L’hirondelle annonce t’elle le printemps ?

L’économie vinicole enregistre quelques signaux plus positifs ces dernières semaines, dans un contexte à l’incertitude croissante.

 

 

 

BOURGEON, CYCLE VEGETATIF DE LA VIGNE, AU PRINTEMPS, VIGNOBLE BORDELAIS, GIRONDE(33), NOUVELLE AQUITAINE, FRANCE

Des signaux positifs et des échéances incertaines

 

L’économie vinicole enregistre quelques signaux plus positifs ces dernières semaines. Millésime Bio à Montpellier, les salons de La Loire et Wine Paris ont, semble-t-il, redonnés du moral à une partie des troupes. Le Salon de l’Agriculture parait aussi avoir rendu des couleurs à notre production, certes plus agricole que spécifiquement viticole, mais tellement importante pour le pays.

 

Sans reparler de la période troublée dans laquelle nous vivons depuis quelques temps, inquiétante, mais qui pourrait permettre d’enfin unir de manière significative l’Europe, on ne peut ignorer la menace d’augmentation des taxes annoncées par le président Trump sur les produits européens. Elle ne pourrait qu’affecter très fortement nos producteurs et négociants. Ce risque s’ajoute aux questions qui commencent à se poser en Gironde, concernant la future campagne « Primeurs ». Personne n’ose avancer le moindre pronostic et on peut le comprendre… Au niveau de la récolte, les chiffres officiels sont connus. Avec 3,3 millions d’hectolitres. c’est la récolte la plus faible depuis la fameuse année du gel en 1991. Les arrachages n’y sont pas pour rien mais la vigne n’a pas été à l’abri de graves maladies qui ont perturbé son cycle sans parler de la sécheresse dans certains endroits. Il faut désormais espérer que la qualité soit au rendez-vous et qu’elle rencontre les attentes du marché.

 

 

 

Restauration bordelaise et vin de Bordeaux, les mauvais comptes

 

Quelle ne fut pas ma surprise dernièrement de constater que les institutionnels de la place de Bordeaux s’honorent et se félicitent, suite à une enquête sortie fin février, de la présence remarquable des vins de son vignoble éponyme sur les tables de la capitale régionale… Est-on sérieux ? Il ne manquerait plus que les vins de Bordeaux soient absents des tables bordelaises, au vu du nombre de visiteurs français et étrangers qui visitent la ville et qui ne viennent certainement pas pour déguster uniquement des vins de Bourgogne où des Côtes du Rhône.

 

Selon moi le problème de la mévente est ailleurs. Il réside en grande partie dans le prix des vins proposés bien souvent avec des coefficients multiplicateur de 4 voire 5 ou plus. Est-ce bien raisonnable ? Ce problème ne date pas d’hier. Depuis que j’habite la région je le constate dans de nombreux endroits. Est ’il normal de payer la même bouteille plus chère à Bordeaux qu’à Lille, Amsterdam où Bruxelles ? Précisons cependant que dans la campagne girondine les prix sont bien souvent beaucoup plus cléments et on s’en félicite. Par le passé, accompagnant des vignerons bordelais au plat pays qu’est le mien, je faisais bien souvent remarquer aux producteurs de Bordeaux les prix pratiqués dans la restauration à Bruxelles. Inutile de préciser que pour la même bouteille d’importantes différences sautaient aux yeux. Aucun n’a pu m’expliquer l’écart avec le prix des vins proposés dans leur propre capitale girondine. Depuis, la crise et la diminution drastique de la consommation ont fait énormément de dégâts.

