Vinitiques #25 : Le digital peut-il vaincre le mildiou ?

La 25ème édition des Vinitiques aura lieu jeudi 5 juin 2025 à 17 h au Jardin by Unitec, Cité Numérique, à Bègles.

 

 

Le digital peut t’il vaincre le mildiou ?

 

 

Entre changement climatique, pression accrue pour une réduction des intrants phytosanitaires et contexte économique difficile, la protection de la vigne contre les maladies devient un casse-tête pour de nombreux vignerons et un enjeu majeur pour la filière vitivinicole. Les millésimes récents — comme 2023 et 2024, ont montré une pression exceptionnelle du mildiou qui a pesé, parfois très fortement, sur les rendements des exploitations et, in fine, sur leur rentabilité. D

 

De nombreux outils numériques sont disponibles pour accompagner les viticulteurs dans la détermination et la mise en œuvre de leur stratégie de protection phytosanitaires et de nouvelles solutions apparaissent régulièrement. Aujourd’hui, un nouveau cap pourrait être franchi grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, à la mobilisation de l’open data et aux nouvelles connaissances agronomiques.

 

Mais concrètement, où en est-on aujourd’hui ? Ces technologies peuvent-elles réellement changer la donne dans la lutte contre le mildiou ?
Autant de questions que cette nouvelle édition des Vinitiques propose d’explorer à travers des retours d’expérience, l’éclairage d’experts et la découverte de solutions innovantes.

 

 

Inscription obligatoire

 

Vinitiques
Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Bordeaux Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.
www.vinitiques.com

Portrait d’actrice : Caroline Perromat

 

Caroline Perromat, Château de Cérons

 

Photos Jean-Bernard Nadeau – Texte Frédérique Nguyen Huu – Vidéo Mathieu Anglada – Montage Arnaud Fleuri

 

 

 

L’avant Cérons 

 

 

Infirmière de formation, Caroline Perromat voit son parcours professionnel prendre un tournant décisif après avoir eu quatre enfants. Elle décide alors de reprendre ses études et obtient un BTS viti-œnologie à Montagne-Saint-Émilion. Son chemin la mène rapidement au Château Haut-Bailly, prestigieux domaine qui marquera profondément sa carrière.

 

« À 30 ans j’arrive à Haut Bailly. Cette propriété a été ma belle étoile ! » confie-t-elle. Durant quinze années qu’elle qualifie de merveilleuses, Caroline Perromat enrichit sa réflexion sur le vignoble moderne, l’histoire ancienne et l’aspect culturel du vin. Cette période est d’autant plus formatrice qu’elle a la chance de côtoyer régulièrement des figures emblématiques du monde viticole comme le professeur Pascal Ribéreau-Gayon et l’œnologue Denis Dubourdieu lors de séances de dégustation.

 

À Haut-Bailly, elle contribue à la constitution d’une équipe solide et participe aux premiers pas de l’œnotourisme à Bordeaux. Dès 2009-2010, elle développe l’organisation de week-ends et l’ouverture d’une boutique, faisant du domaine un véritable pionnier dans ce domaine. Cette innovation est d’ailleurs récompensée dès la première année par le Best of D’or de la CCI de Bordeaux, soulignant l’importance de cette filière naissante au sein du secteur vitivinicole.

 

 

 

Les vignes en bus

 

 

France, Gironde (33). Cerons, Caroline Perromat,propriétaire du Chateau de Cerons, aussi réputes pour leurs vins de Graves rouge, Graves blanc sec, Cerons liquoreux et vin orange

C’est également durant cette période que Caroline Perromat participe à une initiative qu’elle qualifie de « d’assez géniale et bien pensée ». En collaboration avec l’office du tourisme, la CCIB et le CIVB, elle contribue à la création d’un bus destiné aux étudiants bordelais venus de tous horizons. L’objectif était clair : leur faire découvrir les vignobles et les transformer en ambassadeurs potentiels des vins de Bordeaux.

 

Ainsi sont nés les BOBB (Best of Bordeaux Bus), qui chaque samedi conduisaient les étudiants volontaires à la découverte de deux propriétés ayant reçu un Best Of Wine Tourism. Ces sorties étaient systématiquement précédées d’une présentation à l’école du vin. Une initiative qui résonne particulièrement aujourd’hui, alors que Bordeaux s’interroge sur le rapport à l’alcool et aux vins des jeunes adultes.

 

 

 

 

L’aventure de Cérons

 

 

Un nouveau chapitre s’ouvre pour Caroline Perromat en 2012 lorsqu’elle quitte Haut-Bailly. Ses beaux-parents mettent en vente la propriété sur laquelle son mari Xavier travaille depuis vingt ans. Ensemble, ils font le choix audacieux de se porter acquéreurs de 30 hectares des Graves de cette propriété. « On s’est retroussé les manches, car tout était à faire ! » se souvient-elle.

