Organisé dans le cadre de Vinitech Siefel 2016, Vinitiques #10 a été l’occasion d’un grand tour d’horizon des technologies digitales au service du vigneron. Autour du thème « l’aventure digitale d’un vigneron en quête de solutions innovantes », ils étaient 11 entrepreneurs à présenter leurs outils devant un public nombreux et notre grand témoin, l’oenologue conseil Christophe Ollivier qui nous livre ici son ressenti sur ces présentations.
Se plaçant du point de vue d’un viticulteur en création d’activité, il privilégie les outils intéressants pour tout viticulteur, comme le projet OISEAU des Vignerons de Buzet et le programme de formation de l’Eflepa.
Pour Christophe Ollivier, l’ensemble des outils présentés lors des Vinitiques #10 étaient intéressants. Mais certains ne concernaient pas toutes les zones de culture (importance de la gestion du stress hydrique), ni tous les viticulteurs (problématiques grand export).
En conséquence Christophe Ollivier a choisi de mettre l’accent sur les deux solutions dans le cadre de l’aventure digitale de tout vigneron en quête de solutions innovantes :
Vignerons de Buzet – Projet OISEAU (Optimisation de l’Epandange Automatisé)
« L’intégration de plusieurs outils à la cave de Buzet pour gérer les traitements de façon raisonné me semble tout à fait pertinent. » Christophe Ollivier
Les Vignerons de Buzet ont beaucoup investit dans la technologie au service de l’Homme et de la Nature, en travaillant sur une viticulture moderne de précision.
L’objectif est de réduire les intrants, les émissions de gaz à effet de serre, de protéger les sols, d’améliorer la biodiversité et la protection des pollinisateurs.
La première étape a été la cartographie de l’ensemble du vignoble par drone (premiers vols en 2013). Ce travail a été complété à pied (mesure azote absorbée, végétation, anthocyanes, chlorophylle) et en quad (résistivité du sol à 3 profondeurs).
Puis VineRobot a été lancé pour une mesure autonome de la qualité du raisin et de ses hétérogénéités. L’ensemble permet de réaliser des cartes d’aides à la décision avec une sélectivité à toutes les étapes : fertilisation, traitements, vendanges.
Le projet OISEAU en est le couronnement, il vise à obtenir une pulvérisation différenciée intra-parcellaire, selon notre cartographie avec traçabilité.
Contact Vignerons de Buzet
EPLEFPA – Agrosim (Simulateur de conduite d’engins viticoles)
« Plus trivial mais essentiel dans une propriété, le programme de formation détaillée et complet proposé par l’Eflepa est tout à fait nécessaire. La plupart des outils de viticulture de précision nécessiteront des conducteurs d’engins parfaitement formés. » Christophe Ollivier
EPLEFPA Bordeaux Gironde est le 1er établissement d’enseignement et de formation professionnelle viticole en France de par sa taille, il est présent dans tous le territoire de la Gironde.
Il organise le transfert des savoirs, des innovations et des compétences professionnelles, notamment au travers des formations initiales, par apprentissage, formation continue et stages d’études.
Les formations intégrent la dimension digitale avec des formations à la conduite des salariés (actuels ou futurs) sur pistes ou dans le milieu de production. La formation à la conduite intégrant la gestion et la production des outils par la simulation est en cours d’étude (Projet Agrosim). Ces formations intègrent également le pilotage des drones légers ou lourds.
Contact EPLEFPA
Christophe OLLIVIER
Titulaire d’un Diplôme National d’Oenologie, Christophe Ollivier a ensuite obtenu un Diplôme d’étude et de recherche option oenologie dans le laboratoire de Denis Dubourdieu avec des travaux sur les blancs qui ont suscité l’intérêt des professionnels. L’activité d’Oenologue Conseil a débuté dés 1987 avec Denis Dubourdieu pour les vins blanc tout d’abord (en particulier avec la création du Numéro 1 de Dourthe puis s’est étendu aux vins rouges. Le Dr Valerie Lavigne (également élève de Denis Dubourdieu) nous a rejoint en 1992. Notre conseil va de la viticulture à la bouteille et il est alimenté par de la recherche récente et pragmatique. Notre activité s’exerce pour 1/3 à Bordeaux et pour 1/3 à l’étranger. Le Dr Axel Marchal élément déterminant du laboratoire d’œnologue de l’ISVV nous a rejoint pour poursuivre ce travail dans l’esprit du regretté maître et ami Denis Dubourdieu.
