Carnet de Vendanges Septembre 2022

Premières tendances des vendanges 2022 avec Pascal Hénot, Osamu Uchida, Lionel Gardrat et Jérôme Poulard. Photo JB Nadeau.

 

FRANCE, GIRONDE, SAINT-EMILION, CHATEAU TROTTEVIEILLE, AOC SAINT-EMILION, VIGNOBLE BORDELAIS

Vendanges au Château Trottevieille

Pascal Hénot, Consultant Enosens, « Millésime 2022 : un match d’une rare intensité », le 21 septembre.

Le millésime 2022 peut se résumer en un combat intense entre les viticulteurs et les événements climatiques imposés par la Nature.
Le match commence dès le débourrement avec la première attaque de la Nature : 3 journées de gel les 3,4 et 5 avril. Des températures de -4°C à même de brûler les bourgeons tout juste sortis. Mais les viticulteurs, échaudés (il faudrait dire éfroidés) par les épisodes de gel de 2017 et 2021 ont préparé la riposte : allumage de bougies, éoliennes, taille tardive… Le gel n’aura finalement que peu d’impact. Les viticulteurs gagnent la 1ère manche : Viticulteurs 1 – 0 Nature.

Deuxième attaque de la Nature au mois de juin avec 2 terribles orages accompagnés de grêle les 02 et 20 juin. Tout d’abord à l’Est dans le secteur Sainte-Foy puis au Nord Libournais, Blayais et Médoc. Cette fois ce sont des milliers d’hectares qui sont détruits. Viticulteurs 1 – 1 Nature.

Pour la troisième manche la Nature fait appel à ses alliés traditionnels : les maladies avec ses hordes d’oïdium, de mildiou, de vers de la grappe… La pression des maladies est forte, les viticulteurs s’arment de leurs pulvés et lancent la contre-attaque chimique. La Nature prépare déjà la quatrième manche et lance canicule et sècheresse. Le soleil étant le meilleur des produits de traitement, les maladies n’arriveront pas à s’installer. Le vignoble reste parfaitement sain. Viticulteurs 2 – 1 Nature.

La quatrième manche est insidieuse. Le soleil qui a freiné le développement des maladies fait souffrir la vigne. La Nature bombarde le vignoble de vagues de chaleur mi-juin, mi-juillet, mi-août, mi-septembre. L’été 2022 est le plus chaud du siècle ! En même temps elle coupe les vivres et installe une longue période de #sècheresse : 35% de déficit de pluie depuis le début de l’année. La vigne souffre, le feuillage jaunit, des vieux pieds meurent, et les grappes flétrissent, se vident de leur jus. La conséquence en sera des quantités faibles et un déficit de rendement généralisé. Viticulteurs 2 – 2 Nature.

C’est la dernière manche. Le match se dénoue avec la récolte.
Le climat de l’année a entrainé une maturité exceptionnellement précoce. Les blancs sont vendangés à la mi-août. Si les rendements sont légèrement déficitaires, la qualité est là : des baies mûres, gorgées de fruits. Les vins blancs sont gras avec des arômes de fruits exotiques : ananas, passion, mangue. Les premiers rouges sont récoltés début septembre. Là encore les fruits sont petits mais concentrés de sucres, de fruits mûrs et de tanins doux. Les vins révèlent des couleurs sombres, des arômes de fruits noirs, de violette, d’épices. Les bouches sont rondes avec des tanins fondus, sucrés, comme des petits bonbons. Tous les cépages sont réussis, chacun avec sa personnalité. Tous les vins sont bons, et c’est à ça qu’on reconnait un grand millésime. La qualité est là ; dans tous les chais les vins sont magnifiques ! La viticulture a perdu la bataille de la quantité mais elle a gagné celle de la qualité. Fin du match. Viticulteurs 3 – 2 Nature.

Epilogue.
Les conditions climatiques du millésime 2022 ont été, une nouvelle fois, difficiles et éprouvantes pour les viticulteurs. Ils ont su s’adapter et se battre pour mener la récolte à son terme. Si les quantités produites sont faibles, les vins sont superbes et répondent parfaitement à la demande des marchés. Un nouveau combat se prépare : celui de la commercialisation de ces vins. La viticulture a fait sa part du travail. Au commerce de lancer son offensive sur les marchés avec ses troupes de commerciaux, distributeurs, négociants, communicants… Il faut gagner cette bataille là aussi. Sinon le combat des viticulteurs n’aura servi à rien.

