Programme Vinum

Récemment médaillé d’or à Sitevi, le projet Ampelos vise à améliorer la qualité de la formation dans les filières agricoles, viticoles et forestières en s’appuyant sur des méthodes de pédagogie hybride avec technologies immersives et l’imagerie 3D

 

Objectifs

Le programme Vinum offre des solutions innovantes et et soutient les formateurs. Il utilise des méthodes de pédagogie hybride basées sur les technologies immersives et l’imagerie 3D pour simuler des gestes métiers. Les apprenants s’entraînent à effectuer des opérations spécifique. Ces méthodes de formation permettent de s’exercer aux bonnes pratiques de prévention. Trois outils sont disponibles : E-CAB, Ampélos, E-MAINT. Vinum est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » France 2030.

 

Enjeux

Les agriculteurs et viticulteurs doivent être polyvalents et acquérir de nouveaux savoir-faire rapidement, tout en étant exposés à des risques tels que les TMS, l’utilisation de produits phytosanitaires et les dangers liés à la conduite d’engins. Les outils de simulation et d’entraînement immersifs sont efficaces pour sensibiliser et prévenir ces risques. De plus, l’enjeu économique de la viticulture est important, avec plus de 12% du vignoble français improductif à cause de maladies de la vigne, en partie à cause d’un manque de main-d’œuvre qualifiée. L’attractivité des métiers de l’agriculture et de la viticulture est également menacée.

 

Perspectives

Le programme est de pouvoir sensibiliser tous les centres de formation de France  et envisager l’internationalisation des services d’ici fin 2024. Par ailleurs, les services couverts par VINUM doivent s’étendre à de nouveaux métiers et compétences. Romain Soulié, du Studio Nyx : « Le cluster Inno’Vin a très tôt labellisé le projet. Cela nous a permis de nouer des partenariats avec des acteurs qui ont intégré le programme VINUM. Par ailleurs Inno’Vin a été un vecteur majeur de communication du programme ».

 

Plus d’infos

 

 

 

Inno’vin Bordeaux Aquitaine

INNO’VIN est le cluster de la filière vitivinicole en Nouvelle-Aquitaine. C’est une association qui fédère aujourd’hui plus de 180 adhérents, notamment autour de Bordeaux et Cognac. INNO’VIN a pour objectif de développer l’innovation au sein de la filière vitivinicole pour favoriser sa compétitivité, en animant l’écosystème, en aidant ses adhérents à développer des projets d’innovation, et en leur apportant des services personnalisés.
www.innovin.fr

Oenotourisme : l’Agence « La vie Bonne » vient de naître

Actrice engagée de l’oenotourisme depuis plusieurs années, Pauline Versace vient de créer une agence de voyage pour proposer des voyages alliant dimension culturelle du vin et réalisation personnelle

 

La jeune entrepreneuse girondine veut proposer des séjours axés slow tourisme, rencontres et bien vivre, conçus comme des retraites artistiques dans des endroit uniques. Partir à la découverte du vin et des vignobles de Bordeaux par le prisme de la créativité : telle est la mission qu’elle s’est fixée La Vie Bonne.

 

 

 

Un programme imaginé à l’image des résidences d’artistes

Si le vin est le dénominateur commun, les différents séjours s’aventurent du côté des arts, de la philosophie, du vivre bien ou encore de l’écriture. Au programme de cette gamme raffinée : des rencontres inoubliables avec des auteurs, des artistes ou des philosophes, des émotions puissantes, des lieux magiques et… le luxe ultime de ralentir le temps pour laisser s’exprimer sa créativité. Sans oublier une gastronomie haut de gamme et des dégustations mémorables.
Limités à 8 participants, les voyages créatifs ont été imaginés à l’image des retraites ou des résidences d’artistes. Atelier d’écriture dans le cocon sublime d’un château du Médoc, voyage philosophique et contemplatif devant l’ineffable beauté du Cap Ferret, ou encore expérience exclusive dans les ateliers de la Maison Petrusse… La Vie Bonne propose également une offre de séminaires pour la clientèle affaires ainsi que des séjours sur mesure.

 

Exemple avec une retraite littéraire dans le médoc

Parmi la gamme de séjours créatifs, les amateurs de romans noirs peuvent notamment opter pour la retraite littéraire « Écriture et Grands vins spécial polar ». Un atelier d’écriture proposé dans le magnifique écrin médocain du Château Chasse-Spleen, en compagnie de Jérôme Fansten, auteur de romans noirs et scénariste à succès. Cette retraite  est prévue du Jeudi 9 au dimanche 12 mai 2024. A noter : des séjours « Écriture et Grands Vins » sont proposés dès le mois d’avril avec Lilia Hassaine, journaliste et auteure de trois romans aux Éditions Gallimard ou encore Margaux Cassan, philosophe et écrivaine publiée chez Grasset.