 

Dès le début, le couple engage le domaine dans une transition écologique. Les jeunes vignes replantées le sont en bio et à partir de 2021, le Château de Cérons entre officiellement en conversion. Des travaux d’envergure sont réalisés tant à la vigne qu’au chai gravitaire sous la direction de Xavier, tandis que Caroline se concentre sur la partie commerciale, transformant un domaine qui vendait 100% de sa production en vrac à une commercialisation en bouteilles.

 

Accompagnés par Julien Belle du cabinet OenoTeam, ils façonnent leurs vins et développent les gammes qui composent aujourd’hui l’offre du domaine. Leur ambition ? Faire rayonner Cérons, la plus petite des appellations de vins liquoreux de Bordeaux. « Nous en sommes les ‘gardiens’ du temple et, il nous appartient de mettre en valeur cette appellation qui constitue un véritable bijou. »

 

Après plus de dix ans de restructuration, le vignoble présente aujourd’hui des cépages soigneusement sélectionnés pour produire des Graves blancs secs, des Graves rouges et des liquoreux de Cérons. Avec une densité de 6500 pieds par hectare, le Château de Cérons perpétue une viticulture raisonnée et respectueuse de son terroir.

 

 

 

 

Le voyage de Cérons

 

France, Gironde (33). Cerons, Caroline Perromat,propriétaire du Chateau de Cerons, aussi réputes pour leurs vins de Graves rouge, Graves blanc sec, Cerons liquoreux et vin orange

Caroline Perromat s’est fixé un nouveau défi : faire revivre la Chartreuse du 17e-18e siècle qui trône au cœur du domaine. Pour que les visiteurs puissent s’immerger dans cette appellation confidentielle, elle lance en juin 2024 d’importants travaux de restauration de cet édifice remarquable. Parallèlement, elle développe une offre œnotouristique complète ancrée dans ce site d’exception, une initiative qui lui vaut de remporter le Best of d’Or 2025 dans cette catégorie.

 

Baptisée  » Voyage de Cérons », la découverte du domaine s’inscrit dans un programme œnotouristique complet. Les visiteurs sont invités à parcourir les vignes autour de la Chartreuse, à découvrir les parcelles renaturées où ont été plantés 750 arbres fruitiers, ainsi que des arbustes, des céréales, des fleurs et des légumineuses utilisés pour les couverts végétaux. Ce parcours reprend le chemin historique des pierres de la carrière de Cérons et des vins qui quittaient autrefois le domaine en gabare pour rejoindre Bordeaux.

 

Comme jadis, les visiteurs empruntent ce sentier à travers deux tunnels de pierre : le premier mène des parcelles aux puits de biodiversité, le second conduit à un champ de tournesols qui s’ouvre sur un carrelet au bord de la Garonne, avant de se terminer devant l’église du XIIe siècle qui fait face à la Chartreuse. Un parcours à la fois géologique, botanique, célébrant les beautés de la nature et du patrimoine architectural. « Une promenade fleurie, fruitée et joyeuse », résume son initiatrice.

 

Caroline Perromat qui se décrit comme une « grand-mère moderne de 55 ans » menant de front son activité très prenante au domaine avec neuf salariés, ses engagements dans divers organismes dont les syndicats viticoles, tout récemment au sein du bureau de la Fédération Vignobles et Découvertes, sans négliger son rôle auprès de ses petits-enfants, une femme engagée, passionnée et résolument tournée vers l’avenir.

 

 

 

 

France, Gironde (33). Cerons, Caroline Perromat,propriétaire du Chateau de Cerons, aussi réputes pour leurs vins de Graves rouge, Graves blanc sec, Cerons liquoreux et vin orange

 

 

 

Making Of

 

 

En savoir plus sur le Château de Cérons

Fronsac : Le Festin des pépites

Rendez-vous au Château de la Rivière, jeudi 15 mai 2025, pour cet événement convivial réservé aux professionnels de la filière.

 

 

 

 

L’association Expression de Fronsac vous propose de venir rencontrer leurs vins et célébrer le goût, les savoir-faire et les personnalités qui font la richesse de ce terroir ; une immersion chaleureuse où les vins  rencontreront les produits emblématiques des artisans et producteurs locaux.

 

Programme

 

Événement réservé aux professionnels – Uniquement sur inscription préalable.
10:00 – Dégustation des cuvées remarquables d’Expression de Fronsac (livrables & primeurs 2024)
12:30 – Festin autour d’une sélection de produits du terroir

📍Château de la Rivière, 33126 La Rivière

 

Demandes d’inscription

Carnet Primeurs Millésime 2024

Notes sur les dégustations primeurs du millésime 2024 avec Lucile Leclercq, Oenologue consultante à Enosens, « Finalement, ce millésime est une belle surprise ».

 

 

L’événement annuel des Primeurs, tant attendu par la filière, s’est déroulé dans une ambiance conviviale et chaleureuse, malgré une certaine gravité liée au contexte économique très difficile pour le secteur viticole. Ainsi, nos échanges en tant que professionnels ont porté autant sur la qualité du millésime que sur les perspectives commerciales et l’avenir du vignoble bordelais.