Enosens Coutras

 

Osamu Uchida, Domaine Uchida, Médoc, le 16 septembre : « Je me projette à long terme sur ce millésime,  à condition que l’acidité du vin soit là ! ».

Pour le millésime 2022, il a gelé dans de nombreux secteur en début de printemps (avril) , seules les parcelles plus précoces ont été touchés. Après la gelée c’est la grêle qui a touché plus au moins partiellement nos vignobles au mois de juin. Enfin on a pu constater sur toute la période de croissance de la sécheresse accompagnée de très forte températures, par conséquent, les vendanges sont précoces. L’état sanitaire du raisin est parfait.

Les échaudages et les dégradations de feuillages sont importants. L’eau tombée ces derniers jours fait énormément de bien pour le moment mais accélère la maturité des raisins. Le taux du sucre a tendance à augmenter mais la peau de raisin est assez épaisse donc il y a moins de jus. Au contraire l’acidité du raisin est assez faible. Il est important de conserver cette acidité par rapport aux taux de sucre pour parvenir à un vin équilibré. Comme les raisins sont très sains, il est particulièrement intéressant de mettre un certain pourcentage des rafles (grappes entières) pour apporter de la fraîcheur et pour baisser légèrement d’alcool.

La quantité de la récolte est un peu faible à cause de ces facteurs mais le potentiel qualitatif est extraordinaire… Je me projette à long terme sur ce millésime,  à condition que l’acidité du vin soit là !

Domaine Uchida

 

Lionel Gardrat, Vignoble Les Hauts de Talmont, le 14 septembre : « la qualité et l’état sanitaire de nos raisins sont excellents ».

Nous avons eu très peu d’eau depuis la fin juin, avec tout de même, heureusement, 50 mm environ de pluie après le 15 août. Les canicules successives ont engendré un blocage physiologique de la vigne, ce qui ne donnera donc pas forcément de gros degrés. Notons aussi que les peaux sont très épaisses, du jamais vu dans ma carrière professionnelle.

Mais la qualité et l’état sanitaire de nos raisins sont excellents ! Ensuite la quantité est tout de même conséquente, ces rendements sont des plus satisfaisants au regard de ces conditions météos. Il nous tarde de déguster ce millésime…

Vignoble Les Hauts de Talmont

 

Jérôme Poulard, Vignerons de l’ïle de Ré, le 10 septembre : « La pluie de début août a heureusement permis une acidité suffisante ».

Les raisins mûrissent vite, il faut être plus réactif que les autres années pour la récolte et cela demande une grosse organisation aux pressoirs et en cuverie. La quantité sera inférieure à la moyenne, surtout sur les blancs (sauvignon et chardonnay) qui ont été impactés par les gelées du mois d’avril, alors que la vigne se réveillait à peine, et par les canicules de juin et juillet.

Le potentiel qualité est là avec des raisins sains, un très bel équilibre sucre/ acidité. La pluie de début août a heureusement permis une acidité suffisante malgré le soleil abondant.

Vignerons de l’ïle de Ré

 

FRANCE, GIRONDE, SAINT-EMILION, CHATEAU TROTTEVIEILLE, AOC SAINT-EMILION, VIGNOBLE BORDELAIS

Portrait d’acteur : Osamu Uchida

 

Osamu Uchida, Domaine Uchida, Médoc.

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Making Of Arnaud Bertrande et Arnaud Fleuri.

FRANCE, GIRONDE, CISSAC, DOMAINE UCHIDA, OSAMU UCHIDA, CULTURE BIO ET BIODYNAMIE, PORTRAIT D'ACTEUR, 2022

 

La vraie vie

C’est le hasard qui conduit Osamu Uchida dans le Médoc en 1999 pour son premier voyage en Europe. Aucune velléité d’implantation à l’époque, juste l’envie de découvrir la culture et les modes de vie occidentaux.

