L’offre du mois de la plateforme des vins de Bordeaux et d’Aquitaine
AOC 2012
200,000 unités
Merlot 100%
Accents de fruits rouges, doux en bouche, belle et riche rondeur, un vin de Bordeaux charmant.
Une belle et longue histoire explique cette nouvelle édition, 164 ans après le premier ouvrage. Ce qui fait de lui le plus ancien média viticole français.
1849 est une année qui marque la Maison Féret et notamment son devenir dans le monde de l’édition.
Michel-Édouard Féret reçoit fréquemment la visite de Charles Cocks, un Anglais, professeur agrégé installé à Bordeaux en 1840. Celui-ci, enthousiasmé par la région bordelaise, a rédigé un guide à l’usage de ses compatriotes. Publié à Londres en 1846 par les Éditions Longman « Bordeaux : its wines and the claret country » présente à la fois les aspects historiques et touristiques de la région et comporte 84 pages d’observations et de jugements sur le vignoble et les vins bordelais.
En 1849, Michel-Édouard Féret propose à Charles Cocks d’éditer en français son ouvrage. Ainsi paraît, en 1850, le Guide de l’étranger à Bordeaux et dans la Gironde. Bordeaux, ses environs et ses vins classés par ordre de mérite : le premier « Féret ». Il comporte 316 pages. La partie sur les vins est substantiellement étoffée par rapport à la version anglaise. De nouveaux vignobles sont étudiés comme Saint-Émilion, Pomerol ou encore les Premières Côtes de Bordeaux. Mais il ne s’agit pas encore d’une étude exhaustive. L’ouvrage fort bien documenté présente les classifications girondines et communique ainsi cinq ans à l’avance le futur classement de 1855 à deux nuances près, il est vrai. Charles Cocks n’aura pas la joie de cette victoire, il décède en 1854.
Dès lors, le catalogue Féret va évoluer et donner au vin toute son importance.
Édouard Féret, le fils de Michel-Édouard, aura le talent de l’adaptation. Au lieu de reconduire l’ouvrage de Charles Cocks dans sa forme, il le divise en deux volumes distincts. Le premier sera Le guide de l’étranger à Bordeaux, le second Bordeaux et ses Vins. Non seulement l’ouvrage est uniquement consacré au vin, mais en plus il tend à présenter le vignoble bordelais de façon complète. Nul ne doute que la lecture du Producteur : journal des intérêts spéciaux de la propriété vignoble du département de la Gironde, ait inspiré son intuition. Le succès de ce deuxième volume est immédiat. Édouard Féret va réaliser six autres éditions, augmentées, complétées et rédigées avec le même soin.
Le XXIe siècle débute avec une nouvelle édition de Bordeaux et ses Vins. Réalisée avec des moyens accrus, elle marquera les esprits par la qualité de son équipe éditoriale (une vingtaine d’experts et intervenants au niveau mondial), la pertinence de son analyse (près d’un million de données analysées), la rareté d’une telle parution (tous les 5 à 7 ans). Le « Féret » accompagne toujours la distribution des vins de Bordeaux. Sa 18e édition actualisée paraîtra prochainement en mandarin, la 19e édition est présentée dans ce dossier de presse.
Le Féret en Chiffres
24 chapitres d’information sur la vigne et le vin en Gironde – 4 900 vinificateurs référencés – 114 000 hectares référencés sur les 115 000 hectares que comporte le vignoble girondin de 11 000 marques rattachées aux propriétés (châteaux, domaines, seconds vins,…) – 1 900 marques rattachées aux maisons de négoce – 12 000 noms de propriétaires, exploitants, œnologues, chefs de culture, négociants… – 1 000 domaines font l’objet de descriptions détaillées et d’illustrations – 425 communes viticoles référencées sur un total de 554 communes en Gironde – 160 maisons de négoce – 0,07 hectare : plus petite surface référencée ( Château Linot à Saint-Estèphe) – 321 hectares : plus grande surface référencée (Château La Borne à Massugas) – 22 auteurs ont contribué à l’écriture de ce nouveau Féret – 66 personnes ont participé à la réalisation de l’ouvrage – 3 années de travail (2012-2014)
Un miroir des évolutions girondines
Depuis l’édition de 1969 (XIIe édition), c’est la première fois que la pagination du Féret diminue de façon nette, la concentration du vignoble en est la première raison.
