La Sardaigne, connue pour sa beauté naturelle et son histoire, est également une terre fertile pour la viticulture. Ces dernières années, la qualité de la production de vin a constamment augmenté, positionnant de plus en plus cette terre comme une « île viticole » au niveau international.
La session vins effervescents a été créée par le Concours Mondial de Bruxelles en 2022 afin de mettre en avant les spécificités et les qualités de tous les vins effervescents. Les dégustateurs, qui viennent de toute la filière vin du monde entier, sont des spécialistes de ces vins.
« Le secteur des vins mousseux et pétillants connait une croissance constante dans le monde entier : les caves sardes se sont également équipées et se préparent à entrer avec succès dans ce secteur, en se taillant une place à part. » , déclare Mario Peretto, Président du Consorzio Alghero DOC. Le concours verra la participation d’environ 60 journalistes, acheteurs, experts et influenceurs qui raconteront leur expérience de cette ile fantastique, en découvrant ses paysages et ses productions vinicoles les plus importantes. » a ajouté Mario Peretto. Il existe actuellement plus de 110 cuvées de vins mousseux et pétillants produits au niveau régional, parmi lesquels se distinguent deux excellences régionales telles que le Vermentino et le Cannonau, ainsi que des cépages indigènes tels que le Torbato, le Nuragus, le Cagnulari, le Malvasia, le Vernaccia, le Moscato et des cépages internationaux tels que le Chardonnay. Ces vins offrent une autre expression des cépages indigènes de l’ile, apportant une nouvelle dimension au patrimoine viticole sarde.
Cette Session est ouverte à tous les vins effervescents et pétillants des 3 couleurs, qu’ils soient secs, demi-secs ou doux. La clôture des inscriptions aura lieu le 7 juin 2024 et la date limite d’envoi des échantillons est fixée au: 10 juin 2024 . Les résultats du concours seront publiés le 19 juillet 2024.
Nouvelle plateforme logistique : Caves de Saint-Pierre / CMB Session Vins Effervescents – 1 rue des coopératives 33490 St-Pierre d’Aurillac
Astrid Krauss – 07 62 71 12 51 – astrid.krauss@vinopres.com
Le Concours Mondial de Bruxelles est une compétition internationale au cours de laquelle plus de 10.000 vins sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Des dégustateurs chevronnés dégustent les vins en compétition. Leur seul mot d’ordre : distinguer les vins dont la qualité est irréprochable, sans préjugé lié à l’étiquette ou au prestige de l’appellation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre. Les rendez-vous 2024 déjà fixés sont :
Session Rosés – Split – Croatie – 20 au 22 mars 2024
Sauvignon Selection by CMB – Silberberg/Leibnitz – Autriche – 18 au 20 avril 2024
Session vins Rouges et Blancs – Guanajuato – Mexique – 7 au 9 juin 2024
Session Vins Effervescents – Alghero – Italie – 10 au 12 juillet 2024
Pour la première fois le salon occupera l’intégralité de l’espace du Parc des Expositions de Cognac, afin de pouvoir recevoir les 110 exposants. Autre nouveauté, le Village de l’Innovation, où des entreprises viendront présenter leurs nouveautés dans le monde du packaging V&S.
Ce sont des mois hors normes qui se sont écoulés depuis la dernière édition du salon VS Pack. La crise sanitaire n’a épargné personne, bousculant sans ménagement les modes de consommation et les circuits de distribution du marché des Vins et Spiritueux.
Une période marquée à l’international par un arrêt brutal des exportations après cinq années d’une croissance ininterrompue et qui laisse tout juste entrevoir un frémissement.
Quant au marché local, digitalisation à l’appui, il a finalement bien résisté. Les ventes en ligne de vins et spiritueux ont véritablement explosé. Un mode de consommation en ligne qui semble s’inscrire durablement dans les habitudes des consommateurs même au-delà du confinement.