 

Au Domaine du Haut Brugas où il séjourne, il s’initie à la chasse aux champignons, aux vins locaux, aux entrecôtes aux sarments… « Ayant grandi à Hiroshima dans un environnement urbain ultra moderne, cette expérience de vie campagnarde a constitué un vrai choc culturel que j’ai adoré, » se souvient-il aujourd’hui.

 

 

Ce sera… le Médoc

Pour son installation, Osamu Uchida n’a pas d’idée préconçue. Ouvert à toutes les régions et propositions, beaucoup lui conseillent le Sud de la France et ses terroirs « plus faciles » pour un étranger. A l’inverse, on lui répète qu’à Bordeaux et dans le Médoc en particulier, il n’y a pas de place pour lui. « J’ai fait tout le contraire de ce qu’on me recommandait, » s’amuse-t-il.

 

FRANCE, GIRONDE, CISSAC, DOMAINE UCHIDA, OSAMU UCHIDA, CULTURE BIO ET BIODYNAMIE, PORTRAIT D'ACTEUR, 2022

Le miracle d’un vin artisanal réussi

 

« C’était comme si j’avais découvert la vraie vie, » poursuit-il. De retour au Japon où la consommation du vin est alors très en vogue, il se donne les moyens de revenir en France. Cette fois, il entend étudier la langue et « apprendre à faire du vin ». Il décroche un bac pro à Vayres puis le DUAD de l’ISVV avant d’effectuer de nombreux stages. Banyuls, Rivesaltes, Côtes de Provence, Val de Loire et Côte-Rôtie, Osamu Uchida explore toutes les appellations.

 

Dans le Bordelais, il travaille au Domaine de Chevalier et au Château Larrivet Haut-Brion. « A la fin de mon apprentissage, j’ai eu la chance d’être accueilli au Domaine Ampelidae dans le sud du Val de Loire. Là, auprès d’un homme de la précision de Frédéric Brochet, j’ai acquis de précieuses connaissances.

 

Minimalisme et discipline

FRANCE, GIRONDE, CISSAC, DOMAINE UCHIDA, OSAMU UCHIDA, CULTURE BIO ET BIODYNAMIE, PORTRAIT D'ACTEUR, 2022

Ce qu’il apporte ? « L’esprit japonais de minimalisme et de rigueur avec un très haut niveau d’hygiène, issu de la culture nippone et qui lui permet de vinifier sans accident bactérien malgré des installations, la première année, très rudimentaires. » Aujourd’hui encore et bien qu’il bénéficie d’installations plus élaborées, pour conduire ses vinifications, il continue de se conformer à cette stricte discipline toute japonaise.

 

Même si cette première cuvée est bonne, Osamu Uchida reconnaît sans difficulté qu’il doit beaucoup à l’article enthousiaste publié dans Die Welt par un journaliste en visite dans le Médoc. Son domaine qui ne produit alors pas plus de 1 500 bouteilles par an, recueille les suffrages des amateurs du nord de l’Europe, Allemagne bien sûr, mais aussi Pays-Bas, Suède ou encore Danemark et Angleterre.

 

FRANCE, GIRONDE, CISSAC, DOMAINE UCHIDA, OSAMU UCHIDA, CULTURE BIO ET BIODYNAMIE, PORTRAIT D'ACTEUR, 2022De 60 ares, le Domaine Uchida passe à 3 hectares par acquisitions et fermage. Le vigneron qui travaille en bio depuis ses débuts n’entend pas se précipiter et conserver une superficie « à taille humaine ». Dans un avenir proche, il prévoit simplement l’implantation d’une haie d’agroforesterie pour favoriser la biodiversité. Longtemps seul, il est maintenant épaulé par sa femme et quelques saisonniers. Grand amateur de cabernet sauvignon, ce cépage est roi sur son domaine qui compte depuis peu quelques alignements de merlot, de caménère, de même que de sauvignon blanc et gris.

 

Miracle est un vin composé à 100% de cabernet sauvignon auquel il voue une véritable passion. Rond et souple, cet AOC Haut-Médoc de type ancien est peu tannique. Issu de vinifications souples mêlant barriques et amphores, il n’est pas sans rappeler le clairet. Deux autres crus sont nés. L’un baptisé Phéromone est un vin de France décliné en deux couleurs. L’autre, nommé Mélodie, est un 100% Merlot (AOC Haut-Médoc).

