Originaire de Haute-Savoie, Christian Gourgourio s’installe à Bordeaux pour étudier et pour ne plus en partir ! Diplôme d’ingénieur agricole en poche, il débute sa carrière comme conseiller viticole au sein de la cave coopérative de Sauveterre de Guyenne puis des Vignerons de Tutiac. En 2009, il se forme à l’agriculture bio et à la biodynamie pour pouvoir accompagner les dix premiers vignerons de la coopérative dans la conversion de leurs vignobles. Il gère également le centre de formation de la cave à ces pratiques viticoles.
En 2015, Christian Gourgourio reprend 3,5 ha de vignes en fermage à un vigneron de Tutiac. « La vigne est mon ADN. » C’est pourquoi, initialement, il pense se consacrer uniquement à la partie viticole. Finalement, il se lance totalement dans l’aventure et conduit aussi les vinifications. En parallèle, il continue de conseiller des vignerons dans la transition de leur propriété, une activité qu’il développe à l’origine avec Albane Bervas, rencontrée au sein de l’association Agro Bio Gironde. Désormais, c’est au sein de la corporation des Architectes du vivant, initiée par Marceau Bourdarias qu’il développe une vision de la plante bien différente notamment dans l’approche de la taille.
Rebaptisées Clos du Mounat, ses parcelles sont situées en Côte de Bourg. En 2017, viennent s’ajouter 5 ha en Blayes Côtes de Bordeaux avec l’acquisition de La Métairie de Monconseil. La reprise de terres en fermage par la suite porte l’ensemble de son vignoble à 10 ha équitablement répartis entre Blaye et Bourg.
« La culture de la vigne, ça reste la base. » Même si les parcelles reprises étaient en bio depuis longtemps, les sols étaient encore largement travaillés, avec décavaillonnage et passage de rotavator. « Dès le départ, je me suis attaché à remettre les sols en bon fonctionnement avec l’idée de reconstituer les horizons et limiter au maximum les perturbations. » Les trois premières années, le néo-vigneron arrête le travail des sols, effectue des semis de céréales et de légumineuses pour relancer la vie des sols et parvenir à un enherbement naturel.
« Et, puis au départ, ça m’arrangeait de laisser les sols tranquilles, puisque je n’avais aucun matériel ! » se souvient-il amusé. « La banque ne prête pas tant qu’on n’a pas récolté… donc la première année, j’ai travaillé avec le matériel que des vignerons amis ont bien voulu me prêter. » Depuis, c’est toujours ainsi qu’il travaille. Au plus près de ses vignes sans rogner du fait du fort dévers qui rend l’opération plus que périlleuse.
« Pas fan de bois », Christian Gourgourio vinifie avec des levures indigènes, principalement en cuve ou en amphore. Seul son vin rouge traditionnel, La Tresse du Clos du Mounat est élevé douze mois en barrique. Pour cette cuvée, comme pour les autres, il privilégie les levures indigènes et travaille sans intrants. Ses deux autres vins rouges, Sans pour Sens (Clos du Mounat) et Le Bateau Ivre (La Métairie de Monconseil) sont élevés en cuve.
Sous le nom de Pot de Terre, au Clos du Mounat, le vigneron façonne en amphore deux cuvées, en rouge et en blanc. À l’instar des vins orange, ce blanc de macération issu d’une parcelle de 35 ares, est assez atypique. Très axé sur la minéralité, son millésime 2021 est proche d’un chenin de Loire sans que ne perce la typicité du sauvignon qui le compose. La cuvée 2022 fait la part belle au fruit de la passion et présente des amertumes intéressantes ainsi qu’une structure tannique qui en fait un blanc de garde.
Depuis 2021, le vigneron s’est lancé dans la plantation de 500 arbres. Ses 5 hectares de vignoble portent désormais 300 fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers, pêchers, cerisiers et amandiers) mais aussi 200 chênes truffiers. « Un pari plus audacieux, la cohabitation entre les mycorhizes de la vigne et celui du truffier n’étant pas toujours fructueuse et pouvant parfois se nuire… donc, on verra le résultat dans quelques temps. »
Pour tenter de faire évoluer l’image des vins de Bordeaux et parce que leurs pratiques sortent « des sentiers battus », il a rejoint dès leur création les vignerons de Bordeaux Pirate. Et, parce qu’il croit en tant que vigneron et conseiller que l’agroécologie (sol couvert et agroforesterie) est une voie à ne pas négliger pour l’avenir de l’agriculture, il travaille avec l’association Carbouey pour promouvoir et développer cette vision de l’agriculture en participant et en animant des journées techniques dans le vignoble bordelais. L’association est à l’origine du Sommet Agroécologie Bordeaux qui aura lieu le 14 novembre prochain à Bordeaux.