Cette période a permis de démontrer l’incroyable capacité d’adaptation et d’innovation des entreprises de la filière à commencer par celle des acteurs du papier carton qui n’ont pas tari d’imagination pour répondre dans un délai record aux besoins croissants d’une activité e-commerce en plein boom.
Les nouveaux enjeux apparus avec la crise sanitaire n’ont cependant pas gommé la nécessité de poursuivre le travail de séduction d’un consommateur toujours plus exigeant et versatile, ni même celle de devoir répondre aux contraintes environnementales. Contenants, matériaux, étiquettes, décors, bouchons, écrins, codes… l’innovation s’est donc poursuivie à tous les niveaux, challengée par les défis d’une nouvelle donne.
Les tendances et les grands défis de la filière tels que la RSE, la durabilité, relations de proximité entre clients et fournisseurs mais également hyperpersonnalisation des emballages figurent parmi les thèmes des 15 conférences, qui seront accessibles gratuitement aux quelques 3000 visiteurs. Une fabuleuse occasion de faire le point sur les dernières actualités, les nouvelles tendances packaging et les évolutions marché, en présence des experts les plus pertinents sur chacun des thèmes.
Le concours SPIRIPACK, un des temps forts dédié à l’excellence packaging. Ouvert à tous les exposants, ce concours offre une formidable occasion de valoriser les innovations packaging récemment commercialisées. 3 des nombreuses innovations étudiées par le jury d’experts se verront récompensées du prix 2023 de l’innovation.
Le concours FREEPACK SPIRIT de l’Institut National du Design Packaging, mettra à l’honneur les projets de la génération montante. Des étudiants en écoles de design et/ou conception d’emballages, arts graphiques, communication visuelle, beaux-arts, futurs designers qui dévoileront à cette occasion leurs créations packaging les plus originales.
Photo JB Nadeau
Au niveau de la qualité, tous où presque, sont d’accord pour estimer que la récolte est de qualité voire de grande qualité, même si le millésime restera sans doute dans l’ombre de 2022. Bien souvent, les grandes propriétés et les perfectionnistes qui en ont les moyens ont vendangé tôt le matin, voire la nuit afin de rentrer au chai une récolte la plus fraîche possible.
Heureusement aussi, la plupart des exploitations sont aujourd’hui équipées en traitement de froid pour la vendange et le carbo glace a connu un succès inhabituel. Mais, car il y a un mais, ces techniques coûtent cher. Et par les temps qui courent, c’est un nouveau facteur de production qui pèse sur les finances. Les autres, hélas, ont subi la canicule. Nous avons donc d’un côté, des vignerons logiquement heureux en blanc comme en rouge d’ailleurs et, de l’autre, des producteurs désemparés par la maigreur de la récolte due en grande partie au mildiou dévastateur.
Il faut penser aux vendangeurs qui ont œuvré dans des conditions difficiles sous un cagnard d’enfer. Ces vendanges auront d’ailleurs été marquées par un manque chronique de vendangeurs et par une surenchère logique à l’engagement de ceux-ci. Ce constat est quasi général et s’amplifie année après année… Certaines contrées ont compris l’intérêt de mieux recevoir cette main d’œuvre éphémère, par exemple en créant une aire de camping temporaire, comme c’est prévu dans le Sauternais pour 2024, pour recevoir décemment une main d’œuvre pas toujours facile à gérer. Une décision salutaire devenue indispensable.
Se profile désormais la campagne d’arrachage de vignes. Il est plus que temps quand on constate le nombre de vignobles en friches au fil des magnifiques chemins de campagne qui parsèment le vignoble. Parfois même non vendangés.
Quelle vision catastrophique notamment pour les touristes, et que de foyers d’infection pour les vignerons voisins…
Que ce soit en grande distribution où chez les cavistes, les mines s’allongent…Certes la période n’est pas terminée, mais cette période autrefois très courue par les consommateurs, paraît prendre un sérieux coup de mou.