 

Quand à l’offre au verre, tout reste à faire et il est plus que temps de s’en préoccuper. On y constate d’ailleurs souvent des marges encore plus excessives. Comme dans d’autres régions viticoles, la restauration devrait-être bien plus partie prenante dans la défense des produits locaux et notamment les vins. Félicitons d’ailleurs l’action intelligente des producteurs des Côtes de Bourg qui, lors du récent Salon de l’Agriculture, se sont associés de manière très active aux côtés de la race limousine. Voilà une communication très intelligente qui permet aux vignerons d’être en contact du grand public avec une race carnée appréciée de tous. Cette deuxième participation très concluante démontre s’il le fallait encore toute l’importance des synergies intelligentes… Un exemple à suivre…

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

Photo (c) Jean-Bernard Nadeau

Portrait d’acteur : Henry Clemens

 

Henry Clemens, Directeur de Publication, Editions Féret 

 

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Vidéo Mathieu Anglada – Montage Arnaud Fleuri

 

 

À 60 ans, Henry Clemens pose un regard éclairé sur son parcours professionnel qu’il qualifie de « suite logique. » « A posteriori, l’enchaînement semble évident. Après un ‘petit parcours’ dans le vin comme sommelier, acheteur, vendeur, j’ai bifurqué. » À Bordeaux, il rejoint les « boîtes qui se créent alors dans les nouvelles technologies. » Et, ce qui devait être un détour de quelques mois va finalement durer onze années.

 

 

 

Un parcours dessiné entre vin et écrit

 

 

 

Ces années passées au sein de la start-up de jeux pour téléphone IN-FUSIO, puis de l’agence digitale Mobile’s Republic, Henry Clemens les met à profit « en se nourrissant au maximum de ces périodes d’apprentissage qui lui permettent de gagner ses galons en communication, marketing digital, compréhension des nouveaux médias et écriture, alors qu’émerge ce que l’on appelle désormais community management. »

 

 

En parallèle, il reprend ses études et continue de côtoyer l’univers du vin qu’il n’a jamais vraiment quitté avec des dégustations et acquisitions réalisées à titre personnel. Son retour professionnel dans le secteur viticole s’effectue en 2012 comme directeur du Syndicat des Graves pendant trois ans. C’est là que se produit le « vrai déclic et que la cohérence de mon parcours m’apparaît dans ces fonctions où l’écriture concourt à valoriser le vin et nos activités. »

 

Mêler les passions en écrivant sur le vin : l’évidence s’impose ainsi. Henry Clemens développe dès lors cette activité d’écriture spécialisée, collaborant à différents titres Terre de Vin, Tannins, Sommeliers International et assurant un temps la rédaction en chef du magazine culturel JunkPage en parallèle. Dans le même esprit, il fonde Vinvisibles, un projet visant à accompagner les viticulteurs dans leur communication pour « rendre visibles ces invisibles » et véritable synthèse de ses expertises et aspirations.

 

 

 

 

Les éditions Féret, une institution en plein renouveau

 

 

En avril 2024, Henry Clemens prend la direction des Éditions Féret, maison historique et institution bordelaise fondée en 1814 avec laquelle il a collaboré par le passé comme auteur. Son arrivée s’inscrit dans un projet de redynamisation initié par Julien Parou-Duboscq, le nouveau propriétaire. Malgré un passage au tout digital sous la précédente direction, les Éditions Féret ambitionnent aujourd’hui de réaffirmer leur foi dans le papier, tout en maintenant une présence numérique

 

 

Entouré de Véronique Aran, Valentine Bianchi et Romane Garnier, Henry Clemens s’appuie sur plus d’un siècle d’histoire et de savoir-faire dans l’édition viticole pour faire vivre ce bel héritage et lui donner un nouveau souffle avec la conviction que « l’édition papier a un rôle à jouer, un rôle patrimonial, le livre s’inscrivant dans un compagnonnage avec les châteaux qu’il accompagne. »

 

 

France, Gironde, Bordeaux, Portrait d'acteur d'Henri Clemens, Directeur de Publication des Editions Féret, Février 2025

 

Le 175e anniversaire

 

 

Plusieurs projets d’envergure sont en cours, à commencer par la parution de la 20e édition du célèbre guide « Bordeaux et ses vins » annoncée pour 2026 et coïncidant avec les 175 ans de la Maison et les 10 ans de la Cité du Vin. Sa forme modernisée préserve l’ADN de cet ouvrage de référence et s’articule autour de deux grandes parties. L’une consacrée à la viticulture au sens large avec des contributions portant sur l’élevage, les vinifications, etc. L’autre dédiée aux domaines avec une pleine page pour chaque château. Des notions aujourd’hui incontournables comme l’écologie, l’environnement, l’œnotourisme font leur entrée dans le guide.