Dans le contexte de crise que connaît actuellement le secteur viticole, Christian Gourgourio trouve dommage que l’on en vienne à arracher des vignes pour les remplacer par une autre monoculture sans tenter de développer des zones de coproduction. « Les vignes pourraient être conservées et l’inter-rang exploité avec par exemple une céréale que l’on pourrait récolter. » À l’avenir, il aimerait continuer à faire évoluer ses pratiques de co-culture et aller jusqu’au bout de la transformation en procédant, pourquoi pas, à la distillation des fruits des arbres de son vignoble…
Tirées par des marchés demandeurs d’effervescents, les bulles bordelaises ont plus que doublé leur production en trois ans. Mais cette réussite fait naître des craintes de fraudes.
Née en 1990, l’appellation crémant de Bordeaux est restée relativement confidentielle jusqu’au milieu des années 2010. Mais « depuis sept ou huit ans, on est sur une progression significative », apprécie Dominique Furlan, président de l’AOC et de la cave Louis Vallon. Membre du groupe Bordeaux Families, la coopérative est la première productrice et élaboratrice de crémants de Bordeaux. Elle représente près de 40 % de la production.
Alors que les volumes s’établissaient à 10.000 hl en 2010 et à 55.000 hl en 2020, ils ont atteint 127.000 hl l’année dernière. Soit 3 % de la production totale de vin à Bordeaux, et 15 % de la production française de crémant, toutes régions confondues.
Vendu 30 % à l’export et 70 % en France, principalement en grande distribution, le crémant de Bordeaux est environné de concurrents. « Nous nous positionnons comme un produit qualitatif élaboré selon une méthode traditionnelle, sur le modèle de la Champagne, et qui demande un an et demi voire deux ans avant d’être mis sur le marché, insiste Dominique Furlan. Alors que les cavas et les proseccos sont bien souvent produits selon des méthodes industrielles, en cuves closes, et rapidement mis sur le marché. »
« Le crémant c’est un peu la lumière dans le paysage local, constate Dominique Furlan. L’appellation a conscience que le succès des crémants de Bordeaux pourrait attirer des opérateurs peu scrupuleux de respecter le cahier des charges. Celui-ci impose notamment des vendanges manuelles. Soulignant que ce n’est pour le moment « que de la suspicion », le président de l’AOC prévient : « Nous allons mettre une grosse pression sur les contrôles car il est hors de question que ce genre de concurrence s’installe et détruise le travail de plusieurs années. ».
Après une première édition qui a remporté un franc succès, le Sommet Agroécologie Bordeaux, porté par l’Association Agroécologique de Carbouey revient pour une seconde édition le 14 novembre prochain au cinéma Le Français, intitulée « Les clés de l’agroécologie : flux, partage et équilibre ». Organisé avec le soutien de ses partenaires que sont la Ville de Bordeaux et l’association Biotope Festival, le Sommet Agroécologie s’adresse autant aux agriculteurs, viticulteurs, scientifiques, étudiants, enseignants qu’au grand public qui se sent concerné par les questions d’agroécologie.
L’agroécologie est entendue en premier lieu comme l’approche agronomique des sols pour remettre les cultures, dont la vigne, dans leur contexte écologique. Elle n’écarte aucun des procédés permettant d’atteindre ce but (agroforesterie, permaculture…) et se conçoit comme une approche globale au service du bien commun.
Les discours actuels valorisent « le stockage de carbone dans les sols et sous-sol », le « stockage » de l’eau pour l’irrigation, l’importance du « stockage » de carbone via la matière organique ; ils opposent les plantes cultivées aux « mauvaises herbes », la faune auxiliaire aux « parasites ».
Or tous ces éléments font partie d’un système dynamique ! Ainsi, les études montrent la nécessité de réaugmenter les réserves (eau et éléments nutritifs, organiques et minéraux) ; elles confirment que cela n’est possible qu’en intégrant les différentes échelles temporelles et spatiales dans ce fonctionnement dynamique. Cette dynamique des flux va du microscopique au paysage, de la saison au demi-siècle.