Vinitiques
Les Vinitiques sont nées d’une volonté commune du Pôle Digital Aquitaine, du Cluster Inno’vin et des technopoles Bordeaux Montesquieu et Bordeaux Unitec, d’inventer un lieu convivial et propice aux rencontres et aux échanges d’informations entre les filières du vitivinicole et des technologies numériques, électroniques et informatiques. Lancé en 2012, l’événement Les Vinitiques est un rendez-vous bi-annuel à destination des professionnels.
www.vinitiques.com
Didier Galhaud, LA SAUTERNAISE B&B
Photos Jean-Bernard Nadeau – Réalisation Arnaud Fleuri
Ses racines vigneronnes remontent à 4 générations : arrière-grand-père pépiniériste à Saint Emilion, grand-père propriétaire des Châteaux Tertre-Daugay et Le Couvent, père négociant et oncle aujourd’hui Président du Conseil des Vins de Saint Emilion.
Né à Libourne en 1971, père de deux enfants : Charles et Rachèle. Diplômé d’une école supérieure de commerce en 1994, il démarre dans le négoce de vins et passe ensuite quelques années en Côtes de Provence. En 2006 il obtient le Master en Gestion de Domaine Viticole de Bordeaux Agro Sciences et le DUAD de l’ISVV de Bordeaux en 2015.
Depuis 10 ans, il a le plaisir de travailler au sein du Château GUIRAUD, un des plus prestigieux 1er Crus Classés en 1855 de SAUTERNES avec une double casquette gestion et ambassadeur de marque. Décoré du titre de Commandeur d’Honneur de la Commanderie du Bontemps Médoc et Graves – Sauternes et Barsac en 2014, c’est pour lui un honneur et un devoir d’éduquer, de promouvoir, valoriser et renforcer ces vins…
En 2011, son épouse et lui font l’acquisition de l’ancien Office de Dégustation de Sauternes, élément de petit patrimoine et premier lieu historique de dégustation des vins de l’Appellation dont les inscriptions sur la façade constituent un véritable emblème.
Restaurée en associant une décoration contemporaine à des meubles patinés et à des tableaux d’artistes, la demeure du XVIIIème est renommée « LA SAUTERNAISE, luxury B&B » (en l’honneur de leur fille née à Sauternes) et propose quatre chambres de charme labellisées « Clévacances 4 clés » et « Vignobles et Découvertes », chacune dotée de salle de bains bien-être proposant au choix hammam, sauna, balnéo ou encore douche hydromassante.
« Nous nous devions d’honorer cet héritage, ce lieu authentique et plein de charme, autrefois chargé de faire connaître les vins de Sauternes. C’est alors que avons eu l’idée non seulement d’y proposer des chambre issues de tous nos idéaux d’hôtellerie et de chambres d’hôtes mais aussi d’y partager en toute convivialité, avec nos hôtes, notre passion pour le vin et la gastronomie. »
Les ateliers de « LA SAUTERNAISE »
LA SAUTERNAISE a pour vocation de défendre et illustrer le patrimoine gastronomique local grâce à des ateliers culinaires accords mets et vins et à des séances de dégustation et d’œnologie pour transmettre toutes les clés de ce nectar prestigieux et fascinant qu’est le Sauternes aux hôtes désireux de partager un moment convivial au cours de leur séjour.
Au programme : canard dans tous ses états, tapas, verrines, cuisine épicée, mélange sucré/salé accompagnant des dégustations Verticale, Horizontale, Année chaude / Année froide, Terroir Sauternes vs Barsac…
Le Making Of
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2017, nouvelle année, nouveaux horizons, nouvelles pépites ! Et déjà le moment de penser à la Saint Valentin !!
Fête très ancienne. On dit que Valentin, prêtre chrétien, fut condamné à mort en 270 par l’empereur Claude II pour avoir consacré des mariages chrétiens dans la clandestinité. Il serait mort en défenseur de l’amour et du mariage. Considérée comme la fête des couples déjà formés et de ceux qui recherchent l’âme sœur, la Saint Valentin est également la fête de l’amitié dans certains pays comme les États-Unis. Oublions l’aspect nécrologique pour le côté plus festif.