 

Une agence de voyage à mission

La Vie Bonne, société à mission, veut créer des voyages qui favorisent les rencontres et la diffusion de la culture, en contribuant au tourisme durable. Qui mieux que Pauline Versace pouvait concevoir ces aventures oenologiques ? Ex-journaliste au Figaro Vin, elle connait les plus beaux vignobles et a fait de l’oenotourisme le fil rouge de sa carrière. D’abord en charge de la communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), elle a par la suite intégré Atout France pour y piloter le développement de l’oenotourisme. Nommée Responsable des Relations Publiques de la Cité du Vin à son ouverture, elle va accompagner cette structure iconique pendant plus de 7 années. Elle est depuis 2021 la coordinatrice du réseau Women in Wine Tourism à Bordeaux.

 

Joyau du patrimoine français et source d’inspiration de nombreux écrivains, le vin s’est tout naturellement imposé comme le trait d’union idéal entre tous les séjours proposés. Formidable créateur de lien social et d’expériences de qualité, il ajoute de la magie aux rencontres, intensifie les émotions, facilite la transmission des savoirs et fait de chaque instant un moment unique à déguster.

 

www.viebonnevoyages.com

Le sauvignon blanc fait partie des cépages d’avenir

Benjamin Loze, acheteur vins chez Match et Cora en France, fait le point sur la perception du sauvignon blanc parmi les consommateurs français, et l’ouverture du marché à des cuvées étrangères. Extraits de l’article de Sharon Nagel

 

Quelle est la répartition des AOP/IGP par région pour le sauvignon blanc ?

L’Occitanie représente un poids sur les IGP. Sur les AOP, c’est la Loire. On a aussi des différences de consommation en fonction des régions, et également en fonction des zones urbaines et rurales. En Alsace, par exemple, nous vendons essentiellement des sauvignons valorisés. Sancerre et Pouilly Fumé, par exemple, se démarquent très clairement. Très clairement les IGP se consomment en zone rurale, alors qu’en zone urbaine, ce sont les AOP. C’est une question de pouvoir d’achat et puis, il y a une diversité et une richesse de l’offre en zone urbaine, et beaucoup plus de cavistes, donc on retrouve beaucoup plus d’échanges et de culture autour des vins.

 

 

Peut-on évoquer un profil de consommateur type pour le sauvignon ?

La notion de cépage est plus un phénomène de jeune consommateur, même autour de la trentaine ou la quarantaine. Les clients qui ont un certain âge vont plus raisonner en termes de terroir et d’AOP. C’est difficilement chiffrable pour le moment mais je pense que d’ici un an ou deux, avec la forte digitalisation, on pourra récupérer un certain nombre de données sur la typologie des consommateurs plus facilement qu’en magasin. En termes de profil produit, le sauvignon séduit pour son acidité naturelle, son côté accessible et sa fraîcheur, qui correspondent à des attentes de toute une nouvelle génération. Il correspond aussi à une consommation de type apéritif décomplexé. Le profil de sauvignon recherché en France est plutôt tendu, sur la jeunesse – ce que je regrette parfois parce que c’est un cépage qui se prête au vieillissement, beaucoup plus que ce qu’on pourrait penser.

 

Les Français sont-ils plus sensibles au concept de vins de cépage que par le passé

Oui. C’est bien simple, ces dernières années, y compris sur les AOP sauvignon, je communique maintenant sur le cépage. Par exemple, sur du Bergerac blanc, j’ai changé mon assemblage il y a deux ou trois ans, pour avoir a minima 85% de sauvignon et pouvoir communiquer sur le cépage. C’est devenu la clé d’entrée. S’il y a une déconsommation au profit de la bière par exemple, c’est parce que le rayon vin est très complexe, très anxiogène pour le client, qui s’y perd fortement. Or, pour schématiser, on associe le cépage à un goût, à une région, et cela plaît ou cela ne plaît pas. Ce sont des repères. L’un des enjeux est de faire évoluer la réglementation, mais le cépage est devenu un vocabulaire très commun.

 

Sur certains marchés, le sauvignon est au sommet de sa gloire. Comment le qualifier en France ?