Cette constatation amène un certain nombre de questions que le Sommet souhaite explorer. L’objectif de ce Sommet est de donner des clefs pour que les acteurs du changement puissent comprendre les cycles, accompagner les flux, afin d’ouvrir une voie pour permettre une agriculture nourricière.
9h15 : Ouverture de la journée.
9h45 : Introduction de la journée : Benjamin Fragny.
10h15 – Intervention de Françoise Burel et Jacques Baudry sur les haies.
11h – Table ronde 1 Flux à l’échelle de la parcelle et du paysage.
Participants : Françoise Burel, Lucie D’Heygère, Matthieu Bessières, Marceau Bourdarias // Co-animation : Marie-Pierre Lacoste-Duchesne et la journaliste Anne-Sophie Novel.
12h30 : Pause déjeuner
14h : Intervention de Claire Chenu : Stock et flux : interactions, dynamique et temporalité….
14h45 – Table ronde 2 : Mobilisation et immobilisation des éléments nutritifs de la plante et de l’eau – Flux à l’échelle de la parcelle et de la plante.
Participants : Claire Chenu, Guillem Bourrié, Laurence Denaix, François Hirissou // Co-animation : Céline Collin-Bellier et la journaliste Anne-Sophie Novel.
16h15 – Pause.
16h45 – Intervention de Joël Labbé – Le changement et les politiques publiques.
17h30 – Synthèse et bilan.
18h – fin du Sommet.
En fin de journée, la Fédération BioGée organise une conférence grand public durant laquelle les scientifiques, les praticiens et les citoyens se rencontreront pour échanger autour de l’agroécologie. Cette soirée sera animée par Jamy Gourmaud de « C’est pas sorcier » et Françoise Vernet. Une expérience unique, riche en surprises et en découvertes. La Fédération BioGée vise à fédérer les acteurs en lien avec les sciences et technologies du vivant, des sciences de la Terre et de l’environnement, de promouvoir la formation des citoyens et des enseignants dans ces disciplines, et de promouvoir l’information sur ces thématiques auprès de divers publics.
Constituée en 2020 par 16 membres fondateurs venant d’horizons divers : viticulteurs, maraîchers, paysans boulangers, avocat, architecte, comptable, journaliste. Elle a pour objet la diffusion, la communication, la vulgarisation, l’aide à la mise en œuvre des savoirs en agroécologie à destination de tous publics et en particulier, des jeunes agriculteurs et des agriculteurs qui veulent faire évoluer leurs pratiques. L’association est née du triple constat fait par des praticiens de l’agriculture : de l’efficience des procédés déployés en agroécologie, de l’urgence de la nécessité de la transition écologique de l’agriculture française, du besoin d’accompagnement des porteurs de projet agricole.
Le Sommet Agroécologie est organisé grâce au soutien de ses partenaires que sont la Ville de Bordeaux, l’association Biotope Festival et la Fédération BioGée. Le Sommet Agroécologie Bordeaux a été soutenu dès le départ par la mairie de Bordeaux. En effet, la Ville a la volonté de prendre en compte le défi climatique dans sa politique de résilience alimentaire. L’association Biotope Festival est une tête de réseau régionale qui accompagne depuis 2016 à la Transition des pratiques en milieu rural viticole et agricole, adaptées aux défis contemporains. La fédération BioGée organise la soirée grand public.
Après trois jours de dégustation, la 31e édition de Sélections Mondiales des Vins vient tout juste d’annoncer ses résultats, avec 35 médailles Grand Or, 359 Or et 99 Argent. 77 produits ont obtenu des notes supérieures à 91 points pour les médailles d’or et Grand Or.
Cette édition s’est distinguée par son innovation, avec l’arrivée de 2 nouvelles catégories : les sakés ainsi que les vins « no-low » (faibles en alcool, désalcoolisés ou sans alcool).
Les grands pays producteurs de l’Europe (l’Espagne, le Portugal, la France et l’Italie) tirent très bien leur épingle du jeu avec un total de 293 médailles obtenues, ce qui représente 60 % des médailles décernées.
Deux pays se sont démarqués de façon importante par le rapport des vins présentés et les médailles obtenues. Au premier rang : l’Espagne avec 195 vins présentés et 77 médailles obtenues (39 %) et la République Tchèque (première présence au concours) avec 54 vins et 21 médailles obtenues (39 %).