 

Le nombre de visiteurs était inférieur à celui des années précédentes, cependant, l’essentiel réside dans la présence active des vignerons pour cet événement. La présentation des primeurs est un moment stratégique qui leur permet de présenter ce nouveau millésime, saisir l’opportunité d’établir des contacts commerciaux ou de recueillir des notes de dégustation pour booster leurs ventes.

 

Cette année encore, certains événements ont été ouverts au public, ce que je trouve être une excellente initiative. Cela permet aux amateurs intéressés par les appellations bordelaises de découvrir cette formule des primeurs, tout en ayant la possibilité de déguster des vins livrables et d’échanger directement avec les producteurs.

 

Ce millésime ne présageait pas une récolte quantitative à cause du mildiou et de la coulure/millerandage. On pouvait avoir de sérieux doute sur la qualité finale avec les conditions pluvieuses et fraiches, le manque de chaleur et de lumière sur une grande partie du cycle végétatif, mais également les vendanges précipitées à cause du Botrytis. Finalement, le millésime 2024 est une belle surprise et les propriétés ayant pu adopter des stratégies viticoles et vinicoles rigoureuses ont su tirer leur épingle du jeu. Les vins, encore en cours d’élevage, se distinguent par leur fraîcheur, leur précision aromatique et des niveaux d’alcool modérés.

 

Les vins blancs secs : rondeur, fraîcheur et agrumes.

 

(c) Jean-Bernard Nadeau

2024 est avant tout un millésime de blancs. La récolte s’est déroulée dans des conditions optimales de températures ce qui a limité les phénomènes d’oxydation et a préservé tout le potentiel aromatique. Les blancs sont particulièrement réussis avec une grande pureté, une belle expression aromatique et des bouches caractérisées par leur fraicheur mais tout en rondeur. Certains lots marqués par l’acidité ont nécessité du travail pour donner de la matière en milieu de bouche. Le choix de l’élevage sur lies avec des bâtonnages a permis de tempérer l’acidité en apportant volume et longueur et ainsi rattraper ce déséquilibre.

 

Les sauvignons expriment agrumes, notes de pêches et d’exotiques avec une bonne capacité de garde grâce à une acidité qui leur confère tension et longueur. Les sémillons sont souples, frais, voire ample pour les plus réussis. En assemblage les vins présentent complexité, ampleur et gras en bouche avec une tension tout en équilibre et une finale parfois saline. Certains blancs sont encore en élevage sous-bois, et grâce à l’acidité du millésime, l’intégration du boisé est pour l’instant très réussie, élégant et fin.

 

 

Liquoreux « agrume confit, exotique, acidulé ».

 

Dès le début des vendanges, les conditions sont propices à l’apparition de la pourriture noble. Sur les sémillions et comme pour les blancs secs, les liquoreux en sud gironde présentent une fraicheur incomparable qui rend les bouches acidulées mais équilibrées. La liqueur cette année est plus modérée que les deux derniers millésimes. Sur les secondes tries, bien que la richesse en sucre puisse atteindre de bons niveaux (généralement jusqu’à 20 % vol sur la rive gauche, contre moins de 17 % vol sur la rive droite), la perception de la liqueur en bouche dans l’équilibre reste atténuée en raison de l’acidité prononcée du millésime.

 

Ce millésime 2024 est un millésime de pourriture noble, sans passerillage, où les vins sont fruités, complexes, présentant des arômes d’agrumes confits et de fruits exotiques. Les bouches sont fraîches tout en équilibre avec la liqueur, avec un potentiel de garde prometteur.

 

 

Les rouges : « fraicheur aromatique, sucrosité, buvabilité ».

 

(c) Jean-Bernard Nadeau

L’évolution lente de la maturité et la fraicheur tout le long du cycle de la plante ont favorisé des vins fruités, colorés avec une très bonne buvabilité d’ensemble et un degré alcoolique modéré. La structure tannique est fine, avec des lots plus ou moins concentrés selon les terroirs. Les terroirs trop humides, sur lesquels la vigne est vigoureuse, où les raisins ont mûri difficilement, les arômes restent discrets, frais et les bouches sont souples voire simples. A l’inverse, les meilleurs terroirs ont favorisé le fruit, la rondeur et l’équilibre.

 

Au vignoble, l’effeuillage a été un choix qualitatif risqué mais payant, tout comme le choix des dates de vendanges, essentiel pour trouver un compromis entre la maturité des grappes souvent hétérogènes sur un même pied et l’état sanitaire. Le tri et le nettoyage des raisins et des jus ont permis d’obtenir des profils nets malgré la présence de Botrytis. En cave, les choix d’extraction ont été cruciaux, et la bonne gestion des presses, très qualitatives cette année, a permis leur revalorisation dans les lots principaux pour renforcer la densité des bouches.