Le Féret de 1898 à 1969 a longtemps présenté entre 4 000 et 5 000 crus. Il ne prenait pas en compte les propriétés produisant moins de 10 tonneaux de vin. Il semblerait que nous revenions vers ce chiffre, incompressible pour Bordeaux, un vignoble aux 4000 châteaux ?
On remarque aussi la disparition progressive de la vigne au nord et au sud du département dans les régions de Bazas, Coutras, Guîtres.
Disponible pour les producteurs français depuis septembre 2014, le label PEOP permet d’exporter sereinement vers la Chine.
Cette fin d’année, Advanced Track & Trace® déploie le label éco-responsable chinois PEOP. L’entreprise française lance actuellement les premiers audits auprès des producteurs de vin souhaitant exporter sereinement vers la Chine.
Le label PEOP, développé par le gouvernement chinois, vise à renforcer la lutte contre les marchés illicites et contrôler les risques sanitaires en Chine, en assurant l’origine et la traçabilité des produits de grande consommation. Pour l’exploitant, cela se traduit par la dépose d’un sticker qualitatif hautement sécurisé permettant à la fois l’identification, le suivi et l’authentification de chaque bouteille, d’un bout à l’autre de la supply chain. Le sticker porte en outre un QR code destiné aux consommateurs, qui peuvent ainsi se renseigner sur l’origine du produit, sur le producteur et détecter d’éventuelles fraudes.
Les bouteilles labellisées PEOP bénéficient en prime d’une optimisation des délais de dédouanement et de prélèvements réduits permettant de diminuer les frais financiers.
Une campagne de communication est actuellement menée par le gouvernement chinois auprès des consommateurs pour promouvoir ces produits, mis en valeur dans un showroom dédié à PEOP dans la Free Trade Zone de Qingdao, l’un des quatre ports majeurs de Chine, où importateurs et revendeurs peuvent se renseigner sur les produits exposés, et être mis en relation avec les producteurs.
Venez nous rencontrer sur Vinitech : Hall 1, Allée B 2805
Contact Alain Foucou a.foucou@att-fr.com
A propos d’Advanced Track & Trace®
Expert français des solutions de protection des produits et des marques, ATT a obtenu la confiance des autorités gouvernementales chinoises pour développer, sécuriser et distribuer le label PEOP. Basée à Rueil-Malmaison (92), ATT s’est développée à l’international, à travers des filiales à Hong-Kong, Shanghai (Chine), Palo Alto (Californie) et Lausanne (Suisse). Contact ATT Paris : press@att-fr.com – 99 av. Châtaigneraie 92500 Rueil-Malmaison – Tel 01 47 16 64 72
Jeune diplômée en marketing évènementiel, spécialisée dans le domaine du luxe, de l’Ecole de Commerce de Toulouse et de l’Université de Los Andes à Bogota, je recherche un poste dans le domaine de la communication et l’évènementiel dans le secteur des vins et spiritueux.
Tout au long de mon parcours académique, j’ai développé des qualités d’organisation et de synthèse. Lors de ma première année à l’Ecole de Commerce de Toulouse, j’ai organisé des cours de dégustation destinés aux étudiants de l’école avec des professionnels reconnus comme Pierre Casamayor.
J’ai de plus réalisé mon mémoire de fin d’études sur la gastronomie et les critères interculturels entre la France et la Colombie.
D’autre part, j’ai centré mes expériences professionnelles autour de la gastronomie et de l’organisation d’évènements. Los de mon année de césure, j’ai été amenée à travailler avec des grands chefs comme Guy Savoy et j’ai organisé l’évènement du lancement du Guide Foodie Top 100 au Bristol à Paris. J’ai de plus effectué un stage à Sydney où j’étais chargée de l’organisation des évènements avec notre réseau de bloggueurs.
Amoureuse de la gastronomie et plus particulièrement du vin et du champagne, J’aimerais travailler dans ce domaine. Dynamique, sérieuse et motivée je suis à votre disposition pour toute information complémentaire.
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La seconde édition de ce concours soutenu par a Fédération des Tonneliers de France a eu lieu le 8 octobre dernier à l’Abbaye de Noirlac
Les vins en compétition sont tous passés en fût ou en foudre de chêne au cours de leur élevage. Ces vins sont soumis à l’appréciation d’experts-jurés internationaux, sélectionnés pour leurs compétences en matière d’analyse sensorielle des vins élevés sous bois, et selon un règlement de la plus grande rigueur.
Le concours revendique l’application stricte des normes internationales, la sélection rigoureuse des experts-jurés et une démarche scientifique d’analyse des résultats.
