Cap sur les Primeurs… Avec la menace Trump

Les infos, événements et réflexions sont nombreux en ce printemps très ensoleillé, avec beaucoup de contrastes et d’incertitudes cependant.

 

 

Vintaste Primeurs 2016

Le succès de Wine Paris et l’arrivée des Primeurs donnent une certaine dynamique

 

Les grands salons professionnels de début d’année ont trouvé ou retrouvé une tenue plus optimiste… A l’exception de Prowein qui connait un tassement certain en terme d’exposants (- 28 %) comme de visiteurs (- 11 %). Le grand vainqueur de la séquence est l’ex Vinexpo devenu Wine Paris. On ne peut bien entendu que s’en féliciter. D’autre part, les manifestations et salons, comme celui des Vignerons Indépendants reviennent aussi en force. Certes l’enthousiasme est mesuré et la satisfaction n’est pas générale mais les résultats sont bien présents chez certains exposants. Reconquérir le consommateur doit-être la priorité absolue pour tous..

 

A Bordeaux, place désormais aux dégustations « Primeurs »  qui débuteront prochainement. De ce côté on ne peut pas dire à l’heure actuelle quel sera l’engouement pour, d’une part le millésime 2024, et d’autre part pour cette invention purement bordelaise qui a connu par le passé ses heures de gloire. En tous les cas on est loin de l’euphorie d’antan. Nous serons d’ailleurs vite fixés sur ces deux points précis mais nombreux sont ceux qui pensent que la vente en Primeurs connait une crise existentielle.

 

 

 

Le marasme ne faiblit pas

 

Ce qui est plus inquiétant cependant c’est que malgré ce contexte intense, le marasme qui ne faiblit pas. Le marché est atone, sauf de vendre à vils prix, et le moral des troupes est franchement mauvais à quelques exceptions près. Toute la filière est désormais touchée et l’économie générale est atteinte durablement. Pas une semaine sans entendre parler de plusieurs situations économiques catastrophiques et même humaines. Que va t’il se passer désormais, surtout si les banques se désengagent ? Bien malin qui puisse répondre.

 

Face au déclin de certains gros marchés de vins de Bordeaux, il faut certes continuer à consolider les marchés actuels mais l’exploration de nouveaux marchés est devenu une priorité absolue. Ainsi l’Inde avec une population de 1,4 milliards d’habitants semble présenter certaines opportunités, mais il y a beaucoup de travail. Pour le moment, sur 6 litres d’alcool pur consommé par habitant de plus de 15 ans dans ce pays, les spiritueux (90%) et la bière (9%) ne laissent que peu de place au vin… Mais le jeu en vaut la chandelle.
Le chemin du succès risque d’être long et de prendre du temps… C’est une évidence.

 

 

 

La menace Trump

 

En ce début avril, le monde entier attendait l’annonce des nouvelles taxes du président Trump. Ce ne sont, actuellement, que des propositions car l’Union Européenne va réagir dans les heures sui viennent. Cependant, dans son discours confus du 2 Avril, il a annoncé la levée d’une taxe à l’entrée de 20 %. Elle est considérée par beaucoup comme une catastrophe. N’oublions cependant pas qu’il avait parlé, dans un discours apocalyptique il y a quinzaine de jours, d’une augmentation de taxe de 200%. Exemple: en quelques chiffres. Jusqu’à présent, une bouteille de vin à 20 € était taxée de 2% à l’entrée et faisait monter le prix à 20,40 €. Si le président Trump ne modifie pas sa menace du jour, la bouteille reviendra donc désormais avec la taxe de 20% à 24 €.  C’ est beaucoup mais cela ne me paraît pas insurmontable…

 

On ne peut donc qu’espérer que rien n’est fait pour l’instant, et qu’il s’agit désormais d’une négociation économique entre les États-Unis et le Monde. Pour nos marchés, toute l’énergie et la puissance de l’Union Européenne seront donc nécessaires et constitueront un élément clé pour l’organisation future des marchés. Seuls vignobles échappant à cette douche froide: l’Argentine, l’Australie, le Chili et la Nouvelle Zélande taxés à 10%.  De leurs côtés, l’Afrique du Sud passe à 30% et la Suisse , ténor malheureux en la matière, à 31%. La filière viticole est donc bien entendu fort inquiète mais que dire du monde des spiritueux et en particulier celui de l’Armagnac et du Cognac. Ajoutée au marasme avec la Chine, c’est une réelle catastrophe pour les amis Charentais.

 

 

 

A suivre dans les prochains jours, mais, plus que jamais, l’heure est à la cohésion. C’est indispensable car l’année risque d’être difficile pour beaucoup.