 

L’élevage, notamment le bâtonnage des lies, a apporté volume et sucrosité sur les lots déséquilibrés. La proportion de barriques neuves, la chauffe et la durée de l’élevage vont aussi influencer le résultat final, visant à équilibrer les bouches en apportant densité, structure tout en préservant le fruité.

 

Ainsi, les choix opérés au vignoble et au chai, combinés à l’effet terroir ont permis de produire dans l’ensemble des merlots qui présentent de bonnes couleurs aux teintes violacées, des arômes de petites baies dominent, souvent le cassis et parfois la cerise rouge avec des bouches souples, gourmandes avec de la sucrosité, rondes et fraiches. Les Cabernets francs sont souvent moins concentrés mais très aromatiques, avec un profil floral, et frais. Les Cabernets sauvignons, autre surprise du millésime pour ce cépage tardif. Les couleurs sont soutenues, les arômes mêlent petits fruits noirs et parfois des notes d’épices et de menthol, avec des bouches plus ou moins denses et structurées mais aux tanins fins et une certaine sucrosité.

 

Au final une belle complémentarité pour ces cépages gage d’assemblages qui permettront à la fois d’élaborer des vins d’élevage et d’autres plus friands pour une consommation plus rapide où ces derniers répondent finalement aux attentes d’un grand nombre de consommateurs..

 

 

Lucile Leclercq

 

Enosens Cadillac

 

Les Belles Goulées #6

Dimanche 18 mai 2025, de 14h à 22 h à Le Tourne, en Gironde.

L’association les Chantiers Tramasset organise la 6ème édition de cet événement oenotouristique dont l’objectif est de faire le lien entre le patrimoine fluvial et le patrimoine viticole dans un lieu historique ; un espace de rencontre et de découverte gustative, artistique et festive, ancré dans une démarche respectueuse de l’environnement. Cette année, l’événement est co-organisé en partenariat avec L’Appétit du Vin et Sain Bio Ose.

 

 

Le programme

 

Une quinzaine de vignerons de Gironde viendront présenter leur production en bio, biodynamie et démarche naturelle, sous la grande halle du chantier naval associatif. Le public pourra aussi s’initier et expérimenter la peinture au vin lors d’un atelier avec l’artiste plasticienne Nau’ (sur inscription à l’accueil). La soirée sera animée par un concert.

• 14h-19h : Salon découverte & dégustation. Deux ateliers de peinture au vin avec l’artiste Nau’
• 19h : Table d’idées autour des enjeux du vin
• 20h : Concert – The Smart Habas

 

 

Toutes les infos

 

 

Les Chantiers Tramasset, site patrimonial d’exception en bord de Garonne

 

Depuis 1997, l’association Les Chantiers Tramasset œuvre à la préservation et à la valorisation de ce lieu historique, inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 2008. Datant de 1837, ce site, composé de deux chantiers et d’une étuve, est le dernier témoignage vivant d’une époque où la batellerie et le fret fluvial structuraient l’économie girondine. Dans cet écrin chargé d’histoire, Les Belles Goulées célèbre le vin sous toutes ses formes et propose une expérience immersive où patrimoine, terroir et création artistique se rencontrent.

Les pépites de Vintaste 2025, 3 Bordeaux blancs

Le Jury Vintaste a sélectionné ses 3 coups de cœur après une dégustation à l’aveugle. Félicitation donc au Château La Verrière, au Château Saincrit et au Château Charreau.

 

 

 

L’équipe Vintaste avait présélectionné des vins blancs issus de la région bordelaise, disponibles à un prix public inférieur à 15 €. Une dégustation à l’aveugle a permis de définir 3 coups de cœur qui ont surpris par leur qualité, et par leur rapport qualité-prix !

 

 

Château La Verrière 2024

 

Robe jaune paille . Le nez d’une belle fraîcheur exprime la typicité d’un sauvignon récolté à la juste maturité : herbes aromatiques, notes de coriandre, de menthe, avec une touche de fruits tropicaux,  le tout soutenu par un boisé bien intégré (réglisse, vanille). En bouche, l’attaque est ample et une discrète présence tannique apporte de la densité et une bonne longueur. Les notes boisées participent à la structure du vin. On retrouve des notes de citrons confits en fin de bouche.
Note : 93/100
Association : Ris de veau aux champignons frais – Gratin de noix de saint jacques sur un lit de poireaux.
Distribution : Vente Directe, Caviste, CHR, Export et GMS.
Prix départ  cave : 6,20 € TTC
Château La Verrière – Tél : 05 56 61 39 56 – alainbessette@orange.fr

 

 

L’Ephémère du Château Saincrit

 

Robe pâle et brillante révélant des arômes frais de fruits blanc et d’agrumes. Le boisé est discret, plutôt sur des notes amandées et vanillées. La bouche est bien équilibrée, délicate et enrobée, toute en finesse. Le boisé est discret plutôt sur des notes vanillées. La structure convient bien pour un repas. Bonne longueur qui finit sur des notes abricotées.
Note : 91/100
Association : Pâté croute de Bourgogne – Ragout d’agneau aux abricots et aux figues.
Distribution : Vente directe, Cavistes et Export.
Prix départ  cave : 8 € TTC
Château Saincrit – Tél : 06 07 16 47 53 –

