Les vignes bio : une tendance européenne

Sur la période 2005-2019, la superficie du vignoble certifié biologique aurait augmenté en moyenne de 13 % par an. Un article Mon Viti.

 

Dans un rapport intitulé La viticulture bio gagne du terrain, l’OIV estime la superficie des vignobles certifiés biologiques 6,2 % de la superficie mondiale de vignes. Sur la période 2005-2019, la superficie du vignoble certifié biologique aurait augmenté en moyenne de 13 % par an. Dans un même temps, celle du vignoble « non biologique » a diminué en moyenne de 0,4 % par an.

 

Une dynamique essentiellement européenne

C’est en Europe que la viticulture bio est la plus représentée. L’Italie consacre 15 % de son vignoble à la viticulture biologique, suivie de la France (14 %) et de l’Autriche (14 %). Dans ces pays, essentiellement européens, les surfaces bio augmentent régulièrement.

 

Un recul en Amérique et en Océanie

Les principaux pays producteurs de vins non européens sont totalement absents du top 10 des pays où la proportion de vignes bio est la plus importante. Cela signifie qu’aux États-Unis, en Argentine, au Chili, en Afrique du Sud ou encore en Australie, les surfaces de vignes bio représentent moins de 5% de la totalité du vignoble de ces pays.

Aux États-Unis la dynamique de conversion est en baisse, il y a moins de vigne bio sur la période 2015-2019 que sur la période 2010-2014, un phénomène similaire est observable au Chili, en Australie et en Nouvelle-Zélande d’après les travaux menés par l’OIV. La certification bio y est notamment concurrencée par d’autres labels environnementaux dans lesquels la question des produits phytosanitaires n’est pas centrale contrairement à celle du changement climatique.

 

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Carnet de Vendanges Octobre 2021

Premières tendances du millésime 2021 avec Marie-Laurence Porte, Thierry jouan, Paul Garcin, Carole Lecourt, Jean-Christophe Mau et Olivier Chenard. Photo JB Nadeau.

 

Marie-Laurence Porte, Consultante Enosens Cadillac, le 25 octobre, « un millésime avec comme ligne conductrice le fruit et la fraîcheur ».

En un seul millésime on aura pu voir les dégâts occasionnés par le gel, la grêle, une pression mildiou intense et pour finir une altération du feuillage par les cicadelles des grillures.
Autant d’aléas climatiques pouvant altérer la maturation et la qualité des raisins. La vigne a subi de nombreux stress et les efforts déployés par les vignerons pour les contrer sont inversement proportionnels à la quantité de vendange récoltée. Les rendements sont faibles et inférieurs à ceux de 2017 sur de nombreuses appellations. Les conditions climatiques (fortes précipitations au printemps, été frais et peu ensoleillé) ont provoqué un blocage de la maturité technologique. La vigne a peu synthétisé de sucre et peu dégradé d’acide malique. Il y a eu un décalage entre la maturité technologique et les maturités phénoliques et aromatiques.

Ces conditions particulières ont permis d’obtenir un grand millésime en blanc avec des vins aromatiques, complexes, dotés d’une belle fraîcheur et des degrés alcooliques compris entre 12.5 et 13% vol. Les vins blancs sont modernes avec une bonne garde grâce à une acidité qui leur confère de la tension et de la longueur. L’aromatique complexe révèle l’étendue de la palette aromatique des sauvignons allant du buis jusqu’aux fruits exotiques en passant par toute la famille des agrumes. Les muscadelles ont été surprenantes, malgré le gel elles ont produit de nombreuses grappes de seconde génération qui ont bien dorées, amenant une touche de rose et de litchi dans l’assemblage.

 

De même, ces décalages dans les maturités ont créé des vins rosés de qualité aux couleurs pâles et vive avec une belle expression des notes fruitées. Comme souvent à Bordeaux c’est l’arrière-saison qui « sauve » le millésime et 2021 ne fait pas exception. La fin du mois de septembre et le début d’octobre, sec et ensoleillé, ont permis l’obtention de beaux cabernets sauvignons et de petits verdots mûrs avec des notes de mûres, de myrtilles et d’épices et des tanins présents mais souples. Ceux eux qui vont en grande partie conférer la couleur rouge sombre des vins.