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

 

Photo (c) Jean-Bernard Nadeau

 

Nadeau-Primeurs-2021

Les pépites de Vintaste 2025, 3 Bordeaux modernes

Le Jury Vintaste a sélectionné ses 3 coups de cœur après une dégustation à l’aveugle. Félicitation donc au Château Coucy, aux Vignobles Dumon et aux Vignobles Bernard Reglat.

 

 

L’équipe Vintaste avait présélectionné des vins rouges issus de la région bordelaise, de facture plutôt classique, disponibles à un prix public inférieur à 20 €. Une dégustation à l’aveugle a permis de définir 3 coups de cœur qui ont fait l’unanimité, des vins que nous vous conseillons de découvrir au plus vite !

 

 

Château Coucy – Origines – Montagne Saint Emilion 2022

 

D’une jolie couleur grenat à la teinte légèrement tuilée, le vin présente un nez ouvert, complexe et mûr où les fruits noirs se mêlent à quelques notes empyreumatiques. La bouche, équilibrée et construite sur de bons tanins, est relevée d’une petite vivacité apportant fraîcheur et équilibre. On retrouve en finale des notes de fruits noirs et d’amandes. Un style bordelais avec une touche de modernité.
Note : 91/100
Association : un bœuf bourguignon et ses petits légumes.
Distribution : Vente Directe et CHR.
Prix départ  cave : 17 € TTC
Château Coucy – Tél : 05 57 24 16 08 – contact@chateaucoucy.com

 

 

Nu’ance – Vin de France 2023

 

Robe brillante et claire. Le nez exhale des parfums de fruits frais et de menthol, de la vivacité et de la fraîcheur. La bouche propose une structure légère et souple, avec une bonne fraîcheur. Un vin simple et agréable, sans prétention mais de grand plaisir. Une lecture nouvelle des vins de bordeaux, axée sur le fruit et la buvabilité.
Note : 90/100
Association : idéal sur une planche charcuteries/fromages.
Distribution : Vente directe.
Prix départ  cave : 7 € TTC
Vignobles Dumon –  info@vignobles-dumon.com

 

 

Marselan 2022

 

Une robe grenat profond avec des reflets rubis. Un nez aux arômes de fruits noirs, d’eucalyptus et de boisé chaud et pâtissier. En bouche, l’attaque est ronde, exprimant beaucoup de fruit et de souplesse. Une présence tannique encore assez vive et une bonne longueur.
Note : 89/100
Association : Osso buco de veau aux petits navets.
Distribution : Vente directe et Caviste.
Prix départ cave : 14  € TTC
Vignobles Bernard Reglat et Fils – Tél : 05 56 62 98 63 – www.vignoblesbernardreglat.com

 

 

 

 

Le Jury Vintaste est constitué de professionnels du vin : oenologues, journalistes, cavistes, acheteurs…
Pour cette dégustation ont participé parmi les membres de l’équipe Catherine Alby (Duadiste), Marie-Laurence Porte (Oenologue Enosens), Denis Barse (Marchand de Vin), Mathieu Anglada (Presse), Frédéric Fleuri (Presse), Jean-Bernard Nadeau (Presse), et Pascal Hénot (Oenologue Enosens). Photos (c) JB Nadeau.

 

 

 

Restaurant l’Avenue Carnot
Cette dégustation a pu se réaliser dans des conditions optimales grâce à la complicité de Pascal Chollet et de son épouse, propriétaires de cette table reconnue des amateurs de vins à Bordeaux. La mise à disposition du salon privé nous a permis de travailler dans des conditions parfaites, avant de passer à table…
Plus d’infos

 

 

 

Une partie de l’équipe de dégustation – 4 Février 2025 – Restaurant l’Avenue Carnot, Bordeaux. Photo (c) JB Nadeau.

 

La Minute Marché du Vin avec Pascale Guillier

Tendances du marché du Vin avec Pascale Guillier, responsable de Caves à Vin au Touquet, à Tournai et à Wimereux

Pascale Guillier gère la Cave  Saint Jacques à Tournai, avec Fabien Radet, la Cave Touquettoise, avec Mathieu Duret, au Touquet, ainsi que la Cave de Wimereux, elle a répondu à nos questions cette semaine sur l’évolution du marché du vin.

 

Je constate, c’est vrai, une baisse de la consommation, le premier trimestre 2025 n’a pas été simple. Avec les opérations « Dry January » et « Tournée minérale », sans compter la montée des vins « sans alcool », à des prix excessifs, mais mis en avant à la fois par les médias et des grandes marques. Ainsi Coca-Cola et Pernod Ricard trouvent là de nouvelles marges, dans un contexte difficile, aussi, pour les spiritueux.

