Marquer les esprits, moderniser l’image et redonner envie, c’est l’objectif de cette nouvelle campagne de communication par et avec les femmes et les hommes des vins de Bordeaux.
Les vins de Bordeaux prennent la parole collectivement, en France et à l’international, pour raconter toute leur diversité, celle des femmes et des hommes, de leurs terroirs, de leurs engagements durables et de leurs vins.
4 mots clefs veulent dessiner les contours de cette campagne :
A travers ses visages, ses paysages, ses vins, c’est toute la communauté des vins de Bordeaux qui est mise en scène dans cette nouvelle campagne. Unis, vignerons, négociants, amateurs, experts, prescripteurs, restaurateurs,
cavistes, sommeliers, chefs, etc, racontent combien les vins de Bordeaux sont pluriels, créatifs et en perpétuel mouvement. Cette campagne est donc signée « Ensemble tous singuliers en France » et « Join The Bordeaux Crew » à l’international.
Collectivement, vignerons et négociants, aux côtés d’experts, ont travaillé, débattu, testé, retravaillé, pour proposer une nouvelle expression de ce qu’ils sont. Un collectif de personnalités de caractères, d’ardeurs, moteurs d’initiatives innovantes, réuni autour de l’engagement de toute une filière vers une viticulture durable, au centre duquel se trouve le consommateur.
La campagne se veut une saga autour des singularités de Bordeaux, incarnée par ses femmes et ses hommes. Cette histoire s’ancre dans les terroirs d’appellations d’origine protégée (AOP) et dans les engagements environnementaux, sociétaux, sociaux qui animent les vins de Bordeaux. Ces singularités sont incarnées par des personnalités 100% locales (vignerons et négociants, cavistes, chefs, barmans, etc), choisies à l’issue d’un casting auprès de l’ensemble de la filière. 100 figures, porteuses du renouveau de Bordeaux, portent ainsi cette nouvelle communication. Construits comme une affiche de cinéma, les visuels invitent à découvrir les
histoires de femmes et d’hommes, de terroirs et de vins.
Cette prise de parole s’inscrit dans une ambition de reconquête pour les vins de Bordeaux, auprès des consommateurs comme des acteurs de la commercialisation. Elle prend vie en 2024 à travers des campagnes digitales, socle de la construction de la communauté. Elle se dévoilera également avec de l’affichage, dans la presse, lors d’événements et festivals grand public et des rencontres professionnelles. Cette stratégie multicanale sera déployée en France, au Royaume-Uni, en en Belgique, aux États-Unis, puis au Japon et en Chine.
Les vins de Bordeaux représentent 5 300 vignerons et 300 maisons de négoce, soit 60 000 emplois et 108 000 hectares de vignes en Appellation d’Origine Protégée AOP . Plus de 75% du vignoble certifié par une démarche environnementale. Cela représente au total 548 millions de bouteilles produites en moyenne chaque année.
Le défi est de taille alors que le vignoble bordelais connaît une crise économique le forçant à arracher environ 8.000 ha. Mais le jeune vigneron parie sur des vins élevés dans des contenants en grès, en porcelaine ou en terre cuite pour réconcilier les consommateurs avec les vins de Bordeaux.
Lorsqu’il s’installe en 2021, la crise girondine commence à poindre, mais il s’est déjà trop engagé pour faire machine arrière. Après avoir quitté son entreprise, l’ex-commercial a suivi le master Management de domaine viticole de Bordeaux Sciences Agro. Une année à se former aux bases de la viticulture et de l’œnologie, à prendre conseil auprès des intervenants, à réaliser un stage et à affiner son modèle économique.
« Aujourd’hui, ce qui est viable pour les petites propriétés, c’est de ne faire que de la bouteille, analyse Jean-Guillaume de Giacinto, qui exploite en bio 8,5 ha de vignes. » Le domaine Le Trébuchet ne fait donc que de la vente en bouteille en son nom propre. Il fournit la CHR et les cavistes locaux en direct et par des agents, et fait appel à des grossistes pour le reste de la France.
