Les agents et entreprises spécialisés dans la vente de boissons alcooliques que la Société des alcools du Québec (SAQ) ne commercialise pas dans son réseau de distribution ont vu rouge, à la mi-mars, quand la société d’État a soudainement changé la réglementation à leur sujet. Dans un document confidentiel dont Radio-Canada a obtenu copie, on apprend que la SAQ, seul intermédiaire possible pour les importateurs privés, leur a imposé en mars un nouveau mode de calcul pour encadrer la gestion des stocks. Les nouveaux règlements favorisent la rotation des produits à une période où le centre de distribution d’importations privées, où on peut entreposer 225 000 caisses, est plein. En somme, la SAQ incite désormais les importateurs à écouler leurs stocks avant de commander d’autres produits.
Certains dénoncent le manque de préavis qui compromet leur chiffre d’affaires et leurs relations commerciales, a fortiori à une période où se préparent déjà les salons d’automne et les achats de Noël. Établie sur les ventes de la dernière année, la nouvelle capacité d’achat prend en compte le nombre de caisses commandées, celles en entrepôt et la capacité de l’importateur à vendre ses produits rapidement. Denis Marcil, propriétaire de l’Agence du Château, évoque une réglementation massue qui pénalise les importateurs qui, comme lui, ont réduit leurs ventes pendant la pandémie à un moment où la SAQ peinait à répondre à la demande et à effectuer les livraisons promises. Ils ont sorti un nouveau calcul qui fait que nous, ayant respecté leur capacité de stockage très très limitée, on a réduit nos ventes pour aider la SAQ, et là, […] on ne peut plus commander parce que nos ventes ont été trop basses, se désole l’entrepreneur. Selon le nouveau mode de calcul, Denis Marcil doit vendre 54 caisses de six bouteilles avant de passer une nouvelle commande.
Réunis au Palais de l’Atlantique à Bordeaux les 21 et 22 avril derniers, les 100 jurys – chacun composé d’un producteur, d’un technicien, d’un distributeur et d’un oenophile averti – ont désigné les lauréats de cette 47ème édition du Challenge International du Vin, concours de dégustation organisé depuis 1976 par le C.D.V. (Concours Des Vins).
Cette année, les vins rosés du monde étaient à l’honneur avec 5 Prix Spéciaux décernés. Marquée par un esprit convivial, cette édition 2023 a repris sa forme habituelle après plusieurs années de restrictions sanitaires. Ainsi, au sérieux des dégustations ont succédé des moments de partage et d’échanges chaleureux autour d’un déjeuner.
Nouveauté de l’édition 2023, le « Coup de Coeur des Chefs », organisé le lundi 24 avril à l’Hôtel du Centenaire aux Eyzies, a donné lieu à une dégustation-évènement des 12 Prix Spéciaux du concours 2023. C’est le portugais CONDE DE CANTANHEDE ROSÉ – SELEÇÃO DO ENÓLOGO 2022 – BAIRRADA D.O.C., le lauréat de la catégorie vin rosé doux étranger. Il a recueilli les faveurs des chefs, sommeliers et dirigeants des 5 établissements étoilés partenaires de cet évènement. Ce jury a désormais pour mission de composer un menu complet autour de cette cuvée rosée, un véritable défi autour d’accords mets-vin qui s’annonce passionnant.
PRIX SPÉCIAL VIN BIO BLANC
CASTEL FRÈRES SA Pour ROCHE MAZET CHARDONNAY | 2021 IGP PAYS D’OC – FRANCE
PRIX SPÉCIAL VIN BIO ROUGE
EARL MARGAN J.P.ET M. Pour COIN PERDU | 2020 IGP MÉDITERRANÉE – FRANCE
PRIX SPÉCIAL VIN BLANC
OSTOROSBOR ZRT.