Les merlots ont été plus impactés par les aléas climatiques, ils sont donc plus hétérogènes, mais ils contribuent aux assemblages par leurs notes de fruits frais et leur souplesse.
2021 en rouge est un bel exemple de vins d’assemblage où chaque cépage apporte sa pierre à l’édifice afin de créer des vins colorés et équilibrés avec une belle palette fruité. C’est la complémentarité des cépages qui fait de ce millésime un bon millésime.

C’est un millésime tardif pour lequel il aura fallu faire preuve à la fois de patience et de réactivité afin de vendanger chaque parcelle et chaque cépage au bon moment, il aura donc de multiples facettes en rouge en fonction des appellations avec comme ligne conductrice le fruit et la fraîcheur.

 

En ce qui concerne les liquoreux, il a fallu s’armer de patience pour que le Botrytis daigne s’installer en pourriture noble sur les raisins. Malgré le gel (très important sur Sauternes Barsac) et les attaques de pourriture aigre qui ont provoqué des pertes de volume, les tries ont commencé il y a une quinzaine de jours avec la belle arrière-saison et vont se terminer la dernière semaine du mois d’octobre. Les tries ont été rapprochées mais ont permis l’obtention de moûts fruités résultants d’un mélange de pourriture noble et de passerillage. Les rendements sont faibles entre 5 et 8hl/ha rive gauche et 20 à 25hl/ha rive droite. La qualité est au rendez-vous avec une bonne fraîcheur et une palette aromatique allant des fruits frais aux fruits confits. L’acidité caractéristique du millésime confère aux liquoreux un style moderne et aérien.

Enosens Cadillac

 

Thierry Jouan, Laboratoire Jouan & Crebassa, Libourne, le 27 octobre : « un millésime qui se sera conclu sous la lumière de l’été indien comme une ultime chance de sortir de l’ombre. ».

Gel, coulure, pression du mildiou, le millésime 2021 c’est un peu l’année de tous les dangers… Année de rendements très faibles mais également année compliquée dans sa gestion, à la vigne puis au cuvier. L’été maussade a généré de très grosses baies déficitaires en sucres et d’une maturité technologique et phénolique imparfaite. Dans les derniers jours de maturation la présence du Botrytis aura annulé les espoirs d’un gain qualitatif de la richesse des baies. Il faudra souvent privilégier l’état sanitaire de la vendange à un hypothétique gain de maturité. Les cabernets aux cycles plus tardifs et moins exposés à ce risque auront en revanche pu bénéficier des semaines d’octobre placées sous le signe de l’été indien. On attend donc de très beaux résultats sur ces cépages. Le travail au chai devient donc une œuvre de couturier ; précision et délicatesse sont les outils de circonstances.

Au final les premières cuves de merlot en fin de fermentation présentent des profils aromatiques frais et subtils, des tanins délicats si on a évité la sur- extraction ; une matrice brodée dans élégance, qu’il va falloir conserver puis sublimer dans les semaines à venir.
Les cabernets très prometteurs devraient apporter une touche de densité et de volume en bouche permettant ainsi un équilibre final plus séduisant.
2021 sera un vin qui racontera son histoire, celui d’une année ou l’été l’avait un peu oublié un millésime de labeur, de déception et d’espoir, un millésime qui se sera conclu sous la lumière de l’été indien comme une ultime chance de sortir de l’ombre.

Laboratoire Jouan & Crebassa

 

Paul Garcin, Château Haut-Bergey, AOC Pessac-Léognan, le 18 octobre : « un millésime qui ressemble plus aux nouvelles consommations ».

Concernant le millésime 2021 au Château Haut-Bergey en culture biodynamique certifié (Demeter/Biodyvin), le moins que l’on puisse dire est qu’il fut compliqué. Le gel, les prévisions météorologiques chaotiques et l’absence de chaleurs ne nous ont pas facilité la tâche.
Pour autant, je suis surpris positivement des raisins rentrés. Il faut avouer que ce n’est pas un millésime à merlot mais les cabernets francs, cabernets sauvignons et petits verdots sont vraiment très bons. Des degrés d’alcool potentiel moins haut que les années précédentes mais de très belles maturités feront surement des vins avec une belle fraicheur, moins de sucrosité et une grande complexité. Surement un millésime qui ressemble plus aux nouvelles consommations, des vins plus à boire et plus frais, tout en étant tout de même majoritairement composé de cépages avec une grande capacité de garde.