Le Portugal offre une performance remarquable en devenant le pays le plus médaillé de l’année avec 9 médailles Grand Or pour ses vins provenant des régions de la région de Tejo, de Setubal, de Bierra Atlantique et du Douro.
La variété dans les types de vins présentés était aussi au rendez-vous. Les vins produits selon les méthodes de vinification en lutte raisonnée, biologique, biodynamique, nature ou orange représentent plus de 31 % des vins inscrits au concours.
Les sakés, nouveaux dans la compétition, se sont taillés une place très enviable dans le palmarès en remportant 34 médailles sur 82 produits inscrits (41%).
Japon : 82 sakés représentés dont 41 % médaillés ;
Espagne: 195 vins présentés dont 39 % de médaillés ;
République Tchèque : 54 vins présentés dont 39 % de médaillés ;
France : 235 vins présentés dont 35 % de médaillés ;
Portugal : 293 vins présentés dont 32 % de médaillés.
Canada : 138 vins présentés dont 30 % de médaillés.
Il est constitué de 32 médailles Grand Or de 93 points et plus et de 18 médailles Or de 91,6 à 92,9 points. .
Cette année, SMV offre une visibilité supplémentaire à certains vins primés grâce au Top 30 SMV 2024 – SAQ. Du 16 au 30 octobre, 30 vins vendus à la SAQ ayant obtenu les meilleures notes au concours ont été mis en valeur sur toutes les plateformes de La Presse, sous forme de publicité menant à une page dédiée sur notre site Internet. Cette initiative vise, entre autres, à renforcer la notoriété du concours auprès des consommateurs québécois.
Sélections Mondiales des Vins est un concours international de dégustation de vins, basé à Montréal, ville de la province de Québec, au Canada. Il s’agit du plus grand concours vinicole en Amérique du Nord, et le seul sous le patronage de VINOFED et de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Outre les grands pays producteurs de cette catégorie que sont le Portugal, la France, l’Italie et la Chine, qui ont dominé la compétition organisée à Bruxelles, plusieurs coups d’éclat proviennent d‘autres nations
Une des deux Révélations de la compétition vient du Val de Loire. Le Domaine le Mont Cuvée Privilège 2021 de Claude et Louis Robin qui remporte la Révélation Vins Doux.
En tout, la France et ses remarquables vins doux et fortifiés rafle 21 médailles avec un très bon taux de 40% de participants récompensés : la Grande Médaille d’Or citée plus haut, 11 Médailles d’Or et 9 Médailles d’Argent. Une légère progression si l’on compare avec la précédente édition du CMB qui avait récompensé 17 vins de l’Hexagone.
L’autre Révélation de la compétition revient au vin de Porto blanc Dr White Port 50 Years Old de chez Agri-Roncão, qui remporte la Révélation des Vins Fortifiés. Par ailleurs, La Hongrie obtient sa première Grande Médaille d’Or avec le Tokay TR Szamorodni 2019 de chez TR Wines Tokaj. La Slovaquie ne repart pas les mains vides grâce à un Tokay, le Tokajský Výber 6-putnový 2019 de Chateau Grand Bari qui empoche une Médaille d’Or. Malgré le contexte géopolitique compliqué ces dernières années en Ukraine, le domaine Shabo a réussi à se démarquer par son remarquable travail avec pas moins de 3 vins médaillés (1 Médaille d’Or et 2 d’Argent).
L’organisation du Concours Mondial de Bruxelles se déroule désormais en 4 sessions distinctes pour évaluer de manière professionnelle chaque type de vin selon leurs spécificités. Un seul mot d’ordre pour les dégustateurs chevronnés du concours : distinguer les vins dont la qualité est irréprochable, sans préjugé lié à l’étiquette ou au prestige de l’appellation. Le Concours fait partie des plus importants évènements internationaux du genre.
Le 7 octobre dernier à la CCI Bordeaux Gironde, les professionnels du vin et du tourisme étaient réunis pour assister au sacre des meilleurs spots oenotouristiques 2025. A l’issue de la cérémonie, le palmarès comporte 24 lauréats, dont 7 d’or et un Coup de cœur.
