Je suis étudiante à Bordeaux et passionnée du vin, après une expérience enrichissante de 8 mois à la cave E. Leclerc des Chartrons, je suis à la recherche d’une nouvelle expérience pour ma seconde année d’alternanceCV2025_Rose FLEURI, dans une entreprise dynamique, si vous connaissez des opportunités dans le secteur, n’hésitez pas à me contacter.
🕙 la formation a débuté en septembre 2024, pour une durée de 2 ans.Le rythme est de 3 jours par semaine en entreprise, et 2 en cours. Je suis disponible immédiatement !
Mon ambition professionnelle se profile dans le secteur diversifié de l’industrie des vins, bières et spiritueux. Passionnée par le goût et la gastronomie depuis mon enfance, j’ai grandi dans une famille où la culture du vin et la dégustation sont une valeur importante. J’ai aussi le goût de l’international et une passion pour les langues, surtout pour la langue anglaise dont j’ai une très bonne maîtrise.
Dotée d’excellentes compétences en communication, de capacités d’adaptation et d’organisation solides et d’une approche orientée résultats, je suis prête à relever de nouveaux défis et à contribuer activement à votre équipe. N’hésitez pas à me contacter si vous êtes à la recherche d’une alternante ambitieuse et passionnée pour renforcer votre équipe…
Jeudi 24 juillet : Saillans (cour de l’Ecole)
Jeudi 21 août : Maison des Vins de Fronsac
Entrée de 10€ donnant droit à un verre gravé et offrant la possibilité de déguster les vins des vignerons de Fronsac et Canon Fronsac.
Food trucks locaux. Ambiance musicale
Carles, Clos du Roy, Gaby, George 7, La Brande, La Dauphine, La Rousselle, Labory, Lamarche Canon, Lambert, Les Roches de Ferrand
Les Vignerons de Tutiac, L’Escarderie, Magondeau, Maroy, Nenomen, Renard, Saint Vincent, Tour Bel Air, Villars.
Le concept est simple : proposer une visite chaque mois, le samedi ou le dimanche, dans une propriété viticole lauréate d’un Best Of Wine Tourism. Le vrai plus : pour Bordeaux Loves Wine, l’accueil et la dégustation sont proposés par la ou le propriétaire, ou la personne qui fait le vin. C’est la garantie d’une visite authentique. En bonus : les locaux bénéficient d’avantages exclusifs dans les châteaux participants : réductions, livraison gratuite à domicile, invitations exclusives aux lancements de millésimes, etc.
Les visites sont family friendly et gratuites pour les enfants. Pour allier plaisir, éco-responsabilité et sécurité, La Vie Bonne propose des solutions de transport :
un itinéraire en train + vélo pour rejoindre les domaines ainsi qu’une offre de covoiturage. Bordeaux Loves Wine s’adresse avant tout aux habitants de Bordeaux et ses environs, à ceux qui ont envie de mieux connaitre le monde du vin, et de rencontrer les vignerons. Ces visites sont organisées hors-saison, offrant ainsi une expérience plus intime, loin de la foule. C’est aussi l’opportunité d’acheter du vin directement au domaine et encourager un circuit court..
Les Best Of Wine Tourism s’appuient sur la démarche qualité Vignobles et Découvertes portée par Gironde Tourisme et Bordeaux Wine Trip.
Les châteaux sélectionnés pour Bordeaux Loves Wine sont tous lauréats d’un Best Of Wine Tourism, dans différentes catégories : Architecture et Paysages ; Art et Culture ; Découverte et Innovation ; Hébergement ; Expériences Culinaires ; OEnotourisme durable et Services oenotouristiques.
Samedi 12 juillet : le 10ème millésime des vendanges du 7ème Art à Pauillac
10ème millésime des vendanges du 7ème Art à Pauillac.
Projections en salle et en plein air, visite du Château Grand-Puy Ducasse, masterclass avec les acteurs et scénaristes. Family friendly.
Dimanche 21 septembre à 15 heures : Château La Grande Clotte (biodynamie)
Julie Mercier, propriétaire et vigneronne, partagera tous les secrets de la biodynamie dans les vignes au chai,
et lors d’une dégustation des 5 crus du domaine. Family friendly.