Ses vins ont été élevés dans des amphores en porcelaine, en terre cuite ou en grès. « Bordeaux a une image beaucoup moins “fun” que d’autres régions, reconnaît le vigneron. Je voulais donc proposer quelque chose de différent, qui ne soit pas boisé, qui garde une trame fruitée avec une certaine tension et qui puisse se boire un peu frais l’été. C’est plutôt ce que recherchent les gens aujourd’hui. »
Par prudence, et suivant les conseils qui lui enjoignent de « rassurer les Bordelais », il élabore également un 100 % barrique neuve. Son premier millésime a ainsi accouché de 13.000 bouteilles de vin élevé en amphores et de 7.000 autres passées par du chêne. « La cuvée barrique plaît beaucoup, et heureusement que je l’ai », admet Jean-Guillaume de Giacinto.
Seul sur le domaine, il fait appel à un prestataire pour entretenir ses pieds de vigne. Les vinifications, il en fait son affaire, conseillé par un œnologue rencontré au cours de sa formation à Bordeaux Sciences Agro. « Je compte arracher trois hectares pour passer à cinq hectares de vigne et obtenir le même rendement tout en réduisant mes charges, précise le vigneron. Cinq hectares en bio pour une personne, je pense que c’est faisable. »
Jean-Guillaume de Giacinto constate que n’avoir que du rouge est un handicap à l’heure où les consommateurs plébiscitent les vins blancs et les vins rosés. « L’année prochaine, il me faudra un petit blanc, je ferai peut-être du blanc de noir avec du cabernet sauvignon ou du cabernet franc », prévoit celui qui, malgré la crise girondine et l’inflation provoquée par la guerre en Ukraine, garde le cap sans trébucher.
La cinquième édition de Wine Paris & Vinexpo Paris voit sa croissance et sa légitimité très nettement renforcées : +72 % d’exposants internationaux et 50 pays producteurs présents, +28 % de surface supplémentaire sur l’ensemble du salon pour accueillir 3 900 exposants, 25 % de surface de l’espace Be Spirits dédié aux spiritueux, crafts, no/low, bières, cidres, 100 % des interprofessions et terroirs viticoles de France réunis.
L’Italie occupera 40 % de surface supplémentaire et bénéficiera pour la première fois à Paris d’un hall entier. L’Espagne, sera le troisième pays exposant du salon. L’Allemagne, la Slovénie, le Liban et l’Afrique du Sud doubleront leur surface d’exposition. Le nouveau monde sera plus largement représenté avec la première participation de la Nouvelle-Zélande ; l’Australie ; des États de Californie, New York, Oregon et la première participation de l’État de Virginie pour les États-Unis ; l’Amérique du Sud sera aussi à Paris l’Uruguay et le Chili.
Si toutes les interprofessions françaises du vin seront présentes, Bordeaux et l’Aquitaine arrivent en force. Très impliquée, l’AANA [l’Agence de l’Alimentation Nouvelle Aquitaine] qui rassemble de très nombreux opérateurs (caves particulières, coopératives, négociants) sera présente au sein du hall 6 sur Wine Paris & Vinexpo Paris. Parallèlement, de nombreuses maisons et négociants de Bordeaux officieront sur leur propre stand. Avec 384 exposants, Bordeaux offre une représentativité exemplaire de l’ensemble des opérateurs, vignerons, coopératives, maisons, négociants, preuve de son dynamisme.
L’évènement dans l’évènement réunira 25 typologies d’alcools (tequila, umeshu, vermouth, vodka, whisky, malt, mezcal, pastis, prosecco, rhum, rhum arrangé, saké, anisé, apéritif, armagnac, bière, brandy, calvados, calvados arrangé, cidre, cognac, crème, eaux de vie, gin, liqueur…) avec innovations et traditions au rendez- vous. Une belle diversité des origines sera représentée : des États-Unis, au Japon, à l’Italie, au Royaume- Uni, au Mexique en passant par la France, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Pologne, Singapour, la Pologne, le Canada et la Slovaquie sans les citer tous. 2024 verra l’arrivée de nouvelles catégories au sein de Be Spirits avec l’entrée des bières et des cidres.
Les alternatives sans alcool ou faiblement alcoolisées (no/low) seront quant à elles davantage référencées.