Pour OSTOROS IRSAI OLIVÉR | 2022
FELSŐ-MAGYARORSZÁG – HONGRIE
PRIX SPÉCIAL VIN ROUGE
COOPERATIVA AGRICOLA STO.ISIDRO DE PEGÕES
Pour FONTANÁRIO DE PEGÕES VINHAS
VELHAS | 2016
DOP PALMELA – PORTUGAL
PRIX SPÉCIAL VIN EFFERVESCENT BLANC
VINÍCOLA CAMPESTRE LTDA Pour ESPUMANTE MOSCATEL ZANOTTO CAMPOS DE CIMA DA SERRA – BRÉSIL
PRIX SPÉCIAL CÔTES DE BOURG
SCEA VIGNOBLES ALBERT SCHWEITZER Pour CHÂTEAU ROC DE THAU | 2020 AOP CÔTES DE BOURG ROUGE – FRANCE
PRIX SPÉCIAL BLAYE – CÔTES DE BORDEAUX
SCA CHÂTEAUX SOLIDAIRES Pour CHÂTEAU MONTFOLLET LE VALENTIN | 2021 AOP BLAYE – CÔTES DE BORDEAUX ROUGE – FRANCE
PRIX SPÉCIAL VIN ROSÉ SEC FRANÇAIS
SCEA CHÂTEAU MÉRIC Pour FILLETTE DE MÉRIC | 2022 AOP BORDEAUX ROSÉ – FRANCE
PRIX SPÉCIAL VIN ROSÉ SEC ÉTRANGER
SOGRAPE VINHOS SA Pour HERDADE DO PESO SOSSEGO | 2022 VINHO REGIONAL ALENTEJANO – PORTUGAL
PRIX SPÉCIAL VIN ROSÉ DOUX FRANÇAIS
CASTEL FRÈRES SA Pour PLESSIS-DUVAL TERRA VITIS | 2022 AOP ROSÉ D’ANJOU – FRANCE
PRIX SPÉCIAL VIN ROSÉ DOUX ÉTRANGER
COUP DE COEUR DES CHEFS ADEGA COOPERATIVA DE CANTANHEDE Pour CONDE DE CANTANHEDE SELEÇÃO ENÓLOGO | 2022 DOC BAIRRADA – PORTUGAL
PRIX SPÉCIAL VIN ROSÉ EFFERVESCENT
VINÍCOLA CAMPESTRE LTDA Pour ESPUMANTE MOSCATEL ROSÉ ZANOTTO CAMPOS DE CIMA DA SERRA – BRÉSIL
Prochaine édition du Challenge International du Vin les 26 et 27 avril 2024.
L’ancêtre de la formation par le numérique c’est le cours par correspondance, celui- ci est né en 1840, suite à l’invention du timbre poste. C’est un cours de sténographie par correspondance proposé par Isaac Pitman. Une autre étape majeure se trouve en 1954 avec l’invention du livre auto programmé par BF Skinner. Cette formation dotée d’un aspect interactif préfigure les possibilités d’un logiciel.
En 1980 c’est une étape majeure avec la naissance de l’enseignement assisté par ordinateur. Celle-ci prend une autre dimension en 1995 avec la naissance de l’internet. On assiste alors à une massification du secteur, une ruée qui se fait souvent au détriment de la qualité.
En 2012 on note les MOOC, Massive Open On Line Course : de véritables cours d’universités mis en ligne par des professeurs « stars » qui connaissent un certain développement.
C’est en 2015 que nait le Digital Learning, ou formation multimodale, une formation qui associe plusieurs modalités d’apprentissage. En s’appuyant notamment sur des outils et ressources numériques, elle combine séquences d’apprentissage présentiel et à distance, transmissif et collaboratif, dirigé et autodirigé, formel et informel, synchrone et/ou asynchrone. Les outils et ressources sont nombreux, apprentissage mobile, micro apprentissage, jeux sérieux, formation hybride, classe virtuelle, …
Le secteur est aujourd’hui organisé en 3 types d’acteurs. Les éditeurs (créateurs des ressources, des plateformes et des outils). Les prestataires ( fournisseurs d’ingénierie et de conseil, créateurs de contenu sur mesure, hébergeurs, juristes, …). Les opérateurs de formation, qu’ils soient des nouveaux venus, parfois 100% digital, ou des acteurs existants ayant abouti leur transformation numérique. Il apparait comme un marché mature selon plusieurs aspects.
L’infrastructure est aujourd’hui robuste. Les outils numériques connectés à internet sont largement présents dans la population, les ordinateurs et tablettes, mais surtout les smartphones. La fibre se répand rapidement, même c’est encore de façon inégalitaire : 12 millions de français n’ont toujours pas accès au très haut débit selon l’UFC-Que Choisir, notamment dans les petites communes.
Le secteur s’est doté d’un cadre législatif. Tout d’abord la formation multimodale est devenue légalement finançable, par l’entreprise, par un compte formation ou par Pôle Emploi. Ensuite il existe aujourd’hui un droit de la formation professionnelle avec un cadre légal pour les acteurs du secteur qui se situent souvent à la croisée de nombreux domaine juridique (financeurs, certificateurs, formateurs,, …). Ainsi l’hybrid box créée par le forum français des acteurs de la formation digitale permet de faciliter et d’accélérer l’adoption de la formation multimodale par les opérateurs et financiers de la formation.