Château Haut-Bergey

 

Carole Lecourt, Château Lecourt Caillet, AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur, le 19 octobre : « nous avons réussi à produire certes en petite quantité des vins de qualités ».

C’était une année très particulière, un millésime qui nous mis à rude épreuve, perturbé par le gel, le manque de soleil, la pluie et la maladie…
Malgré cela nous avons réussi à produire certes en petite quantité des vins de qualités en rouge, blanc et rosé. Et je suis impatiente et fière de vous présenter, la star de la propriété, mon rosé Princesse 2021 !

Château Lecourt Caillet

 

Jean-Christophe Mau, Château Brown, AOC Pessac-Léognan, le 25 octobre : « un millésime beaucoup plus bordelais que les 6 derniers. ».

Les vendanges 2021 ont démarré plus tardivement que l’année dernière mais sous de très bonnes conditions météorologiques.

Les premiers Sauvignon Blanc furent ramassés le 10 septembre et les derniers Sémillon le 17 septembre. Les rendements sont corrects. En cette fin octobre, les blancs ont terminé leur fermentation alcoolique et commencé leur élevage sur lie en barriques, où ils resteront 8 mois. Les Sauvignon Blanc sont vraiment superbes et très aromatiques. La fraîcheur estivale a préservé les acidités et les arômes. On s’achemine vers des vins plus tendus que ceux de 2020, davantage sur la minéralité.

Les vendanges des rouges se sont déroulées du 30 septembre au 12 octobre. Les rendements sont plus faibles. Nous n’avons presque pas été touché par le gel et le mildiou, mais les petits rendements sont certainement liés au fait que durant la grande majorité du cycle nos vignes ont subi un stress fort : entre froid, humidité et manque d’ensoleillement…  À la dégustation, le fruit est brillant sur les 3 cépages en rouge. Les équilibres sont plutôt bons ! Les acidités sont assez élevées et les degrés (+/-12,5°C) beaucoup plus bordelais que sur les 6 derniers millésimes.

La belle arrière-saison mais aussi le côté très fruité des vins avec des tanins de merlot manquant un peu de maturité me rappelle le millésime 2012 à Pessac-Léognan ! C’est un millésime qui devrait plaire aux consommateurs. Ce seront des vins fruités, qui pourront être consommés dans les 10 ans. Ils seront faciles à boire, très équilibrés, pas trop puissants ni trop alcooleux !

Château Brown

 

Olivier Chenard, Château de Lussac, AOC Lussac-Saint-Emilion, le 27 octobre : « un millésime différent par cuve ».

Le millésime 2021 a été un millésime très dur à produire dans le sens où nous avons subi le gel sur plusieurs semaines ensuite la pression mildiou a été intense et sans répit tout au long de la saison. L’été a été humide avec un taux d’ensoleillement faible. La maturité des raisins a été difficile à obtenir, il a fallut être patient et surveiller l’état sanitaire. En vinification certains œnologues disent qu’il y a un millésime différent par propriété le notre dit un millésime différent par cuve…

L’approche des vinifications s’est faite en douceur, pour garder la fraîcheur et le fruit. Nous avons écoulé avec des rendements de 26hl/ha mais je trouve que dans l’ensemble le vin s’est bonifié lors de la macération post fermentaire. Le rôle du bois sera très important pour l’équilibre. Ce sera un millésime frais et fruité..

Château de Lussac

 

 

CYRIL MEYROU, MAITRE DE CHAI, REMPLISSANT UNE BARRIQUE DE VIN DANS LE CHAI A BARRIQUES DU CHATEAU RICHELIEU, AOC FRONSAC, FRONSAC, GIRONDE, AQUITAINE, FRANCE.

Palmarès des Talents 2021 des Bordeaux et Bordeaux Supérieur rouge

Le Syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur dévoile aujourd’hui les résultats de la sélection annuelle réalisée pour valoriser ses pépites. Voici les vins primés en AOC Bordeaux rouge et Bordeaux Supérieur rouge, millésime 2019.