 

 

Château Charreau Wilson Silla

 

Sa belle robe brillante habille un nez expressif et frais où des notes sauvignonnées de bourgeon de cassis sont relevées par des arômes de mangue, d’abricot et de pain grillé.  En bouche, les notes d’agrumes sont plus présentes, accompagnées de notes boisées élégantes apportant gras et complexité. Un vin de repas qui se complexifie à l’aération.
Note : 90/100
Association : Filet de saumon à la plancha et sa crème d’épinards – Sole aux ceps et aux morilles.
Distribution : Vente directe, Restauration, Caviste, GMS.
Prix départ  cave : 9 € TTC
Château Charreau – Tél : 09 61 21 60 13 – chateau.charreau@wanadoo.fr

 

 

 

 

Le Jury Vintaste est constitué de professionnels du vin : oenologues, journalistes, cavistes, acheteurs…
Pour cette dégustation ont participé parmi les membres de l’équipe Bernard Sirot (Vigneron et Journaliste), Marie-Laurence Porte (Oenologue Enosens), Denis Barse (Marchand de Vin), Mathieu Anglada (Presse), Frédéric Fleuri (Presse), Xavier leclerc et Pascal Hénot (Oenologue Enosens). Photos (c) JB Nadeau.

 

 

 

Restaurant La Maison du Fleuve
Cette dégustation a pu se réaliser dans des conditions optimales grâce à la complicité de Pascal Chollet et de son épouse, propriétaires de cette magnifique adresse dans un cadre à couper le souffle. La mise à disposition du salon privé nous a permis de travailler dans des conditions parfaites, avant de passer à table…
Plus d’infos

 

 

 

Une partie de l’équipe de dégustation – 22 avril 2025 – Restaurant La Maison du Fleuve. Photo (c) Xavier leclerc.

 

Rencontre avec Xavier Lacaze, PDG de Lacaze Logistique à Langon

Un point de vue différent sur le marché du vin et ses évolutions.

 

 

 

La crise inédite que connait le monde du vin depuis quelques temps nécessite pour beaucoup de négociants et producteurs qui souhaitent s’investir sur l’avenir de pouvoir stocker leurs vins de qualité en toute tranquillité.  Les ventes freinent, les stocks chez les négociants et dans la grande distribution sont bien remplis actuellement et les unités de production n’ont pas toujours les capacités qualitatives de stockage. En attendant bien entendu des jours meilleurs qui reviendront, des solutions existent.

 

Faut-il encore que ce soit dans des conditions d’élevage efficaces, en toute sécurité et sous contrôle douanier strict. Spécialisés dans ce métier de logisticien du vin devenu essentiel, les établissements Lacaze, situés dans le vignoble des Graves et du Sauternais, proposent de multiples solutions pour élever le vin embouteillé en pallox et ensuite procéder aux opérations d’habillage et de préparation des commandes.

 

 

Les Ets. Lacaze sont connus de longue date dans la région…

 

L’entreprise a été créée en 1996 par mon père Jean-Paul Lacaze. Elle avait pour objet la mise en bouteilles des vins à la propriété sur toute la Gironde. Nos clients étaient des négociants et de nombreux viticulteurs. Avec un fichier clients d’environ 500 entités distinctes, l’activité a été cédée à Euralis en 2003. Deux ans plus tard j’ai débuté le stockage et l’habillage des vins et j »en suis le gérant depuis vingt ans. Que de chemin parcouru depuis cette date….

 

 

Que proposez-vous exactement à vos nombreux clients ?

Photo (c) Mathieu Anglada

 

Les métiers de la logistique du vin existent depuis une petite trentaine d’années environ. Nous avons été un des acteurs de développement de cette activité. Si aujourd’hui nous entamons une diversification de nos activités, c’est que nous croyons au développement du vin de Bordeaux. La situation de crise actuelle ne peut être que ponctuelle.

 

Nous proposons un service global. De la prise en charge des stocks de bouteilles chez nos clients, stockage, étiquetage, mise en caisse et préparation des commandes. Nous assumons bien entendu la gestion du stock des matières sèches, avec toute la complexité que cela demande au vu du nombre de références revendiquées par nos clients.

 

 

Où sont situées exactement vos installations ?

 

Le site d’origine se situait à Caudrot, et couvrait 800 m². Aujourd’hui, Lacaze Logistique totalise 18.000 m2 sur Langon sur un nouvel emplacement situé à quelques encablures du portail d’entrée autoroutier de Langon. Tous les entrepôts sont sous température maitrisée, afin de garantir des conditions de conservation et d’élevage optimales.

 

Photo (c) Mathieu Anglada

Qui gère les stocks de vos clients ?

 

La gestion permanente est assumée pas nos équipes. Nous avons d’ailleurs beaucoup développé notre système informatique. Il est interfacé avec notre comptabilité matières sèches. Mais aussi avec le portail Prodouane et celui de certains de nos clients.

