Istrie – Croatie
Des milliers de vins provenant de 50 pays seront évalués en trois jours par 350 dégustateurs du monde entier. À Poreč, tout est prêt pour accueillir le prestigieux Concours Mondial de Bruxelles. C’est la 30ème édition d’un concours organisé pour la première fois en 1994. Depuis 2006, il change de lieu chaque année.
« La Croatie est une destination très prometteuse, avec une histoire riche qui remonte à l’Antiquité. Aujourd’hui, le pays s’enorgueillit d’une vaste gamme de cépages indigènes tels que le Malvasia, et cette authenticité est une chose que les consommateurs recherchent de plus en plus. Ici, plus que jamais, le vin fait partie intégrante du tourisme et le Concours fera découvrir à ses 350 juges venus du monde entier les atouts d’une région viticole qui allie paysages grandioses, gastronomie et vins de qualité. Ces juges deviendront très certainement les nouveaux ambassadeurs d’une région qui vaut vraiment la peine d’être visitée ! » a affirmé Baudouin Havaux, président du Concours Mondial de Bruxelles.
« C’est une grande reconnaissance pour l’Istrie, une petite région viticole qui a été sélectionnée l’année dernière dans le cadre d’une compétition acharnée et qui a battu des régions viticoles beaucoup plus importantes. C’est aussi la confirmation que nous avons choisi la bonne stratégie en Istrie, en mettant l’accent sur la qualité, et que nos variétés autochtones, principalement le Malvasia et le Teran, sont devenues les symboles les plus connus de la péninsule istrienne, une marque extrêmement appréciée sur le marché mondial », a déclaré le préfet d’Istrie.
« Nous sommes fiers que l’Istrie devienne le cœur de l’Europe pendant quelques jours. Je crois que ce sera une grande histoire de promotion du vin et du tourisme pour la Croatie. », a déclaré Emil Perdec, directeur de la restauration et des boissons de Plava Laguna, une société hôtelière bien connue de Poreč, et un partenaire de longue date de Vinistra.
Le président de Vinistra (l’association des Vignerons d’Istrie), Luka Rossi, a souligné que parmi les 350 juges, dix pour cent sont des sommeliers, douze pour cent des négociants et des distributeurs de vin, dix-huit pour cent des œnologues, tandis que soixante pour cent sont des journalistes œno-gastro qui écriront leurs impressions dans les médias mondiaux concernés après avoir visité l’Istrie. « En organisant le Concours Mondial de Bruxelles, l’Istrie s’est positionnée sur la carte mondiale du vin et a renforcé sa position au niveau européen et international.», a déclaré M. Rossi.
Istrie – Croatie
L’Istrie s’étend sur la partie la plus occidentale de la Croatie et utilise des cépages locaux et internationaux pour produire des vins dans un large éventail de styles. Cette péninsule, du nord de l’Adriatique, a fait partie de nombreux pays au cours de son histoire mouvementée. Ces différentes périodes ont limité le développement viticole de la région pourtant productrice de vins très qualitatifs. Aujourd’hui, on dénombre 4000 hectares de vignes, contre 44 000 avant l’arrivée du phylloxéra. La chute de la Yougoslavie a vu le déclin des coopératives d’État productrices de vin en masse. Des producteurs soucieux de la qualité ont alors commencé à émerger, modernisant les exploitations viticoles et réduisant les rendements des vignobles pour produire des vins plus concentrés et plus complexes.
La diversité des sols, rouges le long de la côte et blancs dans l’arrière-pays, ajoute une autre dimension à la culture viticole. Le cépage le plus célèbre et le plus répandu est le Malvoisie d’Istrie, à l’arôme raffiné et au goût frais, qui accompagne parfaitement les plats de fruits de mer. Les vins rouges issus du Teran et du Refosco sont des vins anciens de la région. Grâce à leur couleur rubis et leurs arômes fruités et prononcés, ils sont parfaits avec les plats de viande. De nombreux amateurs de vins d’Istrie choisissent le Muscat pour sa couleur dorée, son parfum de clous de girofle sauvages et son arôme exquis. Sec et doux à la fois, ce vin est parfait avec les desserts. La route des vins d’Istrie, composée de nombreuses caves à vin, offre une expérience inoubliable.
Le Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 10.000 vins sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Des dégustateurs chevronnés dégustent les vins en compétition. Leur seul mot d’ordre : distinguer les vins dont la qualité́ est irréprochable, sans préjugé lié à l’étiquette ou au prestige de l’appellation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre.