Chuchotez-lui quelques « Confidences » avec une coupe de champagne Chassenay d’Arce Cuvée Confidences. Un blanc de noir aux bulles fines. Une note florale, de miel, de noisette, s’échappe discrètement du verre. Ample, frais, harmonieux en bouche avec une finale persistante et aromatique de pêche blanche, d’abricot. Sortez le grand jeu dès l’apéritif, suivi d’un homard sauce au champagne, et d’un filet de sandre au beurre blanc safrané.
Chuchotez-lui quelques « Confidences » avec une coupe de champagne Chassenay d’Arce Cuvée Confidences.
Un blanc de noir aux bulles fines. Une note florale, de miel, de noisette, s’échappe discrètement du verre. Ample, frais, harmonieux en bouche avec une finale persistante et aromatique de pêche blanche, d’abricot. Sortez le grand jeu dès l’apéritif, suivi d’un homard sauce au champagne, et d’un filet de sandre au beurre blanc safrané.
Contact Champagne Chassenay d’Arce – Tel. 03 25 38 34 75 – champagne@chassenay.com – www.chassenay.com
Prix TTC départ cave: 49, 90 euros.
Un coffret très raisonnable et original : pour elle plutôt rosé, pour lui plutôt rouge, deux vins IGP Vaucluse Principauté d’Orange signés Cellier des Princes
Pour votre Princesse, un rosé Grenache-Syrah au nez intense de petits fruits rouges fraise-framboise. Frais et harmonieux au palais. Sa pointe d’originalité tient de l’étiquette qui change en dessous de 12°C indiquant la bonne température de consommation du vin. Au réfrigérateur à 5-6° (min. 6h) le visage souriant apparaît, son verre se remplit : le vin est prêt à être dégusté !
Pour votre Prince, un rouge sombre aux reflets violets. Tout un cocktail de cépages : Grenache, Marselan, Carignan, Caladoc, Merlot, Syrah, aux arômes intenses de cerise et petits fruits noirs. Le fruité domine toujours en bouche, avec des tanins présents mais fins et une jolie persistance.
Contact Cellier des Princes – Tel. 04 90 70 21 44 – lesvignerons@cellierdesprinces.com – www.cellierdesprinces.fr
Prix indicatif TTC départ cave : 10, 40 euros
Rien ne prédestinait Laetitia et Estelle à organiser les soirées Ladies Wine
Au cours d’une conférence où toutes deux intervenaient, elles continuaient à échanger en « off » sur leur parcours professionnel dans la filière vin, évoquant certains freins ou problèmes rencontrés. L’idée a germé : lors de soirées, pouvoir échanger sur des problématiques professionnelles communes, à partir d’un thème et créer une entraide en mutualisant les compétences de chacune des participantes. Tisser un réseau professionnel avec des intervenants, pas obligatoirement issus du secteur du vin, permettant un éclairage différent et des réactions. Très vite, par conviction, elles sont rejointes par Isabelle et Clémence. Tous les deux mois des thèmes pragmatiques sont positionnés : « Comment appréhender un changement d’organisation », « Mieux gérer son image », sur 2017, « Comment animer une base de données de clients particuliers », « Les impacts de la Loi Evin encore aujourd’hui »… Ladies Wine soufflera sa première bougie en février prochain avec des axes de réflexions et d’échanges variés pour gagner en compétence, pour soi et une aide pour d’autre. Un ADN salvateur dans ce monde de brutes avec un rêve à demi avoué… pouvoir dupliquer ces soirées dans d’autres régions. Il ne reste plus qu’à trouver des femmes enthousiastes, créatives, dynamiques comme nos deux fondatrices !
Ladies Wine, un concept né de l’envie de partager, d’échanger, de progresser dans l’ouverture, la bonne humeur avec une touche de créativité et d’innovation !
estelle@ladieswine.fr ou laeticia@ladieswine.fr
Florence Varaine
Je ne peux oublier mes premières rencontres dans les vignobles avec des vignerons et œnologues attachants jusqu’aux plus médiatiques. Mes rencontres le temps de ma mission à l’IPC avec Anne Neuville et Denis Barse, excellents dégustateurs et en poste dans la filière. Je reste toujours à l’affût de nouvelles pépites «sympathiques, gustatives ou innovantes». Des univers sensoriels partagés avec des d’amis connaisseurs ou pas, des clubs de femmes.