Les vins médaillés révèlent autant de diversité que de qualité. Onze pays sont à l’honneur, parmi lesquels la France qui se distingue avec sept médailles d’or et onze médailles d’argent. Un vin Côtes de Gascogne IGP se hisse au sommet du classement.
Du 2 au 4 Décembre 2014, Vinitech-Sifel, salon mondial des équipements et des innovations pour les professionnels des filières viti-vinicole, arboricole et maraîchère, ouvrira ses portes au Parc des Expositions de Bordeaux.
Ce salon est organisé tous les 2 ans par par Congrès et Expositions de Bordeaux (CEB). La dernière édition de ce salon a enregistré 45 573 entrées, dont 5 924 en provenance de l’étranger. 800 entreprises étaient présentes représentant prés de 1 000 marques
Conférence Vignerons Indépendants « La Haute Valeur environnementale »
Conférence le mardi 2 décembre de 11 h à 12 h 30 – hall 2 salle 211
Et Conférence « L’export par les vignerons indépendants » de 15 h 30 à 17 h à espace Forum des idées – hall 1
Rencontre des Clusters Vin Vinseo (cluster du Languedoc Roussillon) et Inno’Vin (cluster bordelais)
Rencontre et échange entre les entreprises membres, entreprises innovantes de la filière vin.
Mardi 2 décembre 18h00 – Stand Inno’Vin – 1C3212
Colloque « Viticulture & environnement : vers la réconciliation ? »
Farre* et le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux organisent ce colloque.
Quels progrès réalisés par la profession viti-vinicole à l’échelle individuelle ou collective, exploitation ou filière ? quels outils sont nécessaires pour accompagner cette transition ? Quelles synergies envisager pour une filière prenant mieux en compte le développement durable ?
Mercredi 3 décembre de 11h à 13h – Hall 2 – Salle 222
*Farre : Forum des Agriculteurs Responsables Respectueux de l’Environnement, association interprofessionnelle créée en 1993, qui a pour vocation de faire connaître les différentes pratiques de l’agriculture durable. Elle compte près de 1 000 membres.
Présentation Select® Bio
La nouvelle version du 1er bouchon au monde avec une empreinte carbone neutre.
Mercredi 3 décembre, 11h00 – Stand Nomacorc C 2604, Hall 1
Remise des prix Vinocorklab
Concours de projet innovant sur les thèmes du Liège et du Vin
Mercredi 3 décembre à 11h45 en salle 301 du Hall 3
En savoir plus
Remise des prix du Concours Oenovation
Mercredi 3 décembre 12h30 – Stand de la Technopôle Montesquieu – Stand 1B2104
Le Palmarès
Lancement STARS et MEMSTAB par Oenodia
STARS : solution de stabilisation tartrique et ajustement du pH sans additif et respectueuse de l’environnement.
MEMSTAB : couplage entre STARS et filtration tangentielle prépare les vins à la mise en bouteille en une seule opération.
En savoir plus : Stand 2904 – Allée B
Perle, barrique de fermentation de Quintessence
La Tonnellerie Quintessence s’est associée au Château Fonplégade pour faire ce fût de forme ovoïde tronquée destiné à la fermentation des vins et aussi à l’élevage, qui séduit tant par ses rondeurs esthétiques que par ses caractéristiques techniques.
Contact : cm@akson.fr
3 Trophées d’Or
– La société AMOS INDUSTRIE pour « Calibaie », équipement capable de calibrer les raisins en sortie de machine de tri automatique. Il permet de valoriser au mieux une vendange en s’autorisant des itinéraires de vinification différents selon les calibres.
Complétement opérationnel, cet appareil présente une réelle innovation qui permet d’améliorer et d’optimiser fortement la qualité moyenne des vins.
www.amos-industrie.com
– La société PELLENC pour son système de direction « Easy Turn » pour machine à vendanger. Il permet de reprendre le rang adjacent au rang récolté, sans manœuvre particulière, d’obtenir un gain de productivité important et une meilleure visibilité. Une innovation reposant sur sa conception mécanique : suppression des biellettes de direction, une roue arrière intérieure recule, angle de braquage de 95°.
www.pellenc.com
– L’entreprise SOUSLIKOFF & CIE pour son porte outils interceps, avec suivi de rang automatisé et profondeur flottante pilotée « Guidalex ». Sa particularité tient à une gestion indépendante du positionnement des outils droit et gauche, réalisée par un automate, permettant ainsi de travailler deux demi-rangs à la fois.