 

Le rosé est en stagnation mais se consomme maintenant toute l’année, l’augmentation de son prix moyen (surtout en Provence), et la météo défavorable de 2024, ont freiné considérablement ses ventes. Nombre de vignerons bradent encore leurs 2023…

 

 

La bonne santé du vin blanc

 

Le blanc bénéficie d’un engouement certain, je remarque une nouvelle demande, provenant d’un public plus jeune. Notons aussi la création d’un potentiel futur succès avec la  …naissance du Blouge : un assemblage de vin blanc et vin rouge, pour le moins étonnant ! Nous avons pu en goûter sur les récents salons professionnels et nous avons été séduits ! D’ailleurs un premier « Blouge » vient de faire son entrée à la cave, le Chateau Juvénal, cuvée « éphémère », en Ventoux , un assemblage de 50% Clairette et 50% Grenache.

 

 

Le succès des vins à faibles degrés

 

La tendance à consommer des vins moins alcoolisés est marquée, à l’inverse les vins très tanniques et forts en degrés d’alcool suscitent une première réaction souvent négative, c’est là qu’intervient notre argumentaire : carafage pour les  tanniques, et accords mets et vins, qui adouciront et tempéreront la puissance de l’alcool et la force des tannins. Dans nos magasins, les gens apprécient et recherchent nos conseils, les médailles sont donc ici moins utiles que dans les les linéaires de la grande distribution.

 

Par ailleurs je note une forte montée des vins de la Loire, des Rhônes et du Languedoc, pareil pour les Champagnes sans millésimes : les ventes des grandes maisons se tassent au profit des coopératives de qualité et des crémants, qui par leur rapport qualité/prix séduisent de plus en plus de consommateurs. Ces mouvements se traduisent par une baisse du prix moyen à la bouteille, mon top des ventes se situe entre 8 et 15€.

 

 

Le cas bordelais

 

Les ventes de Bordeaux pour la consommation familiale ou amicale sont en chute libre, ainsi que la Bourgogne, avec la flambée des prix des derniers millésimes. Le Bordeaux générique n’est plus en phase avec la nouvelle génération. Quand on nous demande un Bordeaux, c’est plus un grand bordeaux issu d’une appellation prestigieuse, c’est aussi « le cadeau » rassurant,  très apprécié chez les plus de 50 ans . Bordeaux a trop longtemps vécut sur ses acquis. Les jeunes pensent que les vins de cette appellation sont trop boisés et stéréotypés, ils pensent que c’est un peu les vins pour papa, voir grand-papa.

 

Loin de nous cependant l’idée de faire du Bordeaux Bashing, nous avons une large gamme d’excellents Bordeaux, quant aux tout grands crus, ils restent toujours un investissement spéculatif, mais nous préférons collectionner les étiquettes et les bouchons des bouteilles vides ! 🙂 Pour ma part cela fait longtemps que je m’intéresse aux nouveaux producteurs et acteurs de la filière qui privilégient le fruit à l’extraction et au sur boisage. Beaucoup de personnes viennent aussi chez nous pour les vins Bio qui composent à l’heure actuelle 80% de notre gamme, sans qu’il n’y est une demande plus importante pour les vins natures, qui chez nous font l’objet d’une sélection rigoureuse… Pas question d’accepter les déviances aromatiques et gustatives.

 

 

La Cave et son évolution

 

Nous travaillons à diversifier un maximum nos activités, avec des formations et des cours de dégustation. Dernièrement nous avons eu la chance d’acquérir un établissement juste de l’autre côté de la rue que nous avons appelé : En Face, lieu idéal pour cette activité, que nous transformons de temps en temps en Bar à vins éphémère.

 

Une autre diversification importante a été le whisky. Pendant longtemps, je ne le dégustais pas , et puis un jour, je me suis retrouvée à Inverness. J’ai rencontré un barman qui m’a servi un Macallan de 12 ans d’âge… Après, cette expérience, je suis retournée plusieurs fois en Ecosse. Je me suis formée et j’ai entraîné Fabien Radet dans cette nouvelle passion. Depuis, il fait énormément de master class sur le whisky et le rhum, l’élève a dépassé le maître. En conséquence nous avons bien sur développé un rayon spiritueux qui compte aujourd’hui pas loin de 1500 flacons, et un club de dégustation de plus de 100 adhérents. En 2013, nous avons reçu le titre de «Meilleure Cave à Whisky» de Belgique, puis celui de «Meilleur club de whisky» en 2014 !

 

Sinon l’essentiel de notre travail c’est le conseil, ce qui demande un travail considérable et perpétuel de mise à niveau… Cela demande aussi de participer aux différents salons professionnels et d’aller sur le terrain à la rencontre de celles et ceux qui cultivent avec passion et qui nous permettent de transmettre l’émotion. Découvrir de nouveaux vignerons qui seront les nouvelles étoiles montantes, proposer une gamme la plus attirante possible… Notre slogan : ne jamais baisser les bras et toujours lever le coude 🙂 ( je plaisante évidemment).