La Maison Rémy Martin à Cognac a décroché un Best Of International, le reste du palmarès international est à consulter par ici. A l’issue de la dernière étape du concours Best Of Wine Tourism 2025, elle a aussi reçu un Public Choice Award, un prix décerné par le public, dans la catégorie Arts & Culture du concours Best Of Wine Tourism (plus de 4 000 suffrages exprimés au profit des 83 lauréats dans le monde dont 7 à Bordeaux). « Les People’s Choice Awards illustrent l’incroyable diversité et l’innovation des grandes régions vitivinicoles mondiales. De Bordeaux à Bilbao, chaque destination apporte une contribution unique qui résonne auprès des amateurs de vin et de voyages » a commenté Catherine Leparmentier, Directrice Générale des Great Wine Capitals.
Découvrir le palmarès complet .
ARCHITECTURE ET PAYSAGES :
Le Dôme (OR) – Saint-Emilion
Château La Croizille – Saint-Emilion
Château de Pressac – Saint-Emilion
DECOUVERTE & INNOVATION :
Maison Rémy Martin (OR) – Cognac
Domaine du Cinquau – Jurançon
ART ET CULTURE :
Maison Rémy Martin (OR) – Cognac
Domaine du Cinquau – Jurançon
HEBERGEMENT :
Château de Lescours (OR) – Saint-Emilion
Château Réal à St Seurin de Cadourne
Château Saint-Laurent – Médoc
EXPERIENCES CULINAIRES :
Domaine Mont-Riant (OR) – Jurançon
Martell & Co – Cognac
Maison Darroze à Langon
Château Fleur de Lisse – Saint-Emilion
OENOTOURISME DURABLE :
Château de Reignac (OR) – Entre-Deux-Mers
Château la Grande Clotte – Lussac Saint-Emilion
Château Boutinet – Fronsac
Château Couhins – Pessac-Léognan
SERVICES OENOTOURISTIQUES :
Château La Garde (OR) – Pessac-Léognan
Château de la Dauphine – Fronsac
Maison du Sauternes à Sauternes
Ranch des Lamberts à Moulis
COUP DE CŒUR DU JURY :
Amani Hostel à La Réole
552 Trophées décernés en Nouvelle-Aquitaine en 21 éditions. 105 dossiers de candidatures reçus à Bordeaux pour l’édition 2025 (591 dans le monde). Créé en 1999 par la CCI Bordeaux Gironde, le Réseau des Capitales de Grands Vignobles (Great Wine Capitals Global Network) rassemble 12 villes mondialement connues grâce à leurs vignobles d’exception. Il s’agit d’Adelaide/South Australia (Australie), Bilbao/Rioja (Espagne), Bordeaux (France), Cape Town/Cape Winelands (Afrique du Sud), Hawke’s Bay (Nouvelle-Zélande), Lausanne (Suisse), Mayence/Rheinhessen (Allemagne), Mendoza (Argentine), Porto (Portugal), San Francisco/Napa Valley (USA), Valparaìso/Casablanca Valley (Chili) et Vérone (Italie). Le réseau encourage ses membres à échanger sur les meilleures pratiques en matière d’œnotourisme et à nouer des partenariats en faveur de l’innovation, du développement durable et de la formation.
La Fédération des Tonneliers de France publie le bilan d’activité de ses 57 entreprises adhérentes pour l’exercice allant du 1Er avril 2023 au 31 mars 2024.
Le chiffre d’affaires en futaille s’établit à 567 millions d’euros, soit une hausse de 2% par rapport à la période précédente. Cette légère progression est portée par les ventes en France (+5%) alors que celles à l’export stagnent (+0,5%). Avec 640 600 unités vendues, les volumes sont en baisse de 6%. Ce recul est à imputer à l’export, alors que les ventes en France sont restées stables.
La France concentre la part de marché la plus importante tant en valeur (33%) qu’en volume (36,5%). Elle est suivie des États-Unis (31% en valeur, 28% en volume), de l’Espagne, de l’Italie et de l’Australie. Les grands contenants représentent plus de 32,5 millions d’euros de chiffre d’affaires (-1,1%) pour 2 027 unités vendues (-8,4%). Outre un recul de leur usage, on constate sur cet exercice que la taille moyenne des grands contenants a baissé par rapport à l’exercice précédent.
Ces résultats révèlent l’émergence de deux phénomènes marquants, commente Magdeleine Allaume, présidente de la Fédération des Tonneliers de France. Tout d’abord, la hausse apparente du chiffre d’affaires est liée à la répercussion progressive des hausses des prix du bois sur les prix de vente et masque un volume d’activité en sensible contraction. Cette forte augmentation des cours du chêne français a été portée par une dynamique d’exportation intense des grumes, combinée à une baisse des volumes disponibles à la vente. La profession continuera à collaborer étroitement avec l’ensemble des acteurs de la filière afin de garantir un approvisionnement en grumes équitable et suffisant.