 

 

 

Le palmarès Bordeaux rouge :
Château Haut Vieux Chêne – 5 euros
Château Notre Père Bordeaux – 6 euros
Château Thieuley, Réserve Francis Courselle – 12 euros Damnation, Château Roques Mauriac – 15 euros
Kressmann Monopole – 7,90 euros
N°1 de Dourthe – 8,80 euros

 

 

Le palmarès Bordeaux Supérieur rouge :
Château Haut-Gaussens – 7,80 euros
Château Haut-Rieuflaget Cuvée Prestige – 12,90 euros
Château Landereau Cuvée Prestige – 13,40 euros
Château Laurence – 15 euros
Château Pierrail – 12 euros
Citran – 5,95 euros

 

 

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Portrait d’acteurs : Jean-Baptiste et Théophile Cordonnier

 

Jean-Baptiste et Théophile Cordonnier, Château Anthonic, Moulis-en-Médoc.
Photos Jean-Bernard Nadeau – Réalisation vidéo Arnaud Fleuri – Texte Frédérique Nguyen Huu.

 

L’arrivée du fils, des débuts mouvementés

Diplômé de l’IÉSEG à Lille, Théophile rejoint son père sur le domaine familial de Moulis-en-Médoc où il a passé son enfance, le 1er janvier 2020. À Anthonic, il prend en charge la partie commerciale et notamment l’export. Pour mieux s’y préparer, le jeune homme effectue auparavant des stages en Allemagne chez des importateurs, ainsi qu’un travail saisonnier sur un vignoble aux Etats-Unis. Il suit aussi en parallèle de son travail à la propriété le DUAD à l’Université de Bordeaux pour parfaire ses connaissances en matière de dégustation, de même que sur les aspects techniques de la vigne et du vin.

 

Théophile est en charge d’accompagner la transition consistant à augmenter l’indépendance commerciale du domaine. C’est à travers un réseau de clients particuliers, de cavistes et de restaurants que s’effectuent les 20% de ventes en France, le reste de la production s’écoulant sur le marché historique du Benelux, mais aussi en Amérique du Nord, en Asie et dans toute l’Europe.

 

L’arrivée de Théophile coïncide avec le début de la crise sanitaire. Une épreuve pour de nombreuses propriétés que la présence du jeune homme, qualifiée de « providentielle » par son père, rend moins compliquée. Quand tout s’arrête, Théophile sait rebondir. Il s’appuie sur les réseaux sociaux, gérés par sa mère Nathalie, et la technologie pour continuer de travailler.

 

Cette période a conduit la propriété à repenser ses méthodes de commercialisation, modernisant ses processus de vente et développant une « autre manière d’exporter », explique Théophile. En sachant s’adapter, il a pu ouvrir de nouveaux marchés. Château Anthonic a « appris à fonctionner en mettant en parallèle démarche commerciale et démarche de communication ». L’une et l’autre se nourrissant mutuellement.

 

Le parcours du père

Comme son fils, Jean-Baptiste a passé une grande partie de sa jeunesse sur le vignoble familial, même si son père, courtier en vin sur les marchés belge et luxembourgeois, gérait la propriété à distance. Aussi, c’est à l’université de Gembloux (Liège) qu’il étudie obtenant un diplôme d’ingénieur agronome spécialisé en eaux-et-forêts. Jean-Baptiste poursuit sa formation en écologie forestière tropicale en Guinée, puis travaille comme coopérant et enseignant au Congo Brazzaville avant de rejoindre Château Anthonic en septembre 1993. Gestion administrative, financière, commerciale et technique, il fusionne toutes les fonctions et gère en parallèle un vignoble appartenant à un de ses oncles.

 

« Faire d’Anthonic un bocage »
En 2016, Jean-Baptiste se désengage de l’autre propriété familiale et décide de se lancer dans la conversion en bio et de « faire d’Anthonic un bocage ». Cependant, la « démarche bio et agro-forestière est plus complexe que le simple fait de recourir à des couverts végétaux ou de planter des arbres dans toutes les parcelles. »

Ce passage en bio a été longuement mûri. Il trouve son origine dans le « choc violent » vécu à son retour après 7 ans passés à étudier en Belgique et en coopération. L’écosystème très varié dans lequel Jean-Baptiste a grandi enfant a totalement disparu, appauvri par le passage en 1987 de la propriété à un programme conventionnel, avec recours au désherbage intégral, en raison d’une année climatiquement très complexe.