Les 1200 dégustateurs se sont retrouvés à la Cité Internationale de Lyon pour déguster près de 9 000 échantillons.
L’ensemble de ces échantillons a été dégusté dans le respect de règles d’hygiène strictes, de la réglementation des concours et de notre certification ISO9001. Concernant les vins, 1899 médailles d’Or & d’Argent ont été remises.
Le meilleur vin de chaque pays obtient chaque année un trophée spécial, ainsi que le meilleur vin pour chaque région de France 32 trophées ont été décernés.
Le meilleur vin 2023 de la compétition tous pays confondus provient de France. Il s’agit du vin rouge Piano Della Signora – AOP Corse – 2021 du Clos Lucciardi. Le prix du meilleur vin du Bordelais a été remis au Château Larquey, AOC Bordeaux Supérieur, 2022.
836 médailles ont été attribuées (30.3%) : 396 médailles d’Or, 345 médailles d’Argent et 95 médailles de Bronze.
Plus de 490 professionnels de la vigne et du vin et amateurs confirmés ont dégusté les 2 760 vins candidats.
Le Concours de Bordeaux, organisé par la Chambre d’Agriculture de la Gironde, est reconnu pour la rigueur de son organisation et la fiabilité de ses résultats.
En savoir plus
Philippe Darriet est le nouveau Directeur de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin.
Professeur à l’Université de Bordeaux, Philippe Darriet est élu pour un mandat de 5 ans. Il est enseignant-chercheur à l’ISVV depuis la création de l’institut en 2009. Il est aussi à l’origine de la « Chaire Denis Dubourdieu », chaire de recherche dont la mission principale est d’approfondir les connaissances sur les liens entre perception sensorielle et caractéristiques des vins. Il a dirigé pendant 10 ans l’Unité de Recherche Œnologie de l’ISVV (Université de Bordeaux, INRAE, Bordeaux Sciences Agro, Bordeaux INP).
Au cœur de la première région productrice de grands vins dans le Monde, l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de l’Université de Bordeaux, est un pôle pluridisciplinaire et international de recherche, d’enseignement supérieur et de développement pour relever les défis de l’industrie du vin de demain.
Le Palmarès Nouvelle-Aquitaine affiche un total de 195 vins médaillés dont 140 pour la Gironde, 26 pour la Dordogne, 12 pour les Pyrénées-Atlantiques, 9 pour le Lot-et-Garonne, 8 pour les Charentes.
1 000 producteurs de vins et spiritueux du monde entier s’y rendront pour faire affaire avec les 8 000 visiteurs attendus. L’événement vins et spiritueux proposera également un programme de haut niveau de masterclasses et de conférences sur l’ensemble des trois jours du salon.
Vinexpo Asia accueillera, entre autres pays, l’Argentine avec la présence de Grupo Peñaflor, Familla Zuccardi et Catena Zapata ; l’Espagne avec Vicente Gandia, Gonzalez Byass, Bodega Baron de Ley et Manzanos Wines ; le Chili avec les vins de Montes ; l’Afrique du Sud avec DGB ; l’Australie avec Casella Family Brands ; les États-Unis avec Jackson Family Wines ; et la Nouvelle-Zélande avec Booster Wine Group.
armi les exposants français présents figurent le Champagne Nicolas Feuillatte, le Cognac Tesseron, Les vins Georges Duboeuf, la Maison Albert Bichot, Badet Clément, Le Plan des Moines, Paul Mas, Advini, le Domaine de Cazaban, les Vignobles Lorgeril, Duclot, Joanne, Ulysse Cazabonne, Castel, Borie Manoux, Ballande & Meneret, Barton & Guestier, Domaines Jean-Michel Cazes, Maison Descaves, Maison Ginestet, Maison Sichel et Nath Johnston…
Vinexpo Asia propose également un programme de qualité, avec les masterclasses de Catena Zapata et Wines of Western Australia ; la Bataille des Sommeliers et le Challenge Vinexpo organisés en collaboration avec l’ASI (International Sommelier Association) ; et la grande dégustation par l’Union des Grands Crus de Bordeaux.
Premier organisateur mondial de salons professionnels du vin et des spiritueux. Le groupe dispose d’un large portefeuille d’événements emblématiques et performants adaptés aux différents segments de marché : Wine Paris & Vinexpo Paris ; Vinexpo Amérique, Boissons Amérique ; Vinexpo Asie, Symposium ; Vinexpo Chine ; WBWE Amsterdam; et Vinexpo India, ainsi que Vinexpo Explorer et Vinexpo Meetings.