Dans l’optique de développer la communication des vins médaillés lors des ses différentes sessions, le Concours Mondial de Bruxelles installe son propre Pavillon à Wine Paris 2024. 45 producteurs du monde entier, médaillés au Concours Mondial de Bruxelles, seront présents pour présenter leurs produits médaillés et l’ensemble de leur gamme dans le Hall 5.2 consacré aux vins étrangers. Grande nouveauté cette année avec un Wine Bar ou plus de 120 références de vins médaillés aux différentes sessions du concours, et au Sauvignon Selection, seront présentées par un sommelier pendant les trois jours du salon. Des Master Classes exclusives viendront compléter le dispositif
Stand C073 – Hall 5.2 – Renseignements et inscription CMB 2024
Sans exhaustivité, quelques événements réservés aux professionnels autour du salon.
Bordeaux Rocks
11 février de 18h30 à 22h 86 Quai d’Austerlitz.
Plus d’infos
Salon des vins Bio et Biodynamiques
11 et 12 février à partir de 10h au Newcap Event Center.
Plus d’infos
Vignerons de Nature
Du 11 au 13 février de 18h30 à 22h 86 à l’Hôtel Mercure Vaugirard.
Plus d’infos
Vinexposium fédère l’ensemble de la filière vins et spiritueux par la conception de formats événementiels variés et pertinents, tout au long de l’année, partout dans le monde. En rassemblant
exposants et visiteurs sur près de 10 évènements par an et sa communauté tous les jours de l’année sur vinexposium365.com, Vinexposium est l’allié des professionnels et dédié au développement
commercial de la filière.
Depuis 4 ans, Paris est la capitale mondiale du vin durant 3 jours avec Vinexpo Paris. À ce titre, de nombreuses dégustations sont organisées, majoritairement réservées aux professionnels.
37 producteurs de vins de Champagne, Alsace, Bourgogne et Beaujolais, Jura et Savoie, Rhône, Provence et Corse, Languedoc, Sud-Ouest, Bordeaux et Val de Loire. Mais aussi des producteurs de bière, de cidres et poirés, de spiritueux et un producteur étranger.
Le salon sera ouvert dimanche 11 février (10h – 19h), lundi 12 février (9h – 19h) et mardi 13 février 2024 (9h – 13h).
Hôtel Mercure Vaugirard – Porte de Versailles expo – 69 boulevard Victor Paris 15
Entrée gratuite et réservée aux professionnels
Bonjour Cyrille, tout d’abord pouvez nous en dire plus sur vous et votre parcours ?
Je suis d’origine hollandaise mais aussi berrichonne , j’ai passé mon enfance à Bourges, dans le Cher, avant de partir étudier 5 ans à l’école hôtelière de Tours. En 1989, c’est le début de ma période parisienne, je deviens demi-chef sommelier puis sommelier dans les plus belles tables étoilées de Paris. Fouquet’s, Pavillon Elysée Lenôtre où j’ai le plaisir de côtoyer Olivier Poussier (meilleur sommelier du monde. 2000), Maison Lucas Carton (3 étoiles au Michelin, pionnier de l’accord vin et mets). J’effectue mon service national en 1992 tout en continuant à vivre ma passion puisque j’exerce alors les fonctions de caviste et maître d’hôtel dans deux ministères, celui de la communication avec Jean-Noël Jeanneney et celui de la fonction publique avec André Rossinot.
En 1997, je choisis de quitter le monde parisien et je mets le cap sur la Gironde où vit ma belle-famille. Jean-Pascal Paubert me proposant une belle aventure avec l’animation du premier bar à vin bordelais, celui de l’Hôtel Mercure Cité Mondiale, « le 20 ». Je n’ai plus quitté Bordeaux depuis, devenant en 2007 le responsable Œnotourisme de Bernard Magrez, au Château Pape-Clément. Une expérience riche et intense ! C’est en 2011 que je rejoins le C.A.F.A. Formations, école internationale en vins et spiritueux comme formateur et responsable pédagogique. Ce centre de formation privé est accessible à partir de Bac + 2, et reçoit des étudiants du monde entier, d’Asie notamment. Il forme des conseillers en sommellerie pour l’hôtellerie et la restauration mais aussi des spécialistes du commerce des vins et spiritueux, de façon continue et en apprentissage.