 

 

 

Pascale Guillier

 

Franco-belge, originaire de Tournai, Pascale Guillier a hérité de la passion du vin de son père, qui avait des attaches à Saint-Emilion, et avait intégré les vins, en particulier ceux de Bordeaux, au commerce alimentaire familial. Après son décès prématuré, elle choisit, à 21 ans, de reprendre l’affaire et de se consacrer pleinement au vin. Après deux décennies en tant que grossiste, elle décide d’ouvrir ses propres caves, d’abord au Touquet (1999), puis à Tournai (2001) et à Wimereux (2020). Autodidacte passionnée, elle s’entoure d’une équipe engagée, comme Fabien Radet et Mathieu Duret, partageant une approche humaine et collaborative. Très active dans la sélection de vins, elle participe à des salons professionnels et à des concours. Elle a ainsi été récompensée au Concours Mondial de Bruxelles par le trophée du « Benchmark taster » récompensant la fiabilité de ses commentaires de dégustation à travers les années.

 

Cave Saint Jacques

 

Cave Touquettoise

 

P

 

Carnet Primeurs Millésime 2024

Notes sur les premières dégustations du millésime 2024 avec Gregory Dalla Longa, d’EVV Ensemble de la Vigne au Vin, « un millésime de terroirs et de vignerons ».

 

 

Le millésime 2024 à Bordeaux s’annonce comme une année marquée par les contrastes et l’expression des terroirs. Les conditions climatiques ont conduit à des différences notables selon les appellations et les sols, mettant en avant le savoir-faire des vignerons.

 

Les vins blancs : fraîcheur et volume au rendez-vous.

 

(c) JB Nadeau

Cette année, les Sauvignons Blancs ont été vendangés à un moment clé, au pic du thiol, révélant des vins d’une belle intensité aromatique. Les notes d’agrumes, notamment de citron et de pamplemousse, s’expriment avec éclat, accompagnées d’une acidité vive qui apporte de la fraîcheur. Sur les terroirs argileux, la structure gagne en ampleur, offrant des blancs plus volumineux et gras en bouche.

 

En revanche, les autres cépages blancs, comme le Sémillon et la Muscadelle, ont rencontré davantage de difficultés à atteindre une maturité optimale. Dans certains cas, cela se traduit par des profils légèrement végétaux et une certaine dilution. Malgré cela, 2024 s’impose comme un très beau millésime pour les blancs, particulièrement pour les Sauvignons qui rayonnent par leur éclat et leur vivacité.

 

 

Les rosés : un équilibre parfait entre couleur et fraîcheur.

 

Les rosés de 2024 affichent une qualité remarquable. Grâce à une faible présence de composés phénoliques et de belles acidités naturelles, ils dévoilent des robes délicates aux nuances pétales de rose. Les nez sont frais, expressifs, et peu marqués par des notes vineuses.

 

Les vinifications ont permis aux vignerons d’orienter les profils selon les choix techniques, jouant sur des arômes variétaux ou amyliques. Le résultat est une collection de rosés élégants, équilibrés et dotés d’une buvabilité immédiate, idéale pour des moments de convivialité.

 

 

Les rouges : finesse et buvabilité.

 

(c) JB Nadeau

Le millésime 2024 offre des rouges élégants, marqués par des charges phénoliques modérées et des degrés d’alcool plus faibles que ces dernières années. Les robes sont pourpres, d’intensité moyenne, et les arômes dominent sur les fruits rouges (framboise, fraise), avec parfois des touches épicées sur les terroirs précoces.

 

Les Merlots affichent des bouches franches, aux tanins souples et aux finales acidulées. Leur profil met en avant la fraîcheur et la gourmandise des fruits rouges, avec une structure modérée voir parfois maigre.

 

Les Cabernets apportent plus de volume et de longueur en bouche, avec des tanins présents mais fins. Leur palette aromatique, plus mûre, révèle des notes de cassis, de cerise noire et d’épices douces sur certains terroirs.

 

L’équilibre entre Merlot et Cabernet permet d’obtenir des rouges frais, digestes et déjà agréables à boire, avec un potentiel de garde modéré. Un millésime tout en élégance, privilégiant l’expression des terroirs et la buvabilité.

 

EVV

 

Portrait d’acteur : Vincent Lacoste

 

Vincent Lacoste, Château de Cranne  

 

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Vidéo Mathieu Anglada – Montage Arnaud Fleuri

 

 

 

Un retour aux sources peu conventionnel

 

 

France, Gironde, Donzac, Vincent Lacoste propriétaire du Chateau de Cranne, Artisan Vigneron en agriculture biologique, Vignoble bordelaisBien qu’appartenant à la sixième génération d’une famille de vignerons, le parcours de Vincent Lacoste n’était pas tracé d’avance. Après des études à Angers, il décroche un diplôme d’ingénieur en agriculture et s’envole pour les États-Unis où il se forme au marketing. De retour en France, il travaille à Paris pendant deux ans pour un réseau de cavistes en vue de développer une franchise. Contrairement à nombre de ses camarades, Vincent n’a pas programmé son retour au vignoble.