 

Osamu Uchida voit son rôle comme celui d’un ambassadeur. Guide pour les visiteurs japonais dans le Bordelais, il dispense depuis 2018 des cours de dégustation et d’assemblage aux professionnels japonais au Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Ambassadeur de la planète, il s’attache à sensibiliser ses interlocuteurs aux enjeux écologiques et environnementaux qui sont au cœur de ses pratiques depuis ses débuts

 

FRANCE, GIRONDE, CISSAC, DOMAINE UCHIDA, OSAMU UCHIDA, CULTURE BIO ET BIODYNAMIE, PORTRAIT D'ACTEUR, 2022

 

Making Of

 

En savoir plus sur le Domaine Uchida

 

Des bouteilles de rosés innovantes

Mon-vitiTendance : petite sélection de contenants écoconçus ou originaux. Extrait de l’article Mon Viti.

 

Château Galoupet (Moët Hennessy)

Ce vin rosé, cru classé des côtes de Provence, est issu de vignes en conversion biologique. Alors que la norme pour le rosé est le verre blanc, Château Galoupet prend le contre-pied en proposant une bouteille en verre ambré, avec 70% de verre recyclé. La référence du verrier Veralia pèse 499 grammes. La capsule est en cire naturelle.

LE PLUS : Château Galoupet est référencé sur Respect-code.org. Cette plateforme de traçabilité permet aux marques de communiquer sur l’origine et les étapes de production et sur ses fournisseurs. Dans le cas présent, on apprend sur la fiche produit que Amorim et la Tonnellerie Baron sont partenaires de la marque pour ce vin.

 

 

Château Galoupet (Moët Hennessy)

Château Galoupet sort encore des sentiers battus avec la référence Nomade en AOP côtes-de-provence, en conversion biologique. La bouteille conçue par l’entreprise Packamama est en PET recyclé. De forme plate, elle pèse seulement 63 grammes (320 mm de haut x 93 mm de large). Le bouchon est à vis. Ce matériau a des avantages en matière de stockage, de palettisation et de transport.

LE PLUS : du PET recyclé issu du programme Prevented Ocean Plastic. Le PET est collecté sur les zones côtières exposées au risque de pollution plastique.

 

 

 

Famille Ravoire

Pour les vins Esprit de Famille, en IGP méditerranée, et Cuvée des Lices, en AOP côtes-de-provence rosé, la famille Ravor a choisi une bouteille bordelaise Lux Natura de Vidrala à bague plate. Cette bouteille pèse seulement 410 grammes. Les étiquettes fournies par Avery Dennison sont en papier 100% recyclé et certifié FSC®. Le format est optimisé afin de limiter les déchets liés à l’impression. L’impression par Inessens est réalisée avec des encres à base de pigments naturels. La capsule (Rivercap, Absolut Green Line) est à base de polyéthylène (PE) biosourcé issu de la canne à sucre. L’impression du logo est effectuée avec des encres à l’eau. Taille de la jupe réduite pour limiter l’utilisation de matière. Le bouchon (Amorim, Neutrocork) est issu de forêts de lièges certifiées FSC®. Les efforts d’écoconception entrepris par le négoce Ravoire représentent un surcoût d’environ 10 % par rapport à un packaging « classique ».

LE PLUS : 10 centimes par bouteille vendue sont reversés à l’association pour le reboisement et la protection du Cengle Sainte-Victoire à Aix-en-Provence.

 

Découvrir la suite de la sélection sur Mon VITI

Classement des Vins de Saint-Emilion 2022

Le classement Saint-Emilion de 2022 consacre 85 propriétés dont 12 Premiers Grands Crus Classés et 2 Grands Crus Classés A.

Le Classement des Vins de Saint-Emilion a été créé en 1955 sous l’égide de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), il est révisable tous les 10 ans. Ce nouveau classement adopté ce jour par le comité National sera soumis par la suite à l’homologation des ministères en charge de l’agriculture et de de la consommation.

 

Afin de juger de la constance et de la qualité des vins, la commission de classement s’est appuyée sur les travaux de Bureau Veritas certification France : 1343 échantillons ont ainsi été dégustés par un panel de 43 dégustateurs-experts mobilisés pendant 4 mois. Ce classement prend également en compte la notoriété du cru, la grandeur de ses terroirs et la conduite  de son vignoble.