 

Un monde nouveau

« Jeune ingénieur, marqué par une vision de l’agronomie conquérante ne jurant que par le conventionnel », ses tentatives de ramener de la biodiversité se heurtent pendant longtemps à une série d’impasses. S’il réussit à arrêter la dégradation, Jean-Baptiste ne parvient pas à revenir en arrière. C’est seulement en 2010, avec la plantation de haies qui quadrillent aujourd’hui le vignoble en un réseau de 3km qu’il parvient à introduire des zones de circulation de la biodiversité. « A mesure qu’on en rajoutait, la biodiversité revenait, » se souvient-il. Cet élément déclencheur a servi de « porte d’entrée dans un monde nouveau » puisqu’il a clairement montré que « la démarche agroforestière permettait de retrouver la vitalité des sols et, avec l’appui du passage en bio, d’inverser la tendance. ».

 

Les deux vins d’Anthonic
C’est désormais en préservant et en renforçant cette précieuse diversité qu’est conduit ce vignoble de Moulis-en-Médoc qui compte parmi les plus anciennes propriétés de l’appellation. Étendu sur 28 ha essentiellement plantés sur les terres argilo-calcaires du plateau de Moulis, il porte des pieds de merlot (62%), cabernet sauvignon (29%), cabernet franc (7%) et petit verdot (2%), âgés en moyenne de 20 ans dont sont issus deux vins.

 

Château Anthonic se distingue par un élevage de 18 mois effectué pour les deux-tiers en barrique avec une rotation par tiers dans des contenants de 225L. et 400L. Pour ajouter davantage de fruit, le tiers restant est élevé sur lies en cuves de béton (de moins en moins) et en amphores (de plus en plus, 30% en 2021). Cet élevage complémentaire sans bois convient bien aux vins bio, plus frais et acides en apportant de la minéralité. Plus confidentiel, Les Aigles d’Anthonic, n’est pas un second vin classique. Il découle de parcelles sélectionnées dès la récolte, d’une vinification peu extractive suivie par un élevage de 9 mois en cuve, visant le fruit et une consommation encore jeune, à contrepied de l’image traditionnelle du Médoc.

 

Comme un retour aux sources

En 2018, Jean-Baptiste se saisit, avec un camarade de promotion issu de l’école des eaux-et-forêts, de l’opportunité d’acquérir un domaine forestier en Ariège, une hêtraie-sapinière de montagne de 450 ha conduite en couvert continu (sans coupes rases) et en régénération naturelle. Désormais, l’ingénieur des eaux-et-forêts nourrit sa démarche viticole de son expérience de gestion forestière. La perspective de long terme développée en Ariège le conduit à s’interroger sur le modèle d’agroforesterie mis en place dans ses vignes. Cette vallée ariégeoise lui a même inspiré l’écriture d’un ouvrage. (H)êtres, un récit publié aux éditions le Pas d’Oiseau en avril 2021 et illustré par son autre fils Pierre-Louis (Picor), dans lequel, les arbres racontent les hommes de cette vallée des Pyrénées.

 

Transmission

Château Anthonic est aussi à l’origine avec un collectif de viticulteurs du Médoc du projet des Vignerons du Vivant avec les Apprentis d’Auteuil. Un programme qui forme chaque année 10 à 15 jeunes très éloignés de l’emploi au métier d’ouvrier viti-vinicole avec une forte fibre agro-écologique. Atteignant aujourd’hui sa 4ème promotion, il se développe au-delà du Médoc, à Saint-Émilion en Sauternes et dans le Roussillon.

 

GIRONDE (33), MOULIS EN MEDOC, JEAN-BAPTISTE ET THEOPHILE CORDON

Emmanuel Chety, responsable technique du Château. Théophile et Jean-Baptiste Cordonnier.

 

Making Of

 

En savoir plus sur le Château Anthonic

 

Tendances du marché des spiritueux en Belgique

Une enquête menée par Spirits Sélection by Concours Mondial de Bruxelles.