Est-ce provisoire où une tendance plus générale ? Il semble que le consommateur modifie en profondeur ses habitudes d’achat de vins. Un peu comme dans le domaine des soldes à d’autres périodes. Cela concerne l’ensemble du monde du vin avec un effet moindre, semble t’il, pour le vignoble des Côtes du Rhône Affaire à suivre.
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Photo G. Bonnaud
Après 5 années d’absence – en raison de la crise politique de 2019 puis de la crise sanitaire – il s’agit là de grandes retrouvailles : les vins de Bordeaux auront à nouveau leur pavillon au cœur du Hong Kong Wine & Dine festival, qui se tiendra du 26 au 29 octobre le long de l’emblématique baie centrale de Hong Kong.
Une quarantaine de vignerons et négociants bordelais ont fait le voyage pour proposer, au sein du « Village Bordeaux », découvertes et dégustations de toute la diversité bordelaise (toutes AOP et toutes couleurs) à un public d’amateurs. L’École du vin de Bordeaux aura également un pavillon, où seront proposés des ateliers thématiques et ludiques, permettant de perfectionner ses connaissances sur les vins de Bordeaux. A
200 producteurs y seront au total, en provenance d’Australie, d’Afrique, des Etats-Unis et de l’Europe dont bien sur la France et les Vins de Bordeaux.
Représentante de la 13e génération à travailler à La Clotte-Cazalis, propriété familiale depuis 1779, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne ne grandit pas en « enfant de vigneron », car le domaine, où elle passe de nombreux séjours, est à l’époque placé en fermage. Très jeune elle développe « une sensibilité particulière pour la nature et les questions liées à l’environnement » qui la conduit à opter pour une formation en école d’ingénieur en agronomie, avec une spécialisation en viticulture et œnologie.
Le choix de cette orientation ne répond pas à une volonté de travailler sur la propriété familiale, même s’il coïncide en 2001 avec la reprise de l’exploitation directe des vignes de La Clotte-Cazalis par sa mère, après 50 ans de fermage. À l’époque, Marie-Pierre qui termine ses études est en stage à Château Guiraud, ce qui lui permet de faire ses armes dans un grand domaine de Sauternes et de pouvoir épauler sa mère en portant la partie technique de l’exploitation du domaine. À Guiraud auprès de Xavier Planty, elle découvre le bio et travaille sur la biodiversité en réalisant la plantation des premières haies.
Ainsi débute cette « aventure familiale » pour celle qui commence cependant sa carrière en accompagnant d’autres propriétés en France et à l’étranger, tout en suivant à distance La Clotte-Cazalis avant d’en prendre finalement la gérance en 2015. Depuis, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne se consacre pleinement à cette propriété où elle façonne deux cuvées de liquoreux, Sauternes et Barsac, ainsi qu’un vin blanc sec et un vin rouge d’appellation Bordeaux.
À la confluence de la Garonne et du Ciron, les alignements de La Clotte-Cazalis sont « idéalement situés. » Pour certaines, ses vignes sont âgées de plus de 80 ans. À l’instar de ce qu’elle a pu voir à Guiraud, Marie-Pierre décide, pour conserver la génétique de ces vieux ceps, de « maintenir le vignoble en procédant à des complantations et sélections massales en sémillon. » Dans une même logique de préservation, elle initie la conversion en agriculture bio du domaine, dès 2012, et commence à travailler les sols avec un cheval de trait.