 

PREMIERS GRANDS CRUS CLASSES :

Château Figeac (A) – Château Pavie (A)

Château Beau-Séjour-Bécot – Château Beauséjour (héritiers Duffau-Lagarrosse) – Château Bélair-Monange – Château Canon – Château Canon la Gaffelière – Château Larcis Ducasse – Château Pavie Macquin – Château Troplong Mondot – Château Trottevieille – Château Valandraud – Clos Fourtet – La Mondotte

 

GRANDS CRUS CLASSES :
Château Badette – Château Balestard la Tonnelle – Château Barde-Haut – Château Bellefont-Belcier – Château Bellevue – Château Berliquet -Château Boutisse – Château Cadet-Bon – Château Cap de Mourlin – Château Chauvin – Château Clos de Sarpe –  Château Corbin – Château Corbin Michotte – Château Côte de Baleau –  Château Croix de Labrie – Château Dassault – Château de Ferrand – Château de Pressac – Château Destieux –  Château Faugères – Château Fleur Cardinale – Château Fombrauge – Château Fonplégade – Château Fonroque – Château Franc Mayne – Château Grand Corbin – Château Grand Corbin-Despagne – Château Grand Mayne – Château Guadet – Château Haut-Sarpe  – Château Jean Faure – Château la Commanderie – Château La Confession – Château la Couspaude – Château La Croizille – Château la Dominique – Château La Fleur Morange- Château La Marzelle – Château La Serre – Château la Tour Figeac –  Château Laniote – Château Larmande – Château Laroque – Château Laroze  – Château le Chatelet – Château Le Prieuré – Château Mangot – Château Monbousquet – Château Montlabert – Château Montlisse – Château Moulin du Cadet – Château Peby Faugères – Château Petit Faurie de Soutard – Château Ripeau – Château Rochebelle – Château Rol-Valentin – Château Saint-Georges-Cote-Pavie – Château Sansonnet – Château Soutard – Château Tour Baladoz – Château Tour Saint Christophe – Château Villemaurine – Château Yon-Figeac – Clos Badon Thunevin – Clos de l’Oratoire – Clos des Jacobins – Clos Dubreuil – Clos Saint-Julien – Clos Saint-Martin – Couvent des Jacobins – Lassèegue

 

www.vins-saint-emilion.com

 

NDLR : les Châteaux Angelus, Ausone, Cheval Blanc et La Gaffelière ne participent plus à ce classement.

Guide des vins Revue du Vin de France 2023

Le Guide des meilleurs vins de France Édition 2023 de la Revue du Vin de France est sorti le 1er septembre.

Cette année plus de vins bios, plus de bonnes affaires et l’arrivée d’une 4ème étoile.

 

Bordeaux est la région qui accueille le plus de propriétés auréolées de quatre étoiles, avec pas moins de douze noms légendaires concernés : Yquem, Pétrus, Margaux, Latour, Lafite-Rothschild, Ausone, Cheval Blanc… La nouvelle vague de Bordeaux, productrice de vins originaux, digestes et libres, fait aussi des étincelles : citons le Château Haut-Bergey à Pessac-Léognan et le Château Cazebonne en Graves, adepte des cépages anciens.

 

L’édition 2023 du Guide des Meilleurs Vins de France, recense 7 000 vins, issus de 1 200 domaines français, parmi lesquels 3 200 vins bio et biodynamiques distingués ; Plus de 800 vins d’auteurs à moins de 15 euros ; 12 nouveaux domaines 3 étoiles, 31 nouveaux 2 étoiles et 40 vignerons qui décrochent leur première étoile

 

En savoir plus

Nouveau président pour le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, constitué à parité entre viticulture et négoce, a élu Allan Sichel président le 11 juillet dernier.

 

Allan Sichel entend poursuivre prioritairement les travaux de pilotage économique de la filière, de relance de la commercialisation, de transition environnementale, sociale et sociétale pour mieux protéger la filière des chocs climatiques ou commerciaux et la préparer au futur. En parallèle, il a à cœur de promouvoir une filière qui sait se réinventer collectivement et individuellement.