www.souslikoff.com
Trophées d’Argent
– La société INOZY pour « Smart Glass » outil de pilotage automatique des transferts de liquides en cave. Une réalisation remarquable en matière d’œnologie de précision.
www.inozy.com
– LEGER SAS pour son module intercep « EcosatelY »», un matériel de binage qui utilise l’énergie de traction pour provoquer la rotation d’un trièdre support de socs.
www.legersas.com
Trophées de Bronze
– « L’Hygromax » de BOUYOUD DISTRIBUTION favorisant le maintien de l’hygrométrie des chais à barriques à un niveau élevé et maîtrisé.
www.brivetonneliers.fr
– Le « porte intercep Mini-Sillon » de l’entreprise EGRETIER JEAN-MICHEL SARL, un support articulé porté à l’arrière d’un tracteur agricole, pour l’utilisation des outils de travail du sol dans les plantations en ligne.
www.egretier.com
– « iGoEasy » de la société STILL, un système d’autoguidage de chariot pour le déplacement de charge horizontalement.
www.still-fr.com
Prix Spécial du Jury
Entreprise DUVIGNEAU ET FILS pour sa « mini pelle avec enfonce pieux », destinée à la mise en place du palissage dans le vignoble. Totalement robotisée avec un positionnement par GPS centimétrique, elle permet à l’opérateur de travailler seul avec une très forte réduction de la pénibilité. Cette réalisation remarquable d’avant-garde va dans le sens d’une agriculture de précision qui associe rentabilité et prise en compte de l’amélioration des conditions de travail liées à des activités dangereuses et fatigantes pour l’opérateur. En lançant ce prix spécial du Jury en 2012, Vinitech-Sifel marque son soutien à l’innovation, avec une dotation à l’entreprise lauréate de 5 000 euros.
Contact : duvigneaup@wanadoo.fr
Lundi 8 décembre de 11 à 15 h au Café Maritime à Bordeaux
La dégustation sera suivie d’un buffet.
Dégustation professionnelle – Présence à enregistrer auprès de Catherine di Costanzo :
di-costanzo.catherine@wanadoo.fr
Les Problématique d’élevage du Sauvignon blanc et de leurs différents contenants : l’intérêt des grands contenants en bois.
L’élevage en fûts de chêne est un évènement essentiel dans la production de vins de qualité, il est donc essentiel d’en comprendre le mécanisme et les effets. L’élevage en bois apporte des éléments gustatifs et olfactifs au vin. Il permet entre autre d’éviter des défauts au vin, et en particulier les problèmes de réduction dans les vins blancs. Avec une oxydation limitée dans le bois et la pratique du batonnage, il est possible d’homogénéiser le potentiel d’oxydoréduction du vin et de maîtriser les phénomènes de réduction. L’élevage en bois permet dès lors de maîtriser aisément les défauts de réduction et de maintenir les vins sur lies durant la totalité de l’élevage – une pratique courante pour le chardonnay par exemple.
L’élevage sur lie a lui aussi des effets sur le vin. Il modifie entre autres l’impact olfactif du bois, en qualité et en qualité. Il provoque une autostabilisation du bois (précipitation tartrique et protéique) qui protège les arômes variétaux et limite les vieillissements aromatiques défectueux (le vieillissement prématuré du vin). À cela, s’ajoute un effet de sucrosité sans sucre dans les vins secs. Cette douceur n’a d’intérêt que dans les vins secs. Elle est la résultante de la présence d’une protéine douce libérée par l’autolyse des levures, l’HSP12 (ou Heat Shock Protein). Le bois aussi libère des constituants « doux »: les quercotriterpénosides ou QTT. Ces QTT sont au nombre de 15 dans le bois de chêne. Attention cependant, l’élevage en bois peut apporter de la douceur sans sucre certes, mais aussi de l’amertume.
Les arômes du sauvignon sont difficiles à identifier, ce sont des molécules soufrés très sensibles à l’oxydation. Or, un apport boisé excessif entraîne une oxydation abusive et une perte des arômes du vin jeune, les thiols volatils, ainsi qu’une érosion du potentiel de garde (effets sur les glutathions). Ces derniers sont aussi des composés oxydables. L’excès de bois entraîne donc également une dégradation des arômes et des glutathions et est responsable du « premox » tant redouté dans les vins blancs.