Je suis par ailleurs Maître Sommelier de l’Union de la Sommellerie Française et membre de son comité technique pour l’élection du meilleur sommelier de France. Le monde du vin est ma grande passion, mais je suis par ailleurs un grand fan d’Harley-Davidson. Ce n’est pas un hasard si la mienne est de couleur rouge bordeaux… Elle me permet de découvrir autrement les grands terroirs viticoles d’Europe, avec plus de liberté et d’une façon plus décontractée que dans mon quotidien professionnel…
AF
Comment avez-vous connu le Challenge International du Vin et pourquoi avoir accepté d’être le Président d’Honneur de l’édition 2024 ?
Je connais de longue date Pierre Langlade, ancien directeur techniques de l’INAO, et son épouse Françoise qui est responsable de la commission technique du Challenge International du Vin. Ils m’ont fait découvrir ce concours où j’ai été plusieurs fois jury. J’ai été très favorablement impressionné par son sérieux par le gros travail réalisé pour l’impartialité des choix, notamment avec la dégustation 100 % à l’aveugle. Aujourd’hui d’ailleurs le CAFA est partenaire du concours. C’était donc pour moi tout naturel d’accepter cette présidence.
AF
Pouvez-vous nous présenter les vins des AOC Bordeaux et Bordeaux Superieur qui sont mis à l’honneur cette année par le concours ?
Selon moi il s’agit des meilleurs rapports qualité prix en France. Dans les AOC de cette famille, blanc, rouge, rosé, pétillant, on trouve une très grande variété de vins, toujours avec des pépites aux rapports qualité prix épatants. Certains assez simples, d’autres véritablement complexes et équilibrés. Ces AOC ont une place à part et unique. On parle beaucoup des Grands Crus Classés de Bordeaux, mais je pense important de soutenir ces vins qui représentent 55% de la surface du vignoble girondin. Ils sont souvent bons et abordables et ils évoluent rapidement.
Aujourd’hui, on en trouve de nombreux qui sont remarquables aussi pour la qualité du travail de leur vigne, le respect de leurs sols, la limitation des intrants, de plus en plus sont d’ailleurs labellisés en HVE 3, en Bio ou en Biodynamie… Les vins de Bordeaux se sont vraiment beaucoup transformés, beaucoup améliorés. Leur goût et leur fraîcheur ont su évoluer, ils ont une belle carte à jouer pour reconquérir des marchés.
AF
Selon vous, quel est l’impact des médailles sur les ventes de vin et la communication en général ?
Pour des professionnels avertis, une médaille n’a souvent que peu d’importance. Mais pour les néophytes et pour la grande majorité des amateurs, c’est un acte fort qui permet de se rassurer lors de l’acte d’achat, en particulier dans les linéaires des magasins. Dans ce cadre, une médaille au Challenge International du Vin est vraiment une info importante, car ce concours fait partie de ceux qui n’ont pas galvaudé leurs récompenses. On a une certitude d’un standard de qualité, on sait que ce vin a été sélectionné de façon impartiale, à l’aveugle, sans être influencé par l’étiquette ou le nom du producteur.
Dates du concours : les 26 et 27 avril 2024
Inscriptions www.challengeduvin.com jusqu’au 11 mars
Clôture de réception des échantillons le 18 mars
Résultats en ligne le 3 mai
Sur le Challenge International du Vin :
www.challengeduvin.com
CAFA Formations
CAFA Formations
Cet ouvrage consacré à Mortagne-sur-Gironde s’articule à partir d’un abécédaire rédigé par un groupe de spécialistes dans un domaine particulier : histoire,
géographie, géologie, patrimoine, ornithologie, pêche etc….
C’est à la tombée du jour qu’il faut découvrir ce petit territoire insolite organisé autour de Mortagne-sur-Gironde. Peu de gens connaissent ce port singulier situé aux pieds d’une « falaise morte » qu’un long chenal relie à la Gironde à travers les marais. C’est le désir de partager cette découverte qui a motivé l’équipe des petites encyclopédies.