Chaque année c’est la période climatique la plus attendue… Après un hiver plus frais que les deux dernières années, la nature se réveille lentement mais sûrement. Néanmoins, les derniers petits matins froids ont nécessité dans certains endroits de Gironde la mise en fonctionnement des mesures anti-gels. Depuis le 5, heureusement, les conditions sont meilleures et tous attendent désormais les célèbres saints de glace qui auront lieu les 11,12 et 13 mai..
Autre perspective, cette fois, plus enthousiaste, les primeurs et la découverte du millésime 2022. Il est précédé d’une réputation flatteuse, certains annonçant d’ailleurs déjà un millésime historique… Espérons que l’accueil des professionnels de la distribution sera à la hauteur des espérances.
Le printemps, c’est aussi le retour très attendu des touristes dans la région… Nous en avons d’ailleurs grandement besoin pour de multiples raisons. Notamment en ce qui concerne la vente des vins et sa baisse de consommation en restauration. Je suis quelque peu affligé de constater qu’en Nouvelle Aquitaine, le vin fait de moins en moins partie des plaisirs de la table pour les français… Du nord au sud et même au Pays Basque, il est de moins en moins présent sur les tables. Les bouteilles sont de plus en plus rares et la consommation au verre, si elle se généralise, n’est pas à la hauteur des espérances. Bières et sodas sont partout, chez les jeunes et même chez les moins jeunes…
Différentes raisons peuvent être envisagées pour expliquer ce phénomène : le fait de devoir souvent reprendre la route, la peur du gendarme, les campagnes anti- alcools de plus en plus féroces, un changement d’habitude culinaire? ou peut-être des prix excessifs ? En tous les cas, les restaurateurs et brasseurs s’interrogent et leurs inquiétudes sont réelles. Le vin sans alcool ou léger en alcool pourra t’il être une solution ? Je trouve cette situation affligeante, posons-nous donc sereinement la question: Ce qui était une référence nationale est-elle encore une valeur de vie chez nous Français ?
Vivement donc le retour des touristes étrangers, qui eux, sont heureux de partager une bouteille autour d’une table agréable et conviviale.
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
P
Le terme « Star Stratégie » a été inventé par Jacques Séguéla au début des années 80 pour faire référence à un modèle de création publicitaire mettant en avant une personne connue vantant les mérites d’un produit ou d’une marque. Le postulat de base est simple, la dimension affective prime sur les caractéristiques purement fonctionnelles du produit. La Star qui assure la promotion est supposée provoquer l’envie d’imitation chez les consommateurs. Cette stratégie a fait ses preuves ces dernières années avec Johnny Hallyday pour Optic 2000, Georges Clooney pour Nespresso ou encore Johnny Depp pour Dior.
Dans les vins & spiritueux, les exemples existent surtout à l’étranger où la législation l’autorise. Sur le marché français, la Loi Evin l’interdit. Vous ne verrez donc pas de publicités mettant en scène les stars de cinéma comme Sean Connery et le bourbon Jim Beam, Quentin Tarantino et le whisky Dewar’s ou encore Benicio del Toro vantant la « star quality » de la bière Heineken. Le sentiment de prendre un verre avec sa star préférée restera inconnu pour les consommateurs français.
Et si on remplaçait la star de cinéma par le propriétaire viticole ? Car tous les amateurs de vin rêvent un peu de devenir propriétaire d’un vignoble, proposons-leur de s’identifier à celle ou celui qui se cache derrière la bouteille. De Bernard Magrez à Gérard Bertrand en passant par Olivier Bernard ou Vitalie Taittinger, nombreux sont ceux à avoir opté pour la « star stratégie ». Pour une marque comme Miraval, c’est plus simple, le Brad Pitt propriétaire joue volontiers la star sur les visuels publicitaires.
Loin d’Hollywood, les collectifs de vignerons s’y mettent également. Les campagnes publicitaires des Vignerons de Blaye, ou plus récemment des AOC Médoc & Haut Médoc ou des « Champagnes de Vignerons » en attestent. Avec un bémol de taille, le vigneron n’est pas une star inaccessible mais le bon copain avec qui on aimerait trinquer.
Mickaël Rouyer
Consultant, formateur & dégustateur Vintaste.
« Je suis né dans la vigne et dans l’agriculture. » Avec une mère originaire du Blayais, l’enfance de Pierre Cazeneuve baigne dans l’univers viticole. Celui qui avoue également « une passion pour le monde agricole » héritée d’un grand-père céréalier s’oriente « presque naturellement » vers ces domaines au moment d’entamer ses études supérieures.