L’enquête a été menée auprès de la grande distribution, des distributeurs et cavistes en Belgique et au Luxembours, afin de dégager les tendances de vente et l’impact de la pandémie sur les habitudes de consommation.

 

Le Rhum a le vent en poupe

Le leadership du whisky commence à être remis en question par le rhum qui gagne énormément en parts de marché pour faire pratiquement jeu égal avec le whisky », commente Pascale Guillier, de la cave St Jacques à Tournai, qui référence pas moins de 1500 spiritueux. « Le whisky et rhum constituent chacun 35% de nos ventes, le gin quant à lui représente 15 à 20% des ventes en fonction des saisons».

Même constatation de Claudia Hamm, de Premium Spirits, pour qui le rhum est moins cher, accessible et séduisant, apprécié par les femmes et les jeunes à partir de 25 ans.

Chez Carrefour en grande distribution, le whisky et la vodka sont les catégories leaders avec 22 et 20% des ventes. Au Luxembourg, dans le groupe Cactus, ce sont les rhums et les gins qui mènent la danse selon Vincent Naccari.

 

Percée des spiritueux locaux bios et écoresponsable

« La tendance du local est bien ancrée chez nos consommateurs », ajoute Vincent Naccari, « cela représente un pourcentage encore très faible de nos ventes magasins mais nous pensons que c’est une tendance qui va se développer avec le temps. Nous avons quelques spiritueux locaux, mais cela reste très marginal.

Pascale Guillier n’est pas toujours convaincue que le « consommer local » pour les alcools soit en adéquation avec une consommation plus qualitative. Le consommateur d’alcool fort est moins soucieux et demandeur de produits bio que dans le milieu du vin. La catégorie la plus sensible à cette tendance est celle des gins, notamment grâce à une clientèle féminine.

Claudia Hamm référence quelques produits bio en whisky, vodka, gin et cachaça, dont un whisky écossais « 100% carbon neutral ». Elle confirme également que le consommateur d’alcools forts est moins sensible au bio, et qu’il ne fait pas son choix selon ce critère.

 

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Spirits Sélection by  Concours Mondial de Bruxelles

Le dernier concours a eu lieu à Bruxelles du 21 au 24 octobre, le parlmarès sera prochainement communiqué.
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Séminaire ISVV « Vins & Environnement » #5 : Mildiou de la vigne

La thématique de la 5ème édition est « le mildiou de la vigne : les contaminations primaires sont-elles d’importance secondaire ? »

Organisé en partenariat avec Inno’vin, le séminaire aura lieu mercredi 10 novembre de 14h30 à 17h à Bordeaux Sciences Agro.

 

 

 

Problématique

Le retrait de nombreux produits de traitement efficaces contre le mildiou de la vigne et la succession d’années favorables au développement réitéré de fortes épidémies interrogent sur les limites actuelles des stratégies de lutte contre la maladie : centrées sur le contrôle des contaminations pendant la saison culturale, elles visent essentiellement la phase asexuée du pathogène. Mais que savons-nous de la phase sexuée hivernale ? Quel rôle jouent les organes de conservation du pathogène dans l’initiation et le développement des épidémies ? Comment limiter la production d’inoculum primaire capable de se conserver plusieurs années dans les parcelles ? La gestion de l’inoculum est-elle en mesure de faire évoluer nos approches de protection de la vigne ?

A la lumière des derniers résultats des programmes de recherche, nous discuterons la possibilité de renforcer la prévision des risques et de promouvoir des approches de lutte fondées sur la prévention.

 

Le programme

Interventions de François Delmotte, Directeur de recherche INRAE, Génétique des populations et pathogènes des plantes et de Marc Raynal, Ingénieur IFV, animateur UMT SEVEN, Epidémiologie et viticulture de précision.
Débat avec la salle et la participation de Carine Magot, Responsable du service vignes, Vignerons de Buzet, Patrick Vasseur, Viticulteur à Morizès et Vice-président de la Chambre d’Agriculture de Gironde, Pascal Philip, Ancien chef de culture des Château Clarke, Malmaison et Peyrelebade Odilon.