Dimanche 5 octobre à 15 heures au Château La Tour Blanche, Premier Grand Cru Classé en 1855
Bienvenue au cœur des vendanges d’un Grand Cru, profitez-en pour tout savoir sur les classements bordelais.
Avec Miguel AGUIRRE, directeur général du domaine.
Le programme de novembre et décembre est à venir.
Les inscriptions à l’édition 2025 du concours canadien Sélections Mondiales des Vins sont ouvertes. Alors que les États-Unis intensifient leurs politiques protectionnistes et entretiennent des tensions commerciales avec de nombreux pays, le Canada s’affirme comme un partenaire commercial de confiance. Stable, accessible, et reconnu pour sa transparence réglementaire, le marché canadien offre un environnement propice.
Christophe Chateau : « Je suis entré au CIVB comme responsable de la Communication Interne en 2009 et j’en suis le directeur de la communication depuis 2012, et le commissaire général de Bordeaux Fête le Vin depuis 2014. Le CIVB est une institution qui regroupe 5 300 vignerons et 300 négociants, sa mission principale est de faire la promotion des vins de bordeaux dans le monde. Elle a par ailleurs des rôles économiques et techniques. Elle représente 4 637 vignerons, 300 maisons de négoce, 29 caves coopératives et 50 000 emplois. Une une filière qui produit 4 milliards d’euros de Chiffre d’affaires et plus de 450 millions de bouteilles par an.
CC : « Le Canada est un marché très important pour Bordeaux, c’est notre 9ème marché en valeur, le 6ème en volume. Sur les 12 derniers mois, cela représente plus de 8 millions de bouteilles vendues pour un Chiffre d’Affaires de 67 millions d’euros. Surtout il faut noter que c’est un marché très dynamique, puisqu’il progresse de 10 % en volume sur les 3 derniers mois ce qui est rare dans le contexte économique mondial actuel. On peut en outre imaginer que les tensions diplomatiques entre les États-Unis et le Canada détournent dans les mois à venir les consommateurs des vins américains qui y sont les 3èmes vendeurs en valeur, après la France et l’Italie.
Bordeaux et le Québec ont un lien particulier. La province du Québec est un marché important historiquement et la SAQ compte parmi nos plus gros clients. Cette relation commerciale est renforcée par des liens amicaux nés du jumelage entre la ville de Québec et celle de Bordeaux, il y a 40 ans. Nous y avons organisé de nombreuses éditions de Bordeaux Fête le Vin, et participé aussi aux événements « Table Gourmande » à Québec. »
CC : « D’une façon générale les concours et leurs médailles sont de bons outils d’aide au choix pour le consommateur qui est souvent un peu perdu dans des rayons vins aux vastes linéaires.
Et ce concours des Sélections Mondiales des Vins du Canada est le plus réputé au Canada voire en Amérique du Nord, et effectivement nous validons son sérieux auprès de nos adhérents.
Nous avons toujours été proches de ce concours qui reste un outil de découverte de nouvelles pépites, notamment pour la SAQ. Dans le contexte actuel, le CIVB a été ravi de pouvoir créer un partenariat avec le concours pour mettre à l’honneur la région de Bordeaux cette année. Une mise en avant particulière sera donc faite en octobre prochain, avec le statut d’invité d’honneur, une présence et une communication renforcée avec notamment la présentation officielle de la soirée d’ouverture.
Différents autres partenaires sont associés à l’opération : les Crus Bourgeois du Médoc, le Grand Cercle des Vins de Bordeaux, les agents représentant les Vins de Bordeaux au Québec et en Ontario, mais aussi les oenologues de différentes structures bordelaises que sont le laboratoire Enosens et EEV – Ensemble de la Vigne au Vin. »
Le Grand Cercle des Vins de Bordeaux innove cette année en facilitant la participation de ses 120 producteurs, représentant les deux rives de Bordeaux et de l’Entre-Deux-Mers.