 

 

En 2004, sur fond de crise du secteur viticole bordelais, ses parents, alors âgés de 55 ans, lui lancent un ultimatum : soit ils vendent le domaine, soit quelqu’un de la famille reprend l’exploitation. Vincent décide de relever le défi, avec comme condition l’ambition de « faire les choses différemment ! »

 

 

Passage en agriculture biologique, arrêt de la vente en vrac, recherche active de clients professionnels et surtout création d’une véritable identité pour le domaine, tels sont les changements qu’il ambitionne de mettre en place. « Oui pour tout, mais débrouille-toi ! » : ses parents lui donnent ainsi carte blanche.

 

 

 

La liberté de tout changer

 

 

Avec le recul, cette liberté totale qui lui est alors offerte, Vincent Lacoste la regarde comme « une chance et un défi ». En 2005, il se retrouve avec un « outil qui fonctionne mais face à une page blanche, sans rails à suivre. » Son chemin sera et reste celui « du tâtonnement, avec des réussites et des échecs, marqué par de constants questionnements. » C’est cette capacité d’adaptation permanente qui explique sa réussite actuelle.

 

 

France, Gironde, Donzac, Vincent Lacoste propriétaire du Chateau de Cranne, Artisan Vigneron en agriculture biologique, Vignoble bordelaisEn parallèle de son activité à Cranne, le vigneron porte une autre casquette, celle d’entraîneur de rugby au pôle jeunes de Langon. « Dans le sport, le chemin est pavé de défaites avant la victoire. » Le sport vient nourrir l’approche viticole de celui qui innove aussi dans le modèle choisi pour exploiter son domaine. Son choix ? Celui de fonctionner sans salarié permanent, mais uniquement avec un apprenti en BTS ou en ingénierie et des prestataires externes pour les différentes tâches viticoles. »

 

 

 

Forger une identité

 

 

Dès son arrivée en 2005, Vincent Lacoste entame la conversion en agriculture biologique du domaine. Il s’aperçoit rapidement que le marché du bio est encore trop restreint pour une exploitation comme la sienne produisant plus de 200 000 bouteilles par an. Une réalité économique qui le pousse à se tourner vers l’export via notamment une présence aux grands salons professionnels comme Prowein et Vinexpo.

 

Les dix premières années sont difficiles. L’exploitation passe de 80% de ventes en vrac à zéro. Il faut écouler des stocks importants, tout en construisant une identité. Le véritable tournant a lieu en 2012-2013, avec un engouement croissant pour le bio en Europe. Cranne possède une longueur d’avance, tant en termes d’image que de technique, et dispose d’un atout majeur celui de pouvoir fournir des volumes importants qui rassurent les acheteurs.

« L’expérience des salons internationaux m’a aussi fait comprendre qu’à l’export, la valeur n’est pas nécessairement dans l’AOC. Les acheteurs étrangers s’intéressent davantage à l’identité du domaine, aux cépages et aux méthodes de production. » Vincent définit alors sa stratégie viticole en fonction de ses points forts qu’il résume par une affirmation en forme de triple négation : « Pas de bulle, pas de boisé et pas de vin à plus de 13°C ! ». Sur le plan technique, il fait évoluer son domaine. Depuis dix ans, il plante des cépages résistants, blancs et rouges. Une décision résultant de la mise en évidence des limites du bio sur le merlot comme cépage dominant après l’hiver très pluvieux de 2012 et une perte de 80% de la récolte.

 

Marsellan et malbec sont d’abord introduits, puis des cépages véritablement résistants comme l’artaban ou le vidoc. Chaque année, Vincent Lacoste arrache environ un hectare pour replanter. Sous sa direction, le domaine passe de 50 à 32 hectares, dont près de 10 hectares désormais plantés en cépages résistants nécessitant peu ou pas de traitements, même lors des années pluvieuses.

 

 

 

Un perpétuel renouvellement

 

La créativité est au cœur de la philosophie du domaine, qui propose aujourd’hui une vingtaine de cuvées différentes. Chaque année, Vincent lance deux ou trois nouvelles cuvées et en retire à peu près autant. Parmi ses « réussites » figurent un blanc baptisé « Orange », un 100% malbec bio nommé « Black » ainsi que « Stérenn », un assemblage de cépages résistants élevés en amphores avec pour la cuvée Sichuan, l’ajout de poivre de Sichuan produit sur le domaine.