 

En parallèle, les éditions Féret lancent un nouveau « Who’s Who » régional, un projet ambitieux visant à répertorier 1 500 personnalités, femmes et hommes, qui font Bordeaux et la Gironde dans tous les secteurs d’activités. La maison renforce également sa présence dans l’actualité avec la publication d’une newsletter mensuelle pour donner la parole aux acteurs du vin. Autant d’initiatives témoignant d’une volonté de conjuguer tradition et modernité, à l’image du parcours d’Henry Clemens.

 

 

 

France, Gironde, Bordeaux, Portrait d'acteur d'Henri Clemens, Directeur de Publication des Editions Féret, Février 2025

 

 

Making Of

 

 

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Tournée des Vins et Terroirs de Bordeaux 2025

Les vins de Bordeaux partent en tournée dans toute la France du jeudi 13 au samedi 15 mars.

 

 

 

Pendant 3 jours, les vignerons et négociants de Bordeaux partiront ensemble à la rencontre des consommateurs chez les cavistes de toute la France, dans les rayons vins des grandes surfaces et dans les restaurants !

 

 

1 500 animations seront organisées dans 600 villes et de nombreux points de vente  : dégustations, échanges autour des vins de Bordeaux et rencontres avec ceux qui sont au plus près des vignes vous attendent.

 

 

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Paroles d’acteurs : Stéphane Derenoncourt et Jérôme Gagnez

Stéphane Derenoncourt, consultant mondialement connu et Jérôme Gagnez, chroniqueur dans l’émission « On Va Déguster » débattent sur la crise, les nouveaux profils de vin et le temps des primeurs. L’article complet est à retrouver dans la Lettre Féret.

 

 

Analyse de la crise actuelle

 

Stéphane Derenoncourt : C’est un problème qui couve depuis longtemps et qu’on n’a pas voulu ou su regarder en face. C’est une machine molle qui s’est installée et qui a créé un désamour de Bordeaux auquel on n’a pas su répondre faute d’avoir une communication adaptée et faute surtout de ne pas avoir su renouer des liens avec les consommateurs. Bordeaux s’est ainsi fait oublier et on n’a alors retenu que ce qui brille : les crus classés et les vins spéculatifs. Ce fut contreproductif pour prôner une philosophie régionale ou identitaire et cela a eu pour conséquence de laisser sur le carreau toute une production artisanale et familiale.

 

Globalement, la communication n’a pas été à la hauteur pendant plus de deux décennies, ni la manière de distribuer le vin, plus dans le coup, voire obsolète. Il faut ajouter le fait que rares sont aujourd’hui les crus incarnés. Les autres préfèrent encore aujourd’hui se rassurer avec des histoires qui tombent en désuétude, dont les classements auxquels, plus personne ne prête attention. Ce Bordeaux renvoie l’image d’une filière sclérosée. J’espère qu’on touche le fond et que ça va déboucher sur des actions plus adaptées.

 

Il y a aussi toute une partie, certes minoritaire, de Bordeaux qui a anticipé cette crise, qui n’avait pas les codes au départ pour rentrer dans le système du négoce et des courtiers, et qui a dû de fait se débrouiller seule. Ces Bordelais-là justement marchent bien aujourd’hui car ils sont considérés comme des vigneronnes et des vignerons qui apportent sur le marché des produits qu’on attend, accompagnés d’histoires qui font enfin un peu rêver. Dans ce cas-là, il n’y a aucune raison pour que ça ne marche pas.