Un partenariat a été établi il y a trois ans avec le laboratoire Enosens afin d’offrir la possibilité à ses clients de présenter leurs vins sur le marché du Canada. Enosens compte environ 2 000 clients en Gironde, Dordogne et Charentes. Son action de regroupement permet de faire baisser d’environ 20% le prix des éxpéditions. Les taxes « Trump » sur les exportations ont bouleversé la répartition des vins au sein de la SAQ au Canada, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités pour les vins de Bordeaux. En outre ce concours offre des opportunités complémentaires comme la présentation des vins médaillés à la presse et aux agents lors de la dégustation post-concours ou l’accès à des listes d’agents commerciaux au Québec.
Dans le même esprit, EVV – Ensemble de la Vigne au Vin participe cette année pour la seconde fois. Cette entreprise rassemble des techniciens vigne, œnologues-conseil et spécialistes du packaging, qui collaborent pour accompagner prés de 3 000 viticulteurs dans une stratégie globale. EVV aide ses 350 clients conseils à développer la commercialisation de leurs vins, et à élaborer des cuvées répondant aux attentes de chaque marché (US, Canada…).
SMV et la SAQ : une collaboration forte et durable 🍷
Lors de l’édition 2024, SMV a fortement contribué au rayonnement des producteurs sur le marché québécois grâce à plusieurs initiatives, dont la création du Top 30 SAQ des meilleures cuvées lauréates de SMV déjà commercialisées au Québec, ainsi que la promotion croisée de février 2025 sur le site transactionnel SAQ.com, où dix cuvées lauréates de SMV y ont été mis en vedette le temps d’une semaine. Le concours SAQ inspire est également de retour, offrant l’opportunité unique à 3 consommateurs issus du profil Grand Connaisseur de faire partie du jury lors de l’édition 2025 du concours.
Forte de son succès des dernières années, la dégustation post-concours des vins médaillés de SMV 2025 se tiendra le 22 octobre prochain à Montréal, avec plus de 150 invités de la filière qui découvriront les vins médaillés de la 32ème édition.
Un tremplin vers le marché canadien
SMV est en lien direct avec les importateurs, agences, et grands monopoles du Canada, notamment via A3 et le RASPIPAV qui regroupent plus de 150 agences parmi les plus influentes du marché. Les vins sont évalués par des experts et ont une vitrine idéale pour séduire les marchés du Canada et au-delà.
Période d’inscription : clôture au 1er septembre 2025
Date limite de réception des échantillons : 15 septembre 2025
Dates du concours : du 8 au 11 octobre 2025
Dévoilement du « Top 50 » : 15 octobre 2025
Palmarès 2025 : 17 octobre 2025
Tout le monde en est bien conscient, bien entendu, mais l’urgence est de mise et l’arrivée d’un millésime 2025 annoncé comme prometteur au niveau quantitatif et qualitatif commence à inquiéter certains.
A Bordeaux comme dans la plupart des vignobles, ces leitmotiv sont désormais permanents.
Et si la vraie problématique de diminution de l’exportation et de la consommation n’ était tout simplement pas liée à un certain désaveu de la production actuelle ? Certes, il faut continuer à produire des Bordeaux comme les recherchent les vrais amateurs, mais ne faudrait-il pas accélérer l’innovation en ce qui concerne le contenant comme le contenu ?
Réfléchir et produire des vins rouges moins tannique, avec moins d’alcool et plus de fruit est devenu une nécessité absolue. Sans oublier la mise en avant de nouveaux contenants et un étiquetage rafraîchi et rajeuni, plus proche des jeunes et néo- consommateurs. Certains l’ont parfaitement compris et ils ont pris les devants avec de réels succès. Hélas, la plupart des producteurs et négociants restent figés, arc-boutés sur une tradition de production aujourd’hui critiquée dans le monde entier. Qu’attendent les institutions pour éveiller leurs acteurs à ce type de changement et de progrès ?