 

 

Vos prochains objectifs de services à vos clients ?

 

Comme précisé plus en avant, nous nous sommes rapprochés de l’autoroute, à proximité quasi immédiate du portail autoroutier de Langon. Cette structure nous permet d’augmenter considérablement notre capacité de stockage, notamment pour les vins conditionnés. Nous pouvons en permanence répondre à la demande croissante des négociants et producteurs qui souhaitent externaliser leur stockage et leur logistique sans oublier l’administration de leurs stocks.

 

 

Comment voyez-vous l’avenir des vins de Bordeaux ?

 

Bordeaux a connu d’autres crises. Comme beaucoup nous croyons au devenir des vins de Bordeaux. C’est pour cette raison que j’ai pris la décision d’aller de l’avant pour répondre aux demandes actuelles d’entreposage de qualité…

 

Lacaze logistique

Tel : 33 5 56 62 80 66
E-mail : xavier.lacaze@lacazelogistique.fr
Adresse : ZI N°3 DE LA CHATAIGNERAIE – 33210 LANGON

 

 

Sélections Mondiales des Vins du Canada 2025

A noter dans votre agenda, l’édition 2025 est officiellement lancée !

 

Les inscriptions à l’édition 2025 du concours canadien Sélections Mondiales des Vins sont ouvertes, accessibles à tous les producteurs de vins, cidres et sakés du monde entier.

 

Alors que les États-Unis intensifient leurs politiques protectionnistes et entretiennent des tensions commerciales avec de nombreux pays, le Canada s’affirme comme un partenaire commercial de confiance. Stable, accessible, et reconnu pour sa transparence réglementaire, le marché canadien offre un environnement propice.

 

 

A la recherche de vins engagés et modernes

 

SMV met à l’honneur les méthodes de vinification responsables (bio, biodynamie, nature, conversion biologique). En 2024, plus de 44 % des vins inscrits dans ces catégories ont été médaillés. Les consommateurs nord-américains adorent les vins frais, légers, effervescents, moins alcoolisés mais riches en caractère. SMV 2025 regroupe ces produits pour leur offrir une évaluation précise et adaptée. Tendance incontournable, la catégorie des vins faibles en alcool & désalcoolisés bénéficiera d’un jury spécialisé et d’une visibilité accrue. Elle sera exempte des contraintes du règlement OIV pour mieux refléter la tendance du marché.

 

Inscription

 

 

Le Canada, un allié stratégique en Amérique du Nord

 

Alors que les États-Unis intensifient leurs politiques protectionnistes et entretiennent des tensions commerciales avec de nombreux pays, le Canada s’affirme comme un partenaire commercial de confiance. Stable, accessible, et reconnu pour sa transparence réglementaire, le marché canadien offre un environnement propice.

 

Avec une forte culture gastronomique, une scène sommelière en pleine effervescence et un intérêt croissant pour les vins, sakés et cidres de qualité, le Canada est aujourd’hui l’un des marchés nord-américains les plus prometteurs pour les producteurs en quête de visibilité pour leurs vins.

 

 

Des partenariats stratégiques

 

SMV et la SAQ : une collaboration forte et durable 🍷
Lors de l’édition 2024, SMV a fortement contribué au rayonnement des producteurs sur le marché québécois grâce à plusieurs initiatives, dont la création du Top 30 SAQ des meilleures cuvées lauréates de SMV déjà commercialisées au Québec, ainsi que la promotion croisée de février 2025 sur le site transactionnel SAQ.com, où dix cuvées lauréates de SMV y ont été mis en vedette le temps d’une semaine. Le concours SAQ inspire est également de retour, offrant l’opportunité unique à 3 consommateurs issus du profil Grand Connaisseur de faire partie du jury lors de l’édition 2025 du concours.
Forte de son succès des dernières années, la dégustation post-concours des vins médaillés de SMV 2025 se tiendra le 22 octobre prochain à Montréal, avec plus de 150 invités de la filière qui découvriront les vins médaillés de la 32ème édition.

 

 

Un tremplin vers le marché canadien
SMV est en lien direct avec les importateurs, agences, et grands monopoles du Canada, notamment via A3 et le RASPIPAV qui regroupent plus de 150 agences parmi les plus influentes du marché. Les vins sont évalués par des experts et ont une vitrine idéale pour séduire les marchés du Canada et au-delà.

 

 

Bordeaux invitée d’honneur de l’édition 2025
En partenariat avec le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), la région de Bordeaux sera l’invitée d’honneur de la soirée d’ouverture de l’édition 2025, avec au programme un diner gastronomique et une master class. La région sera également présente lors de l’événement de dégustation post-concours 2025 du 22 octobre prochain, pour faire découvrir ses cuvées médaillées..