 

Alan Sichel, Président CIVB Bordeaux Juillet 2016

 

Allan Sichel

Né en 1962, Allan Sichel, de nationalité française et britannique, il dirige depuis 1998 la Maison Sichel, entreprise familiale fondée en 1883. Son engagement pour le collectif au sein de la filière est ancien (président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne notamment de 2010 à 2016, président du CIVB de 2016 à 2019, vice président du CIVB de 2019 à 2022). Il a par ailleurs participé aux réflexions et actions menées autour des enjeux d’aujourd’hui et de demain des vins de Bordeaux.

 

LE CIVB

Il représente les deux familles de la filière des vins de Bordeaux, la viticulture et le négoce, et permet un contact permanent entre eux. Par le biais d’accords interprofessionnels étendus par les pouvoirs publics, il définit les disciplines collectives applicables à la filière. Il œuvre en matière de Marketing et de communication, dans les domaines de l’économie et de la technique et défend les intérêts généraux de la filière.

Palmarès 2022 Spirits Selection par le Concours Mondial de Bruxelles

Le concours s’est déroulé du 20 au 24 juin en Guadeloupe. La France (inclus ses territoires d’outre-mer), la Chine et le Brésil se partagent le top 3 des nations ayant remporté le plus grand nombre de médailles.

 

La Guadeloupe, pays hôte, a remporté 51 médailles, ce qui la place en deuxième position des régions françaises qui ont remporté le plus grand nombre de médailles en pourcentage des échantillons présentés. Les rhums de pur jus de canne, à savoir les rhums agricoles et les cachaças, ont été particulièrement appréciés par le jury, avec près de 39% de produits médaillés. Des résultats à l’image des nouvelles tendances, puisque les consommateurs se tournent de plus en plus vers les rhums ; une catégorie qui a manifestement le vent en poupe.

 

Le Palmarès

 

 

Spirits Sélection

Seul concours itinérant au monde, le Spirits Selection revêt plus que jamais un caractère international et garantit une exposition à travers le monde des spiritueux récompensés.
Le Spirits Selection by Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale itinérante au cours de laquelle des spiritueux sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts.

Identification des terroirs à Sauvignon Blanc dans l’appellation Marlborough Wine

Après 4 décennies d’implantation et de travail sur les techniques de vinification, le secteur vitivinicole de Marlborough explore ses terroirs à sauvignon blanc. Extraits de l’article de Emma Jenkins MW.

 

La plupart des consommateurs de vin dans le monde ont entendu parler du sauvignon blanc de Marlborough, en Nouvelle-Zélande, et en ont probablement même apprécié un verre ou deux. Depuis l’implantation des premiers ceps de sauvignon blanc à Marlborough en 1972, ce vin est devenu la marque de fabrique néo-zélandaise sur le plan vitivinicole. Le cépage, dont 90 % est issu de Marlborough, représente aujourd’hui 74 % de la superficie du vignoble national et 86 % de ses exportations. La typicité de Marlborough – marquée par son côté très aromatique, acidulé et vif – s’explique par le climat frais, mais ensoleillé de la région et ses techniques de vinification ultramodernes. Ce profil lui a permis de séduire et le place parmi les vins blancs les plus vendus aux États-Unis et au Royaume-Uni. La dénomination « Marlborough Sauvignon Blanc » est devenue synonyme de qualité et d’un style de vin.

 

 

 

Créer une offre pyramidale

Marlborough est la plus grande région viticole de Nouvelle-Zélande avec environ 28 000 hectares de vignes, dont 71% sont dédiés au sauvignon blanc. Cette superficie offre à une filière en plein essor de multiples possibilités pour explorer le potentiel de ses sous-zones et leur diversité. Depuis quelques années le secteur viti-vinicole s’évertue à identifier ses sous-zones et à en valoriser leur typicité dans les vins. Abritant de nombreux petits producteurs et un cépage omniprésent, Marlborough est confronté à une sorte de dichotomie : comment maintenir une vision fédératrice pour soutenir la marque et, en parallèle, créer une plateforme pour rivaliser avec des concurrents externes ? La solution logique consiste à favoriser la délimitation des sous-zones et à se tourner vers des cuvées parcellaires, sachant que pour tout vignoble qui souhaite créer une offre pyramidale pour le bonheur de ses amateurs, cette voie représente un passage obligé.