Hormis quelques appellations de la Loire qui ont un nom et restent un marché à part, dans la grande majorité des cas, on peut dire que le chardonnay a une image un peu plus valorisée. Le sauvignon blanc a été introduit, en termes de notoriété, surtout par les IGP. Son prix moyen se positionne entre 5 et 6 euros. Pendant la foire aux vins de cet automne, pour la première fois nous avons fait un test sur du sauvignon blanc de Nouvelle-Zélande et d’Afrique du Sud. Bilan de l’opération : l’Afrique du Sud a supplanté la Nouvelle-Zélande, et largement. L’explication réside dans le prix – il y a deux euros d’écart. Le prix du sauvignon sud-africain, à 4,95 €, était en correspondance avec le prix moyen du sauvignon sur le marché. On considère ce premier test comme un succès, et on va le reconduire. Dans tous les cas, le sauvignon blanc fait partie des cépages d’avenir. Il a énormément de potentiel. C’est un cépage auquel je crois beaucoup. Et je pense qu’à l’avenir aussi, on aura plus de facilités à commercialiser un sauvignon d’Afrique du Sud ou de Nouvelle-Zélande qu’un sauvignon bordelais. Ce qui est malheureux.

 

Pour élargir sa clientèle, le sauvignon doit-il faire évoluer ses profils ?

C’est assez compliqué de le faire évoluer pour le moment parce qu’il est réellement associé à une consommation apéritive, de début de repas, sur la fraîcheur. Un acheteur de sauvignon blanc recherche une acidité, des vins vifs, nerveux et sur les agrumes, plutôt que la rondeur ou des arômes floraux. C’est très difficile de sortir de ce cadre. Probablement que la richesse du sauvignon blanc, sa capacité à vieillir et sa diversité de profils, passera par un changement d’obturateur. Je crois beaucoup à la capsule à vis. On en prendra de toute façon de plus en plus la direction et cela permettra de faire évoluer pas mal de profils et l’esprit du consommateur sur le sauvignon blanc. J’ai fait une dégustation il y a quelques mois du millésime 2010 du Pessac-Léognan du Château La Louvière, à 85% de sauvignon, en capsule à vis, et c’était magnifique. Le même vin bouché avec un obturateur en liège ne correspond absolument pas aux attentes du consommateur. L’oxydation était beaucoup plus prononcée, avec beaucoup plus d’arômes tertiaires alors que le consommateur recherche bien plus le primaire que le tertiaire.

 

Comment voyez-vous l’évolution du sauvignon blanc en France?

Pour moi, elle passe par la découverte du sauvignon blanc du Nouveau Monde. Je crois beaucoup aux vins sud-africains, probablement plus que ceux de la Nouvelle-Zélande sur le marché français, parce que la Nouvelle-Zélande a l’image de vins commerciaux alors que l’Afrique du Sud, de par sa culture et son histoire, projette une image davantage axée sur la culture du vin. Il y a donc une résonance beaucoup plus forte auprès des consommateurs français. Plus on s’oriente vers la déconsommation, plus les consommateurs vont s’intéresser aux producteurs, à l’environnement, aux origines et à l’histoire des vins. En termes de storytelling, le sauvignon a une vraie carte à jouer parce qu’il s’adapte à une multitude de terroirs et de climats. Sa fraîcheur naturelle plaît énormément. C’est aussi un cépage sur lequel on peut « s’amuser » à le découvrir, on peut jongler d’un profil à un autre. Ce côté ludique est beaucoup plus marqué sur le sauvignon que sur le chardonnay. Et la digitalisation va nous permettre de communiquer sur tous ses profils auprès des consommateurs

 

L’article complet

 

 

Source : Comité Sauvignon
Les organisateurs du Concours Mondial du Sauvignon ont mis en place un comité de pilotage composé de 8 professionnels du vin ayant des compétences rédactionnelles et une connaissance du cépage. Ils constitueront, au fil des mois, un fonds documentaire dans lequel professionnels et consommateurs pourront aller puiser pour en savoir plus sur ce cépage aujourd’hui omniprésent dans le monde, mais qui n’a sans doute pas encore révélé toutes ses qualités et ses spécificités.
Les membres du Comité de pilotage : Pedro Ballesteros : Master of Wine (Espagne) ; Carien Coetzee : Basic Wine, Sauvignon Blanc South Africa ; Valérie Lavigne : chercheur-professeur (France) ; Sharon Nagel : journaliste freelance (Royaume-Uni/France) ; Deborah Parker Wong : SOMM Journal et The Tasting Panel (USA) ; Maurizio Valeriani : www.vinodabere.it (Italie,) ; Frédéric Galtier : consultant Desembolic (Espagne) ; et Emma Jenkins : Master of Wine (Nouvelle-Zélande).