Autre aspect important, la formation digitale est aujourd’hui socialement acceptée, elle inspire confiance. Pour une part grâce à des processus de certification qui apportent une garantie de sérieux (Qualiopi), mais aussi grâce à la crise Covid qui a entrainé l’effondrement de la résistance au changement et donné un grand coup d’accélérateur au Digital Learning.
Les neurosciences sont au cœur de l’avenir du Digital Learning. Elles ont contribué à éclairer la façon dont on apprend, en définissant les zones du cerveau activées par l’apprentissage. Elles ont permis de comprendre aussi les liens entre la santé physique et mentale des apprenants et la qualité de leur apprentissage, incitant à mettre en place des environnements plus sains. Ces sciences ont entrainé le développement de stratégies pédagogiques plus efficaces. Aujourd’hui les outils de réalité virtuelle autorisent des formations obtenant un ancrage mémoriel fort. Des formations aux contenus courts, concrets, multisensoriels, alliant immersion, répétition et émotion. Elles intègrent la nécessité du temps de repos, du sommeil, de l’hydratation.
Certains thèmes étudiés aujourd’hui étaient encore de la science fiction il y a peu, comme l’idée de télécharger des connaissances dans l’esprit humain, par neuromodulation. C’est aujourd’hui un programme d’expérimentation de l’US Air Force, potentiellement une nouvelle étape de l’interface homme machine. De même les progrès de l’intelligence artificielle sont une source potentielle de bouleversement pour ce secteur, comme pour beaucoup d’autres.
Ces nouveautés génèrent de nouveaux défis pour l’enseignement numérique. Un palier à franchir, celui de passer un examen diplomant à distance, chose encore impossible aujourd’hui. Mais plus largement les défis posés sont liés au besoin de montée en compétence des professionnels de la formation : l’humain doit suivre ces évolutions accélérées. Et ce défi nous amène à un grand obstacle à venir, celui de la fracture numérique. 17 % de la population est en situation d’illectronisme. 20 % de la population ne sait communiquer par internet, 25 % ne sait pas s’informer. En l’état actuel des choses cette population ne peut accéder aux nouveaux outils et cela nous amène à une ancienne prédiction d’Alvin Toffler : « L’illettré du futur ne sera pas celui qui ne sait pas lire. Ce sera celui qui ne sait pas comment apprendre ».
Addeo est une équipe pluridisciplinaire orientée innovation avec un objectif d’excellence du produit et du service. Ses domaines d’intervention sont la conception pédagogique, l’ingénierie de formation, l’administration système, l’ergonomie et l’UX design, le développement, l’infographie et la science des données..
Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.
S’il passe son bac en France et, plus précisément à Cognac, c’est loin du berceau familial, sur les bancs du lycée de Cuernavaca au Mexique que Charles Boinaud le prépare et qu’il effectue une partie de sa scolarité. Mettant ensuite le cap sur l’Europe du nord, il revient d’Helsinki MBA en poche se spécialiser dans l’audit financier et le conseil à l’Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle.
Intégrant le Groupe Rémy Cointreau, il renoue avec les séjours à l’étranger, d’abord à Ho Chi Minh-Ville, comme chef de produit pour l’Asie du Sud Est, puis à New York, où il est chargé de la commercialisation des produits de prestige de la marque de spiritueux et champagnes sur le territoire américain.
C’est comme auditeur financier du cabinet PwC que Charles Boinaud revient en France, à Bordeaux. Se rapprochant des terres familiales, il finit par rejoindre le groupe Boinaud en 2015 pour ne plus le quitter. A l’issue d’une période de transition pendant laquelle il travaille à des missions de contrôle de gestion, il prend la tête de la maison familiale avec son cousin Rémi Boinaud en 2016.