(WEB : Echos de Bordeaux, a collaboré à Gault&Millau, SommelierS International, Gilbert & Gaillard…)
Cette vidéo réalisée par Com By AVM pour le Château Guiraud, Premier Grand Cru Classé de Sauternes en 1855, représente le point d’orgue de sa web série « Artisans de Nature »
Ce repas de Noël a été réalisé dans le cadre de la Web Série « Artisans de Nature » du Château Guiraud. Pendant un an, ce 1er Grand Cru Classé en 1855 à Sauternes a suivi chaque mois un producteur qu’il a sélectionné pour élaborer ce repas qui lui tient tant à cœur.
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Les États-Unis sont les premiers consommateurs de vin dans le monde, devant la France. Cependant, la consommation de vin augment et évolue en termes de démographie et de goût.
Un article de Lindsay Watkin, pour Global Wine & Spirits.
Des études du Wine Market Council, présentées lors de leur conférence à New York en janvier 2016 ont indiqué que depuis 2000, le segment des «buveurs de vin réguliers» a plus que doublé, passant de 7,6 % à 13 % des adultes américains en âge légal de boire de l’alcool. Le segment des «buveurs de vin occasionnels», c’est-à-dire ceux qui boivent du vin une fois par semaine ou moins, s’est aussi développé sur cette période. En 2010, il représentait un peu plus de 20 % des adultes américains en âge légal de boire de l’alcool.
Les femmes boivent plus de vin que les hommes
Selon le sondage WMC Female Wine Drinker Survey 2015, les femmes représentent 57 % du volume de vin consommé aux États-Unis.
Le sondage montre également que les femmes estiment que les étiquettes «traditionnelles, classiques et sophistiquées» sont plus intéressantes que les autres types d’étiquettes. … Les femmes qui boivent le plus de vin sont surtout celles de la Génération Y, sont des professionnelles éduquées vivant en ville, et montrent plus de diversité ethnique que les buveurs de vin habituels.
La croissance est due à la Génération Y
De manière générale, la croissance de la consommation de vin est largement due à la Génération Y. Cette génération compte environ 80 millions de personnes rien qu’aux États-Unis et on estime qu’elles dépenseront 200 milliards de dollars en 2017, et 10 trillions de dollars au cours de leurs vies de consommateurs.
Bien que la Gén Y est la génération qui se connaît le mieux elle-même et la plus sensible aux marques, 30 % des enfants du millénaire sont cyniques à l’égard de la manière dont les marques leur font de la promotion. Les consommateurs ne veulent pas qu’on leur fasse de la promotion, ils veulent échanger. Une présence plus efficace sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Pinterest, Instagram et même Snapchat) améliore la visibilité dans les moteurs de recherche et sur les réseaux et propose aux consommateurs un espace d’échange et de socialisation.
L’utilisation grandissante des applications concernant le vin, comme Vivino, montre que les consommateurs aiment partager leurs expériences et décident de ce qu’ils vont acheter selon les évaluations et les recommandations d’autres amateurs de vin. Vivino affiche près de 10 millions de vins, 318 millions d’étiquettes scannées, 19 millions de critiques de vins et plus de 20 millions d’utilisateurs de l’application dans sa base de données.
Lire l’article complet sur Global Wines & Spirits
Tout comme Paris n’est pas la France ni Londres, le Royaume-Uni, New York est un microcosme à lui tout seul. Néanmoins, les tendances naissent souvent dans les grandes villes pour ensuite se propager à travers le pays. Nous avons demandé à Tom Geniesse, caviste chez Bottlerocket à New York, d’expliquer la perception actuelle du sauvignon blanc parmi sa clientèle et d’identifier son potentiel de développement..
Pouvez-vous présenter brièvement votre magasin ?