Cette collection Editions François Baudez aborde donc Mortagne-sur- Gironde, après Talmont-sur-Gironde et sese nvirons, La Grande Champagne au coeur du cognac, Les Borderies discrètes et méconnues, La Seudre dévoilée…
Alors que le CIVB vient enfin d’admettre dernièrement en assemblée générale que les vins de Bordeaux ne sont plus dans la mode souhaitée par la plupart des consommateurs et qu’il est temps de prendre des mesures permettant de faire évoluer les actes de production. Cette crise n’est plus spécifiquement bordelaise, elle touche aujourd’hui toute la filière, jusqu’à Cognac et en Champagne. Pendant ce temps les médias n’arrêtent pas de diaboliser et vilipender le vin et le monde économique qui l’entoure.
Que ce soit à la télévision ou à la radio, durant la fin d’année 2023, les attaques ont été multiples, variées et à charge exclusivement.
Il n’y a pas que le vin d’ailleurs qui est au centre de ces critiques malsaines et pernicieuses qui affluent. C’est toute notre société et ses valeurs qui sont mis à mal par certains « tristes sires « au cœur de ce beau pays qu’est la France. Mais à qui profite ce climat délétère qui perturbe le consommateur et nos traditions en cette récente période de fin d’année ?
Les ventes en linéaires ont été décevantes pour beaucoup en fin d’année comme les foires aux vins d’ailleurs plus tôt dans la saison.
De plus, les demandes subventionnées d’arrachage ne rencontrent toujours pas le succès escompté en juillet dernier. De nombreux vignerons ne voulant pas s’engager à ne plus utiliser leurs terres pendant vingt ans. Néanmoins, certains vont arracher à leurs frais en escomptant une reprise du marché dans les prochaines années et de nouvelles plantations subventionnées par l’Europe.
Que faire pour enrayer ce mécanisme dangereux ? Désormais, il est plus qu’urgent de se mobiliser. Mieux communiquer, arrêter de se diviser et défendre notre culture me paraît devenu indispensable et prioritaire. Chaque acteur économique doit se sentir concerné. Il n’est pas trop tard mais il est plus que temps. Heureusement, dans les pays voisins les professionnels du secteur marchand échappent quelque peu à ce climat nauséabond.
Le millésime 2023 est une réussite au niveau qualitatif à Bordeaux, c’est un point essentiel. Innover dans l’acte de production comme certains le font déjà avec succès et mieux personnaliser leurs offres pour répondre aux souhaits des consommateurs sera aussi un enjeu déterminant… Et enfin, repartir sur le terrain pour séduire et reconquérir les acheteurs, cavistes, restaurateurs, sommeliers et consommateurs est devenu une nécessité primordiale et prioritaire. Puissent les professionnels bordelais le comprendre et ce très, très rapidement..
Bernard Sirot
Journaliste et dégustateur Vintaste
« Très tôt, j’ai attrapé le virus du vin. » Cette passion conduit le jeune néerlandais Kees van Leeuwen, une fois son bac en poche, à venir étudier l’œnologie en France. Après une première année à Reims, il poursuit son cursus à Bordeaux pour obtenir le diplôme d’œnologue puis une licence en viticulture à Dijon avant de revenir à Bordeaux pour effectuer, sous la direction du Pr Seguin, son doctorat sur la notion de terroir en viticulture.
Bénéficiant d’un financement du Syndicat Viticole de Saint-Émilion, il noue de nombreux contacts dans l’appellation où il commence sa carrière comme chef de culture puis directeur technique au Château Cheval Blanc.
En 1996, l’occasion se présente de rejoindre le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche, un poste de maître de conférence se libérant à Bordeaux Sciences Agro. À la faveur d’un arrangement avec Pierre Lurton, Kees van Leeuwen n’abandonne pas Cheval Blanc et reste attaché à la propriété menant de front ses fonctions d’enseignant et celles de consultant, « un consultant très impliqué, présent sur place presque tous les jours, » précise-t-il.