Jérôme Gagnez, Henry Clemens et Stéphane Derenoncourt

Jérôme Gagnez : Je suis entièrement d’accord avec ce que vient de dire Stéphane ! Il y a un problème majeur de distribution et effectivement un problème majeur d’incarnation. Il y a eu un problème de style de vin qui est aujourd’hui en train de se résoudre même si certains vins restent encore trop marqués par les élevages. Il y a eu une réelle prise de conscience. Je pense encore que la communication a pâti du fait que les institutions de la filière ont longtemps prôné l’égalitarisme pur et peut-être trop peu communiqué sur quelques figures et leaders, sur des vigneronnes et des vignerons – et il y en a une grande quantité à Bordeaux – qui, comme le disait Stéphane, font bouger les lignes et répondent parfaitement au marché.

 

D’autre part, Bordeaux n’a pas assez communiqué sur la bio, en particulier lorsqu’elle a été attaquée sur les pesticides dans la mesure où cette dernière était déjà une des AOP les plus vertueuses, en tout cas elle faisait preuve de volontarisme sur ce sujet, et que les grands crus labelisés et l’institution n’ont pas assez communiqué dans ce sens, préférant faire l’autruche. J’imagine que prévalait alors l’idée de « on ne communique surtout pas sur les bios pour ne pas — en creux — dénigrer les conventionnels ». Ce fut une faute de communication originelle. Il faut aujourd’hui communiquer sur les plus petites appellations, plus incarnées, sur l’artisanat, sur la qualité des vins, le rapport qualité-prix. Appuyons-nous sur le Clairet qui répond parfaitement aux attentes de la consommation ou encore sur les crémants qui sont en plein boum avec toute la coopération en support. Il y a beaucoup de sujets et de l’espoir mais la communication n’est pas à la hauteur.

 

 

Des vins simples et élégants à Bordeaux

 

SD : Je veux bien en dire un mot ! On dit souvent que pour savoir où tu vas, il faut savoir d’où tu viens et Bordeaux a oublié d’où il venait. En effet, Bordeaux a aussi longtemps été le petit canon qu’on buvait au comptoir. Un vin digeste et facile qui existait parallèlement au grand cru noble, à la belle histoire qui a fait sa notoriété. On doit retrouver notre capacité à faire des canons, sans se renier, juste revenir là d’où on vient, en les adaptant et en y intégrant une nécessaire dimension environnementale. Le salut de Bordeaux passera par un retour à ses origines en faisant des vins pas chers et qui donnent du plaisir aux gens.

JG : Je ne peux qu’être d’accord avec ce constat. Le Clairet répond selon moi assez bien à ce besoin de vins digestes et dans l’air du temps. Pour le Clairet, il s’agit juste d’une affaire de projecteur qui a été mal positionné et de ne plus le présenter comme un rosé foncé mais bien comme un rouge léger. La communication doit s’emparer de ce vin traditionnel pour expliquer qu’à Bordeaux, on sait faire des rouges digestes. Du reste, il y a déjà des vignerons qui se sont emparés du sujet, je citerai Mazeris-Bellevue à Fronsac ou François Despagne à Saint-Émilion. Ces vins arrivent à point nommé dans la mesure où il y a une baisse de consommation des rosés de Provence très claire. Le Clairet peut être un moyen de séduire le jeune consommateur tout en l’ancrant dans le territoire girondin. J’aimerais ajouter quelque chose concernant cette communication bordelaise.

 

J’ai souvent été surpris de l’absence de réaction de l’institution bordelaise suite à mes chroniques sur France Inter dans « On Va Déguster », écouté par plus de deux millions d’auditeurs. J’ai pourtant souvent tendu la perche sur le Clairet ou encore sur le crémant qui ont indéniablement pris du galon, gagné en qualité, en particulier les crémants de caves coopératives élaborés sur un modèle assez proche du modèle champenois.

 

 

Le Bordeaux idéal

 

JG : Il y en a deux. Il y a le vieux Bordeaux avec le Cabernet Sauvignon très patiné aux notes fumées, bouquetée et il y a le Bordeaux façon Castillon avec un Merlot sensuel, des vins avec de la structure et qui se boivent. Il ne faut pas oublier Sauternes qui reste et doit rester l’âme de Bordeaux.