Le magasin Bottlerocket existe depuis une dizaine d’années. Notre modèle économique vise à permettre à nos clients de faire des choix avisés en matière d’achat de vins et propose un environnement physique qui les aide en ce sens : nous proposons une gamme gérable comportant environ 500 références, comparés aux 5 000 que l’on trouve habituellement en magasin. Nous les présentons de façon classique – par pays – mais aussi en fonction des catégories traditionnelles et selon les besoins des gens, que ce soit pour faire un cadeau ou en vue d’une association met-vin. Chaque bouteille s’accompagne d’informations qualitatives et l’ambiance en magasin est soignée : il y a un espace enfants, un ‘arbre’ pour les chiens, des sols simples en ciment, nous passons de la musique rock et avons utilisé des matériaux de construction écologiques. Lorsque le client entre dans le magasin, tous ces éléments se conjuguent pour créer une atmosphère ludique et décontractée. On est loin des décors en acajou, des costumes-cravates et de certaines attitudes condescendantes. Bottlerocket est le caviste du peuple !
Quelle place occupe le sauvignon blanc dans votre sélection ?
Elle est extrêmement importante. Un grand nombre de New Yorkais en ont assez du chardonnay, qui était à l’origine, leur cépage de prédilection, et ont diversifié leurs préférences. Je pense que beaucoup d’entre eux ont remplacé le chardonnay par le sauvignon blanc comme cépage privilégié. Le sauvignon est cultivé dans le monde entier et offre une grande diversité de styles et de qualités. Il s’agit d’un cépage majeur, du moins pour ceux qui boivent des vins blancs.
Quel type de sauvignon blanc proposez-vous en magasin ?
Notre assortiment se compose de sauvignons du monde entier. En revanche, nous avons du mal à trouver de bons sauvignons en provenance de la Californie, car ils ont tendance à afficher un profil trop exotique et trop riche à notre goût. Nous ne commercialisons pas de sauvignon grec, parce que nous trouvons plus amusant de proposer d’autres cépages issus de Grèce. Le cœur de notre sélection provient de France, de vignobles américains de deuxième plan, d’Amérique du Sud – Chili et Argentine en tête – et bien sûr de Nouvelle-Zélande, autre source de sauvignons formidables.
Existe-t-il un seuil psychologique en matière de prix pour le sauvignon blanc ?
Notre gamme de prix est très étendue. Elle englobe à la fois des vins impressionnants à 10$, des Sancerre phénoménaux, et des Bordeaux blancs – bien sûr des assemblages – qui rivalisent avec les meilleurs du monde. Selon la période, notre assortiment évolue mais il va de l’entrée de gamme jusqu’au sommet de la pyramide. Je ne pense pas qu’il y ait de seuil psychologique au-delà duquel les consommateurs ne veulent pas s’aventurer pour le sauvignon blanc, ni de perceptions négatives. Les idées fausses rappellent celles qui touchent le chardonnay : « Je n’aime pas le chardonnay mais j’adore le bourgogne blanc ». Le Sancerre est parfois concerné par ce phénomène. Les gens sont disposés à dépenser plus s’ils estiment que la cuvée le vaut. Il ne s’agit pas d’un cépage où tout le monde recherche des premiers prix, comme c’est le cas du pinot grigio. En l’occurrence, on peut parler de barrière psychologique en matière de prix. Il en est de même pour le prosecco et certaines autres catégories.
Quels sont les styles de sauvignon blancs les plus en vogue actuellement ?
Sans l’ombre d’un doute, ce sont les vins de Loire et de Sancerre. Les consommateurs les perçoivent comme une valeur sûre : ils savent que les vins de Sancerre ont un côté acidulé avec de la minéralité et ils aiment ce mordant qui les caractérise. Ce profil gustatif est très à la mode actuellement, à la fois dans notre magasin et plus généralement à New York. La Nouvelle-Zélande est également une valeur sûre. La marque Cloudy Bay est la référence néo-zélandaise du point de vue gustatif, sa valeur intrinsèque étant renforcée par son prix jugé attractif. Les consommateurs sont prêts à débourser davantage pour s’offrir ce qu’ils considèrent comme un sauvignon blanc très qualitatif issu de Nouvelle-Zélande. Nous vendons une multitude de sauvignons blancs moins chers et la majorité des cuvées néo-zélandaises ne portent pas la marque Cloudy Bay, mais cet exemple confirme que lorsque les consommateurs sont satisfaits du niveau qualitatif du vin, ils sont disposés à y mettre le prix.
Quid des cuvées élevées sous bois ?
Je ne pense pas qu’elles soient recherchées actuellement. L’engouement pour les Sancerre semble indiquer une prédilection des consommateurs pour des vins acidulés, rafraîchissants et élevés en cuve inox. Certes, un amateur de chardonnay californien massif et tout en richesse pourrait s’orienter vers un sauvignon blanc au profil similaire, élevé sous bois. Néanmoins c’est une possibilité et non un phénomène de mode.