Créations et vinifications sont également marquées par une grande liberté « On n’a rien à perdre. Si ça ne marche pas, on revient aux AOC. » Cette audace se reflète dans les choix commerciaux de Vincent dont 80% des vins sont classés en Vins de France, une catégorie qui lui offre la liberté créative qu’il recherche, celle « d’une page blanche à réinventer à chaque fois et à laquelle les clients adhèrent… ou pas. ».

 

 

 

Le verjus, comme nouvel horizon ?

 

« Si je dois faire du vin ‘désalcoolisé’, j’arrête ce métier. » La position de Vincent Lacoste face aux nouvelles tendances du marché est sans ambiguïté. En revanche, il s’intéresse depuis longtemps au verjus. Il voit dans ce jus acide issu de raisins non mûrs la possibilité de proposer une alternative locale, ancrée dans un terroir et déclinée en différents cépages, au citron vert d’Amérique du Sud dont les prix ont explosé… Le projet est encore à l’étude.

 

Une certitude pour les années à venir, à Cranne, les innovations se poursuivront !

 

 

 

 

 

 

Making Of

En savoir plus sur le Château de Cranne

Concours Vinéa « Mister Douelle », à l’occasion du Festival « Humour et Vigne »

Ce concours ludique et créatif organisé par la Tonnellerie Vinéa,  est gratuit, ouvert à tous, jusqu’au 4 juillet 2025 inclus.

 

 

Qui est MisterDouelle ?

 

Totem de la tonnellerie Vinéa, il a vocation à apporter une once de bonne humeur à quiconque, créatif, saura l’adopter. Son joli nom, « Douelle », provient de l’appellation traditionnelle des pièces de bois de Chêne constituant le corps du fût. Il voyage en endossant différents costumes, d’amusantes attitudes, d’étonnantes postures. Il incarne une forme de liberté d’expression, avec une touche de naïveté. C’est aussi une valorisation sympathique de bien nobles déchets.

 

 

Comment participer au concours

 

Pour jouer c’est simple : décorer selon son inspiration un MisterDouelle, puis le photographier sous plusieurs angles (3 minimum). Possibilité de le mettre en scène (recommandé). Enfin envoyer les photos de son Mister Douelle sur instagram avec un #misterdouelle, en identifiant @tonnellerievinea.

 

Pour vous procurer un MisterDouellle, demandez à votre vigneron préféré ou contactez la Tonnellerie Vinéa (gratuit, frais d’envoi à votre charge). Les gagnants seront choisis par un jury lors de la dernière journée de la 16ème biennale internationale du Dessin d’Humour, organisée par le Festival « Humour et Vigne », le 6 juillet 2025.

 

Toutes les infos sur le concours

 

 

Tonnellerie Vinéa

 

Depuis 1994, Vinéa intervient dans l’univers complexe et spécialisé des bois de chêne pour les vins et les spiritueux. L’entreprise a pour vocation la conception, la fabrication et la commercialisation de barriques et produits œnologiques en bois de chêne d’une haute qualité organoleptique.
Tonnellerie Vinéa

Paroles d’acteurs : Cécile Cazaux et Frédéric Mignot du Cabinet Œnomaîtrise

Cécile Cazaux et Frédéric Mignot du Cabinet Œnomaîtrise nous livrent leur avis sur le millésime, et apportent quelques éclairages sur la situation à Bordeaux. En toute franchise et presque à bâtons rompus. L’article complet est à retrouver dans la Lettre des Éditions Féret.

 

 

Est-ce que la science pour unique boussole n’a pas éloigné le public du vin, de sa part d’irrationalité ?

 

CC : Je dirais, par analogie, que dans la grande cuisine rien n’est laissé au hasard. Je l’applique à notre métier.

 

FM : Certains recherchent cette partie hasardeuse pour ne pas s’en remettre qu’à la science, où le ressenti pilote préférentiellement. Je dirais qu’une part nous échappe toujours un peu, on ne peut pas tout contrôler, et c’est tant mieux. Mais dans un souci de recherche grandissante de précision dans les profils vins, préférer une démarche scientifique me semble un prérequis. Militer pour une approche trop ésotérique fait prendre d’énormes risques aux vignerons qui hypothèquent ainsi leurs productions.

 

CC : Œnomaîtrise milite pour une approche scientifique qui n’exclut pas l’aspect artistique. Je reviens au parallèle avec les grands chefs chez lesquels il y a une part de fantaisie qui ne s’exprime que parce que le solfège est maîtrisé. Ces fondamentaux sont nécessaires pour créer, inventer, se diversifier et éviter ainsi de tomber dans la standardisation du vin.

 

 

Est-ce qu’Œnomaîtrise répond ainsi à la crise ?

 

FM : Nous espérons que notre accompagnement technique et notre pragmatisme aident au mieux nos vignerons. Face à cette crise, nous nous devons d’être force de propositions avec la création de nouveaux profils vins, des bulles aux différents vins rouges à boire frais, en passant par les vins à petits degrés, etc. Je n’ai jamais autant étendu la gamme commerciale de mes clients avec de nouveaux vins, que depuis ces dernières années de crise.