L’adoption de cette démarche bio, également couplée à des pratiques de biodynamie, résulte d’un cheminement initié à l’occasion de la rédaction de son mémoire de fin d’études consacré au botrytis cinerea, champignon à l’origine du développement de la pourriture noble. « Là, j’ai pris conscience de l’impact du microclimat sur le développement du champignon, comme de sa sensibilité à la conduite du vignoble. Pour en arriver à la conclusion logique que pour obtenir un champignon, élément naturel, mieux vaut ne pas lui ‘taper’ dessus avec de la chimie. »
En parallèle des évolutions menées à la vigne pour obtenir la certification bio, Marie-Pierre s’intéresse et s’oriente aussi vers l’agroforesterie. En s’appuyant sur les connaissances acquises au gré de ses lectures et de rencontres, avec notamment Marceau Bourdarias et Albane Bervas, elle commence par planter 700 arbres au sein d’une parcelle de 10 hectares de céréales.
Face aux aléas induits par le réchauffement climatique, l’agroforesterie s’avère offrir de nombreux avantages. Au-delà de ses apports en terme de biodiversité, elle agit comme régulateur de l’impact des variations climatiques sur le végétal. C’est pourquoi, au fil des années, le vignoble de La Clotte-Cazalis, déjà bordé par la forêt le long du lit du Ciron, s’enrichit de nouvelles haies, notamment sur les parcelles neuves de jeunes vignes. Ailleurs sur les parcelles de vieilles vignes, Marie-Pierre remplace les pieds manquants par des arbres.
Avec d’autres pionniers, Marie-Pierre Lacoste-Duchesne comptent parmi les membres fondateurs de l’Association Agroécologique de Carbouey qui réunit des membres de divers horizons (maraîchers, céréaliers, viticulteurs) pour favoriser le partage d’expériences, la diffusion et la vulgarisation des savoirs en agroécologie, de même que leur mise en œuvre.
Ses activités s’articulent aussi autour d’un projet de ferme expérimentale, tiers-lieu écoresponsable et solidaire, et d’un laboratoire. En novembre, l’Association organise à Bordeaux son premier sommet sous la forme d’une journée consacrée à l’eau. L’occasion pour les scientifiques et professionnels y participant d’explorer les liens entre agriculture et eau sous l’angle des apports de l’agroécologie. S’inscrivant dans la philosophie portée par l’association, cet évènement, ouvert à tous, doit permettre de mieux faire comprendre le cycle de l’eau et de mettre en avant le rôle majeur de l’agroécologie dans la préservation de cette précieuse ressource.
Marie-Pierre Lacoste-Duchesne est aussi guitariste et chanteuse du groupe « Les Landers ».
En 2022, la filière a dépassé la barre symbolique des 100 millions de cols vendus. Un record qui devrait être à nouveau battu en 2023.
F.B. : Ce ne sont pas seulement les crémants qui ont du succès, ce sont toutes les bulles dans le monde qui sont concernées. Sur le premier semestre 2023, nous sommes à + 9 % de ventes pour une grande partie des crémants. C’est une belle évolution. Même avec la crise, les bulles s’en tirent bien. Cela s’explique par une amélioration de la qualité, ce qui a entraîné une montée en notoriété des huit appellations. Toutes les gammes sont représentées aujourd’hui, du premier prix au haut de gamme. Nous sommes en moyenne au-dessus des 6 €, mais de plus en plus de bouteilles s’approchent des 10 €, voire les dépassent, notamment chez les indépendants. Il y a, par exemple, des gammes à 20 €. Ce ne sont pas des grosses ventes, mais ça se fait.
F.B. : Tout à fait, nous pouvons augmenter les ventes sans problème. Certains vins rencontrent des difficultés dans toutes les appellations, ce qui entraîne un retournement des surfaces en faveur des crémants. En dix ans, l’ensemble des surfaces est passé de 9 500 ha à 12 500 ha. Deux régions ont particulièrement progressé : la Loire avec 1 100 ha supplémentaires, et Bordeaux avec 872 ha en plus. Suite aux aléas climatiques de 2021, plusieurs appellations ont besoin de refaire des stocks. La récolte de 2022 a donné de beaux volumes, et d’après les premiers échos, la qualité et le rendement devraient être partout au rendez-vous cette année, à part à Bordeaux, qui a dû faire face à un gros problème de mildiou.