 

 

www.cmsauvignon.com

Environnement : Sommet Agroécologie Bordeaux, l’heure du bilan

Un succès incontestable pour cette première édition avec un fructueux dialogue entre la recherche et le terrain

 

La première édition du Sommet a connu un succès retentissant, réunissant près de 450 participants dans une salle comble. Organisé par l’Association Agroécologique de Carbouey en collaboration avec la Mairie de Bordeaux et Biotope Festival, cet événement a offert une plateforme d’échange unique entre les acteurs de la recherche, les praticiens de terrain, les étudiants et les agriculteurs.

 

Tout au long de la journée, les échanges avec la salle ont été nourris, francs et d’une grande clarté. L’Association Agroécologique de Carbouey tient donc à remercier chaleureusement le public pour sa curiosité, les étudiants pour leur implication, mais aussi les scientifiques et techniciens pour la qualité de leurs interventions et pour avoir accepté de se prêter au jeu des questions/réponses, ainsi que Françoise Vernet pour l’animation de ce sommet.

 

Ce premier Sommet n’aurait pu se tenir sans l’appui de nos partenaires techniques et financiers, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Crédit Mutuel du Sud-Ouest, le conseil des Grands Crus Classés 1855, H&A location et, sans le soutien de la première heure du Fonds d’Initiatives Lafite.

 

Forte de ce succès, l’association annonce la mise en ligne de la captation vidéo complète de la journée sur YouTube. Cette ressource précieuse, entièrement gratuite, permettra à un public plus large de bénéficier des connaissances partagées lors du Sommet Agroécologie Bordeaux.

 

L’Association engage dès à présent l’organisation d’une nouvelle édition !

 

 

Le déroulé de ce premier sommet

Un programme riche en expertise autour de discussions approfondies sur les défis et les solutions liés à l’agroécologie. La journée a débuté avec un discours chaleureux de Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux, suivi d’une introduction et de la définition de la problématique par Céline Collin-Bellier. Pascal Bourdeaux, membre de l’Initiative pour l’Avenir des Grands Fleuves (IAGF), a offert au public une mise en perspective sur les liens entre les sociétés et les fleuves dans le monde.

 

La première table ronde, consacrée au sol et à l’eau, a rassemblé des intervenants éminents : Marc-André Selosse, Lionel Ranjard, Olivier Cerdan et Jacques Thomas. Les discussions ont exploré les liens entre la structure et la vie du sol, le stockage de l’eau, les mécanismes d’érosion et l’impact des pratiques agroécologiques.

 

L’après-midi a été marquée par une seconde table ronde sur le végétal et l’eau, avec la participation d’experts tels qu’Olivier Hébrard, Cornelis (Kees) Van Leeuwen et Marceau Bourdarias. Les débats ont porté sur la physiologie des plantes, la gestion de l’eau à l’échelle de la ferme, la couverture végétale et les différentes techniques de conduite des plantes pérennes.

 

Venu d’Australie, Maarten Van Helden a partagé sa vision internationale de l’agroécologie. Enfin, Aude Vialatte, en présentant les résultats de l’ESCO (Expertise Scientifique COllective) « Diversité végétale des espaces agricoles » a permis d’apporter une compréhension plus grande sur les freins et leviers de l’agroécologie.

 

 

Ressources disponibles en ligne

 

 

Sponsors et mécènes

 

Association agroécologique de Carbouey

L’association fondée en 2020 par 16 citoyens, agriculteurs et non agriculteurs, a pour objectif « la diffusion des savoirs en agroécologie et l’accompagnement des agriculteurs et agricultrices qui souhaitent changer de pratiques ». Elle compte une centaine d’adhérents. Formations, journées techniques et Sommets font partie de ses outils pour informer le grand public et donner les clefs de la réussite de la transition agroécologique aux agriculteurs, car chacun doit décliner les principes de l’agroécologie à la réalité de sa ferme.
En savoir plus

 

Les partenaires

Ce premier Sommet Agroécologie Bordeaux a été soutenu dès le départ par la Mairie de Bordeaux. En effet, la mairie a la volonté de prendre en compte le défi climatique dans sa politique de résilience alimentaire. Elle souhaite mettre en lumières des pratiques culturales respectueuses du vivant, résilientes, économes en eau et en énergie. Elle travaille également sur les habitudes alimentaires avec la feuille de route Bordeaux Recettes d’avenir afin que les bordelaises et bordelais puissent accéder à une alimentation saine, locale, plus végétale et gourmande.