SD : Je serais assez proche de ce qui vient d’être dit. Ce qui est fabuleux dans cette région, c’est qu’on a tous les spectres de vins qu’on peut imaginer. Le vin historique et culturel avec sa capacité à traverser le temps et le Bordeaux accessible, fin, léger et frais. Il y a les vins de méditation et les vins de consommation. On ne peut pas dissocier les deux et c’est ce qui fait la force de Bordeaux.

 

 

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Maison Féret

 

Fondée en 1812 par Jean-Baptiste Féret à Bordeaux, la maison Féret est l’une des plus anciennes maisons d’édition spécialisées dans le domaine du vin en France. Après l’emblématique Bordeaux et ses Vins, dont la première édition date de 1850, Féret publia également en 1889 un annuaire des Personnalités et Notables Girondins. Ce dernier devait constituer le premier
tome d’un corpus consacré aux acteurs qui comptaient dans le département girondin.

 

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Prowein 2025 du 16 au 18 mars 2024 à Düsseldorf

Du 16 au 18 mars, le salon ProWein ouvrira ses portes sur le site de Messe Düsseldorf.

 

Die ProWein in Düsseldorf ist die international führende Fachmesse für Weine und Spirituosen. Vom 10. bis 12. März 2024 präsentieren sich rund 5.400 Aussteller aus 65 Nationen. ProWein in Düsseldorf is the world’s leading trade fair for wine and spirits, and is the largest industry platform for professionals from viticulture, production, trade and gastronomy. From 10 – 12 March 2024 about 5,400 exhibitors from 65 Nations showcase their products.

(c) Messe Düsseldorf / ctillmann

Dans neuf des onze halls du salon, les visiteurs professionnels pourront découvrir une offre de producteurs de toutes les régions viticoles importantes de tous les continents. Deux autres halls présenteront aux décideurs du commerce et de la restauration, sous le label ProSpirits, une offre unique de spiritueux en provenance des quatre coins du monde.

 

Nouveauté 2025, « Fair Match », un outil de mise en relation numérique. Grâce à cette application innovante sur le portail ProWein et dans la ProWein App, les participants peuvent lancer une recherche sélective et entrer directement en contact. En fonction des intérêts des visiteurs professionnels et des produits proposés par les exposants, des contacts correspondants sont recommandés. Fair Match a pour objectif de rendre la visite du salon encore plus enrichissante.

 

De nombreuses animations

Des sessions d’informations au nouveau Business Forum, de nombreuses dégustations au Masterclass Forum, un espace restauration urban gastronomy avec des chefs célèbres, une exposition spéciale ProWein Zero, la présentation de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, l’exposition spéciale Packaging & Design, l’Organic World … En amont, le samedi 15 mars, ce sera la  Meininger’s Wine Conference, organisée en coopération avec la ProWein, cette conférence apporte chaque année de précieux aperçus sur les tendances actuelles et les développements futurs du secteur viticole. Cette année, l’événement aura pour thème « The Best Ways to Sell Wine ».
Meininger’s Wine Conference

 

 

ProWein Goes City

ProWein goes city jettera un pont vers les consommateurs. Du 13 au 18 mars, des dégustations de vins et de spiritueux, des menus spéciaux dans de nombreux restaurants et des manifestations culturelles sont organisés dans toute la ville. Au total, plus de 100 événements sont prévus.

ProWein Goes City

 

 

 

Plus d’infos

 

 

La Minute Marché du Vin avec la Cave « Chai Gordo »

Tendances du marché du Vin avec Laurent Husson, caviste de « Chai Gordo », à Langon.

 

 

Les régions qui montent

 

Je remarque une nette attirance pour des vins rouges plus légers,  moins tanniques et moins alcooleux, comme les Vins de Loire de les Beaujolais ou les Bourgognes. Il y a aussi de plus en plus de demandes sur les vins du Sud en général, Pic-Saint-Loup notamment, les gens y trouvent davantage de diversité de cépages et de terroirs qu’avec nos Bordeaux. Davantage de surprises sont au rendez-vous dans d’autres régions.