 

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Inno’Vin Bordeaux Aquitaine

Le cluster INNO’VIN, structure unique en France, fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème vitivinicole, principalement autour de Bordeaux et Cognac : il rassemble aujourd’hui plus de 170 entreprises (producteurs et fournisseurs), institutions et centres de recherche. Acteur de la compétitivité de la filière, il a pour mission de faire germer et d’accompagner des projets d’innovation en favorisant les rencontres. Véritable réseau d’experts, INNO’VIN propose de nombreux évènements thématiques pour les professionnels, ainsi que des services individuels pour ses adhérents : mises en relation, présences à coûts réduits sur salons, veille et information ciblée, actions collectives etc. Depuis sa création en 2010, INNO’VIN a accompagné avec succès plus de 100 projets.
www.innovin.fr

 

Une Bordeaux Wine Week en 2022 ?

Photo JB Nadeau

Deux ans après la dernière édition de Vinexpo Bordeaux, la CCIBG a demandé à Vinexposium de travailler sur la faisabilité d’un temps fort événementiel international annuel.

 

Objectifs

Il s’agit de valoriser de la filière et  le dynamisme de Bordeaux, de capitaliser sur des manifestations existantes et de lancer de nouveaux rendez-vous  pour le grand public comme pour les professionnels.  La volonté est de fonder un événement majeur aux facettes culturelles, festives, œnologiques, économiques et scientifiques. Toutes les régions viticoles françaises et internationales y auront leur place.

 

Une démarche collective

Un travail de co-construction  a réuni la CCIBG (Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux Gironde), l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole, la Cité du Vin, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, Bordeaux Négoce, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, le Conseil des Grands Crus Classés en 1855 (Médoc & Sauternes), l’Union des Grands Crus de Bordeaux, la Jurade de Saint-Emilion, l’Union des Crus Classés de Graves, la Commanderie du Bontemps de Médoc, des Graves, de Sauternes et de Barsac. Ce travail doit être poursuivi afin de proposer un projet fédérateur et détaillé à la Mairie de Bordeaux, à Bordeaux Métropole et au Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, en vue de la création éventuelle de la Bordeaux Wine Week en 2022.

 

Vinexposium

Détenue à part égale par Comexposium (organisateur mondial d’événement) et Vinexpo Holding (propriété de laCCIBG), Vinexposium est le premier organisateur mondial d’événements professionnels dédiés aux vins et spiritueux.

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Oenotourisme : Palmarès 2021 Best of Wine Tourism International

24 sites parmi plus de 100 candidatures ont été récompensés pour la qualité de leur accueil et de leurs prestations.

 

La remise des trophées s’est déroulée le 7 octobre à la CCI Bordeaux Gironde. 24 sites parmi plus de 100 candidatures ont été récompensés pour la qualité de leur accueil et de leurs prestations. Le Château Guiraud a obtenu le Best Of International pour Bordeaux et le grand public peut maintenant voter pour son site préféré, jusqu’au 12 novembre prochain.

 

Le Palmarès 2021

 

ARCHITECTURE ET PAYSAGES : Château George 7 – Fronsac  (or)
Château d’Arche – Sauternes

 

ART ET CULTURE : Château de Crouseilles – Madiran/Pacherenc-du-vic-bilh (or)
Château Citran (Haut-Médoc)
Château Latour Martillac  (Pessac-Léognan)
Domaine Tesseron Cognac)

 

DECOUVERTE & INNOVATION : Château Lagrange – Saint-Julien (or)
Château Fleur Cardinale (Saint-Emilion)
Château Sainte-Barbe Bx/Bordeaux supérieur)

 

HEBERGEMENT  A LA PROPRIETE : Château Sigalas Rabaud – Sauternes (or)
Château Lafaurie Peyraguey  (Sauternes)
Château La Grande Clotte  (Lussac-St-Emilion)

 

RESTAURATION A LA PROPRIETE : Château Malromé (Bordeaux Supérieur) (or)
Château de Cranne  (Bordeaux/Côtes de Bordeaux)

 

VALORISATION DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES : Château Guiraud – Sauternes (or) ( Best Of Wine Tourism International)
Château Jean Faure  (Saint-Emilion Grand Cru)
• Château Malartic (Pessac-Léognan)
• Rémy Martin (Cognac Fine Champagne)