Rémi, qui a rejoint l’entreprise familiale en 2011, assume les fonctions de Maître Assembleur. Fort d’une expertise et d’une formation plus techniques, son parcours le conduit à travailler sur des vignobles de presque tous les continents. Il est le « garant de la qualité des produits et assemblages de la maison, son gardien du temple en quelques sorte. »
« Notre famille œuvre dans le domaine de l’agriculture et du bois à Angeac-Champagne depuis 1640, » indique Charles Boinaud avant de préciser que « ce sont les dernières générations qui ont choisi de recentrer les activités de l’entreprise familiale autour de la vigne, des eaux-de-vie et de la distillation. »
Spécialisée dans la production et le négoce de cognac et spiritueux et, forte de 600 hectares de vignes, la Maison Boinaud constitue le plus grand domaine familial de Cognac. « Pour distiller nos vins et eaux-de-vie, nous disposons de 41 alambics charentais. Nous conduisons aussi les assemblages et le vieillissement. « Autre particularité, qui fait de nous la seule entreprise familiale à maîtriser toutes les étapes de production. »
« Nous avons à cœur de valoriser nos productions agricoles à l’autre bout du monde, » poursuit Charles Boinaud. Pour ce faire, la Maison commercialise ses cognacs sous la marque De Luze. Vendus pour 98% à l’export, ses spiritueux façonnés à 100% dans la zone de l’AOC sont vendus pour l’essentiel sur les marchés européens, mais également chinois, australien, américain, ainsi que sur celui du travel retail.
Une nouvelle page s’écrit depuis juin 2022, date à laquelle la Maison Boinaud lance Hériose. « Équilibré, doux et porteur d’une véritable French touch, » ce single malt français, dont le nom s’amuse à marier les contraires en accolant le verbe « oser » au très sage « héritage » est né d’une volonté de « valoriser nos savoir-faire de distillateur et d’assembleur au service d’un whisky français brassé, distillé et vieilli en France. »
Autre spécificité de cette entreprise d’un âge respectable, sa capacité à se remettre en question et à continuer d’innover. Loin d’être une « vieille dame », la Maison Boinaud fourmille d’idées et de projets, portés par le dynamisme de ses équipes. C’est ainsi qu’en 2021, Maison Boinaud devient la première entreprise à mission de l’appellation Cognac. Un nouveau statut qui lui permet d’inscrire dans la durée les engagements sociaux et environnementaux qu’elle porte et défend depuis de nombreuses années.
En effet, très impliquée dans la défense de l’environnement, la Maison Boinaud s’est engagée à éliminer d’ici à 2030 le recours aux produits phytosanitaires de synthèse sur l’ensemble des 600 hectares de son domaine, « une tâche colossale, mais porteuse de sens, et en premier lieu, aux yeux de nos collaborateurs, » explique Charles Boinaud.
En partenariat avec l’INAO, la Maison Boinaud travaille aussi à l’élaboration de méthodes alternatives pour réduire le bilan carbone des distillations de l’ensemble de la filière et parvenir à une transformation en profondeur permettant de « mieux produire et préserver notre héritage pour les générations à venir. »
Diversification. Le mot a longtemps été tabou en Gironde, premier département viticole de France avec ses 115 000 hectares. Synonyme de régression dans un département où, à partir des années 1980, la monoculture en vigne a supplanté la polyculture.
Olivier Reumaux, viticulteur dans l’Entre-deux-Mers, en sait quelque chose, lui qui s’est mis au maraîchage dès 2006, alors qu’il était âgé de 43 ans. “Quand je me suis lancé, un très bon copain m’a dit “mais pourquoi tu te casses la tête à faire ça ?”, raconte-t-il en faisant visiter son exploitation où vignes, serres et poules pondeuses cohabitent. « Il était dans l’optique “je gagne ma vie avec ce que je fais, ça marche, pourquoi le remettre en question ?” » Mais il était déjà vital “d’élargir la palette”, et une offre locale de légumes, à côté des salades venues d’Espagne, n’attendait que d’être créée.
Seulement, à cette époque en Gironde, il n’existe ni d’aide technique ni financière pour qui souhaite faire autre chose que de la viticulture. Passionné d’agronomie, Olivier Reumaux se rend dans les départements voisins pour se former auprès d’agriculteurs. Il réalise ses premières ventes de légumes en 2007, soit un an après la création de l’atelier. “Le maraîchage nécessite des connaissances pointues et un travail irréprochable du sol, témoigne-t-il. Heureusement, aujourd’hui, l’accompagnement s’est développé.”