 

CC : Bordeaux possède tous les ingrédients pour élaborer des vins en phase avec les différents marchés, et a les moyens de répondre à la crise. Il faut pour cela construire des produits profilés avec beaucoup de personnalité et différents de leur voisin. Bordeaux se trouve trop souvent dans le mimétisme. Peut-être par peur de prendre un risque ou d’être mal compris ? Aujourd’hui, les propriétaires qui ont initié de véritables styles sont moins inquiétés par la crise.

 

 

Comment déterminez-vous la date idéale de récolte ?

 

FM : Sur les terroirs difficiles, où les raisins présentent un plus petit potentiel, un des moyens de les valoriser est de ne pas déraper dans la date de récolte et donc de ramasser tôt. À chaque millésime, la décision de la date de récolte est un véritable engagement que nous menons, car le discours environnant est toujours de dire qu’il faut attendre !

 

CC : Mon expérience aux côtés de Jean-Claude Berrouet m’a appris le juste milieu. Je suis contre les excès. La sous-maturité et la sur-maturité, deux modes ? Je crois bien plus au fruit mûr « réducteur » mais sa récolte sollicite de la justesse et une part d’intuition et bien entendu d’expérience…

 

 

Quelle est la part de responsabilité des œnologues dans la crise ?

 

FM : L’œnologue prescripteur ne doit pas se comporter comme un « gourou », avec toutes les dérives que cela entraîne. Notre mission est d’accompagner nos clients dans leurs prises de décision, et de les éclairer au mieux. Nous avons un rôle pédagogique important, qui prend du temps, mais qu’il est nécessaire de réaliser. À l’inverse du gourou, qui impose un discours radical. Nous avons pour habitude de dire, dans un souci de précisions et pour bien argumenter nos prises de décisions, que nous démontons le réveil. C’est imagé, mais c’est clair. (rire)

 

CC : Le propriétaire s’efface encore trop derrière l’œnologue-conseil laissant à penser que ce dernier fait seul le vin. C’est moins le cas dans les autres régions viticoles. La stratégie de production doit être collégiale. Je suis contre l’idée d’une même recette appliquée à tous, quels que soit les envies, les situations et les contextes. On retombe alors dans ces travers de la standardisation qui a peut-être lassé le consommateur. Je pense qu’il est de notre rôle de mettre la propriété au centre de la discussion et de comprendre ce qu’elle veut.

 

 

 

Comment abordez-vous la question du ré-encépagement et des cépages adaptés ?

 

CC : Le paysage ampélographique bordelais existant permet déjà de bien faire. N’oublions pas l’intérêt des cuvées élaborées à base des seuls Cabernet, franc ou Sauvignon, un pur régal.

 

FM: En effet, si on prend l’exemple du Cabernet Sauvignon, il a gagné 10 jours de maturité en 15 ans. Il n’y a plus de Cabernet Sauvignon végétal à proprement dit. Le Carménère est également bien adapté, car tardif, avec une typicité très marquée, donc intéressant pour faire des vins avec une forte identité.

 

 

 

 

 

 

Lire l’article complet

 

 

Maison Féret

 

Fondée en 1812 par Jean-Baptiste Féret à Bordeaux, la maison Féret est l’une des plus anciennes maisons d’édition spécialisées dans le domaine du vin en France. Après l’emblématique Bordeaux et ses Vins, dont la première édition date de 1850, Féret publia également en 1889 un annuaire des Personnalités et Notables Girondins. Ce dernier devait constituer le premier
tome d’un corpus consacré aux acteurs qui comptaient dans le département girondin.

 

En savoir plus

 

 

 

CecileCazaux

Inauguration du CMB Wine & Spirits Expérience à Séoul

Ce nouveau lieu d’exception, dédié à la découverte des vins et spiritueux primés au Concours Mondial de Bruxelles, démontre que le CMB est plus qu’un simple concours, une véritable rampe de lancement pour les producteurs primés.

 

 

Développement du réseau de Wine Bars, partenariat avec CAVAVIN, pavillon dédié à Wine Paris, intégration de l’intelligence artificielle et de commentaires de dégustation… Le CMB s’affirme comme un moteur d’innovation et un partenaire stratégique incontournable du secteur.