 

 

Trois grandes zones

Le sauvignon blanc de Marlborough incarne majoritairement un style régional, de nombreuses cuvées étant des assemblages de raisins issus des trois principales sous-zones : la Wairau Valley, les Southern Valleys et l’Awatere Valley. Il est probable que cette pratique reste la norme parce que, d’un point de vue purement pratique, les producteurs possèdent des vignobles disséminés à travers la région et ils sont nombreux à considérer que l’assemblage offre des atouts. Cependant, de plus en plus de vins affichent des dénominations sous-régionales et parcellaires. Les trois principales vallées se distinguent sur le plan géographique, présentant des expositions et des macroclimats différents ainsi que des terroirs divergents. Les études sur les sciences sensorielles menées par le Dr Wendy Parr et ses collègues de l’Université de Lincoln ont également permis d’établir les différences organoleptiques entre les sous-régions.

 

 

La Wairau Valley

La Wairau Valley est la principale vallée qui traverse Marlborough. Ici, bon nombre des premiers vignobles ont été implantés et des producteurs parmi les plus renommés s’y sont installés. Le terroir se compose principalement d’anciens lits et berges de rivières pierreux/graveleux qui, en sillonnant la vallée pendant des millénaires, ont donné naissance à une mosaïque de sols. Les collines au nord (les Richmond Ranges, qui ornent l’étiquette de Cloudy Bay) et au sud (les Wither Hills, idem pour l’étiquette éponyme) influent sur le régime des pluies et contribuent à créer de nombreux méso-climats à travers la sous-région. Ainsi, la Wairau Valley abrite une série de terroirs plus frais et plus secs à l’intérieur des terres, ainsi que des terroirs arides, pierreux et précoces au centre et des terroirs dont le climat est tempéré par les brises marines le long des côtes. La typicité des vins s’exprime ici par des profils au fruité mûr et puissant, dans la droite ligne du Marlborough typique, avec des arômes nets de cassis, une bonne intensité et de la corpulence.

 

Les Southern Valleys

Les Southern Valleys, ou vallées méridionales, englobent celles d’Omaka, Fairhall, Brancott, Ben Morvan et Waihopai, qui plongent vers l’intérieur des terres en direction des Wither Hills. Les méso-climats et les sols varient, même si de façon générale, ces derniers sont plus lourds que ceux de la Wairau, avec des limons pierreux et des argiles charriés depuis les collines de Wither. Les lignes de crête en forme de doigts protègent les vallées des vents frais du sud, avec pour effet d’augmenter les températures diurnes, qui sont généralement plus élevées que celles du Wairau. Cela, sachant qu’au fur et à mesure que les vallées s’étendent vers le sud et que l’altitude augmente, elles deviennent plus fraîches et plus sèches. L’encépagement dans les Southern Valleys est très diversifié, le pinot noir se distinguant plus particulièrement par sa qualité, et la gamme aromatique étant très qualitative. Par ailleurs, les sols argileux des Southern Valleys ont tendance à donner des sauvignons à la texture riche, accompagnée de fruits à noyau et d’agrumes mûrs.

 

L’Awatere Valley

L’Awatere Valley est la sous-région la plus distincte géographiquement : elle se situe au sud de la vallée de Wairau, au-dessus du col de Redwood. La rivière Awatere descend du massif intérieur de Kaikoura jusqu’à la mer, et les vignobles se trouvent principalement à l’extrémité de la vallée qui ouvre sur la mer, ainsi que sur les terres qui longent la rivière. Le climat est plus frais, plus sec, plus venteux avec bien souvent des altitudes plus élevées. Par conséquent, les vignes sont moins vigoureuses et donnent des rendements plus faibles. Les vins sont élégants et très aromatiques avec des arômes typés de feuille de tomate, de basilic, de piment jalapeño, de citronnelle et de la minéralité.