 

Le Rhône est aussi en progression, les gens sont de plus en plus demandeurs du cépage syrah, d’où leur attirance pour les Saint-Joseph,  Crozes-Hermitage et Côte-Rotie. En ce qui me concerne je vends aussi pas mal de grands crus bordelais, en orientant mes achats sur des gros millésimes tels que 2015 et 2016, et en favorisant la qualité des vins par rapport au prix, ainsi les gens ne sont pas déçus…

 

 

 

Les catégories en forme

 

J’enregistre une nette progression de la vente des vins blancs secs et des rosés structurés, ces derniers se boivent de nos jours toute l’année, ce ne sont plus des vins limités à l’été. Je vends pas mal de vin en bio ou biodynamie, sans faire cependant de discernement ou de favoritisme dans mon discours. Bien sur que certains viticulteurs en viticulture conventionnelle travaillent plus proprement que certains Bio, mais il me semble que le fait de limiter les intrants favorise la bonne interprétation gustative des vins et un peu le retour au goût des vins d’autrefois. Chacun a son avis là-dessus et tant mieux.

 

Les labels et médailles n’ont que peu d’importance à mon niveau, je suis  caviste indépendant,  je goûte tout ce que je référence et je conseille.  Je suis le prescripteur, et c’est moi qui garanti la qualité du produit. C’est à moi que les gens font confiance, ils connaissent ma façon de voir les choses et c’est pour moi tout l’intérêt de mon métier. Langon est un gros village et pas question d’avoir mauvaise réputation ! Je note enfin la progression continue des ventes de bag-in-box et, depuis environ un an, la baisse des petits achats d’une ou 2 bouteilles.

 

 

La Cave et son évolution

 

Je propose des vins de toute les régions françaises. Étant installé à Langon, j’ai bien sur beaucoup de références en vins de Graves, de superbes liquoreux locaux, ainsi que les plus belles appellations bordelaises. J’ai aussi de nombreuses références dans le grand sud, dans le Rhône, un peu de Bourgogne et des vins du grand sud-ouest. J’ai aussi pas mal de références en Champagne, les grandes marques mais aussi des petits propriétaires. Ma Cave est aussi très complète pour les spiritueux, avec un gros référencement d’armagnac millésimé et de nombreux rhums agricoles et hispaniques, des whiskies écossais, japonais et  français. J’ai aussi des alcools plus confidentiels ou traditionnels, j’essaie d’avoir tous les indispensables à connaître…

 

Il est difficile pour moi d’évaluer les évolutions futures de mon activité, je suis indépendant, sans salarié, installé depuis prés de 15 ans ans et propriétaire de mon local. Je suis donc capable de m’adapter au contexte difficile et je suis un peu privilégié de par ma réputation et un bel emplacement commercial en périphérie bordelaise, dans un environnement favorable. Il me tarde tout de même de voir un rebond de l’activité viticole. Certes il y avait sans doute trop de production à Bordeaux, mais il y a eu déjà beaucoup de casse. Peut-être faudra-t-il éclaircir un peu l’horizon en regroupant quelques appellations bordelaises mais il est certain qu’en ayant encore plus de qualité au niveau des jus, on relancera plus facilement l’engouement pour les vins de Bordeaux .

 

 

 

Laurent Husson

Après l’obtention d’un BTS Action Commerciale, ma passion pour la filière vins et spiritueux s’est développée dès le début de mon activité professionnelle, au Château Caillou à Barsac, au début des années 90, puis, pendant 15 ans, dans le secteur bar et brasserie, comme employé puis propriétaire du bar-brasserie « Le Bistrot », à Toulenne, près de Langon. J’ai créé cette Cave en 2012, avec environ 150 références, aujourd’hui elle compte plus de 700 références, toutes sélectionnées avec soin, cela illustre à mon sens le chemin parcouru et l’écoute de la clientèle…

 

Les faces cachées de Bordeaux et Bergerac, édition printemps 2025

EVV vous donne rendez-vous lundi 24 mars 2025 pour une dégustation en partenariat avec Winespace.

 

EVV – Ensemble de la Vigne au Vin et son équipe d’oenologues-conseil organisent en partenariat avec Winespace cette dégustation professionnelle consacrée à une sélection des vins de leurs clients viticulteurs.