 

 

 

Infos pratiques

Période d’inscription : clôture au 1er septembre 2025
Date limite de réception des échantillons : 15 septembre 2025
Dates du concours : du 8 au 11 octobre 2025
Dévoilement du « Top 50 » : 15 octobre 2025
Palmarès 2025 : 17 octobre 2025

 

Plus d’infos

 

Paroles d’acteurs : Stéphanie Marchand et Julien Belle

Stéphanie Marchand, professeur à l’Institut de la vigne et du vin, et Julien Belle, œnologue-consultant chez Œnoteam, s’interrogent sur l’engouement pour les vins blancs, et la capacité de Bordeaux à y répondre. L’article complet est à retrouver dans la Lettre des Éditions Féret.

 

 

Vous qui dégustez beaucoup, quel portrait chinois feriez-vous des blancs de Bordeaux ?

 

SM : Malheureusement, parmi les vins blancs abordables, bon nombre d’entre eux sont très marqués par des caractères salins, simples, végétaux. Cela donne des vins coincés entre les huîtres et le poisson alors que le Sauvignon blanc est un beau cépage capable de bien plus de complexité et d’accompagner un repas entier. Pour ma part, je privilégie des blancs plus opulents, mûrs et complexes avec plusieurs identités aromatiques qui se révèlent au fil de la dégustation. Je recherche de la structure et je ne veux en aucun cas boire de l’eau quand je bois du vin. Le Sauvignon doit être mûr, avec une structure travaillée. C’est un point sur lequel on Julien et moi sommes totalement d’accord et c’est la raison pour laquelle j’aime les vins qu’il fait. Peut-être aussi parce que j’ai beaucoup dégusté avec lui. Cela dit, lorsque je vais en Champagne, je sélectionne également des vins structurés et tapissants avec de longs élevages sur lie. Quoi qu’il en soit, il y a, selon moi, une vraie place pour ce type de blanc à Bordeaux. Encore faut-il s’en donner la peine et les travailler avec soin et précision..

 

 

Pour revenir à la question du consommateur et de son attente, n’y a-t-il pas un malentendu ? Est-ce qu’on attend de Bordeaux des blancs opulents ?

 

SM : Je ne suis pas spécialiste de la question des consommateurs mais c’est possible ! Je suis convaincue également que les vins blancs de gastronomie sont maltraités à Bordeaux : bus sur un coin de table, ils n’ont souvent même pas la chance de rencontrer une volaille à la crème ou un fromage. Les vins blancs de Bordeaux ont toute leur place dans un repas et pas juste à l’apéritif ! Ce qui est certain, c’est que la consommation de vin tend à diminuer et que les bouteilles de 75 cl sont la norme. Dans ce contexte, faisons en sorte que le vin choisi pour accompagner tout le repas soit un des nôtres ! L’idée de diminuer le volume des bouteilles pourrait aussi être plus largement explorée mais c’est un autre débat.

 

JB : J’ajouterais que, globalement, les moments réservés aux différents vins à Bordeaux, notamment pendant les repas, sont souvent cadenassés ! Ici, on a du mal à rompre avec les habitudes et les traditions, ce qui ne permet pas de réinterpréter les vins et en particulier, les blancs. On n’ose pas bouger les lignes.

 

SM : Pour revenir au style des blancs de Bordeaux, on a longtemps cherché en faire plus autour du Sauvignon en particulier : toujours plus thiolé, toujours plus variétal pour au final, aboutir à un style assez univoque. Gilles de Revel me rappelle souvent que « le mieux et l’ennemi du bien » et cela s’applique parfaitement à cette interprétation du Sauvignon ! L’avantage, c’est qu’il est maintenant facile de définir la « typicité » de ces vins et qu’il existe une réelle identité. Mais, en même temps, les vins doivent être une interprétation actuelle de cette identité.

 

JB : Le revers de cette tendance de fond autour du Sauvignon blanc, c’est qu’elle a engendré un Sauvignon bashing poussant bon nombre d’entre nous à le condamner ! Attention à ne pas dénigrer le cépage mais bien son interprétation ! Plutôt que d’aller chercher fortune ailleurs avec d’autres cépages, de s’émanciper du Sauvignon, il me semble qu’il nous faut protéger un cépage qui a fait ses preuves par le passé. Regardons ce que la Touraine fait : elle n’est pas prête à l’abandonner, bien au contraire, elle le réinterprète à loisir, tout comme le fait Sancerre. Le vin d’auteur, que je promeus fortement, reste un vin de civilisation, de géographie, de territoire et il me semble que Bordeaux commettrait une erreur en tournant le dos à ce cépage d’autant plus que les visiteurs ne viennent pas chercher du Chenin à Bordeaux. Tout comme le Sémillon, le Sauvignon peut être ramassé à un autre moment.

 

SM: Tu as raison d’évoquer ce cépage! On oublie trop souvent que nous avons d’autres très beaux cépages à Bordeaux avec le Sémillon, le Sauvignon gris ou encore la Muscadelle.

 

 

 

Plus globalement, le blanc redevient tendance pour quelle raison ?