Par exemple, en faisant évoluer notamment leur charte et leurs conditions de production. Quand on connait la lenteur avec laquelle les institutions en France sont capables de se remettre en question il y a motif à ne pas être optimiste. Conséquence directe, une perte de parts de marché en AOC, et donc de cotisations professionnelles, au profit des vins de pays et des vins de France produits en Gironde. Beaucoup évoluent dans ce sens aujourd’hui tandis que d’autres y réfléchissent. Paradoxe étonnant d’ailleurs, ces vins nouveaux sont souvent plus onéreux à l’achat que les vins en AOC… Marketing oblige disent certains…
Dans le même temps, une nouvelle charge contre l’alcool de la part de l’Office Mondial de la Santé à sensibilisé les médias avides d’infos sur le sujet… Normal me direz-vous, c’est leur vocation à l’un et aux autres… L’ établissement d’un lien entre la consommation d’alcool comprenant toutes les boissons alcoolisées et le risque accru d’augmentation de cas de cancer a été largement évoqué.
C’est leur nouvelle bataille et, de suite bien entendu, vous en avez probablement entendu parlé, les médias français ont relayé l’info de manière unilatérale, comme toujours.
Hors, me semble t’il, une bonne information doit toujours être fiable, pertinente, accessible et…. contradictoire… On en est loin bien entendu.
Bordeaux lancera bientôt sa Fête du Vin. Un rassemblement important dont le succès n’est plus à démontrer. Ce qui n’est hélas pas le cas de la campagne des Primeurs 2024 qui marque une fois de plus le pas.
Découvrez par ailleurs l’exposé fin, complet et fouillé du millésime par le journaliste Yves Beck, une autorité incontestable au niveau du monde du vin et qui présente le millésime 2024 comme une véritable aubaine à plus d’un titre… Puisse t-il avoir raison…
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
Appelé bien souvent Beckustator, Yves Beck, stakhanoviste de l’art de la dégustation, est devenu l’un des critiques vinicoles les plus crédibles et les plus écoutés. Citoyen suisse et fréquemment sur les routes du vignoble de France, il ne laisse personne indifférent. Toujours accompagné de son éternelle mascotte nommée Taritol, une peluche connue de tous et qui lui rappelle tellement de souvenirs, c’est un humaniste et un optimiste de premier plan.
Affable mais direct, consciencieux à l’extrême il fait partie du groupe d’experts internationaux de GlobalWineScore. Auteur de trois ouvrages sur les vins de sa région du lac de Bienne, près de Neuchâtel, il a, comme chaque année dégusté l’ensemble des vins en primeurs de Bordeaux. Son avis, bien entendu éclairé, contraste avec d’autres avis moins élogieux sur le millésime 2024.
Actuellement suivi par 65.000 abonnés, sa base de données compte plus de 33.000 notes de dégustation… Il nous confie, avec l’humour qui est un peu sa marque de fabrique, ses impressions sur le millésime….
« Océanique, frais et linéaire, il me rappelle les décennies 80 et 90. La clé du millésime est bien entendu intimement lié à la maturité des raisins ! Je relève, en priorité, la tendance fraîche et fruitée des vins rouges et la tension salvatrice des vins blancs secs sans oublier les vins doux. Évitons le cliché « petits rouges…grands blancs ». Il y a, en 2024, de grands Bordeaux rouges mis aussi de très grands vins blancs. Sauternes et Barsac ont su tirer remarquablement leur épingle du jeu. Certes les rendements sont faibles mais le niveau des vins varie entre « grand et exceptionnel. »
« Et comma à l’accoutumée à Bordeaux, il n’y a pas UN 2024, mais plusieurs. Il y a même de tout… La variante évolue entre très grand, grand, bon, moyen et moins bon avec une proportion plus importante de vins moyens. Concentrons nous donc sur ceux qui sauront nous faire vibrer et qui récompense le travail des vigneronnes et des vignerons qui ont fait preuve de combativité et de résilience. Une fois n’est pas coutume, j’aborde dans ma publication le sujet des prix. L’effort fourni est considérable, les grandes maisons ont joué le jeu. Pas assez cependant à mon goût pendant que de nombreuses propriétés se battent pour survivre. A vous d’apprécier l’écart !