F.B. : Il est certain qu’on ne peut pas s’aligner sur les prix du prosecco qui est moins cher en moyenne, qui dispose de très gros volumes et qui a plus de moyens de communication. Il faut donc que nous restions concentrés sur la qualité, ce qui permettra de continuer à nous faire gagner en notoriété. L’autre enjeu, et c’est la raison d’être de la fédération, c’est la protection de l’appellation crémant. Les cahiers des charges sont assez restrictifs, et certains ont envie de faire des IGP effervescents plus simples dans des régions où il y a déjà des crémants. Chez moi, cela donnerait un “IGP Bulles de Loire” à côté du crémant de Loire, ce qui créerait de la confusion. Nous devons donc protéger le nom en surveillant les dépôts de demandes et en faisant valoir auprès de l’Inao que ce n’est pas possible de produire des bulles avec le nom d’une région où il existe déjà une appellation crémant.
(c) JB Nadeau
Chaque année de production de vin est fortement marquée par les conditions météorologiques de la saison ; c’est la notion de millésime. Le millésime 2023 résulte d’un climat tout à fait particulier, et il faut bien avouer que l’histoire n’a pas très bien commencé. Entre avril et fin août, le climat est chaud et humide ; un inhabituel climat de type ’’tropical’’ nouveau témoin du réchauffement climatique. Ces conditions sont très favorables à la vigne qui pousse en continu, sans stress. La sortie est belle, la floraison précoce et homogène, sans coulure, ainsi que la véraison. Parallèlement les travaux au vignoble sont difficiles car il faut tout faire à la suite, sans répit : levages, rognages, travail du sol, traitement… Car ce climat, favorable à la pousse est également idéal pour les maladies dont le Mildiou. Il se développe sur feuilles puis sur grappes, de façon fulgurante, avec des pertes début juin liées au rot gris, puis au rot brun début juillet. Le combat pour protéger la récolte est de tous les instants mais les pertes seront parfois très importantes. Vers la fin du mois d’août le vignoble apparait hétérogène. Certaines parcelles n’ont plus de raisins, ravagées par le Mildiou ou ont perdu une partie importante de leur récolte. D’autres, ayant échappé à la maladie, sont luxuriantes avec une charge particulièrement importante. La plante a poussé, produit des feuilles bien vertes mais s’est peu occupée de ses raisins dont la maturité est en retard.
Fin août, le climat change tout à coup. Une semaine de canicule avec des températures de 45°C, stoppe la croissance. L’arrêt est brutal et le vignoble souffre de ces chaleurs excessives. Certaines parcelles bloquent leur croissance ainsi que la maturation de leurs raisins. Le soleil, brûlant, échaude les grappes du côté du couchant, entrainant une perte de récolte. S’en suit, 1ère quinzaine de septembre, une période exceptionnellement chaude et sèche. Après la canicule, s’installe un stress hydrique sévère. La vigne marque le pas, et consomme une partie de l’eau contenue dans ses baies, entrainant un phénomène général de flétrissement. Il en résulte une perte de volume de 15 à 20%, mais un gain qualitatif. Les baies, en retard jusque-là, se concentrent à la fois en Sucres et en Acides. Les peaux se gorgent de couleur. Les pépins brunissent et polissent leurs tanins. Une parfaite évolution de la maturité. Il n’est pas rare à Bordeaux qu’un été indien améliore un millésime imparfait jusque-là, mais en 2023 il s’agit d’une métamorphose ! Mal partie, la vendange se concentre, mûrit, s’homogénéise. Les vendanges des rouges commencent vers le 10 septembre par les Merlots des secteurs précoces pour se finir vers le 15 octobre avec les derniers Cabernets sauvignons médocains.