Diplôme d’ingénieur en agriculture en poche, il s’envole pour les Etats-Unis et un master à l’Université de l’Illinois avant de débuter sa carrière au Mexique et à Madagascar. De retour à Paris, il fonde, avec son frère, une société spécialisée de dépollution des sols, ainsi qu’un cabinet de conseil dans l’évaluation de l’empreinte carbone des entreprises agricoles.
Le hasard veut que, lors des vendanges 2013, sa mère lui demande de venir à Paloumey remplacer une ouvrière du chai blessée à la main. « Travail aux chais, remontages, pigeages, retrouvant les gestes de son enfance », il passe trois semaines sur la propriété familiale. Dans les six à huit mois qui suivent son retour en région parisienne, l’idée de reprendre le domaine prend forme. Paloumey tient une place à part chez ce passionné d’agriculture qui, à partir de 12 ans, a vécu et grandi dans ce lieu qu’il considère comme son jardin. En 2014, il y retourne à plusieurs reprises avant de s’y « installer officiellement avec sa famille en 2015. ».
Fort du travail réalisé par sa mère, Martine Cazeneuve, et de la vision à long terme qu’elle a su insuffler à Paloumey, il apporte une nouvelle dynamique dès son arrivée. Ensemble, ils vinifient les millésimes 2015, 2016 et 2017. Trois années de transition au cours desquelles, il prend le temps « de mieux comprendre la contribution de chaque parcelle sur les vins. » En parallèle, il suit des cours à l’ISVV de Bordeaux, obtient son DUAD et se lie avec le chercheur Axel Marchal qui deviendra l’œnologue conseil de Paloumey.
Sur le domaine, Pierre Cazeneuve initie des changements de grande ampleur travaillant à partir de 2016 au passage en agriculture biologique et replantant 10% du domaine en agroforesterie. A ces grands travaux à la vigne répond aussi la rénovation des équipements avec l’installation de 400 m2 de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’espace de réception de la vendange qui assure l’autonomie énergétique de la propriété. En huit ans, Paloumey vit d’importantes transformations jusqu’à la bâtisse du château elle-même, entièrement reconstruite après un grave incendie.
Pierre Cazeneuve s’associe aussi avec des amis pour créer en partenariat avec la Fondation des Apprentis d’Auteuil le programme de réinsertion des Vignerons du Vivant. En plus de la gestion de sa propriété, il pilote pendant un temps ce projet dans le cadre duquel des domaines forment de jeunes adultes en difficulté au métier de vigneron par un travail autour de l’agro-écologie.
Avec le recul, huit ans après son retour dans le Bordelais, Pierre Cazeneuve dit réaliser que « le passage en agriculture bio a automatiquement enclenché une forme de mouvement qui a eu d’autres conséquences. » En parallèle, la vigne fait face à un climat qui évolue très vite avec une augmentation évidente de la maturité des raisins. Il est important de prendre toute la mesure de ces évolutions et imaginer une réponse. On a commencé à mettre des choses en place, » poursuit-il « maintenant, on observe l’évolution de la vigne et surtout des vins ! ».
À Paloumey, les vinifications se sont ajustées à des raisins désormais plus mûrs. Moins travaillés, ils subissent une extraction plus douce par infusion. Depuis 2019, l’équipe du domaine a également réintégré la rafle dans le processus de vinification. Une technique qui apporte plus de douceur et de souplesse pour livrer des vins plus volumineux et plus ronds. Une cuvée sans soufre ajouté, Plume de Paloumey, axée sur le fruit et sans élevage bois a aussi vu le jour.
Au cours des 10 prochaines années, Pierre Cazeneuve entend « consolider les fondations posées avec les changements effectués depuis son arrivée. Voir comment affiner ce qui a été mis en place et, éventuellement, y inscrire de nouvelles évolutions. » Agroforesterie, porte-greffe et couvert végétal comptent parmi les moyens mis en œuvre pour adapter le végétal de Paloumey au réchauffement climatique.
Mais il convient de poursuivre l’observation et la réflexion pour trouver des solutions aux années qui s’annoncent. Si les 15 dernières années ont donné des températures offrant de jolis cabernets bien fruités, les choses pourraient changer. L’enjeu de demain consiste à réussir à adapter au mieux l’outil de production, mais aussi à poursuivre « la valorisation de nos vins dans un contexte difficile où les rendements risquent de continuer de baisser, » conclut Pierre Cazeneuve.
Adapter le végétal au changement climatique
inscrivez-vous