Aujourd’hui, faire du bon vin n’est plus suffisant. Espérons cependant que le millésime 2024 corresponde aux attentes, de nouveaux consommateurs notamment.
Pour ma part, j’en suis convaincu… »
Mesurer les minéraux et les oligo-éléments présents dans la vigne, ainsi que dans le sol où elle pousse, est essentiel pour garantir la bonne santé de la plante, assurer une production régulière et obtenir une qualité optimale du raisin. Chaque élément joue un rôle précis : l’azote (N) stimule la croissance végétative, le phosphore (P) soutient le développement des racines et la floraison, tandis que le potassium (K) améliore la qualité des baies, leur teneur en sucre et leur résistance au stress. Le magnésium (Mg), composant central de la chlorophylle, est indispensable à la photosynthèse, le calcium (Ca) renforce les parois cellulaires et participe à la résistance aux maladies, et le soufre (S) intervient dans la synthèse de certaines protéines et mécanismes de défense naturelle.
Du côté des oligo-éléments, de très faibles quantités suffisent à produire de grands effets. Le fer (Fe), le bore (B), le zinc (Zn), le manganèse (Mn) ou encore le cuivre (Cu) sont tous indispensables, même à doses infimes. Une carence ou un excès peut rapidement déséquilibrer la vigne et compromettre à la fois le rendement et la qualité du vin.
La nutrition minérale influence directement des paramètres clés comme le taux de sucre, la maturité phénolique, l’acidité, ainsi que la concentration en arômes et en polyphénols. Un bon équilibre nutritionnel permet ainsi une meilleure expression du terroir dans le vin..
Le suivi de la teneur en minéraux et oligo-éléments, et de leurs équilibres, dans la sève permet : d’anticiper et de corriger les carences ou excès avant qu’ils n’affectent la vigne ou la récolte, d’optimiser la nutrition et la santé de la plante, d’assurer une production régulière de raisins de qualité, de préserver la longévité du vignoble, de gérer durablement les sols et de réduire les coûts. Un suivi rigoureux est donc un levier essentiel pour une viticulture durable et performante.
Senseen est une entreprise française innovante spécialisée dans l’agritech, fondée en 2020 et basée à Sophia Antipolis. Elle développe des solutions technologiques avancées pour accompagner la transition agroécologique. Son produit phare, le Nutriscope™, est un scanner portable qui utilise la technologie photonique et l’intelligence artificielle pour mesurer en temps réel des paramètres clés de la santé des plantes par les teneurs en minéraux et oligo-éléments, ainsi que leur stress (par l’approche pH, RedOx, conductivité,…). Cette innovation permet aux agriculteurs de surveiller l’état physiologique de leurs cultures de manière non destructive, facilitant ainsi des décisions éclairées pour optimiser les rendements tout en réduisant l’utilisation d’intrants chimiques.
INNO’VIN est le cluster de la filière vitivinicole en Nouvelle-Aquitaine. C’est une association qui fédère aujourd’hui plus de 180 adhérents, notamment autour de Bordeaux et Cognac. INNO’VIN a pour objectif de développer l’innovation au sein de la filière vitivinicole pour favoriser sa compétitivité, en animant l’écosystème, en aidant ses adhérents à développer des projets d’innovation, et en leur apportant des services personnalisés.
www.innovin.fr
Issue d’une famille de vignerons, Fanny Cazimajou tourne d’abord le dos à cet univers auquel elle reproche d’avoir trop accaparé ses parents. « Petite, mes parents n’étaient pas souvent là et ça m’a manqué, » se souvient-elle. Cette enfance façonne une relation distante avec l’univers viticole qui fait que « je ne comprenais pas le vin quand j’étais jeune. »
Étudiante, elle mène une vie « bien occupée » prise entre son parcours académique en commerce international et sa formation en chant lyrique au conservatoire de Bordeaux.
C’est au cours d’un stage effectué dans le cadre de son cursus commercial au sein d’une cave en Allemagne que sa perception du vin change radicalement. Interloqué par cette « petite française timide de 18 ans, fille de viticulteur qui ne boit pas de vin, » un de ses collègues se fait un devoir de faire changer les choses.