L’étude de Valérie Lavigne détaille les effets de l’élevage en bois dans différentes barriques (neuves/usagées) et analyse aussi l’impact d’autres pratiques comme le soutirage et l’élevage sur lie. Elle étudie les trois principaux types d’arômes du sauvignon : les 3-mercapto-hexanol (arômes de pamplemousse), le sotolon (oxydation du vin), et le glutathion (protecteur du vin).
Le résultat de cette étude montre que la barrique usagée associée à un élevage sur lie apporte un résultat idéal au contraire de la barrique neuve soutirée où « le vin est mort avant d’être mis en bouteille « , commente Denis Dubourdieu.
En outre, un excès de bois tend à masquer le caractère du vin, à le banaliser et à l’uniformiser. Ce qui a longtemps été encensé par les marchés de consommation est désormais considéré comme un défaut. Le bois masque le cépage certes, mais surtout son origine. C’est un effet paradoxal du bois: il est difficile de faire un grand vin sans bois, il apporte au vin sa « tenue de soirée » mais il faut donc que le bois soit parfaitement dosé pour maintenir des conditions d’élevage suffisamment réductrice pour consolider le potentiel de garde et maintenir la personnalité du vin.
L’importance du type de contenant est donc primordiale. C’est l’objet de l’étude de Valérie Lavigne qui porte sur les différents contenants et leurs effets sur les vins: inox et bois, influence des volumes, du bâtonnage. L’étude quantifie en fonction des choix d’élevage les arômes (thiols, cépage), les composés du bois et les protecteurs de l’oxydation (glutathions). À cette étude quantitative est associée une dégustation qualitative qui conclue et donne sens à la recherche.
Les résultats montrent que les meilleurs résultats d’un point de vue aromatique sont obtenus par la cuve en bois et les cuves inoxydables. La perte aromatique est majeure dans les barriques neuves, c’est particulièrement sensible pour les arômes fins de pamplemousse (3-MH et acétate de 3-MH) mais aussi pour le classique 4-MPP (buis, pipi de chat).
Le glutathion qui est un peptide aux propriétés réductrices remarquables a un comportement différent selon les types de contenants. Sa teneur est influencée par sa quantité initiale dans le raisin, par les modalités d’extraction, les conditions de fermentation du moût et les conditions d’élevage. Il est important de maintenir sa teneur au plus haut niveau surtout en fin d’élevage. Or, la barrique a un effet négatif sur les quantités de glutathion, et si celle-ci est soutirée, le glutathion tend à disparaître complètement.
Dans cette étude, les composés du bois sont aussi analysés (eugénol, clou de girofle, vanilline, lactone ou coco). On note un comportement similaire des trois types de contenants (cuve en bois, barrique usagée, barrique neuve): le bois boise mais son effet est plus subtil en cuve, cela est remarquable au cours de la dégustation. Dans le cas de la barrique, la présence des composés boisés est plus flagrante.
La recherche est accompagnée d’une étude gustative qui classe les sensations de sucrosité. La sensation sucrée est supérieure dans la barrique neuve, moins marquée dans la barrique usagée et bien moins encore dans les cuves en bois ou en inox. Au cours de la dégustation comparative qui a réuni une vingtaine de dégustateurs, les échantillons ont été classés selon différents critères : l’intensité aromatique du sauvignon, la typicité et l’intensité du bois. Les résultats ont montré que c’est dans la barrique neuve que le cépage s’exprime le moins ; l’inox et la barrique usagée permettent une meilleure expression tandis que les meilleurs résultats apparaissent avec la cuve en bois.
En conclusion, cette étude démontre que les grands contenants en bois ouvrent de nombreuses opportunités pour l’élaboration de grands vins blancs, c’est la thèse soutenue par Valérie Lavigne qui a mené cette expérimentation. Et Denis Dubourdieu de partager ces conclusions qu’il explique mettre en pratique dans sa cave: « cela simplifie grandement les opérations d’élevage et les résultats sont charmants! » conclut-il.
Source : Comité de pilotage du sauvignon blanc – www.cmsauvignon.com
Par Frédéric Galtier. Minutes de la conférence proposée par le Concours Mondial du Sauvignon et organisée à Bordeaux le 10 avril 2014 reprenant les travaux rassemblés par le Dr Valérie Lavigne sur les problématiques d’élevage du sauvignon blanc et de leurs différents contenants. La présentation a été assurée par les chercheurs Pr. Denis Dubourdieu, Valérie Lavigne et la journaliste franco-britannique, Sharon Nagel.