Il est conduit en partenariat avec l’association Biotope Festival. Tête de réseau régionale elle accompagne depuis 2016 à la Transition des pratiques en milieu rural viticole et agricole, adaptées aux défis contemporains. Source de réflexions, partages de pratiques et savoirs pluridisciplinaires sur des sujets transversaux inhérents aux thématiques environnementales, elle intervient par des actions annuelles (avec un réseau d’associations, chercheurs, professionnels, scolaires, élus, etc) et le Festival Biotope annuel qui donne l’occasion de s’inspirer d’actions internationales rurales et urbaines.

Palmarès Sélections Mondiales des Vins Canada 2023

Découvrez les gagnants par pays de la 30ème édition du concours. Rendez-vous du 9 au 12 octobre pour l’édition 2024

 

Bordeaux en force

La participation de la région de Bordeaux a été forte, la plus importante de la France (118 vins). Le nombre des vins médaillés est un très bon niveau aussi (24). Cela est du notamment à l’implication de deux partenaires bordelais regroupant des producteurs . Le laboratoire Enosens avec le tandem Marie-Laurence Porte et Pierre Cholet ; et l’association Les Crus Bourgeois du Médoc pilotée par Franck Bion.  Leur dynamisme a offert à leurs clients et adhérents la possibilité de présenter leurs vins en Amérique du nord et au Québec .

 

Le Top 50

Le Top 50 2023 des meilleures notes vise à mettre en lumière les produits s’étant le mieux illustrés au concours Sélections Mondiales des Vins et à faciliter leur entrée éventuelle sur les marchés québécois, canadien et américain. Pour la troisième année, la liste du Top 50 des meilleures notes sera remise à notre partenaire, la SAQ. Parmi celles-ci, 25 produits gagnants seront sélectionnés en fonction des besoins identifiés par la SAQ. Ils obtiendront ainsi un accès gratuit, offert par le concours Sélections Mondiales des Vins, au catalogue de produits de la SAQ. L’équipe de commercialisation des produits de la SAQ intégrera également ces vins dans son plan d’acquisition afin qu’ils soient dégustés et, selon leur évaluation, commercialisés.
Parmi ces 50 notons le Château Les Gravières 2016 en AOC Saint-Emilion Grand Cru et le Château de Gensac, Pesade 2018, en IGP Gers.

Cette année, le Top 50 est composé de 50 vins ayant obtenu une note de 93 points et plus. Dans les faits, la moyenne des 50 vins est de 93,8 sur 100. Il est important de noter que la première position du top 50 a obtenu une note parfaite de 100 points.

Découvrir la liste

 

Taux de médailles par pays

Portugal : 88 médailles sur 249, 35 % de résultats positifs;
Italie : 83 médailles sur 215, 39 % de résultats positifs;
France : 79 médailles sur 321, 25 % de résultats positifs;
Moldavie : 33 médailles sur 83, 40 % de résultats positifs.
Espagne: 40 médailles sur 167, 25 % de résultats positifs;
Canada : 27 médailles sur 93 , 29 % de résultats positifs;
Argentine : 16 médailles sur 55, 29 % de résultats positifs;
Roumanie : 24 médailles sur 54, 44 % de résultats positifs.
Australie : 25 médailles sur 53, 47 % de résultats positifs.

La liste complète par pays

 

Le Palmarès complet

Les grands pays producteurs de l’Europe, l’Espagne, le Portugal, la France et l’Italie tirent très bien leur épingle du jeu pour un total de 290 médailles obtenues, ce qui représente 59 % des médailles décernées.  Le Portugal rafle la palme avec 88 médailles, dont 12 Grand Or, ce qui représente 35 % des 249 vins portugais inscrits. Ces médailles grand or et or proviennent des régions Tejo, Alentejo Douro, Dão, Bairrada, Lisboa et Setúbal. La variété dans les types de vins présentés était aussi au rendez-vous. Les vins produits selon les méthodes de vinification en lutte raisonnée, biologique, biodynamique, nature ou orange représentent plus de 26 % des vins inscrits au concours.

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Les prix spéciaux .