La révélation vient des dégustations hebdomadaires qu’il organise pour elle. Au lieu de lui dire ce qu’elle doit sentir, on lui demande de dire ce qu’elle ressent. « Là, tout s’est mis en place dans ma tête. » Elle découvre sa capacité à « ressentir des choses sans être inhibée par le côté technique. » À son retour en France, elle demande à son père de goûter les vins familiaux et commence à se projeter dans cet univers.
C’est ainsi que Fanny rejoint ses parents, Pascale et Christian Rey, de même que son frère et sa belle-sœur, Laurent et Audrey Rey, sur le vignoble familial. Depuis, à leurs côtés, elle se consacre pleinement au Domaine des Graves d’Ardonneau, référence de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux qui s’étend sur 100 hectares dont 70 de vignes cultivées avec une philosophie claire de préservation de « notre campagne et de la biodiversité via l’acquisition de terres pour les préserver de toute construction en les conservant en bois, taillis et prairies. »
Atout majeur du vignoble, sa situation géographique avec une implantation sur trois des points les plus culminants de la Gironde. Cette localisation entre 65 et 100 mètres d’altitude protège les vignes du gel. « C’est ce que recherchait mon grand-père qui mettait un point d’honneur à acquérir les vignes les moins gélives possibles. » Autre héritage familial, celui d’une grand-mère gestionnaire « qui ne dépensait pas un sou avant d’en avoir gagné trois ! » Cette gestion prudente a perduré. Elle permet au Domaine de poursuivre sereinement son histoire, de même que de maintenir des prix stables.
« On a une vision très précise de ce qu’on attend de nos vins, ainsi que le résume cette phrase de mon frère : ‘mes vins je les ai dans ma tête et je peux les refaire éternellement.’ » Accompagnés par un œnologue conseil, mais sans standardisation, Fanny et les siens s’attachent à « garder (leur) âme intacte » et maintenir « la patte d’Ardonneau, cette signature reconnaissable dans nos vins et qu’apprécient nos clients. »
Les Graves d’Ardonneau façonnent majoritairement des vins rouges, même si les blancs sont présents sur 12 hectares. Le domaine propose également un moelleux, un rosé, ainsi que des effervescents : deux pétillants (un rosé et un blanc) et un crémant. Leur volonté ? Élaborer des vins modernes qui restent dans le style de Bordeaux, « des vins qui nous ressemblent, tout à la fois ronds, gourmands et généreux. »
Dans son travail, la famille Rey se distingue aussi par sa maîtrise complète du processus de production qui lui permet de s’assurer de la qualité en ayant la main et l’œil sur tout. « De la vigne à la vente, nous faisons tout nous-mêmes, jusqu’à l’embouteillage et l’étiquetage. »
La marque de fabrique des Graves d’Ardonneau c’est aussi une intransigeance qualitative allant jusqu’à préférer ne pas mettre un vin en bouteille quand le millésime n’est pas à la hauteur. En 2013, par exemple, le domaine n’a pas produit une seule bouteille de vin rouge. C’est la seule manière de ne pas décevoir leurs clients fidèles qui sont à 70% des particuliers avec lesquels Fanny comme l’ensemble de la famille Rey se chargent d’entretenir les liens privilégiés fondés sur « l’écoute et une remise en cause permanente de ce que nous faisons. C’est grâce à eux que nous pouvons progresser ». Les 30% restants sont répartis à parts égales entre professionnels en France et à l’étranger. Cette répartition équilibrée constitue « une force face à la crise actuelle. » .
« Le défi toujours renouvelé, c’est de faire de bons vins, d’aller au bout de la saison sans embûche… » et ce, malgré l’audace dont font preuve chaque année ceux d’Ardonneau qui débutent généralement les vendanges 15 jours après leurs voisins. En jouant ainsi avec le feu, ils obtiennent les raisins les plus mûrs et les meilleurs possibles.
Millésime après millésime, Fanny et les siens s’attachent à faire vivre l’héritage viticole initié en 1763 par leurs ancêtres et atteindre l’équilibre le plus parfait possible entre la qualité, le prix et le plaisir.