Son parcours fait écho à celui emprunté quinze ans plus tard par Fabien Bougès. “La chambre d’agriculture ne propose pas d’aide technique sur la culture de l’olivier puisque ça n’existe pas encore ici, ou très peu”, souligne l’oléiviticulteur. Avec son épouse, ils se sont donc rendus au Sitevi de Montpellier, puis ils ont rencontré l’association France Olive. “Ils nous ont dit que chez nous ça ne pourrait pas marcher.” Depuis presque deux ans, ce viticulteur installé dans le Sud-Gironde est aussi oléiculteur. En plus de ses 32 hectares de vignes, dont il apporte les raisins à la cave coopérative, il s’occupe aujourd’hui de 540 oliviers plantés sur une parcelle de 2 hectares. De son côté, son épouse élève 200 poules pondeuses. Un tournant mûrement réfléchi par ce couple de quarantenaires qui travaillent en bio. “On a commencé à se poser la question de la diversification fin 2018, se souvient celui qui a repris l’exploitation familiale en 2011. On bénéficiait encore de l’embellie sur le vin bio avec des bons prix et des ventes rapides, mais on savait que ça n’allait pas durer. De plus en plus de viticulteurs se convertissaient en bio. On s’est donc dit que pour pérenniser l’exploitation, il fallait se diversifier.”
Le couple est néanmoins convaincu que la production et la transformation d’olives sont le bon choix face au changement climatique. “Nous voulions un produit de niche, haut de gamme et qui correspond aux contraintes climatiques de l’avenir.” L’oléiculture française ne couvre aujourd’hui que 4 % de la consommation française d’huile d’olive. Un litre de cet or vert produit en France se vend entre 20 et 45 euros. Pas découragé, Fabien Bougès suit une formation de quinze jours dans le sud qu’il complète encore aujourd’hui par des lectures et des conseils glanés auprès de France Olive et de la chambre d’agriculture de l’Aude.
Au printemps 2021, le projet se concrétise : plus de 500 oliviers de 14 variétés différentes sont plantés sur un terrain qui appartient déjà à l’exploitation. Côté financier, la plantation a nécessité 20 000 € d’investissement. Seule l’irrigation a bénéficié d’une aide financière fournie par le conseil départemental de Gironde. Mais d’autres dépenses se profilent : la plantation ce printemps de trois hectares supplémentaires, et l’achat, l’automne prochain, d’un moulin à huile pour transformer les olives.
Quelle était belle cette semaine des Primeurs de Bordeaux ! Cela m’a fait penser à une grande fête, comme un bal de fin d’année, le bal des débutantes. On a soigné la décoration, sortie la belle vaisselle, mis les petits plats dans les grands… Ici on a pris l’apéritif sur la terrasse, là déjeuné dans la grande salle à la décoration somptueuse, ou encore profité de l’ambiance feutrée du grand chai… On est venu des 4 coins de la planète : Européens de l’est, de l’ouest, Anglais, Américains, Asiatiques… Des 4 coins du Marché : courtiers, négociants, distributeurs, cavistes… Que cela faisait plaisir de voir tout ce monde se ruer dans les chais, de retrouver l’ambiance d’avant Covid ! Tout le gotha était là, Messieurs dans leurs costumes impeccables, Mesdames dans leurs plus belles robes. Car les Primeurs sont un lieu d’affaires, mais également un lieu de rencontre et de convivialité. Il y a les proches que l’on côtoie au quotidien, nos relations, et puis ces amis plus lointains qu’on est heureux de revoir, ceux que l’on croise une fois par an lors de ce rendez-vous, et ceux que l’on rencontre pour la première fois… Et puis il y a les débutantes. Toutes ces fillettes (*) apprêtées pour nous plaire, pour nous séduire… Elles ont revêtu leurs parfums les plus enivrants, se sont parées de leurs plus belles robes, et nous dévoilent leurs corps, leurs rondeurs, encore bien jeunes mais déjà remplis de promesses… Alors, que se cachait-il sous les jupes de ces fillettes ?
Les vins de Bordeaux 2022 sont de grande qualité et d’une très belle diversité, permettant à chacun de trouver son bonheur. Cette diversité est tout d’abord le reflet des différents terroirs et de leur comportement face à la sècheresse de l’été. Profondeur et densité pour les sols argileux ; rondeur et volume pour les calcaires ; souplesse et fruit pour les sols filtrants. Mais toujours équilibre, fraicheur et fruité éclatant, marqueurs d’un millésime caniculaire qui pourtant n’exprime jamais la surmaturité.
La maturité est la deuxième clé de lecture de ce millésime singulier. Canicule et sècheresse ayant fait craindre la surmaturation, un soin tout particulier a été apporté aux dates de récolte, terroir par terroir, parcelle par parcelle. Le millésime est précoce, ainsi on a vendangé les blancs à la mi-août et les rouges début septembre. Vendangés à leur optimum, les blancs secs expriment une belle complexité aromatique entre agrumes, fruits à chair jaune (pêche) et fruits tropicaux (ananas, passion). Leurs bouches sont fraiches et souples, avec du gras permettant une bonne intégration des apports boisés. Quelques vins vendangés un peu tard manquent de fraicheur et de tension.