Les vins rouges du millésime sont le reflet de cette histoire climatique. Le flétrissement des baies conduit à des vins avec à la fois des degrés élevés et un bon potentiel acide, exprimant des aromatiques de fruits rouges avec des notes de fraicheur. La météo favorable de septembre a favorisé des couleurs sombres et des bouches rondes avec des tanins doux, presque sucrés. La vigueur de la plante entraine des structures plus rondes que puissantes, avec parfois des concentrations moyennes dans le cas de gros rendements. D’une manière générale, les vins rouges sont très agréables et expriment une originale dualité entre leur sucrosité de bouche et leur fraicheur aromatique, leur conférant une parfaite buvabilité. Le millésime 2023 est une histoire qui se finit bien, en récompense des efforts des viticulteurs pour lui donner naissance.
Cette année encore, beaucoup de tracas avec la météo, les gelées printanières, le mildiou meurtrier de juin et la canicule qui a mis à rude épreuve nos raisins en septembre… Le stress fut grand pour arriver à ce résultat tant attendu : produire de beaux raisins bien murs et dans un état sanitaire parfait. Notre acharnement, notre audace, notre abnégation n’auront pas été de trop tout au long, de la taille à la cueillette, sans jamais baisser les bras. Au final ce fut un immense bonheur pour toute notre équipe au moment de la fin de la récolte et des premières dégustations. Chaque millésime est unique, chaque millésime est singulier, 2023 sera, j’en suis certain, un beau reflet de notre travail sur cette terre qui nous passionne tant
Les vendanges ont démarré le 29 aout par les Sauvignons Blanc. Les forts orages (avec des précipitations conséquentes) du 16 aout et les fortes chaleurs qui ont suivi, ont accéléré la maturation des baies et avancé d’une semaine à 10 jours la récolte par rapport aux dates que nous envisagions. Une fois vinifiés, les blancs se montrent très aromatiques, élégants avec une belle acidité. Côté rouge, nous avons vendangé à partir de mi- septembre en commençant par les merlot et en terminant par les cabernets sauvignon début octobre. Bien que considérablement affecté par le mildiou et le flétrissement de certaines baies (suite aux différentes vagues de chaleurs), les merlots tirent leur épingle du jeu avec une jolie matière et des rendements corrects. Plus épargné par le mildiou, le cabernet sauvignon fut généreux en quantité et en qualité. De quoi être optimiste pour la suite de ce millésime.
Après un printemps chaud et humide où le mildiou a été omniprésent, nous avons eu un été maussade, avec une vigne très productive. Difficulté supplémentaire nous avons eu plus de 100 mm d’eau début septembre, avant de fortes chaleurs ! Pour obtenir le meilleur de nos raisins nous avons fait le pari d’attendre le retour des dernières chaleurs pour récolter, en conséquence nous avons eu à peine le temps de ramasser ! Il faut dire que nous avons vendangé manuellement, uniquement en matinée, l’après-midi étant trop chaud. Au final notre pari a été gagnant ! La récolte a été généreuse, heureusement gérée en amont par des vendanges en vert, et d’une qualité bonne à très bonne !
(c) Michel Guillard
Pour cette 25ème édition du Spirits Selection by CMB , à Trevise, en Italie, c’est la France qui a eu le plus grand nombre de spiritueux présentés et distingués avec 183 spiritueux médaillés. Elle est suivie par la Chine avec 170 médailles, le Brésil – 99 médailles, l’Italie – 91 médailles et le Mexique – 80 médailles. En pourcentage du nombre d’échantillons inscrits, c’est le Brésil qui mène la danse avec 41% des échantillons récompensés, suivi par l’Italie avec 37% des échantillons médaillés.
Trois types de médailles y ont été décernés : Grande Médaille d’Or, Médaille d’Or et Médaille d’Argent. Une fois de plus, le concours s’est avéré être un baromètre des dernières tendances du monde des spiritueux.