 

SERVICES OENOTOURISTIQUES : Cloître des Cordeliers – Crémant de Bordeaux (or)
Les Ateliers au Château (Pessac Léognan)
Domaine du Cinquau (Jurançon)
Quai Cyrano – Bergerac
Oenanim – St- Emilion

 

COUP DE CŒUR DU JURY : Domaine Capdevielle – Jurançon

 

(c) Studio Tonelli

 

Le Concours Best of Wine Tourism

Le Château Guiraud a remporté un prestigieux «International Best Of Wine Tourism Award», le 28 octobre dernier à Mayence en Allemagne. Ce prix récompense la qualité et l’intérêt du site bordelais pour les amateurs d’œnotourisme. Le concours Best Of Wine Tourism, qui a déjà décerné ses prix nationaux et internationaux 2022, entame maintenant son ultime étape. Le grand public est invité à élire son site préféré parmi les 65 sites récompensés cette année à travers le monde. Pour voter, il suffit de se rendre sur le site greatwinecapitals.com avant le 12 novembre prochain

 

Plus d’infos

 

 

 

Sélections Mondiales des Vins Canada : bilan et palmarès

Alors que le palmarès du Concours Sélections Mondiales des Vins Canada 2021 vient d’être publié, Real Wolfe, président du concours, nous commente ses résultats.

 

Agence Fleurie
Bonjour Réal, l’édition 2021 vient de se terminer, pouvez-vous nous en dresser un premier bilan ?

 

Réal Wolfe

C’est une grande année que cette édition avec 1910 vins inscrits, provenant de 32 pays ! Par ailleurs j’ai été surpris par la grande qualité des vins présentés : plus de 13% des produits ont obtenu une médaille Grand Or…

 

AF
En ce qui concerne les vins proposés, quelles sont les grandes évolutions en terme d’origine géographique, de type produit ? ?

 

Réal Wolfe
Les grands pays producteurs de l’Europe tirent très bien leur épingle du jeu avec l’Italie en tête a obtenu des médailles pour 30,2% de ses produits inscrits;
L’Espagne et le Portugal brillent aussi. L’Espagne est en tête pour les médailles Grand Or, avec 15 dont 8 pour la région Castilla y León. Le Portugal suit avec 11 médailles Grand Or pour ses vins provenant des régions Tejo, Alentejo et Douro. Remarquons aussi les beaux résultats de la Moldavie qui gagne 47 médailles (dont 7 Grand Or), soit 38% des vins inscrits!

Concernant le type des vins qui nous sont proposés, nous voyons se confirmer la progression des vins de méthodes de vinification dite non classique (lutte raisonnée, biologique, biodynamie, nature ou orange). Ils représentent 15% des vins inscrits au concours (dont presque 11 % pour les seuls vins bios !). J’y vois une tendance importante et l’image d’un marché en mutation…

 

 

AF
Zoomons sur sur le marché français, vous y voyez des évolutions particulières ?

 

Réal Wolfe
La France est toujours le second pays le plus important pour nous avec 301 vins soit 16 % des inscriptions. Elle a obtenu 81 médailles dont 7 Grand or et 73 Or, soit le respectable taux de 27 %.  On y retrouve principalement les régions de Bordeaux, de Châteauneuf -du-Pape, de Provence et du Langudoc. Remarquons que le Domaine La Rouviole Cuvée Caïssa, vin biologique en Minervois Cru La Livinière AOP a obtenu la meilleure note du concours à note 97/100 .

 

AF
Et concernant l’offre bordelaise, quelles impressions particulières ?

 

Réal Wolfe
En terme quantitatif la présence est stable avec une belle présence des Côtes de Bordeaux et des Crémants de Bordeaux. La première place des Grand Or est pour le Château Loudenne avec « Les Jardins », vin Biologique en AOC Bordeaux. J’espère pouvoir dynamiser la présence  des vins de Bordeaux en 2022, notamment pour les crus bourgeois. Je pense que notre impact actuel en Amérique du Nord le justifie largement.

 

 

Consulter le Palmarès 2021 des Sélections Mondiales 2021

 

L’édition 2022 aura lieu du 13 au 16 octobre à Montréal.

 

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