Les projections prudentes pour la saison à venir laissent envisager la confirmation de la contraction constatée cette année. Malgré ces défis, la tonnellerie française continuera de faire preuve d’adaptation et de résilience pour accompagner les évolutions des demandes, tant sur le marché national qu’à l’export.
Les Barriquades, l’événement incontournable pour les amateurs de vins biologiques, revient à Bordeaux pour sa 8e édition au CAMP Darwin.
Sous les voûtes de la Caserne Niel, les 50 vignerons, brasseurs et producteurs locaux Bio vous feront découvrir leurs produits et leur éthique. Côté vins, une large gamme de vins Bio de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux, Saint-Emilion, Bergerac, etc.) ainsi que des vins d’autres régions (Val de Loire, Provence). Vous pourrez aussi déguster une sélection de bières et de spiritueux Bio, et également profiter d’un marché gourmand avec des spécialités culinaires Bio.
Pour une expérience complète, optez pour le Pass Dégustation à 15 €, qui inclut :
6 dégustations, un verre gravé en souvenir, un bon d’achat de 7 € valable sur l’achat de vins au salon.
En réservant dès maintenant, bénéficiez du tarif Early Bird à 12 € au lieu de 15 pour le Pass Dégustation.
📅 Dates : 9 et 10 novembre 2024
📍 Lieu : CAMP Darwin, Caserne Niel, Bordeaux
🎟️ Entrée libre – Pass Dégustation : 15 € (Early Bird à 12 €).
Après que l’UE a décidé d’imposer une surtaxe allant jusqu’à 35 % sur les véhicules électriques chinois, Pékin a répliqué avec une mesure qui frappe de plein fouet les producteurs européens de brandys, et tout particulièrement le Cognac français.
À partir de ce vendredi 11 octobre, la Chine exigera un dépôt de garantie équivalent à 35 % de la valeur des exportations pour tous les brandys européens avant qu’ils puissent entrer sur le marché chinois. Ce dépôt est présenté comme une mesure provisoire visant à compenser ce que la Chine perçoit comme du dumping. Mais pour les producteurs français de Cognac, qui représentent à eux seuls 95 % des exportations européennes de brandys, le coup est rude. En effet, la Chine est le deuxième marché à l’export pour le Cognac, représentant près de 40 % de son chiffre d’affaires.
Le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) met en garde contre les répercussions de ces nouvelles taxes. La Chine représente un quart des exportations totales du cognac, un marché déjà fragilisé par la crise sanitaire et le ralentissement économique. Avec ces surtaxes, les producteurs craignent une hausse des prix qui pourrait détourner les consommateurs chinois vers des alternatives locales moins chères, accentuant encore la chute des ventes.
Les grandes maisons comme Martell, Rémy Martin, Hennessy ou encore Courvoisier sont particulièrement touchées, avec des cautions allant de 30,6 % à 39 %. Les producteurs, comme Louis Royer, Camus et Maison Boinaud, ne sont pas épargnés non plus avec des taux similaires.
Les producteurs de Cognac se sentent « sacrifiés » dans ce conflit commercial qui oppose Bruxelles à Pékin. Si cette nouvelle surtaxe affecte gravement la filière, elle s’inscrit dans une logique plus large : la Chine entend faire pression sur l’Europe pour qu’elle abandonne les taxes sur les voitures électriques chinoises, dont l’entrée en vigueur est prévue pour fin octobre.
La France se retrouve devant un dilemme : protéger sa filière automobile, secteur stratégique pour l’économie européenne, ou défendre l’un de ses fleurons, le Cognac, qui subit les répercussions directes de cette guerre commerciale. Comme l’a souligné la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, la décision n’est pas simple : « Nous devons faire un choix entre protéger notre industrie automobile et préserver le Cognac, un joyau de notre patrimoine agricole. »
Dernière minute : Hong Kong réduit massivement la taxe d’importation sur les spiritueux
Responsable export chez Les Bouchages Delage et fondateur de Vinifield, cabinet conseil qui accompagne les producteurs de vins et de spiritueux dans leur stratégie d’entrée et de développement sur le marché asiatique.
.