Le profil de sauvignon blanc recherché par les consommateurs a-t-il évolué au cours des dernières années ?
De plus en plus de consommateurs le choisissent comme leur cépage de référence en blanc. Ce phénomène s’est développé pendant les dix années d’existence de notre magasin, c’est un fait. Le consommateur américain recherchait traditionnellement des vins californiens, et parmi eux, les vins très boisés au profil classique. Cette tendance s’est désormais inversée. De nombreux œnologues ont beaucoup moins recours aujourd’hui à l’utilisation du bois. S’ils le font, c’est parce que le consommateur le demande. Je pense que les consommateurs qui se sont lassés du chardonnay se sont orientés avec grand plaisir vers le sauvignon. Nous sommes toujours à la recherche de produits novateurs et tendance donc toute nouvelle mode passe en général par notre magasin. Du point de vue du consommateur, le sauvignon blanc est un cépage majeur qui cristallise toutes les attentions.
Selon vous, quel est le concurrent direct du sauvignon blanc ?
Pour ce qui est des grands cépages, le chardonnay pourrait opérer une renaissance si les producteurs s’inspirent de ce qui se fait en Bourgogne. Autrement, je ne vois pas d’autre cépage qui pourrait dominer le marché de la même façon aux Etats-Unis. Nous sommes fiers de pouvoir proposer une gamme de vins variée et bien sûr, on ne boit pas toujours du sauvignon blanc. Nous sommes ravis de pouvoir proposer des nouveautés à des gens qui sont curieux et avides de découvertes provenant du monde entier. Mais si quelqu’un nous demande de suggérer un vin blanc qui puisse s’associer avec un dîner, d’emblée le choix se précise.
Quel avenir prévoyez-vous pour le sauvignon blanc en termes d’évolution gustative et d’occasions de consommation ?
Le sauvignon blanc est déjà tellement apte à se marier avec les mets et souvent élaboré de manière à pouvoir s’associer avec la gastronomie qu’il figure en très bonne place sur les cartes des vins des restaurants ; les amateurs de cuisine et les consommateurs le choisissent pour les mêmes raisons. La manière dont on le consomme ne devrait donc pas changer du jour au lendemain. Sa place est déjà bien assise, il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau, d’un savagnin du Jura par exemple, ou d’un cépage qui attire les ‘geeks’. Sa place est déjà tellement prépondérante que je ne le vois pas prendre une toute nouvelle direction. En revanche, le manque d’engouement en faveur des Bordeaux blancs reste pour moi, un grand mystère. Certes, ils correspondent généralement à des assemblages de sauvignon et de sémillon et rarement des mono-cépages. Mais ce sont des vins superbes – aptes pour certains à la garde – et malgré ce, ils ne sont pas reconnus à leur juste valeur il me semble par les consommateurs. Ce phénomène traduit peut être la relative désaffection dont souffrent les vins de Bordeaux : les consommateurs s’en lassent, notamment pour les rouges, et les mettent tous dans le même panier. Personnellement, j’adore les Bordeaux blancs. La région produit de grands vins depuis des lustres mais les grands noms monopolisent l’attention et font fuir les consommateurs avec leurs prix exorbitants. Pour revenir au sauvignon blanc en particulier, je pense que Bordeaux propose de vins dont la qualité, l’élevage sous bois et la capacité de garde ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
Comment résumeriez-vous les raisons du succès du sauvignon blanc ?
Quel que soit son style, il offre des vins avec de la matière, à l’opposé des vins légers et fuyants. Ce cépage est extrêmement polyvalent et s’adapte à toutes les occasions – il peut se siroter en terrasse ou bien accompagner un repas raffiné.
Source : Sharon Nagel pour le Comité de pilotage pour favoriser les échanges sur le sauvignon
Les organisateurs du Concours Mondial du Sauvignon ont mis en place un comité de pilotage composé de 8 professionnels du vin ayant des compétences rédactionnelles et une connaissance du cépage. Ils constitueront, au fil des mois, un fonds documentaire dans lequel professionnels et consommateurs pourront aller puiser pour en savoir plus sur ce cépage aujourd’hui omniprésent dans le monde, mais qui n’a sans doute pas encore révélé toutes ses qualités et ses spécificités.