 

Appellation Marlborough Wine

Tous les vins sous la marque AMW doivent être élaborés à partir de raisins provenant à 100 % de Marlborough, être mis en bouteille en Nouvelle-Zélande, afficher des rendements égaux ou inférieurs aux volumes précisés dans le cahier des charges et provenir de vignobles certifiés durables. Au départ, seuls les vins issus de sauvignon blanc étaient autorisés à être labellisés, mais cette possibilité a depuis été élargie à tous les cépages cultivés à Marlborough. Par ailleurs, depuis 2022, chaque sauvignon blanc soumis à l’agrément doit être dégusté à l’aveugle par un comité indépendant et validé comme étant le reflet d’une réelle typicité régionale.
www.appellationmarlboroughwine.co.nz.

 

L’article complet

 

 

Source : Comité Sauvignon
Les organisateurs du Concours Mondial du Sauvignon ont mis en place un comité de pilotage composé de 8 professionnels du vin ayant des compétences rédactionnelles et une connaissance du cépage. Ils constitueront, au fil des mois, un fonds documentaire dans lequel professionnels et consommateurs pourront aller puiser pour en savoir plus sur ce cépage aujourd’hui omniprésent dans le monde, mais qui n’a sans doute pas encore révélé toutes ses qualités et ses spécificités.
Les membres du Comité de pilotage : Pedro Ballesteros : Master of Wine (Espagne) ; Carien Coetzee : Basic Wine, Sauvignon Blanc South Africa ; Valérie Lavigne : chercheur-professeur (France) ; Sharon Nagel : journaliste freelance (Royaume-Uni/France) ; Deborah Parker Wong : SOMM Journal et The Tasting Panel (USA) ; Maurizio Valeriani : www.vinodabere.it (Italie,) ; Paul White : journaliste au World of Fine Wine, Decanter (Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, France) ; Frédéric Galtier : consultant Desembolic (Espagne) ; et Emma Jenkins : Master of Wine (Nouvelle-Zélande).

 

 

www.cmsauvignon.com

Nouveau président pour les Vignerons Bio d’Aquitaine

Pierre Henri Cosyns, vigneron bio à Teuillac (33), vient d’être élu Président de Vignerons Bio Nouvelle Aquitaine.

 

Pierre Henri Cosyns

Installé sur la propriété familiale depuis 2007, cet ancien ingénieur informatique a pris le virage de l’agriculture biologique. Deux ans seulement après son installation, il convertit l’ensemble de la propriété à l’agriculture biologique. « La viticulture Biologique est durable, pas uniquement pour la planète, mais aussi pour l’équilibre économique des exploitations ». Le nouveau président s’inscrit ainsi dans la droite ligne de la politique portée par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, qui promeut une viticulture Bio certifiée, plurielle, et viable économiquement. Vice-Président de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine depuis 2019, Pierre Henri Cosyns représente aussi la Fédération Nationale France Vin Bio au niveau national. Le jeune Président insiste pour que l’accompagnement technique des vignerons Bio soit à la hauteur des enjeux. « En Nouvelle-Aquitaine, nous pouvons nous estimer heureux. Les « guichets » sont nombreux : Agrobio et la Chambre d’agriculture pour le viticole, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine pour les aspects de marchés, le profil produit et les questions oenologiques ».

 

La viticulture biologique

20% des vignes françaises sont cultivées en bio en 2021 par 11.300 exploitations. En France, le chiffre d’affaires des vins s’élève à 1,8 milliard d’euros (2021). La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région productrice de vins Bio en France, derrière l’Occitanie. 1.927 viticulteurs exploitent 32.500 hectares selon la règlementation Bio dans la Région (soit 14% de la surface). A noter que plus de la moitié (57%) de ces surfaces viticoles sont encore en conversion vers l’agriculture biologique. Aujourd’hui, un tonneau de vin de Bordeaux certifié Bio se vend presque deux fois plus cher qu’un tonneau de vin conventionnel.

 

Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine

Créé en 1995, Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine regroupe plus de 200 domaines, tous en bio ou en biodynamie. Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine a pour missions la représentation et la défense des intérêts des vignerons Bio. Il contribue au développement économique et technique de la production de vins Bio. Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine assure la promotion et développe l’image collective ainsi que la notoriété des vins et spiritueux Biologiques auprès des professionnels et des particuliers. Il initie et collabore à des programmes de développement et d’expérimentation visant à améliorer la qualité des vins Bio.

Plus d’infos