 

 

Nouvelle vitrine à Séoul

 

Le« Wine & Spirits Experience Seoul by CMB » offre plus de 2000 mètres carré répartis sur quatre étages, il peut accueillir jusqu’à 250 amateurs de vins et spiritueux. Un cadre prestigieux qui propose des espaces dégustation, des salons VIP et deux restaurants offrant de multiples expériences d’accords mets-vins. La carte des vins et spiritueux, qui compte actuellement plusieurs centaines de référence en provenance de 35 pays, comprend aussi 5 vins français : Plessis-Duval Sauvignon Terra Vitis (2022) – Touraine Blanc, Clefs De Terre Dieu Merlot (2020) – Languedoc rouge, Fleurs de Prairie (2022) – Côtes de Provence rosé, Château Austerlitz (2020) – Saint-Emilion Grand Cru et La Cave du Vieil Armand Brut Biologique – Crémant d’Alsace.

 

Cette ouverture s’inscrit dans une stratégie d’expansion internationale, faisant suite à des ouvertures similaires à Mexico City en 2020, à l’aéroport de Mexico en 2021 et à Cotonou, au Bénin, en 2024.

 

 

Présence remarquée à Wine Paris

 

Actif à Wine Paris depuis la première édition, le Concours Mondial de Bruxelles était présent cette année avec un second pavillon à BE SPIRITS, pour un total de 300 mètres carré d’espace sur le prestigieux salon international.

 

 

Nouveau partenariat avec CAVAVIN

 

Le Concours Mondial de Bruxelles développe plusieurs partenariats stratégiques avec les réseaux de cavistes, la restauration et la grande distribution. Dans cette optique, CAVAVIN a récemment confié au CMB la mission de sélectionner les meilleurs vins internationaux pour enrichir l’offre de ses cavistes, offrant une opportunité unique aux producteurs médaillés du CMB. En Belgique, c’est avec les chaînes de magasin Delhaize et Carrefour que le CMB a conclu un partenariat offrant une visibilité accrue aux vins médaillés, avec notamment la présence de leur médaille dans les dépliants commerciaux..

 

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Le Concours Mondial de Bruxelles

 

Le Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 10.000 vins sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Les vins participants sont dégustés en fonction de leur typicité et de leur catégorie par des dégustateurs professionnels du monde entier experts de chaque style de vin. Une description complète de tous les vins dégustés est disponible et peut être utilisée pour les démarches commerciales et marketing des producteurs participants. Une roue des arômes et un descriptif argumenté des vins sont téléchargeables à l’issue de chaque session de dégustation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre. L’édition 2025 de sa compétition phare, dédiée aux Vins Rouges et Blancs, se tiendra à Yinchuan, dans la région de Ningxia (Chine). D’autres Sessions prestigieuses sont également au programme, notamment la Session Vins Effervescents en Moldavie et la Session Vins Doux et Fortifiés en Sicile. Les inscriptions pour ces trois compétitions sont encore ouvertes.

 

 

Les Rencontres Vitinérantes #4 lundi 14 avril à Cocumont

Réservé aux professionnels de la filière vin, cet évènement, organisé par L’Académie des Vignerons du Sud-Ouest, a pour but de développer la notoriété des vins du Sud-Ouest.

 

Les Rencontres Vitinérantes reviennent pour leur 4ème édition : nouvelle date, nouveau lieu, mais toujours des vins 100% Sud-Ouest et la promesse d’une journée riche en échanges, en apprentissages et en goûts. Le groupe de copains vignerons et bouilleurs de cru se retrouve cette fois-ci au Domaine Elian Da Ros. Cette 4ème édition des Rencontres Vitinérantes a pour vocation de partager des connaissances autour de la vigne et du vin avec des professionnels du commerce du vin de la France entière..

 

 

Plus de 30 vignerons rassemblés pour l’occasion

 

Trente-trois vignerons seront présents de 10h à 17h pour faire déguster leurs vins. Une masterclass sera assurée en début d’après-midi par Olivier YOBREGAT sur le thème : « De ses principaux affluents jusqu’à son embouchure : la Garonne, un bassin ampélographique majeur et une voie de circulation ancienne pour de nombreux cépages ».
L’entrée payante de 10€ inclut un verre de l’Académie, donne accès au déjeuner 100% produits locaux du Sud-Ouest ainsi qu’à la conférence.…

 

 

L’Académie des Vignerons du Sud-Ouest

 

Les membres de l’Académie des Vignerons du Sud-Ouest exercent tous leur métier dans  les départements suivants : Ariège, Aveyron, Dordogne, Gers, Haute-Garonne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Tarn et Tarn-et-Garonne. L’objet de l’association est avant tout académique. Les membres participent de manière régulière à des rencontres et voyages techniques et culturels en vue de l’amélioration de la qualité des vins et spiritueux du grand Sud-Ouest. Les Rencontres Vitinérantes ne se résument pas à une dégustation professionnelle.
Le Sud-Ouest de la France possède historiquement un patrimoine végétal riche et ce nouveau rendez-vous proposé par l’Académie est l’occasion de valoriser et de mieux appréhender les cépages oubliés du Grand Sud-Ouest de manière conviviale.

 

 

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