Les membres du Comité de pilotage : Sharon Nagel : journaliste freelance (Royaume-Uni/France) ; David Cobbold : journaliste à Vino BFM, Les 5 du vin (Royaume-Uni/France) ; Pedro Ballesteros : Master of Wine (Espagne) ; Roberto Zironi : chercheur-professeur (Italie) ; Valérie Lavigne : chercheur-professeur (France) ; Philippo Pszczolkowski Tomaszewski : œnologue-professeur (Chili) ; Paul White : journaliste au World of Fine Wine, Decanter (Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, France) ; Roger Voss : journaliste au Wine Enthusiast.
www.cmsauvignon.com – Prochaine édition 3 & 4 mars 2017 à Bordeaux
Le nouveau Cahier Des Charges voté à l’unanimité par les membres du Syndicat des Crus Artisans du Médoc est en attente d’une validation officielle des ministères de l’Agriculture et de l’Economie. L’étape suivante sera celle du Classement 2017.
Le Nouveau Cahier des Charges
Le Syndicat des Crus Artisans du Médoc désignera un organisme tiers qui élaborera le plan de vérification du Cahier des Charges.
Les critères d’éligibilité et les principaux critères de sélection suivent les classements précédents :
1-l’implication personnelle de ou du/de la viticulteur/viticultrice. L’exploitant est engagé directement dans la gestion de l’exploitation vitivinicole et participe à tous les stades de la culture de la vigne, de la production du vin et de sa commercialisation.
2- La qualité organoleptique du vin doit présenter des caractères spécifiques de mérite. La dégustation comptera pour 60% de la note.
Seules les propriétés localisées dans les huit appellations du Médoc (Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc, Moulis-en-Médoc, Pauillac, Saint-Estèphe, Saint-Julien, Margaux) peuvent prétendre au classement.
Le dernier classement remonte à 2006 et avait classé 44 propriétés. Le nouveau classement sera renouvelé tous les 5 ans.
La dénomination Cru Artisans
Elle existe depuis plus d’un siècle et demi et doit son origine aux structures familiales de petites tailles qui étaient exploitées par des artisans exerçant en plus de leur activité de viticulteur, un autre métier en parallèle (boulanger, menuisier, tonnelier…). Malgré les difficultés liées aux diverses crises économiques, à la menace de leur disparition due au rachat des parcelles au prix fort par des plus grandes structures, les Crus Artisans résistent et souhaitent faire triompher leurs savoir-faire. Attachés à leur identité, aimant leur terre, ils représentent une poignée de viticulteurs qui doit se battre pour continuer à vivre du fruit de leur travail.
Plus d’infos : www.crus-artisans.com
La Chambre d’Agriculture de la Gironde et la Fédération des Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine ont signé une convention de partenariat pour optimiser l’accompagnement des viticulteurs dans leur préparation à la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).
La Haute Valeur Environnementale
La certification HVE est une démarche volontaire qui vise à identifier et valoriser les pratiques plus respectueuses de l’environnement mises en œuvre par les agriculteurs. La préservation de la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation, la gestion de la ressource en eau, telles sont les 4 thématiques clés de la HVE. Correspondant au niveau le plus haut (niveau 3) du dispositif de certification environnementale des exploitations agricoles, la HVE constitue un enjeu majeur pour répondre aux attentes sociétales et valoriser auprès des consommateurs les efforts et les résultats des exploitations.
Passeport vers la HVE
Le partenariat se concrétise par une formation pour :
– comprendre les différentes démarches existantes (AREA – Terra Vitis – SME – Qualenvi – HVE…)
– identifier celles correspondant le mieux à leurs objectifs et moyens
– améliorer le pilotage des exploitations via les indicateurs du HVE
– se positionner pour un éventuel audit
– diminuer les coûts et le temps passé à la préparation de la certification
– échanger entre participants pour avancer mieux et plus vite.
Les dates à retenir
– 8 et 15 décembre 2016 à Artigues-Près-Bordeaux
– 31 janvier et 7 février 2017 à Pauillac
– 15 et 22 mars 2017 à Mazères
La certification environnementale des… par Alimentation-Agriculture
En savoir plus : Chambre d’agriculture de la Gironde – Vignerons Indépendants de Nouvelle-Aquitaine