Les vins rouges révèlent des couleurs soutenues, des arômes de fruits noirs, de violette. Leurs bouches sont rondes avec des tanins fondus, sucrés, comme des petits bonbons. Leur style est sudiste, sans n’être jamais ni lourd ni capiteux. Tous les cépages sont réussis, chacun avec sa personnalité. Parfois, la peur du trop mûr a fait récolter un peu tôt et quelques vins manquent de profondeur et de maturité du fruit.
Tout le monde est unanime pour dire que les vins du millésime 2022 sont tout particulièrement réussis. Tout le monde les a appréciés et tout le monde veut en acheter. C’est une très bonne nouvelle pour le marché des vins de Bordeaux qui a besoin de cet enthousiasme.
(*) Une fillette est un format de bouteille. En l’occurrence, c’est le nom donné à la ½ bouteille de 37,5 cl
Ce drame franco-japonais multilingue de huit épisodes est adapté de la série de mangas japonais à succès du New York Times, créée et écrite par le lauréat Tadashi Agi, avec des illustrations de Shu Okimoto et publié par Kodansha. Elle a notamment rendu célèbre le Château Le Puy.
Une femme découvre la plus grande collection de vins au monde laissée par son père dont elle est séparée et rivalise avec un Japonais pour réclamer son héritage.
Avec cette opération de croissance externe, Les Grappes devient la société incontournable de la vente de vins en direct des vignerons. Toute l’équipe de Plugwine rejoint l’équipe de Les Grappes.
Le rapprochement de ces 2 acteurs va permettre de proposer une offre complète à destination de la filière viticole avec une équipe de 60 collaborateurs et plus de 1700 vignerons partenaires. Plugwine en tant qu’opérateur de services et de logistiques à destination des vignerons. Les Grappes en tant que plateforme de distribution à destination de ces mêmes vignerons.
Dans le cadre de cette opération, Les Grappes prévoit de basculer son centre opérationnel et sa logistique ainsi que son siège social à Mâcon.
Les Grappes comptait environ 1200 vignerons référencés, 10 millions d’euros de chiffres d’affaires réalisés en 2022 et une croissance soutenue, la société a levé en septembre dernier plus de 4 millions d’euros ce qui lui permet d’accélérer son développement en France et à l’international. Fondée en 2014 par Loïc Tanguy et située à Paris, Les Grappes aide les producteurs à distribuer en direct leur vin auprès de particuliers et de professionnels (restaurateurs, revendeurs et importateurs). Les Grappes facilite, au travers de son site, un achat responsable en direct des vignerons pour les clients particuliers et pour les clients professionnels (restaurateurs, revendeurs et importateurs) : aide au choix, sélection de vignerons, passage de commande simplifié, et suivi logistique. Les Grappes compte 40 collaborateurs basés à Paris et Milan.
Depuis sa création en 2013, Plugwine a, de son côté, construit un formidable panel de services à destination des vignerons et noué des partenariats commerciaux avec des acteurs de premier plan comme Vivino ou les Vignerons Indépendants. Plugwine compte aujourd’hui 600 vignerons et groupes de spiritueux abonnés à ses services. Lancée en 2013, par Christophe Viet et Philippe Triem, Plugwine est une solution SaaS innovante qui accompagne les vignerons et les producteurs de spiritueux dans leur développement commercial et dans leur présence digitale. À partir d’une plateforme unique, les producteurs ont accès à des outils et des services, e-commerce et logistique, qui simplifient leurs démarches au quotidien.
Plugwine compte 18 collaborateurs basés à Paris et Mâcon et, 500 clients professionnels et 600 vignerons abonnés à ses services
Pour sa 7e édition, le Frankfurt International Trophy s’est déroulé dans la Palmeraie de Francfort les 14 et 15 avril 2023
Le meilleur vin de chaque pays participant reçoit un trophée ainsi que le meilleur vin de chaque région allemande. Le meilleur vin du Monde à ce concours est le Château Mayne Blanc Cuvée Spéciale, AOC Lussac Saint-Emilion 2018.
Le palmarès complet des Trophées
Le Frankfurt International Trophy (FIT) est un concours de vins, bières et spiritueux certifié ISO 9001. C’est le plus grand concours international d’Allemagne.