Ce compagnonnage avec Cheval Blanc dure 25 ans pour se terminer en 2017. À cette date, il prend la Direction du Département de viticulture et d’œnologie de Bordeaux Sciences Agro et il lui devient très complexe de combiner les deux fonctions. Comme enseignant-chercheur à Bordeaux Sciences Agro et à l’ISVV, au sein de l’UMR Écophysiologie et Génomique Fonctionnelle de la Vigne (EGFV), ses travaux s’inscrivent dans la lignée des recherches conduites pendant son doctorat. Dans cette équipe, il travaille plus particulièrement sur l’écophysiologie, le terroir, le régime hydrique de la vigne, la nutrition minérale, la modélisation de la phénologie et l’effet du changement climatique sur la culture de la vigne.
Dans ce domaine, en collaboration avec Agnès Destrac-Irvine, Kees van Leeuwen met en place des parcelles expérimentales où ils étudient la résistance d’une cinquantaine de nouveaux cépages aux évolutions climatiques dans une perspective de long terme. Leurs travaux conduisent à « une première grande satisfaction » avec l’autorisation délivrée par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) pour l’introduction de six nouveaux cépages, deux blancs et quatre rouges, à hauteur de 5% des surfaces cultivées, dans l’appellation Bordeaux et Bordeaux Supérieur.
À cette satisfaction s’ajoute celle de voir les équipes s’étoffer, « nous étions quatre à Bordeaux Sciences Agro à mon arrivée en 1996, aujourd’hui, nous sommes 15 ». « Avec mon collègue de la première heure, Jean-Philippe Roby, nous avons travaillé à faire vivre l’école en imaginant de nouvelles propositions. » Ces dernières années, l’équipe viticulture-œnologie de Bordeaux Sciences Agro a notamment développé des formations internationales destinées aux étudiants étrangers avec une offre composée d’un bachelor, d’un master of science et de formations courtes, toutes délivrées en anglais.
Récemment, l’école a aussi élargi son offre en direction de Cognac pour pouvoir proposer un vivier de recrutement aux maisons de Cognac à la recherche de cadres. En partenariat avec le Lycée de L’Oisellerie et l’Institut de Richemont, Bordeaux Sciences Agro a mis en place un Bachelor Cognac de niveau bac+3 axé sur des problématiques spécifiques à ce spiritueux et destiné à former les étudiants à la fois en techniques et en gestion de l’entreprise.
Revenant sur « la chance et le bonheur d’avoir autant de liberté, et d’abord celle de faire ce que l’on aime et ce qui est, sans doute, le plus beau métier du monde, » Kees van Leeuwen évoque aussi son engagement, en parallèle de ses activités d’enseignant-chercheur, dans le domaine de l’édition.
Rédacteur en chef du « Journal International des Sciences de la Vigne et du Vin » de la Faculté d’Œnologie depuis 2001, il prend le pari, en 2016, en tandem avec Gilles de Revel, de transformer la revue pour la doter d’un modèle économique pérenne. Devenue « ŒNO One », la revue parvient à conserver ses mécènes et à en rallier de nouveaux, de même qu’à fédérer un réseau d’universités partenaires, actuellement au nombre de 30 en France et à l’étranger. Ce nouveau modèle permet à la revue de se développer en proposant ses publications en libre accès.
Devenue en six ans, le premier journal scientifique en sciences de la vigne et du vin selon Impact Factor-Journal Citations Report, « ŒNO One » est animée par une équipe de cinq salariés. Dans son sillage, deux autres revues ont même été créées, également en libre accès : « IVES Technical Reviews », revue de transfert des travaux scientifiques destinée aux professionnels de la vigne et du vin et « IVES Conference Series », dédiée à la publication des actes de colloque des congrès internationaux de la vigne et du vin.
In Vigna vous invite à explorer le quotidien d’un vigneron à travers un recueil illustré de quinze dessins, offrant un aperçu unique de ses pensées, de ses peurs, de ses joies, de sa poésie et de ses engagements en tant qu’homme et père. L’auteur, avec une grande sensibilité, dévoile la magie présente dans chaque bouteille de vin, démontrant ainsi toutes les facettes du métier de viticulteur et l’engagement profond des vignerons dans leur art.
Directeur technique du château Reignac en Gironde, il nourrit une passion pour le dessin et l’écriture depuis sa plus tendre enfance. Après avoir publié son premier roman graphique, Couleur vigne, aux éditions Féret, il nous présente désormais un recueil poétique et littéraire explorant son univers et son métier de vigneron.