 

Mettre en avant des pépites de Bordeaux et de Bergerac

 

les oenologues et techniciens vigne EVV constatent de nombreuses initiatives au vignoble et au chai de producteurs qui se réinventent mais n’ont pas encore de couverture médiatique sur leurs cuvées. Venez découvrir ces pépites cachées, pour vous permettre de varier vos cartes, vos collections ou votre galerie de vins. Environ 40 vins vous seront présentés, animés par notre équipe d’experts en oenologie. Cette dégustation sera organisée en fonction des catégories Vins d’été, Bulles, Intemporels, Insolites et Sweet.

 

 

Winespace

 

La technologie Tastee de la startup bordelaise Winespace, vous aidera à comprendre rapidement les profils produits  et partager des commentaires de dégustations plus facilement, grâce aux roues des arômes et radars de bouche de chaque vin présenté.
EVV s’engage à fournir un environnement professionnel et convivial, la soirée se terminant autour d’un cocktail dinatoire pour un moment de partage et d’échanges.

 

 

Infos pratiques

 

Micro Brasserie Hecto (Bordeaux), lundi 24 mars à 14h30.

 

Inscription obligatoire

 

 

EVV – Ensemble de la Vigne au Vin

Au cœur des vignobles du Sud-Ouest, l’entreprise accompagne les acteurs du monde viticole grâce à l’expertise de ses équipes techniciens vigne, œnologues et spécialistes du packaging depuis plus de 30 ans. Elle accompagne les viticulteurs pour faire avancer leurs projets, dans le respect de leurs cahiers des charges et de leurs contraintes économiques.
evv.fr 

 

 

Les pépites de Vintaste 2025, Bordeaux classiques

Le Jury Vintaste a sélectionné ses 3 coups de cœur après une dégustation à l’aveugle. Félicitation donc au Château Charreau, au Château la Grande barde et au Château Tasta.

 

 

L’équipe Vintaste avait présélectionné 8 vins rouges issus de la région bordelaise, de facture plutôt classique, disponibles à un prix public inférieur à 20 €. Une dégustation à l’aveugle a permis de définir 3 coups de cœur qui ont fait l’unanimité, des vins que nous vous conseillons de découvrir au plus vite !

 

 

Château Charreau Wilson Silla – Cadillac Côtes de Bordeaux 2022

 

Une belle robe rubis profond aux reflets violacés. Un nez expressif et surprenant, exprimant une fraîcheur épicée très agréable (60% Cabernet), tout en finesse et d’une parfaite définition. Après agitation on retrouve des notes de fruits rouges, le boisé est discret. En bouche, l’attaque est fraiche et ample, la structure est présente avec des tanins souples et soyeux. On y retrouve les épices avec des fruits noir. Un vin ciselé avec précision et finesse, avec une bonne longueur.
Note : 94/100
Association : une pièce de bœuf saignante et ses légumes vapeur.
Distribution : Directe, CHR, Cavistes et GMS.
Prix départ  cave : 14,5 € TTC
Château Charreau– Tél : 09 61 21 60 13 – chateau.charreau@wanadoo.fr

 

 

Château Haut-Saint-Georges – Saint Georges-Saint-Emilion 2018

 

La robe est rouge sombre, avec des reflets tuiles. Le nez est expressif assez marqué par des notes de fruits cuits, des notes de torréfaction et d’épices douces, avec une touche de violette, se mêlant dans une belle complexité. En bouche, l’attaque est ronde, douce et caressante, puis évolue sur une matière dense et riche qui se prolonge avec une finale tannique encore un peu appuyé. Les notes boisées sont équilibrées par des arômes de fruits frais. Ce beau vin peut encore se bonifier.
Note : 93/100
Association : tagine d’agneau aux coings.
Distribution : Vente directe, CHR Belgique.
Prix départ  cave : 17 € TTC
Château Haut–Saint-Georges – Tél : 05 57 74 64 98 – chateaulagrandebarde@wanadoo.fr

 

 