 

SM : Je dirais qu’il revient parce qu’il est fondamentalement plus accessible. Souvent les jeunes découvrent le monde du vin par le biais du vin blanc, où qu’ils soient ! Les Pays de Loire ont largement contribué à ce retour en grâce avec de beaux vins qui avaient toute leur place à table, avec une ossature forte..

 

 

 

N’est-ce pas aussi dû aux taux d’alcool plus bas, à l’absence de tanins ?

 

JB : Oui, on trouve plus de blancs avec des taux d’alcools raisonnables. Il est exact que le tanin — que j’ai moi-même mis du temps à interpréter — peut mettre le consommateur à distance en brouillant par exemple la perception du terroir, des sols, des cépages ou de la vinification. Si je présente un vin en disant « Ceci est un Cabernet Sauvignon ou un Merlot issu d’argilo-calcaire », je constate qu’un consommateur concentré sur les tanins passe à côté de mon message. Ce problème se pose moins sur les blancs.

 

SM : Oui, c’est comme pour le chocolat ; lorsqu’il est au lait, il est pour les enfants et noir, il est pour les adultes (rire). Ce sont d’ailleurs les mêmes familles de molécules, les polyphénols. Il y a aussi une raison technique ou chimique à cet engouement pour les blancs dans la mesure où pendant longtemps, nous avons dû lutter contre l’oxydation prématurée des blancs. Mais en avançant sur ce sujet, on se rend compte qu’il y en a de moins en moins. Ici, c’est le travail de mes collègues chercheurs que je dois saluer. Aujourd’hui, la question du « prémox » a largement reculé.

 

 

‍Pouvons-nous en revanche copier la Loire ?

 

JB : Il existe une forme de parenté avec les vins d’Anjou par exemple. Notre Sémillon a quelque ressemblance, toute proportion gardée, avec leur Chenin sans parler du Sauvignon blanc rencontré à Sancerre ou à Chenonceau. Il nous faut leur emprunter la notion de vins d’auteur, qui manque aujourd’hui à Bordeaux : développer les clos, revoir les rendements, élever les jus dans des contenants ne dépassant pas les 20 hl, ne serait-ce que pour la gestion des lies, l’oxydo-réduction, etc. et pour in fine préserver la fraîcheur, j’y reviens encore !

 

SM : Comme en Champagne où le travail des lies est favorisé par des contenants adaptés. Riches en acides aminés, ces lies constituent des précurseurs d’arôme incroyables. Tout cela exige du temps et du travail sinon l’extraction des lies ne se fera pas correctement.

 

 

J’aimerais aborder avec vous la question des vins non millésimés, un de vos dadas.

 

JB : Je pense qu’il nous faut intégrer un peu de R&D et d’audace ce qui irait d’autant plus dans le sens des AOP et de la défense des signatures de territoire. Je crois effectivement que la notion de solera ou de vin non millésimé pourrait répondre à quelques attentes pour les blancs ou les rouges. C’est avant tout une solution qui permettrait d’être plus transparent vis-à-vis du consommateur. Par exemple, pour acidifier un millésime, on pourrait aller chercher un autre millésime plus acide sans rajouter de la poudre de perlimpinpin ! Le vigneron pourrait ainsi réduire ses coûts de production et in fine les prix de ses vins. En procédant ainsi, on conserve la notion de terroir dans la mesure où les différents millésimes qui rentrent dans le vin proviennent d’une même parcelle, d’un même clos. C’est une des solutions technico-commerciales de demain pour la filière bordelaise.

 

SM : J’ajoute que c’est un des atouts de la Champagne. Les vins de réserve qui sont obligatoires dans l’assemblage, permettent de lisser les effets millésimes, d’apporter de la complexité et de construire une identité. Cette solution a aussi été apportée pour contrecarrer les aléas climatiques. Or, nous avons aujourd’hui une récurrence inquiétante de millésimes « difficiles ». En outre, pour la petite histoire, les assemblages de vins de réserve sont souvent délicieux et trouvent toute leur place au cœur du repas.

 

JB : On digresse un peu mais cet attachement au millésime à Bordeaux résulte d’une demande de la critique et des professionnels. Il me semble qu’aujourd’hui le consommateur achète d’abord un cru avant d’acheter un millésime.

 

SM : Je te rejoins là-dessus : une étude a démontré que le lieu est plus important dans l’identité d’un vin que son interprétation au travers du millésime. Le millésime reste un effet modulant du terroir. Ce qui est permis par le vinificateur qui accompagne et n’est en aucun cas sur le devant de la scène.

 

 

 

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Maison Féret

 

Fondée en 1812 par Jean-Baptiste Féret à Bordeaux, la maison Féret est l’une des plus anciennes maisons d’édition spécialisées dans le domaine du vin en France. Après l’emblématique Bordeaux et ses Vins, dont la première édition date de 1850, Féret publia également en 1889 un annuaire des Personnalités et Notables Girondins. Ce dernier devait constituer le premier
tome d’un corpus consacré aux acteurs qui comptaient dans le département girondin.

 

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CecileCazaux