À l’issue du concours, les grandes médailles d’or sont dégustées une seconde fois par l’ensemble des présidents de jurys qui délibèrent pour remettre des trophées « Révélations » aux produits correspondent aux attentes des consommateurs aujourd’hui. Cette année, dix-huit produits ont été retenus pour leur qualité sans équivoque :
Divin Victor Colectia de Aur Brandy 15 years Moldavie – Don Santiago Pisco Mosto Verde Italia Pérou – Deau Cognac VSOP France – Licor Creme de Cassis – Cassis Liqueur Brésil – Armagnac Janneau Blend XO France – Rhum Agricole Très Vieux HSE VSOP Réserve Spéciale 45° – Martinique – Domaine Tariquet Pure Folle Blanche 12 ans Bas Armagnac AOC France – Manxun Guoxiang 20 Sauce Aroma Baijiu Chine – Waterloo Whisky The Brancardier Batch II Belgique – Wu Sauce Aroma Baijiu Chine – Mezcal Las Canteras de Teacalco Guerrero Mexique – Mezcal La Joya de Tierra Caliente Espadin Mexique – Mezcal Nanakutzi Joven Cupreata Mexique – Pastis de l’Ile d’Ouessant France – Cachaça Matuta Cristal Brésil – Miny Eau-de-Vie de Mirabelle Luxembourg – Cobalto Tequila Reposado Organico Mexique – The Lakes Single Malt Whisky N°7 Angleterre.
Le trophée de la Révélation Organique a été décerné au Whisky français Séquoia Single Malt Signature de la Distillerie du Vercors.
Un trophée spécial pour la distillerie martiniquaise Clément.
Pour la première fois, le Spirits Selection, en collaboration avec ISC , a décerné un trophée spécial à la distillerie la plus médaillée de ces dix dernières éditions. La distillerie martiniquaise Clément a obtenu près de 100 médailles au courant de la décennie. Cette distinction a été remise lors du concours à Trevise.
Compétition internationale itinérante au cours de laquelle des spiritueux sont présentés par des producteurs pour être dégustés et évalués par un panel d’experts. Cette année, un peu plus de 30% des échantillons ont été distingués à l’aveugle. La prochaine édition du Spirits Selection se tiendra à Renhuai, dans la province chinoise de Guizhou, du 28 au 31 août 2024.
Plus d’infos
A l’initiative de l’AREV, de Farm Europe, des Vignerons coopérateurs, des Vignobles du Sud-Ouest, de Recevin et d’Iter Vitis les débats de cette journée consacrée au vin européen, seront organisés autour de trois panels se concentrant sur trois aspects cruciaux pour comprendre le secteur vitivinicole, ses défis et son potentiel : les questions sociétales, agricoles et économiques.
Cette journée se clôturera par la remise des Awards Iter Vitis.
La viticulture doit faire face aux effets du changement climatique, qui aggravent les risques de pathologies végétales et diminuent la productivité. Dans le même temps, l’Union Européenne se propose, par de nouvelles règlementations, de réduire drastiquement l’utilisation des produits phytosanitaires. Comment la filière vin européenne peut-elle être actrice de cette évolution ?
Les perceptions sociétales évoluent, en accordant une plus grande importance à la qualité et à la sensibilisation aux aspects sanitaires de l’alimentation.
Pour refléter cette évolution, l’étiquetage du vin d’adapte. La santé des Européens passe-t-elle par une politique d’information et d’éducation renouvelée, par un nouveau rapport au vin ou par, comme certains le suggèrent, une approche hygiéniste ?.
Pour anticiper l’évolution de la consommation et de la production, il est important de comprendre les dynamiques en cours sur les marchés européen et mondial. Quelles productions demain pour quelles consommations ? Peut-on parler d’une consommation de vin ou d’une pluralité de consommations ? Les vins rouges sont-ils voués à une décroissance ? Vins bio, vins durables, vins à faibles degrés d’alcool, vins sans alcool… quel avenir ?