T de Tasta – Canon-Fronsac 2019

 

Belle robe rouge sombre et profonde, un peu évoluée. Nez expressif s’ouvre sur des notes de fruits noirs et des arômes boisés torréfiés, café, cacao, un peu dominants, mais gourmands et élégants. La bouche est ronde et dense avec des tanins bien fondus apportant un bel équilibre et de la sucrosité à l’ensemble. Une belle longueur en finale. Un vin classique du bordelais.
Note : 90/100
Association : un cuissot de chevreuil et sa purée de cèleri
Distribution : Vente directe, CHR  et export.
Prix départ cave : 17,50 € TTC
Château Tasta – Tél : 06 75 79 88 82 – www.chateautasta.com

 

 

 

 

Le Jury Vintaste est constitué de professionnels du vin : oenologues, journalistes, cavistes, acheteurs…
Pour cette dégustation ont participé parmi les membres de l’équipe Catherine Alby (Duadiste), Marie-Laurence Porte (Oenologue Enosens), Denis Barse (Marchand de Vin), Mathieu Anglada (Presse), Frédéric Fleuri (Presse), Jean-Bernard Nadeau (Presse), et Pascal Hénot (Oenologue Enosens). Photos (c) JB Nadeau.

 

 

 

Restaurant l’Avenue Carnot
Cette dégustation a pu se réaliser dans des conditions optimales grâce à la complicité de Pascal Chollet et de son épouse, propriétaires de cette table reconnue des amateurs de vins à Bordeaux. La mise à disposition du salon privé nous a permis de travailler dans des conditions parfaites, avant de passer à table…
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Une partie de l’équipe de dégustation – 4 Février 2025 – Restaurant l’Avenue Carnot, Bordeaux. Photo (c) JB Nadeau.

 

Tendances : exportations françaises de vins et spiritueux 2024

L’étude annuelle de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France fait apparaître une nouvelle baisse en valeur (-4%) avec une stabilisation des volumes.

 

 

Le chiffre d’affaires atteint 15,6 milliards d’euros, enregistrant une baisse de 4,0 %. Le volume des ventes s’élève à 173,9 millions de caisses, en léger recul de 0,1 %. L’excédent commercial est de 14,3 milliards d’euros, diminuant de 3,4 %, il conserve la troisième place des excédents commerciaux français.

 

 

 

Évolution des exportations de vin en valeur

 

La baisse est de 3 % pour les vins, particulièrement marquée pour les vins de liqueur (-14%)le Champagne (-8%), le Bordeaux (-8,4%) et la Vallée du Rhône (-5,2%).  A l’inverse on enregistre une forte croissance des tranquilles des vins français sans IG ni cépages (+18,3%), des mousseux hors champagne (+9,5%), du Bourgogne (+9,1%) et des vins de Val de Loire (+5%).

 

 

 

Évolution en valeur par pays : l’Asie en berne, les États-Unis en leader

 

La zone Chine / Hong-Kong / Singapour est  responsable à elle seule de près des deux tiers de la baisse enregistrée par rapport à 2023. Les exportations vers les ETATS-UNIS progressent de 8,4% à 2,3 milliards d’euros, démontrant que les exportateurs français possèdent une gamme élargie de produits capables de s’adapter aux évolutions de la demande et de conserver ainsi les parts de marché acquises. Les Etats-Unis représentent à eux seuls plus de 20% du chiffre d’affaires total des vins à l’export. Si la plupart des autres pays pâtissent encore de l’inflation, on notera la bonne orientation du CANADA qui confirme, année après année, son rôle de destination privilégiée des exportations françaises, soutenu par la mise en œuvre du CETA. Depuis l’entrée en vigueur de ce dernier en 2017, le chiffre d’affaires des vins français a ainsi augmenté de 45%, pour atteindre 460 millions d’euros en 2024.

 

 

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La Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France

 

Créée par et pour les exportateurs de vins et spiritueux de France, la FEVS a pour mission de faciliter la connaissance des exigences réglementaires des différents marchés et de lever les freins aux exportations de nos vins et spiritueux.
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