Au-delà des distinctions classiques, les prix spéciaux de la VINOFED et de l’Association Canadienne des Œnologues (ACOE) rendent hommage à ceux qui repoussent les frontières de l’œnologie, offrant des expériences sensorielles uniques et des interprétations novatrices du vin. Pour la première fois cette année, le concours a également décerné le prix du Producteur de l’année à Adega Cooperativo do Cartaxo, du Portugal, dont les vins ont obtenu la meilleure note moyenne de son pays, calculée sur la base des 5 vins inscrits ayant obtenu les plus hautes notes.

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Real Wolfe, président des Sélections Mondiales des Vin

Sélection Mondiale des Vins Canada 2024

Sélections Mondiales des Vins est un concours international de dégustation de vins, basé à Montréal, ville de la province de Québec, au Canada. Il s’agit du plus grand concours vinicole en Amérique du Nord, et le seul sous le patronage de VINOFED et de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Rendez-vous du 9 au 12 octobre 2024 pour la prochaine édition.

 

Plus d’infos

La tradition exclut-elle l’innovation ?

Face à la crise profonde qui perturbe depuis quelque temps le vignoble Bordelais, certains vignerons, qui ne sont pas tombés dans le désespoir ni la résignation, essaient et parviennent à innover de manière assez prometteuse.

 

Le monde change et la consommation de vin aussi. Le monde du vin pour survivre ne peut se reposer uniquement sur ses traditions. Il doit les faire vivre et pour cela savoir s’adapter à l’évolution de la consommation. Les nouveaux consommateurs boivent moins, mais ils boivent aussi différemment.

 

 

L’exemple de Stéphane Defraine

 

L’Entre-Deux-Mers, vaste territoire viticole s’il en est, est fortement touché par cette crise, cruelle mais prévisible pour certains. Un exemple parmi d’autres, Stéphane Defraine, belge de nationalité, arrivé il y a une trentaine d’années sur ce beau coin de terre de la région bordelaise. Ex président de l’appellation Entre-deux-Mers, membre du CIVB, il fait partie de ces producteurs qui ont beaucoup donné à cette région hospitalière. Cette dépression, aujourd’hui profonde, il l’appréhendait comme bien d’autres mais il ne s’attendait pas à une telle ampleur ni à une telle désaffection.

 

Cependant, à l’écoute des consommateurs, il a commencé il y a quelques années à adapter son offre de production à la demande. Produire plusieurs vins en AOC mais aussi en Vin de France a été sa solution. Quatorze cuvées différentes sont aujourd’hui mises en marché et commercialisées en direct.  Du vin  » Sans Soufre Ajouté  »  aux Bordeaux classiques dont il est un fer de lance efficace, il a osé entreprendre. S’il reste fidèle aux appellations Bordeaux et Entre Deux Mers ainsi qu’aux cépages locaux qui ont fait la réputation des Bordeaux, il fait aussi la place désormais à des vins différents, aux vinifications particulières et qui correspondent aux souhaits de la clientèle. L’AOC n’est donc plus le Graal absolu.

 

 

Une solution certes mais est-elle miraculeuse ?

 

Cette mutation est poussée par l’intérêt croissant pour de nouveaux vins de la part de la clientèle. A l’export, cavistes et sommeliers soulignent leur intérêt pour ces nouveaux vins produits dans les meilleurs terroirs de Bordeaux. D’autres, comme Sylvain Destrieux à Ruch vont jusqu’à positionner leurs Vins de France bien plus chers que leurs Bordeaux qui devient leur entrée de gamme. N’y a t’il pas sur ce point précis d’ailleurs un risque de déprécier purement et simplement les vins qui ont fait la réputation du plus grand vignoble du monde…

 

Localement, cependant, cela n’empêchera pas une rapide transformation du vignoble de cette région vers des horizons plus agricoles ou forestiers. Seuls les meilleurs terroirs resteront viticoles à part entière. Mais le mouvement est lancé, d’autres vignerons, plus audacieux encore, n’hésitent pas à se lancer dans des plantations de cépages plus adaptés au réchauffement climatique.

 

 

Nous reviendrons prochainement sur d’autres approches novatrices qui se multiplient dans la région. Elles existent. Le tout est de le vouloir, et de le pouvoir…

 

 

Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste

Un mexicain sacré meilleur sommelier des vins de Bordeaux

Omar Barbosa a remporté haut la main le concours national de sommellerie des vins de Bordeaux, qui s’est tenu le 20 novembre dernier dans le cadre du salon Exp’Hôtel.

 

Lors de ce concours, co-organisé par le CIVB et l’Union de la Sommellerie Française Nouvelle-Aquitaine, neuf candidats, tous professionnels de la restauration, ont passé des épreuves écrites puis pratiques devant un jury de six professionnels du vin. Les 2e et 3e places ont été remportées par Maxime Plessard (cave à manger le Métropolitain) et William Riquet (Le Consonance).

