chemin sera et reste celui « du tâtonnement, avec des réussites et des échecs, marqué par de constants questionnements. » C’est cette capacité d’adaptation permanente qui explique sa réussite actuelle.
En parallèle de son activité à Cranne, le vigneron porte une autre casquette, celle d’entraîneur de rugby au pôle jeunes de Langon. « Dans le sport, le chemin est pavé de défaites avant la victoire. » Le sport vient nourrir l’approche viticole de celui qui innove aussi dans le modèle choisi pour exploiter son domaine. Son choix ? Celui de fonctionner sans salarié permanent, mais uniquement avec un apprenti en BTS ou en ingénierie et des prestataires externes pour les différentes tâches viticoles. »
Dès son arrivée en 2005, Vincent Lacoste entame la conversion en agriculture biologique du domaine. Il s’aperçoit rapidement que le marché du bio est encore trop restreint pour une exploitation comme la sienne produisant plus de 200 000 bouteilles par an. Une réalité économique qui le pousse à se tourner vers l’export via notamment une présence aux grands salons professionnels comme Prowein et Vinexpo.
Les dix premières années sont difficiles. L’exploitation passe de 80% de ventes en vrac à zéro. Il faut écouler des stocks importants, tout en construisant une identité. Le véritable tournant a lieu en 2012-2013, avec un engouement croissant pour le bio en Europe. Cranne possède une longueur d’avance, tant en termes d’image que de technique, et dispose d’un atout majeur celui de pouvoir fournir des volumes importants qui rassurent les acheteurs.
« L’expérience des salons internationaux m’a aussi fait comprendre qu’à l’export, la valeur n’est pas nécessairement dans l’AOC. Les acheteurs étrangers s’intéressent davantage à l’identité du domaine, aux cépages et aux méthodes de production. » Vincent définit alors sa stratégie viticole en fonction de ses points forts qu’il résume par une affirmation en forme de triple négation : « Pas de bulle, pas de boisé et pas de vin à plus de 13°C ! ». Sur le plan technique, il fait évoluer son domaine. Depuis dix ans, il plante des cépages résistants, blancs et rouges. Une décision résultant de la mise en évidence des limites du bio sur le merlot comme cépage dominant après l’hiver très pluvieux de 2012 et une perte de 80% de la récolte.
Marsellan et malbec sont d’abord introduits, puis des cépages véritablement résistants comme l’artaban ou le vidoc. Chaque année, Vincent Lacoste arrache environ un hectare pour replanter. Sous sa direction, le domaine passe de 50 à 32 hectares, dont près de 10 hectares désormais plantés en cépages résistants nécessitant peu ou pas de traitements, même lors des années pluvieuses.
La créativité est au cœur de la philosophie du domaine, qui propose aujourd’hui une vingtaine de cuvées différentes. Chaque année, Vincent lance deux ou trois nouvelles cuvées et en retire à peu près autant. Parmi ses « réussites » figurent un blanc baptisé « Orange », un 100% malbec bio nommé « Black » ainsi que « Stérenn », un assemblage de cépages résistants élevés en amphores avec pour la cuvée Sichuan, l’ajout de poivre de Sichuan produit sur le domaine.
Créations et vinifications sont également marquées par une grande liberté « On n’a rien à perdre. Si ça ne marche pas, on revient aux AOC. » Cette audace se reflète dans les choix commerciaux de Vincent dont 80% des vins sont classés en Vins de France, une catégorie qui lui offre la liberté créative qu’il recherche, celle « d’une page blanche à réinventer à chaque fois et à laquelle les clients adhèrent… ou pas. ».
« Si je dois faire du vin ‘désalcoolisé’, j’arrête ce métier. » La position de Vincent Lacoste face aux nouvelles tendances du marché est sans ambiguïté. En revanche, il s’intéresse depuis longtemps au verjus. Il voit dans ce jus acide issu de raisins non mûrs la possibilité de proposer une alternative locale, ancrée dans un terroir et déclinée en différents cépages, au citron vert d’Amérique du Sud dont les prix ont explosé… Le projet est encore à l’étude.
Une certitude pour les années à venir, à Cranne, les innovations se poursuivront !
Totem de la tonnellerie Vinéa, il a vocation à apporter une once de bonne humeur à quiconque, créatif, saura l’adopter. Son joli nom, « Douelle », provient de l’appellation traditionnelle des pièces de bois de Chêne constituant le corps du fût. Il voyage en endossant différents costumes, d’amusantes attitudes, d’étonnantes postures. Il incarne une forme de liberté d’expression, avec une touche de naïveté. C’est aussi une valorisation sympathique de bien nobles déchets.
Pour jouer c’est simple : décorer selon son inspiration un MisterDouelle, puis le photographier sous plusieurs angles (3 minimum). Possibilité de le mettre en scène (recommandé). Enfin envoyer les photos de son Mister Douelle sur instagram avec un #misterdouelle, en identifiant @tonnellerievinea.
Pour vous procurer un MisterDouellle, demandez à votre vigneron préféré ou contactez la Tonnellerie Vinéa (gratuit, frais d’envoi à votre charge). Les gagnants seront choisis par un jury lors de la dernière journée de la 16ème biennale internationale du Dessin d’Humour, organisée par le Festival « Humour et Vigne », le 6 juillet 2025.
Depuis 1994, Vinéa intervient dans l’univers complexe et spécialisé des bois de chêne pour les vins et les spiritueux. L’entreprise a pour vocation la conception, la fabrication et la commercialisation de barriques et produits œnologiques en bois de chêne d’une haute qualité organoleptique.
Tonnellerie Vinéa