 

 

Omar Barbosa

Omar Barbosa est arrivé du Mexique en 2016 pour un Master en économie du vin à l’Université de Bordeaux, il n’est pas reparti et est devenu, au fil des années, « bordelais de cœur » et un ambassadeur de choix pour les vins de Bordeaux : « Il n’y a pas de région équivalente, en France et même dans le monde, capable de produire une telle palette de styles de vins – et des vins de qualité. Quand on habite ici, on voit le travail des vignerons, et cela force le respect. » Omar Barbosa est actuellement responsable de l’accueil et de la formation pour le négociant bordelais Barton & Guestier.

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Vinification et vente de raisins sur pied font bon ménage au Clos de la Molénie

Sylvain et Kim Destrieux diversifient ainsi leurs revenus tout en se dégageant le temps nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. Extrait de l’article Viti.

 

Situé dans l’Entre-deux-Mers à Ruch, à quelques kilomètres de la Dordogne, ce domaine, conduit en biodynamie, a fait le choix de vinifier une partie de ses raisins et de vendre le reste sur pied.

 

Au Clos de la Molénie, la diversité est primordiale, avec neuf cépages cultivés en bio et biodynamie sur 25 hectares. Les rouges incluent le merlot, le cabernet franc, le malbec, le cabernet sauvignon et le castets, tandis que les blancs comprennent le sauvignon blanc, le sauvignon gris, le sémillon et le petit manseng.

 

Un tiers des 25 hectares est vinifié par le vigneron et son épouse, le reste étant vendu sur pied ou par des conventions de mise à disposition. Malgré des défis tels que le mildiou et des erreurs initiales, le couple reste confiant dans son modèle.

 

35 000 bouteilles par an

Fils et petit-fils de viticulteurs, le vigneron a travaillé une dizaine d’années au Château Mangot, un saint-émilion grand cru, puis aux côtés de son père et de son frère en tant qu’adhérents de la cave coopérative locale. L’exploitation de 45 hectares passe en bio en 2015, mais la cave ne manifeste pas d’intérêt pour la démarche. Sylvain Destrieux décide alors de prendre son envol – et les 25 hectares qui lui appartiennent – et de créer avec son épouse leur propre domaine.

Contrairement à ce qui se fait habituellement, les Destrieux dimensionnent le chai « en fonction de ce que nous pensions être en capacité de produire et de vendre ». D’où le choix de vendre une partie du raisin sur pied. Conçu pour vinifier 35 000 bouteilles par an, le chai compte deux œufs en grès, une amphore géorgienne enterrée, des cuves adaptées au remontage par pompage, d’autres à chapeau flottant, des amphores italiennes, des barriques à chauffe blanche et des barriques en acacia.

« Nous avons voulu avoir plein de possibilités techniques parce que nous sommes en Demeter, ce qui limite les possibilités lors de la vinification », explique Sylvain Destrieux. Pas de levures, pas de nutriments, pas d’enzymes, pas de copeaux, pas de thermovinification, mais un arsenal de cuves qui permet de s’adapter aux raisins. La méthode, aussi créative qu’elle soit, demande « beaucoup de surveillance et d’anticipation des problèmes ».

 

La production est-elle en mesure de répondre à la demande ?

À l’arrivée, la production du Clos de la Molénie se partage en volume à 2/3 en appellation bordeaux et à 1/3 en vin-de-france. En valeur, la répartition est équivalente, à 60/40. « Notre gamme classique en appellation bordeaux est notre entrée de gamme, tandis que nos cuvées atypiques en vin-de-france sont notre haut de gamme », précise Sylvain Destrieux. Les premiers sont vendus entre 8 € et 15 € la bouteille (prix consommateur). Quant aux seconds, ils le sont entre 15 € et 25 € la bouteille.

 

Pour ce qui est de la commercialisation, le domaine travaille avec des négociants bordelais et échange avec des agents afin d’être représenté dans d’autres régions. Il exporte également aux Pays-Bas, au Danemark et au Canada. « Nos ventes augmentent, mais il faut de plus en plus d’énergie pour vendre, et le temps nécessaire pour commercialiser s’allonge, avoue le vigneron. Il y a beaucoup d’attentisme. D’où l’intérêt d’avoir une distribution diversifiée. »

 

 

Lire l’article complet sur mon-VITI.com

 

Vinitiques #23 : IA, du mythe à la réalité

Lors de la dernière édition des Vinitiques, Thomas Gouritin, expert IA et formateur, a fait le point sur l’actualité de l’Intelligence artificielle.

 

L’intelligence artificielle est à la mode, on la fantasme, on en a peur, mais il s’agit avant tout de mathématiques. Des algorithmes complexes, avec des réseaux de neurones artificiels, qui fonctionnent grâce à des milliards de données, pour essayer d’imiter certaines capacités cognitives humaines.

 

 

 

 

Les algorithmes au cœur de notre quotidien

 

L’analyse d’image fonctionne déjà très bien depuis longtemps, notamment dans la santé pour détecter des cancers. On peut imaginer l’utiliser pour suivre en temps réel une parcelle de vigne presque grappe par grappe.

 

L’analyse de texte existe elle aussi depuis longtemps avec des techniques mises au point en se basant sur la langue, la syntaxe et les règles de conjugaison, en essayant de comprendre le langage par sa structure. Depuis quelques années les outils statistiques ont pris le pouvoir aussi dans l’analyse automatisée de texte grâce à la puissance croissante de nos outils informatiques et à la capacité à utiliser toujours plus de données pour entraîner ces algorithmes. Dans le vin, par exemple, des solutions comme Winespace permettent d’analyser automatiquement les commentaires de dégustation pour faire des recommandations aux amateurs comme aux novices.

 

Ces algorithmes sont déjà au cœur de notre quotidien, régissant le contenu que nous voyons sur nos fils d’actualité. L’algorithme de Google qui place une boutique en ligne devant votre propre site, celui de TikTok qui propulse la vidéo d’un influenceur plutôt que celle de votre partenaire négociant, c’est une réalité. Pour sortir du lot « il faut plus que jamais investir dans le contenu de qualité et se faire accompagner par des professionnels » suggère Thomas Gouritin.

 

 

L’intelligence artificielle a des limites, mais il serait dommage de s’en priver

 

Depuis un an l’intelligence artificielle a pris son envol auprès du grand public avec l‘arrivée de ChatGPT, l’outil de génération de texte le plus utilisé dans le monde. Mais son fonctionnement est très opaque car on ne sait pas quelles données ont été utilisées pour le mettre au point. Lorsqu’il vous parle de vin, sur quels éléments se base-t-il ? Peut-on le croire ? Peut-on s’en servir au quotidien sans problème ?

 

Pas si sûr. Comme le dit Thomas Gouritin, qui accompagne les entreprises dans la mise en place de ce type d’outils en entreprise : « les IA génératives paraissent magiques mais nous n’avons aucun contrôle sur ce qui en sort. Malgré tout, il serait aujourd’hui dommage de s’en priver et il faut surtout bien comprendre les enjeux et les capacités réelles de ces outils pour les utiliser efficacement ». A propos de cette soirée des Vinitiques il poursuit : « Il est important d’expliquer et d’échanger avec tous les professionnels, et tous les citoyens pour qu’ils se saisissent de ces enjeux sans le filtre déformant de la presse qui présente souvent l’IA comme une menace imminente ».

 

En seulement quelques prompts (instructions données aux IA génératives pour produire du contenu visuel ou textuel), les professionnels du vin peuvent faire écrire un commentaire de dégustation « à la manière de Robert Parker », rédiger des contenus intéressants pour leur communication, ou même créer une nouvelle étiquette. En quelques images générées par l’intelligence artificielle Midjourney, Thomas Gouritin nous a ainsi fait découvrir une propriété imaginaire, ses bouteilles et ses visuels de communication.

 

 

 

 

 

Où mettre le curseur ?

 

Les limites à son utilisation sont nombreuses. Il faut déjà avoir conscience de l’absence totale de confidentialité des données. La capacité prédictive est limitée car l’IA est basée sur des données passées. L’intelligence Artificielle ne remplace pas les humains, mais elle peut déjà les influencer. Un chatbot basé sur l’IA peut embellir le conseil,le  faire mieux accepter par le contact.

 

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller dans cette délégation de tâches à l’IA ? L’IA peut sans doute aider à former de meilleurs professionnels du vin mais peut-elle “inventer” un nouveau vin ? Peut-elle influencer notre goût ? Autant de questions plus que jamais d’actualité pour tous les professionnels de la filière.

 

 

Thomas Gouritin

Passionné de technologie et de communication, Thomas Gouritin accompagne les PME et les grands groupes dans leur transformation numérique au contact des technologies disruptives comme l’intelligence artificielle..

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Vinitiques

Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.

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